Retraite et allocation-chômage alignées sur le droit commun, suppression de la gratuité dans les transports pour les anciens élus, etc. : l’Assemblée nationale a décidé, mercredi 2 août, de supprimer certains avantages accordés aux députés dans le cadre d’une vaste réforme proposée par son président, François de Rugy, sur les cinq ans de la législature. Ces mesures ont été annoncées alors que le Parlement est sur le point d’adopter définitivement deux projets de loi sur la moralisation de la vie publique, qui comportent plusieurs mesures visant les parlementaires, comme l’interdiction des emplois familiaux ou la suppression de la « réserve parlementaire ». La suppression du régime spécial de retraite des parlementaires Ce régime avait déjà été réformé en 2010, à l’Assemblée comme au Sénat, pour le rapprocher progressivement de celui des fonctionnaires, avec notamment un âge de départ à 62 ans et la fin d’un système de double cotisation permettant que les années comptent double. Désormais, les conditions de retraite des députés seront complètement alignées sur la fonction publique. L’application ne sera toutefois pas rétroactive, alors que 1 227 anciens députés bénéficient d’une pension, d’un montant brut moyen de 3 297 euros. Ces retraites sont financées par les cotisations des députés, qui pouvaient surcotiser pour toucher une pension accrue, ainsi qu’une contribution de l’Assemblée. La suppression du régime spécial de retraite des parlementaires était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron.