Le parti républicain américain envisage de superviser davantage la façon dont certaines sociétés cotées à la Bourse de New York promeuvent les investissements suivant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance après les élections de mi-mandat prévues le 8 novembre, relate le Wall Street Journal. Les républicains américains qualifient les investissements ESG de «cancer», de «fraude» ou encore de «capitalisme woke». S’ils parviennent à reprendre la Chambre des représentants aux élus démocrates, les républicains qui y siègent entendent auditionner les directeurs généraux de grandes institutions financières dont BlackRock ainsi que le président démocrate du régulateur américain Securities and Exchange Commission, Gary Gensler, sur le sujet des investissements ESG et favorables au climat (climate-friendly). Le Wall Street Journal souligne que si les républicains remportent la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat, mais que les démocrates conservent le Sénat, les dirigeants des grandes sociétés financières pourraient être pris entre deux feux. Les républicains de la Chambre des représentants pourraient critiquer leur parti pris sur l’ESG tandis que les sénateurs démocrates pourraient leur reprocher un manque d’efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Coûteux. A quelques jours du début de la COP27, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié l’édition 2022 du World Energy Outlook. Pour la première fois, le scénario sur la demande mondiale d’énergies fossiles fondé sur les politiques en vigueur amorce un plateau, voire une baisse. Cela s’explique par l’adoption de plans net zero par l’Union européenne (UE), les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon, en particulier.
La société de gestion Robeco vient de lancer officiellement le fonds thématique RobecoSAM Biodiversity Equities pour lequel elle avait recruté David Thomas comme cogérant il y a quelques mois. Ce véhicule vise à investir dans des entreprises qui soutiennent l’utilisation responsable des ressources naturelles. Il investira également dans des technologies, des produits et des services axés sur la réduction des menaces sur la biodiversité ainsi que la restauration des habitats naturels. L’univers d’investissement comprendra quatre segments: l’utilisation responsable des terrains, les réseaux d’eau douce, les systèmes marins, et des produits traçables. Le fonds sera conseillé par la World Wildlife Fund for Nature Netherlands (WWF-NL) sur la partie biodiversité. Cogéré par David Thomas et Aaron Re’em, il s’agit d’un fonds classifié «Article 9» selon le règlement européen Sustainable Finance Disclosure Regulation. Robeco comptait 178 milliards d’euros d’encours sous gestion au 30 juin 2022.
Quarante et un fonds ont été rétrogradés de l’article 9 à l’article 8 au troisième trimestre, selon la dernière étude de Morningstar sur les fonds relevant de la réglementation SFDR. Il s’agit notamment de fonds de NN IP (qui appartient désormais au groupe Goldman Sachs), de Deka, d’Axa Investment Managers et de Neuberger Berman.Ces reclassements font suite à la publication des questions-réponses de la Commission européenne en juin 2021 et à l’annonce de l’enquête de l’AFM, le régulateur néerlandais, en septembre 2022, observe Morningstar. Celles-ci ont précisé que les fonds classés article 9 ne peuvent investir que dans des investissements durables sur la base de la définition fournie par l’article 2 n° 17 du règlement Disclosure, à l’exception des liquidités et des actifs utilisés à des fins de couverture.
Le conseil d’administration de Paris Europlace, réuni la semaine dernière, a validé la transformation de Finance for Tomorrow (F4T) en Institut de la Finance Durable (IFD), écrit dans un post Linkedin, Philippe Zaouati, ancien président de Finance for Tomorrow et directeur général de Mirova. Il indique que la décision a été prise " à quelques jours du Climate Finance Day 2022, et que l’institut aura pour objectif de « poursuivre et renforcer l’action initiée par Finance for Tomorrow dans le domaine de la finance durable – sociale et environnementale ». Détail important, «celui-ci conserve le même statut de branche de Paris Europlace», précise Philippe Zaouati qui ajoute laconique «il faut que tout change pour que rien ne change».
A l'occasion du Climate Finance Day, le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire a jugé que la Place de Paris n’était pas à la hauteur des engagements de l’Accord de Paris.
L’Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp) annonce avoir sélectionné Amundi pour lui confier un mandat allant jusqu’à 300 millions d’euros. Le gérant aura pour objectif de maximiser la performance du portefeuille par la mise en œuvre d’une gestion indicielle visant à répliquer un indice «Paris-aligned benchmark» (PAB, aligné sur les objectifs de l’Accord de Paris pour le climat) d’actions de moyennes et grandes capitalisations en zone euro au démarrage et, le cas échéant, un indice de moyennes et grandes capitalisations en zone monde pays développés. La durée du marché sera de quatre ans, renouvelable deux fois un an, portant la durée maximale du marché à 6 ans. L’Erafp a également retenu BNP Paribas AM et Ossiam pour des mandats dits «stand-by» qu’il pourra activer si nécessaire.
