Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
FINTECH Après des tests fructueux avec N26, Iliad ou BPI France, Younited Credit (photo) formalise son offre de « credit-as-a-service » à destination des institutions financières qui veulent proposer à leurs clients un crédit dans un parcours sans couture. Sont visées notamment les néobanques qui ont un agrément ne permettant pas d’offrir du crédit. Younited Credit propose également aux marchands une offre de « credit-as-a-payment », du paiement fractionné pour favoriser leurs ventes. Ces offres seront disponibles en France, en Italie, en Espagne, au Portugal et en Allemagne. En plein pivot, Ditto Bank se repositionne sur le même créneau pour offrir aux néobanques et aux courtiers un crédit de trésorerie destiné aux TPE. L’offre sera enrichie d’autres services aux entreprises. Franfinance et Treezor, toutes deux filiales de la Société Générale, travaillent ensemble pour construire une offre de paiement fractionné et de credit-as-a-service. Et enfin, PayPlug et Oney, désormais détenues par Natixis, s’allient pour fournir aux marchands le paiement en trois ou quatre fois.
BON VENT La Société Générale a annoncé avoir signé le 20 novembre le premier contrat d’approvisionnement en énergie (power purchase agreement, PPA) d’origine éolienne avec EDF. Très peu développés en France, tous secteurs confondus, les PPA permettent à une entreprise de sécuriser leur fourniture d’énergie renouvelable sur une durée déterminée et à un prix fixe. Le contrat de la Société générale porte sur une quantité d’énergie de 27 GWh par an pendant 3 ans. La durée du contrat se révèle cependant très inférieure aux autres PPA contractés en Europe. Par exemple, SNCF et Boulanger ont signé cette année des contrats de 25 ans avec Voltalia. Pour la Société Générale, l’énergie fournie par ce PPA représentera 10 % de sa consommation d’électricité.
L’accès aux comptes ouvre des perspectives d’innovation à des acteurs agiles. Les établissements bancaires peuvent en tirer de la valeur, à condition d’oser les partenariats.
Moody’s a annoncé mercredi une hausse de sa perspective sur le secteur bancaire italien, qui passe de négative à stable. L’agence de notation souligne la diminution du poids des crédits non-performants, l’amélioration des conditions de refinancement des banques locales et la stabilité de leur capital. «Nous anticipons une diminution des prêts problématiques des banques italiennes en 2020, pour la cinquième année consécutive, indique Moody’s dans un communiqué. Cependant leur ratio de prêts défaillants d’environ 8% (à fin juin 2019, ndlr) reste plus du double de la moyenne de 3% dans l’Union européenne, selon les données de l’Autorité bancaire européenne».
Moody’s a annoncé ce matin une hausse de sa perspective sur le secteur bancaire italien, qui passe de négative à stable. L’agence de notation souligne la diminution du poids des crédits non-performants, l’amélioration des conditions de refinancement des banques locales et la stabilité de leur capital.
UniCredit se serre la ceinture mais prévoit dans le même temps d’augmenter la rémunération de ses actionnaires. Lors d’une journée investisseurs organisée à Londres pour détailler le nouveau plan stratégique 2020-2023, la direction de la banque italienne a annoncé prévoir de supprimer 8.000 emplois et de fermer environ 500 agences d’ici à 2023. Objectif : réaliser des économies brutes de 1 milliard d’euros en Europe de l’Ouest. Les coûts devraient diminuer de 0,2% par an et s'établir à 10,2 milliards d’euros à la fin du plan, a précisé la banque.
Nomura a surpris en annonçant un remaniement de sa direction. Koji Nagai, qui dirigeait la banque japonaise depuis 2012, quittera ses fonctions en avril prochain. Il sera remplacé par Kentaro Okuda, le directeur opérationnel. Koji Nagai prendra la présidence de Nomura. Le groupe a subi l’an dernier ses premières pertes de la décennie. L’image de la banque a également été ternie par une affaire de transmission d’informations privilégiées à des clients qui lui a valu une sanction du régulateur. Koji Nagai a assuré que le remaniement de la direction n’avait pas de lien avec cette affaire. Kentaro Okuda a indiqué de son côté qu’il poursuivra le plan d'économies en cours.
Nomura a surpris en annonçant ce matin un remaniement de sa direction. Koji Nagai, qui dirigeait la banque japonaise depuis 2012, quittera ses fonctions en avril prochain. Il sera remplacé par Kentaro Okuda, le directeur opérationnel. Koji Nagai prendra la présidence de Nomura.
On peut faire perdre 17,3 millions d’euros à sa banque en une seule journée, se faire licencier pour cela, et gagner 1,3 million d’euros à son procès pour licenciement abusif. C’est en substance ce qui est arrivé à Lionel Crassier, ancien trader à New-York de BNP Paribas, que la banque avait licencié en 2012, a relevé l’agence Bloomberg. Le 26 mars 2012, le trader avait généré cette perte en prenant une position sur 65.000 contrats à terme, dépassant ainsi ses limites autorisées. Seulement, les juges de la cour d’appel de Paris ont jugé qu’il avait été licencié injustement car ils ont estimé que la banque l’avait déjà sanctionné pour cette perte en le faisant revenir de New York. Cette décision annule un précédent jugement de 2017 lors duquel Lionel Crassier avait été condamné à verser 500 dollars à la banque.
On peut faire perdre 17,3 millions d’euros à sa banque en une seule journée, se faire licencier pour cela, et gagner 1,3 million d’euros à son procès pour licenciement abusif. C’est en substance ce qui est arrivé à Lionel Crassier, ancien trader à New-York de BNP Paribas, que la banque avait licencié en 2012, a relevé l’agence Bloomberg.
La banque britannique Virgin Money UK a annoncé jeudi qu’elle renonce à verser un dividende à ses actionnaires, après une nouvelle perte au cours de son exercice 2019-2020 clos fin septembre, de 232 millions de livres (273 millions d’euros) avant impôts, après avoir provisionné 385 millions de livres au dernier trimestre pour couvrir les coûts d’indemnisation de ses clients victimes du scandale des PPI (payment protection insurancer) qui touche tout le secteur bancaire britannique. Virgin Money UK est devenu l’an dernier le sixième prêteur britannique après la prise de contrôle de l’enseigne Virgin Money par CYBG, propriétaire de Clydesdale et Yorkshire Bank. Cette fusion défensive vise à consolider le poids des banques alternatives sur le marché local.
Dans le cadre du Grand Prix de la Gestion d’Actifs (GPGA) organisé jeudi soir par L’Agefi, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, est revenu sur le poids de la réglementation. «Nous sommes allés trop loin sur les normes», a-t-il assuré. Il a souligné les contradictions qui existent entre les règles prudentielles imposées par la directive Solvabilité 2 et le développement de l’investissement des assureurs dans des classes d’actifs visant à financer l’économie réelle. Bruno Le Maire appelle ainsi à «assouplir les règles prudentielles de Solvabilité 2 lorsque des assureurs investissent en actions». Concernant les banques, il estime aussi que «Bâle 3 doit être simplifié et allégé», partant du constat que «les banques américaines ne sont pas soumises à des règles aussi strictes que les banques européennes».