Testée et approuvée par Marquinhos, le très studieux joueur du Paris Saint-Germain : la visioconférence en crampons... dans l’espace de coworking éphémère (du 6 au 9 septembre) ouvert au cœur du Parc des Princes sous la baguette de Wojo, la marque spécialiste en la matière d’Accor, partenaire majeur du PSG. Voilà à n’en pas douter une journée intense de télétravail en vue : le coworker (inscription en ligne, wojo.com) disposera de tout le confort nécessaire, de salles de réunion en bureaux privatifs, de tribune plein air en connexion wifi sécurisée. Sans oublier une visite guidée du stade, le petit-déjeuner, le déjeuner. Ni une remise à la boutique et un cadeau mystère. Tout cela pour 24 euros par jour. Autant prévenir, le PSG ne recevra pas sur la pelouse de son antre pendant cette période. Et il n’est pas garanti que Lionel Messi assure la distribution de rafraîchissements.
Un salaire à six chiffres, c’est ce qu’il en coûte désormais à une banque d’investissement pour s’attacher les services d’un junior. Depuis la fronde de 13 jeunes recrues chez Goldman Sachs, et face à l’avalanche de deals, toutes les grandes banques de Wall Street ont revu à la hausse leurs salaires d’embauche. Mise à prix pour un jeune diplômé : 100.000 dollars brut annuels, montant annoncé fin juin par JPMorgan, qui représentait une augmentation de 15.000 dollars. Au cours de l’été, Barclays, Deutsche Bank, Citigroup ou encore UBS se sont alignés sur ce seuil psychologique. La grille de rémunération pour les « analystes » affichant deux ou trois ans d’expérience au compteur a elle aussi été revue en hausse. Dans les grades supérieurs, un associate émarge à 175.000 dollars et un director à 225.000 dollars chez UBS. De quoi rendre supportables les horaires de travail à rallonge des banquiers d’affaires.
State Street a annoncé lundi qu’elle prévoyait de fermer ses deux bureaux new-yorkais situés dans le centre-ville de Manhattan, mettant ainsi en œuvre son projet d’un modèle de travail hybride dans le sillage de la crise sanitaire. La société financière, dont le siège social est à Boston, fera travailler son personnel à distance ou depuis des bureaux situés dans le New Jersey et dans le Connecticut. Selon des données publiées par le spécialiste de la sécurité des bâtiments Kastle Systems, à la date du 11 août, seulement 23% des employés de bureau avaient rejoint les locaux de leur entreprise dans la région métropolitaine de New York.
Stigmates. Fin 2020, il y avait 60 % de personnes en plus au chômage depuis au moins six mois, et ce chiffre n’a cessé de croître au premier trimestre 2021. C’est l’un des constats que dresse l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) dans son dernier rapport sur les perspectives de l’emploi. La crise sanitaire a détruit 22 millions d’emplois en 2020 dans les pays de l’OCDE (114 millions dans le monde). « Dans la zone OCDE, malgré une reprise progressive, il y a encore 8 millions de chômeurs de plus qu’avant la crise et plus de 14 millions d’inactifs supplémentaires. Fin 2020, les pays de l’OCDE n’étaient qu’à mi-chemin d’une reprise du plein emploi. Ce niveau ne sera pas atteint d’ici à la fin de 2022, selon nos projections », expliquent les auteurs du rapport. L’organisation considère donc que le retour au niveau d’avant-crise, pour certains pays, va prendre de longues années, jusqu’à cinq ans pour la République Tchèque, l’Islande ou encore Israël (voir le graphique). Le rapport insiste également sur les risques associés à un creusement des inégalités. Les populations les plus fragiles seront durablement touchées. Par exemple, le taux d’emploi des jeunes de 15 à 24 ans pourrait mettre des années avant de retourner à la normale. Quant aux jeunes sans emploi et sans formation, leur nombre a grossi de 3 millions à fin 2020. Après des plans sans précédent (au premier semestre 2020, malgré une baisse du PIB par habitant de 12,4 % dans l’ensemble de l’OCDE, le revenu disponible brut réel des ménages a augmenté de 3,7 %), l’OCDE recommande désormais un maintien ciblé et limité dans le temps des mesures de soutien.
Alors que le secteur privé a gagné plus de 1.140 emplois sur les six premiers mois de l’année en France (malgré -4.295 en mars et encore -889 en juin), le secteur financier est celui qui a le plus souffert d’après le rapport sur l’emploi publié par ADP Research Institute (en collaboration avec Moody’s Analytics). L’industrie financière aurait ainsi détruit 5.443 emplois, pour l’essentiel entre mars et mai, sur la base des effectifs déclarés par les entreprises. Le secteur, qui représente environ 3% de l’emploi privé non agricole, aurait encore perdu 240 emplois en juin. Sur le semestre, les services aux entreprises ont aussi souffert (-1.276 emplois), tandis que l’industrie a créé 1.003 postes.
