La société de gestion d’actifs indépendante Boussard & Gavaudan Gestion a annoncé vendredi qu’elle propose désormais aux conseillers en gestion de patrimoine (CGP) le fonds commun de placement BG Long Term Value. «Il s’agit d’un fonds long-only value combinant une expertise fondamentale et la compréhension des risques et des dynamiques de marché», précise Charles-Edouard Joseph, responsable de l'équipe d’analyse fondamentale."Convaincue de l’intérêt d’une convergence entre la gestion classique et alternative», Boussard & Gavaudan Gestion offre à travers ce fonds l’expertise d’une équipe de gestion alternative, composée de 12 gérants et 8 analystes, dédiés uniquement à la gestion de celui-ci et d’un fonds historique alternatif. «Ce produit est un fonds patrimonial qui est long actions et qui n’est pas protégé, contrairement à notre fonds alternatif, lequel achète systématiquement de la protection. Cela posé, il est géré selon la même stratégie de base et surtout par la même équipe», précise encore Charles-Edouard Joseph, en insistant : «nous attachons un grand prix à l’adéquation de notre risque de passif et à la liquidité de notre portefeuille».Créé en 2004, le BG Long Term Value vise à surperformer le Dow Jones Eurostoxx 50 Dividendes Réinvestis. Eligible au PEA, ce fonds d’actions européennes (40-50 lignes) allie analyse fondamentale et gestion dynamique, pour un investissement conseillé de cinq ans. La performance annuelle pour 2009, ressort à 43,87 % contre 25,70 % pour l’indice de référence. Depuis le lancement, la performance est ressortie à 52,21 % alors que l’Eurostoxx 50 dividendes réinvestis affichait un gains de 17,61 %. La volatilité annualisée ressort à 24,61 % contre 28,02 % pour le benchmark, et l'écart de suivi à 7,98 %.A fin décembre, l’encours ressortait à 7,9 millions d’euros, mais l’objectif à deux ans est atteindre les 500 millions d’euros. L’objectif en matière d’actifs sous gestion peut paraître très ambitieux, mais Charles-Edouard Joseph relativise : «Le fonds, avec ses bonnes performances, a subi une forte décollecte lorsque la crise est arrivée, beaucoup d’institutionnels étant obligés de sortir. Nous étions au plus haut à 300 millions d’euros. Ensuite, quand l’encours est tombé à 40-50 millions, les institutionnels ont commencé à être confrontés à des problèmes de ratio d’emprise, ce qui fait que l’actif sous gestion est tombé sous les 10 millions d’euros».A terme, la société vise une clientèle répartie à 50% entre clients CGP et réseaux bancaires d’une part, 50% d’institutionnels d’autre part. «En fait, venant de la sphère alternative, nous n’avons pas assez structuré notre distribution. A présent nous recherchons chez les CGP une clientèle capable d'être fidèle si nous savons mettre en place un dialogue de qualité avec elle», indique Charles-Edouard Joseph.Dans cette optique, le manager précise : «Nous sommes d’ores et déjà référencés chez 1818, mais nous devrions signer prochainement avec Finaveo, Cardif, Fund Channel et espérons signer avec CortalConsors, Cholet Dupont et SwissLife».