Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Si les services financiers se piquent toujours davantage d’intelligence artificielle, il est bon de rappeler qu’elle peut servir d’autres arts. Celui de la parfumerie par exemple. Maître concepteur en la matière, l’Allemand Symrise s’est associé à IBM pour créer l’assistant parfumeur Philyra, capable de proposer en quelques minutes des compositions nouvelles en conjuguant près de deux millions de formules existantes, matières premières … et préférences olfactives des consommateurs. En l’occurrence pour le coup d’essai les millenials brésiliens ciblés par O Boticàrio, client de Symrise, avec deux fragrances, l’une féminine florale, fruitée et gourmande, et son pendant masculin boisé aromatique. Qu’il se soucie de sa performance financière ou olfactive,
ÉTUDE Dans sa cinquième étude sur la banque en ligne, le cabinet Simon Kucher s’est intéressé à la perception qu’ont les consommateurs des usages de la blockchain, en particulier les millenials (les 18-35 ans). Premier enseignement, cette génération connaît un tout petit peu mieux la blockchain que la population dans son ensemble : 20 % ont une vague idée de son fonctionnement contre 15 % de la population générale, et 12 % en connaissent les principes contre 7 %. Deuxième leçon : 30 % des millienials ont une bonne image des cryptomonnaies, contre 19 % en général, 34 % souhaiteraient d’ailleurs pouvoir régler leurs achats avec celles-ci (21 % de reste des répondants) et 35 % voudraient même investir dans les cryptomonnaies, contre 20 % de toutes les personnes interrogées. L’étude note ainsi « une appétence plus marquée chez les ‘millenials’ pour les cryptomonnaies [qui] se manifeste en parallèle de plus d’exigence envers la banque ». Le scepticisme de la population globale envers les cryptomonnaies contraste d’ailleurs avec l’intérêt pour la blockchain intégrée à de nouveaux services bancaires, dont l’utilité est bien mieux perçue.
UN COUP D’AVANCE Le colosse Deutsche Bank a levé le voile sur un cinquième plan de restructuration en dix ans en vue de consolider sa rentabilité d’argile. Il va supprimer 18.000 postes sur 91.000 d’ici 2022. La banque d’investissement paye un lourd tribut, passant par la sortie du négoce actions dans le monde et une nette réduction de voilure côté taux, mais la banque de détail en Allemagne ne sera pas épargnée. La base de coûts du groupe sera abaissée de 6 milliards d’euros, à 17 milliards. Des mesures « plutôt positives » selon Gilles de Bourrousse, d’Octo Finances, mais porteuses de « risques d’exécution non négligeables ». D’autant qu’« elles interviennent à un moment du cycle économique moins favorable (ralentissement de la croissance mondiale et en Allemagne en particulier), ce qui pourrait rendre la tâche plus ardue ».
Deutsche Bank, qui a annoncé dimanche un vaste plan de restructuration, avec notamment la suppression de 18.000 emplois, veut développer son activité de gestion de fortune en Europe. Cette division cible les chefs d’entreprise et les riches familles en Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et Espagne ainsi qu’en Europe de l’Est. Deutsche Bank a annoncé le mois dernier vouloit recruter 300 gestionnaires supplémentaires de relations clients et de placements pour son activité de gestion de patrimoine d’ici 2021. Cette activité a généré environ 7% des 25 milliards d’euros de produit net bancaire de la banque en 2018.
Le directeur général de la Société Générale, Frédéric Oudéa, prendra pour un an la présidence de la Fédération bancaire française (FBF) à partir du 1er septembre. Il succédera à Laurent Mignon, président du directoire de BPCE. Philippe Brassac, directeur général du Crédit Agricole SA, deviendra vice-président de la FBF. Nicolas Théry, président de la confédération nationale du Crédit Mutuel, reste trésorier. Créée en 2001, la FBF représente les 340 banques françaises et étrangères exerçant leur activité en France.
Deutsche Bank, qui a annoncé dimanche un vaste plan de restructuration, avec notamment la suppression de 18.000 emplois, veut développer son activité de gestion de fortune en Europe. Cela peut contribuer à la croissance, a déclaré Claudio de Sanctis, patron de la gestion de fortune en Europe et de Deutsche Bank pour la Suisse. Cette division cible les chefs d’entreprise et les riches familles en Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et Espagne ainsi que dans les pays largement inexploités d’Europe de l’Est.
Le directeur général de la Société Générale, Frédéric Oudéa, prendra pendant un an la présidence de la Fédération bancaire française (FBF) à partir du 1er septembre. Il succédera à Laurent Mignon, président du directoire de BPCE.