Le groupe public adopte son premier plan d’action d’adaptation aux effets du dérèglement climatique dans la mise à jour sa politique climat, qui comprend également un renforcement des exclusions des énergies fossiles.
Des fonds durables oui, mais du durable made in Britain. Le régulateur britannique des marchés financiers Financial Conduct Authority (FCA) a lancé, ce mardi, une consultation publique sur ses futures règles et labels de durabilité pour les fonds d’investissement locaux (Sustainable Disclosure Requirements ou SDR).
Transition. D’ici à 2030, la France réduira ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % et, d’ici à 2050, elle atteindra la neutralité carbone. Dans l’immédiat, le gouvernement veut doubler la baisse des émissions du pays pendant le quinquennat. Tels sont les engagements ambitieux du plan « France Nation Verte » qu’il vient de présenter. Le plan comporte aussi l’objectif de restaurer la biodiversité, la réduction de l’exploitation des ressources naturelles et celle des pollutions affectant la santé. Elisabeth Borne, la Première ministre, a présenté une approche concrète, par filières et par territoires, pour opérer les changements structurels qui s’imposent. « Nous devons agir en même temps et sur tous les fronts », a-t-elle affirmé. Le gouvernement lance des concertations qui vont déterminer des chantiers et un calendrier pour chacun. La méthode sera déterminante pour accélérer les actions à la mesure des objectifs fixés. La Première ministre a défini six chantiers transversaux : le financement des investissements, la planification territoriale, la transition dans les emplois, le recueil des données, l’accompagnement social et la sobriété.
Le changement climatique se précise mais la mobilisation pour le freiner aussi. C’est ainsi qu’un millier d’entreprises, dont BASF, Caterpillar, Dassault Aviation, FedEx, JD.com, Nintendo, Qantas, Rio Tinto, Vicat, Wendel… se trouvent visées par une campagne pour leur demander de respecter l’Accord de Paris. La requête émane de 318 institutions financières, dont Allianz GI, le Crédit Agricole, Axa Group, La Banque Postale, Nomura AM, Pimco, Insight IM, UBS, la BEI… – coordonnées par CDP, organisation mondiale à but non lucratif et qui gère le suivi global des données environnementales. Décidément, le changement ne sera pas seulement climatique, il trace de nouvelles lignes dans la finance…
Le conseil d’administration de Paris Europlace, réuni la semaine dernière, a validé la transformation de Finance for Tomorrow (F4T) en Institut de la Finance Durable (IFD), écrit dans un post Linkedin, Philippe Zaouati, ancien président de Finance for Tomorrow et directeur général de Mirova. Il indique que la décision a été prise " à quelques jours du Climate Finance Day 2022, et que l’institut aura pour objectif de «poursuivre et renforcer l’action initiée par Finance for Tomorrow dans le domaine de la finance durable – sociale et environnementale». Détail important, «celui-ci conserve le même statut de branche de Paris Europlace», précise Philippe Zaouati qui ajoute laconique «il faut que tout change pour que rien ne change».
Le Carbon Disclosure Project lance sa campagne annuelle. Il attend le soutien de toutes les institutions financières, contre seulement 21% aujourd’hui.