La Banque de France s’inquiète des difficultés de recrutement des entreprises qui semblent constituer aujourd’hui la principale menace à la reprise économique en France, a estimé jeudi son gouverneur sur Franceinfo. La banque centrale prévoit toujours +5,75% de croissance pour 2021 (le gouvernement +6%) et s’inquiète moins du variant Delta du coronavirus ou des difficultés d’approvisionnement (temporaires) que de l’offre d’emploi : «Les entreprises que nous interrogeons déclarent à la Banque de France pour 44% d’entre elles avoir déjà des difficultés de recrutement, alors qu’on est au tout début de cette reprise. La principale difficulté française, c’est l’insuffisance de l’offre de travail disponible : il n’y a pas de réforme plus essentielle dans notre pays que celle qui augmente cette offre de travail en quantité et en qualité», a déclaré François Villeroy de Galhau, évoquant les problèmes de formation, d’incitation et de sous-emploi des jeunes et des seniors.
Les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 10 juillet, à 360.000 contre 386.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé jeudi le département du Travail. Les inscriptions au 3 juillet ont été révisées en hausse. La moyenne mobile sur quatre semaines recule néanmoins à 382.500 contre 397.000 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a poursuivi son reflux à 3,241 millions lors de la semaine au 3 juillet contre 3,339 millions la semaine précédente, alors qu’un certain nombre d’Etats (républicains) cesseront les aides supplémentaires de 300 dollars prévues dans le plan de soutien. Au 26 juin, le nombre total de demandeurs d’indemnités intégrant les différents régimes d’aides de retour à l’emploi représentait 13,8 millions d’Américains, contre 14,8 à fin mai.
Les informaticiens prêchent dans le désert. Selon une étude du fournisseur de technologies Insight, 56 % des entreprises françaises ne mettent pas à profit les nouvelles technologies en raison de leur incapacité à écouter leurs équipes informatiques. Elles ne sont d’ailleurs que 28 % en France à accorder à leur DSI un siège à la direction. La pandémie a mis cette fracture en lumière : 83 % (85 % en France) des décideurs informatiques pensent qu’elle a transformé les modes de travail de manière permanente. Pourtant, au moins 61 % (60 % en France) des entreprises hésitent à investir dans des projets qui pourraient améliorer l’expérience de leurs employés ou optimiser leur activité car elles croient à un retour à la « normale » d’avant-Covid.
Précieux. Les enchères montent pour recruter des banquiers d’affaires. « Il y a beaucoup de concurrence en ce moment », a confié Peter Orszag (photo), le patron de Lazard, au micro de Bloomberg. La faute à un environnement euphorique sur les marchés primaires et dans les activités de fusions-acquisitions, qui profite notamment aux juniors mais s’étend aussi aux professionnels plus aguerris. « Dans les métiers de conseil, quand l’activité client augmente, cela se répercute sur les rémunérations, précise Peter Orszag. Cela va arriver et se produit déjà à un certain degré. Cela montre à quel point le marché est bouillant. » Barclays vient ainsi de relever de 15.000 dollars le salaire de base annuel de ses analystes, premier grade dans la banque, et de 25.000 dollars celui des associates et vice presidents. Mêmes augmentations chez Citi.
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont augmenté en juin par rapport au mois précédent, tandis que le taux de chômage a légèrement progressé sur la période, selon les chiffres publiés vendredi par le département américain du Travail. Le pays a créé 850.000 postes nets le mois dernier, contre 583.000 en mai. Le nombre de postes créés en mai avait été estimé initialement à 559.000. Les économistes anticipaient la création de 706.000 emplois nets aux Etats-Unis en juin. Le taux de chômage dans le pays s’est établi à 5,9% en juin, contre 5,8% le mois précédent.
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont augmenté en juin par rapport au mois précédent, tandis que le taux de chômage a légèrement progressé sur la période, selon les chiffres publiés vendredi par le département américain du Travail.
Le chômage a reculé en juin pour le deuxième mois d’affilée en Espagne, de 166.911 unités (ou -4,4% par rapport à mai) à 3,61 millions de personnes, selon les données publiées vendredi par le ministère du Travail. Il s’agit de la quatrième baisse mensuelle consécutive, et pour le deuxième mois de suite de la plus forte baisse jamais enregistrée, en conséquence de l’assouplissement des restrictions liées au covid-19, d’une amélioration de la campagne vaccinale et d’une reprise progressive du tourisme, autant de facteurs qui ont soutenu le marché du travail.