L’action Deutsche Bank continuait de dégringoler mardi après l’annonce d’un drastique plan de restructuration qui passe par la suppression de 18.000 postes, laissant les investisseurs perplexes. Elle cédait 4,12% à 6,50 euros en clôture Depuis les premiers échanges de la semaine, la baisse du titre se situe autour de 9,0%. Deutsche Bank a annoncé dimanche le plus grand plan de restructuration de son histoire avec la suppression de 18.000 emplois. La banque se sépare quasi intégralement de l’activité prestigieuse de banque d’investissement.
Lancée à la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté, l’offre de crédit immobilier digitalisé sera déployée dans l’ensemble du groupe d’ici à fin 2020.
Le titre de la banque suisse a perdu 4,93% lundi après l’annonce de la nomination de Philipp Rickenbacher, peu connu des marchés, comme directeur général.
UniCredit a annoncé, lundi, le lancement de la vente du solde de sa participation dans la banque FinecoBank au moyen d’un placement auprès d’investisseurs institutionnels. La banque italienne a indiqué dans un communiqué qu’elle placerait sa participation résiduelle, soit environ 18,3% du capital de FinecoBank, via la constitution d’un livre d’ordres accéléré. Elle a déjà cédé en mai une première tranche de 17% du capital, pour 1,01 milliard d’euros. L’opération doit permettre à Unicredit de renforcer sa solvabilité. L’action FinecoBank a clôturé en baisse de 3,6%, à 10,30 euros, lundi à la Bourse de Milan, ce qui valoriserait la participation mise en vente par Unicredit à environ 1,13 milliard d’euros, selon FactSet.
La société de gestion BNP Paribas Asset Management a décidé de renommer sa Sicav luxembourgesoise phareParvest en BNP Paribas Funds le 30 août prochain dans le cadre d’un vaste mouvement d’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans sa gestion. Tous les sous-fonds se conformeront à la politique d’investissement durable de BNPP AM, indique la firme, qui ajoute que les normes ESGsont intégrées dans le processus d’investissement de chaque sous-fonds selon les 10 principes du Pacte mondial des Nations Unies et ses politiques sectorielles. L’ensemble dessous-fonds sont renommés. Ainsi le «préfixe» Parvest laisse la place à BNP Paribas Funds. Une rationalisation de la gamme est opérée en parallèle avec le transfert de compartiments conformes aux critères ESG vers la nouvelle gamme BNP Paribas Funds. Parvest était le nom historique de la Sicav luxembourgeoise de BNPP AM depuis le milieu des années 1990. La gamme a compté jusqu'à plus d’une centaine de compartiments. L'établissement affirme que «ce remaniement permettra aussi de répondre à une préférence de nos clients pour les fonds de grande taille en fusionnant les compartiments doublons ou similaires. La nouvelle gamme comptera ainsi 17 «blockbusters» avec un encours sous gestion dépassant 1 milliard d’euros. La moitié de ces fonds détiendront 4 ou 5 étoiles Morningstar». Le calendrier Sparvest BNP Paribas Funds
Seul émetteur vendredi sur le marché primaire en euros, Arkéa a placé 500 millions d’euros d’obligations à l’habitat. Le livre d’ordres a dépassé 2 milliards d’euros, ce qui a permis à la banque mutualiste de resserrer de 5 points de base le spread offert, à mid-swaps + 6 pb. Le plongeon des rendements sur les marchés favorise les émissions sur des maturités plus longues. Cette semaine, Santander a également placé des obligations sécurisées à 10 ans, à hauteur de 1,5 milliard d’euros pour une demande de 3,5 milliards.
Les banques ont de nouveau multiplié les opérations ciblant les bacheliers ayant obtenu une mention. CIC offre une prime de 40 euros (mention «assez bien»), 80 euros (mention «bien») ou 160 euros (mention «très bien») à tout élève ayant eu le bac avec mention pour l’ouverture d’un livret d’épargne CIC. BNP Paribas propose aussi une prime de 50 euros à tous les bacheliers, avec mention ou non. Chez Axa, la prime était de 40 euros (sans mention) à 160 euros (mention «très bien») en 2018 à la première souscription d’un compte bancaire avec carte pour chaque nouveau bachelier. La Caisse d’Epargne proposait 80 euros de bons d’achat aux bacheliers pour toute première ouverture d’un compte de dépôt.
La Banque d’Espagne a souligné vendredi que les banques espagnolesdevaient renforcer leur niveau de capital, qui est plus bas que le reste du secteur bancaire européen. Le gouverneur de la Banque d’Espagne, Pablo Hernandez de Cos, a aussi rappelé que les banques devaient continuer à se défaire de leurs portefeuilles de prêts non performants, dans le cadre d’une conférence célébrant les 10 ans de la création du Fonds de restructuration bancaire espagnol (FROB). La gouverneure déléguée de l’institution espagnole, Margarita Delgado, a, de son côté, demandé aux établissements bancaires d’être modérés sur leurs dividendes.