Atteindre la neutralité carbone va coûter 100.000 milliards de dollars aux économies du monde d’ici 2050, selon une étude récente* de BNY Mellon Investment Management et Fathom Consulting. Ce montant représente un cinquième des investissements mondiaux totaux prévus au cours des 30 prochaines années, soit 3% du PIB mondial cumulé. L’objectif de ces investissements n’est pas d’arrêter le changement climatique mais de pivoter vers des activités économiques qui émettent moins de gaz à effet de serre. Les marchés émergents, notamment les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et L’Afrique du Sud) auront besoin de plus de la moitié de cet investissement, afin de décarboner leurs économies et réaliser l’objectif de neutralité carbone. «Chaque dollar d’investissement vert dépensé dans un marché émergent peut permettre de décarboner davantage que le montant équivalent dépensé dans une économie avancée», précise le rapport. Les Etats-Unis et l’Union européenne n’auront besoin que d’un tiers de cet investissement. Cependant, le rapport constate un retard considérable dans l’atteinte des objectifs de la neutralité carbone, ce qui va augmenter les dépenses. «Plus la transition est retardée, plus le montant des dépenses nécessaires sera important», avertit le rapport. La transition vers la neutralité carbone impactera aussi des grandes entreprises, car des actifs polluants représentant 20.000 milliards de dollars devraient être soit remplacés soit abandonnés. La moitié des investissements des entreprises sera dans les secteurs de l’énergie et des utilities pour atteindre la neutralité carbone. *«Net Zero by 2050», par BNY Mellon Investment Management et Fathom Consulting
L’agence de protection des consommateurs de l’Etatde Bade-Wurtemberg, en Allemagne, a annoncé, ce lundi, avoir porté plaintecontre DWS, filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank. La plainte, déposée le 26 septembre auprès d’un tribunal régional de Francfort, vise «la publicité trompeuse» de DWS pour des «investissements supposément durables». L’audience est attendue pour le 10 mars prochain. L’organisation fait référence à une publicité pour le fonds DWS Invest ESG Climate Tech datant du 31 mai 2022 et dans laquelle DWS affirme que le fonds n’investit pas dans des sociétés de secteurs controversés comme l’armement ou le charbon. Ce qui n’a pas convaincu l’agence. Dans un communiqué, l’organisation allemande indique que cette publicité «est trompeuse car elle n’explique pas de façon transparente comment DWS a obtenu cette information». Elle souligne également qu’il ne peut être exclu que les sociétés détenues en portefeuille génèrent une partie de leur revenus dans les secteurs controversés. «Les investisseurs du fonds sont amenés à croire qu’ils n’investissent pas dans le charbon alors que les sociétés détenues en portefeuille sont autorisées à générer jusqu’à 15% de leurs revenus dans l’industrie du charbon», pointe Niels Nauhauser, directeur du département pour les banques, prêts et retraites au sein de l’agence de protection des consommateurs de l’Etatde Bade-Wurtemberg. L’organisation s’en prend aussi aux critères environnementaux et liés à la durabilité utilisés dans cette publicité pour présenter les avantages de son fonds par rapport à un investissement basé sur un indice de référence. «Les titres du fonds sont censés générer 90% de CO2 en moins que les entreprises de l’indice de référence (MSCI AC World). Sur la base d’un investissement de 10.000 euros, cette différence devrait correspondre aux émissions de CO2 de 1,7 maison. L’agence de protection des consommateurs estime que cette publicité est trompeuse, notamment parce que DWS n’explique pas de manière compréhensible comment elle calcule l’effet des émissions de CO2, ni pour le fonds ni pour l’indice de référence», tance l’entité. Celle-ci tacle en outre la pertinence de l’indice de référence utilisé. DWS, qui fait l’objet d’investigations et d’allégations diverses sur des faits d’écoblanchiment au sein de ses fonds, a rejeté les accusations de l’organisation auprès de Reuters. La firme a assuré à Reuters que les publicités de DWS étaient «conformes aux obligations légales». La firme avait déclenché en juin dernier des investigations internes sur les allégations d'écoblanchiment. L’agence de protection des consommateurs de l’Etatde Bade-Wurtemberg n’en est pas à sa première plainte. En 2021, avait déjà poursuivi Commerz Real Fund pour une publicité «trompeuse» pour le fonds klimaVest. Elle avait également poursuivi en justice le groupe financier DekaBank, arguant que le calculateur d’impacts environnementaux et sociaux de l’un de ses fonds durables,Deka Sustainability Impact Aktien,était trompeur pour les clients du groupe.En conséquence, DekaBank avait retiré son calculateur.
Le Carbon Disclosure Project lance sa campagne annuelle. Il attend le soutien de toutes les institutions financières, contre seulement 21% aujourd’hui.
DWS Group, la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank, est poursuivie en justice par un organisme de défense des consommateurs en Allemagne, qui l’accuse de «greenwashing», ou écoblanchiment, concernant des publicités pour des produits d’investissement. Cet organisme, Verbraucherzentrale Baden-Württemberg, a annoncé lundi avoir engagé des poursuites contre DWS qui, selon lui, a diffusé des publicités trompeuses sur des investissements présentés comme durables dans son fonds DWS Invest ESG Climate Tech. La filiale de Deutsche Bank a démenti ces accusations, affirmant s’attacher à présenter ses produits de façon transparente et compréhensible. «Nous avons examiné attentivement les documents en question et restons convaincus que les supports publicitaires de DWS mis en cause par l’organisme de défense des consommateurs sont conformes à la législation», a déclaré un porte-parole. Une audience est prévue en mars 2023 après le dépôt de la plainte en septembre, d’après des informations de la presse locale.