Stuart O’Gorman, director, technology equities, chez Henderson Global Investors (HGI) considère que si les technologiques sont les enfants mal aimés de la Bourse, savoir les sélectionner a permis au Henderson Horizon Global Technology Fund de surperformer l’indice sectoriel (MSCI All Countries World Information Technology) sur toutes les périodes et d’afficher pour les cinq ans à fin 2009 un gain cumulé de 34,3 % contre 18,07 % pour le benchmark et 12,27 % pour le fonds moyen du peer group. En fait, souligne le gérant britannique, «seul Galleon a fait mieux que nous, mais avec des délits d’initiés».Avec environ 2 milliards de dollars au total sur cette stratégie, HGI se veut le spécialiste numéro un des technologiques qu’il aborde sous l’angle de la sélection de valeurs et en fonction non seulement du potentiel de croissance organique mais également -et surtout- en fonction des barrières à l’entrée. Le choix des valeurs s’opère en fonction de thématiques qui peuvent être transversales au sein du secteur, «parce qu’une technologique, ce n’est pas seulement de la technologie mais aussi une marque, de la distribution et un effet d'échelle». Certains groupes «s’avèrent en pratique des monopoles non régulés». Privilégier des thèmes transversauxEt plusieurs thèmes sont logiquement porteurs comme les économies sur les coûts, qui seront les premières bénéficiaires de la reprise de l’investissement ou les besoins de remplacement (le parc mondial de PC est en moyenne âgé de 6 ans et demi «et il coûte une fortune à entretenir»). De même, la publicité en ligne gagne rapidement du terrain, comme le commerce électronique ou le haut débit et la transmission de données mobile. Il ne faut pas sous-estimer non plus la concentration dans certains domaines comme dans les centres de données.A cela s’ajoute que les valorisations sont souvent ridicules, surtout si l’on considère que non seulement les technologiques ne sont pas endettées mais que certaines sont assises sur des montagnes de cash. «Par exemple, pour Apple, le magot en numéraire est de 44 dollars par action sur un cours de 200 dollar -nous l’avons acheté à 17 dollars-, tandis que Cisco est assis sur 39 milliards de cash», insiste le gérant.Cela posé, Stuart O’Gorman insiste aussi sur la nécessité de ne pas courir non plus de risques thématiques excessifs. A titre d’exemple, le gérant du fonds Horizon Global Technology est en principe capable de vendre ses dix premières lignes en l’espace de deux heures sans grand impact sur le marché, parce que la liquidité est un point très surveillé et qu’aucune position, sur les petites valeurs, ne peut excéder l'équivalent de deux journées de transactions. Le fonds luxembourgeois (libellé en dollars et avec une classe en euros non couverte), pèse actuellement quelque 750 millions de dollars, avec 65 lignes et un taux de rotation d’environ 100 %. Il a enregistré en 2009 des souscriptions nettes d’environ 111 millions de dollars.