Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Après les banques françaises, les établissements britanniques annoncent à leur tour des mesures de soutien aux consommateurs et aux entreprises face au coronavirus. RBS a annoncé ce matin qu’elle permettrait aux particuliers touchés par le virus de différer jusqu’à trois mois le paiement des mensualités de leur crédit immobilier ou d’autres prêts. La banque va aussi supprimer les commissions liées aux retraits anticipés sur des produits d’épargne et rembourser les frais sur les avances de trésorerie liées aux cartes de crédit. Sa filiale Natwest a déjà présenté un dispositif pour les PME ayant des problèmes de roulement ou de chaîne d’approvisionnement.
La banque espagnole Santander a indiqué ce mardi qu’elle avait demandé aux salariés de ses centres d’affaires à Madrid de travailler de chez eux pendant au moins 15 jours. Le groupe, qui aurait également déplacé lundi environ 60 traders pour assurer la continuité de ses activités de trading, a par ailleurs confirmé la tenue de son assemblée générale le 3 avril. La première banque espagnole invite cependant ses actionnaires à voter à distance le jour J ou par correspondance.
Le secteur bancaire italien était durement touché lundi par le vaste mouvement de vente sur les marchés. Les actions UniCredit, Banca Monte dei Paschi di Siena et Banco BPM ont perdu respectivement 12,2%, 15,6% et 12,9%. Intesa Sanpaolo recule de 7,7%. Sur le marché du crédit, les obligations des grandes banques italiennes étaient également attaquées avec, par exemple, une chute de plus de 6 centimes pour les titres perpétuels d’UniCredit, tombés à 80% du nominal. En Italie, le gouvernement a pris des mesures de confinement afin de lutter contre l'épidémie. L'épidémie affectera indirectement le secteur bancaire, en raison du recul attendu du produit intérieur brut, indique Domenico Ghilotti, analyste chez Equita SIM.
Le plongeon des cours du pétrole et son effet possible sur la santé financière de certains producteurs constituent un facteur aggravant pour les actions des banques européennes. Lundi, les prix des actions Natixis et Crédit Agricole SA ont plongé respectivement de 17,93% et 16,86%. La Société Générale a cédé 17,65%. Les deux banques françaises sont particulièrement exposées au secteur pétrolier et donc au risque d’une hausse des provisions. Dans une étude publiée lundi, les analystes de JPMorgan soulignent que l’exposition de Natixis à fin décembre au secteur pétrole & gaz représentait 6,4% du total de l’exposition du groupe. Pour CASA, le chiffre atteint 5%, contre environ 2% chez BNP Paribas et à la Société Générale. En Europe, DNB est également exposée (4,9%).
Le plongeon des cours du pétrole et son effet possible sur la santé financière de certains producteurs constituent un facteur aggravant pour les actions des banques européennes. Alors que l’indice sectoriel Euro Stoxx 50 abandonne près de 12,8% lundi, certaines valeurs sont particulièrement attaquées. Le prix des actions Natixis et Crédit Agricole SA ont ainsi plongé respectivement de 17,93% et 16,86%. La Société Générale cède 17,65%.
Le secteur bancaire italien est durement touché lundi par le vaste mouvement de vente sur les marchés, provoqué à la fois par l’effondrement des cours du pétrole et les craintes liées aux répercussions économiques du coronavirus.
La Bourse indienne a clôturé en baisse de plus de 2% vendredi, en raison de la chute des valeurs bancaires après la prise de contrôle de Yes Bank par la banque centrale du pays. Jeudi soir, la réserve fédérale indienne (RBI) a annoncé avoir pris la direction de la banque en difficulté pour une durée de 30 jours, le temps de travailler à un plan de continuité. Selon ce plan, la State Bank of India (SBI), le plus gros prêteur du pays, prendra une participation de 49% au capital de Yes Bank. La banque publique indienne étudie actuellement la proposition de restructuration et y apportera des réponses dès lundi, a déclaré ce week-end Rajnish Kumar, le président de la State Bank of India. Depuis fin 2019, Yes Bank, minée par des créances douteuses, avait tenté en vain de lever 2 milliards de dollars (1,76 milliard d’euros) de capitaux frais.
La Bourse indienne a clôturé en baisse de plus de 2% ce vendredi, en raison de la chute des valeurs bancaires après la prise de contrôle de Yes Bank par la banque centrale du pays. Jeudi soir, la réserve fédérale indienne a annoncé avoir pris la direction de la banque en difficulté pour une durée de 30 jours, le temps de travailler à un plan de continuité. Elle a aussi imposé des limites sur les retraits d’argent, en raison de la détérioration de la situation financière du cinquième établissement bancaire à capitaux privées du pays, basé à Bombay.
Le PDG de JPMorgan, James Dimon, est en convalescence à l’hôpital après avoir subi jeudi une opération cardiaque d’urgence pour une dissection aortique aiguë. La première banque américaine a indiqué dans un document envoyé aux salariés que l’opération avait réussi et que James Dimon était réveillé et «se remet[tait] bien».
Les banques étaient particulièrement attaquées en Bourse jeudi, alors que se renforcent les craintes sur les effets possibles de l’épidémie de coronavirus pour le secteur. En France, BNP Paribas, la Société Générale et Crédit Agricole SA ont fini la séance sur des reculs de 4,11%, 5,77% et 4,59% respectivement.
Ce n’est pas « le bon, la brute et le truand », trois bandits prêts à tout pour l’argent, mais « le chasseur, le fermier et le technophile vert ». Trois profils croqués par Sam Theodore, l’analyste de Scope Insights, pour symboliser l’évolution du portrait-robot du directeur général de banque européenne. Un patron qui a donc troqué son habit de chasseur à l’affût de fusions transnationales et de « diversification à outrance » pour cultiver en bon fermier et rendre plus efficient ce qui existe déjà. Il doit pourtant impérativement, et toujours davantage, tenir compte pour son exploitation de la révolution technologique et des exigences de finance responsable. Faute de quoi le coffre de pièces d’or lui passera sous le nez.
Toutes les banques cherchent à transformer leurs réseaux. S’appuyer sur des indépendants nécessite de lever des freins réglementaires, sociaux, voire politiques.
Service. Oppens est une nouvelle start-up fondée par la Société Générale et trois de ses collaborateurs, suite à l’Internal Start-Up Call de 2018. Son objet : proposer aux petites entreprises un outil de diagnostic, des recommandations de sécurité par ordre de priorité et un catalogue de produits et services sélectionnés spécifiquement pour elles. Les diagnostics et les recommandations sont gratuits, certains produits également (fiches d’information, scan antivirus…). Oppens se rémunère en commission sur les produits vendus, dont le moins cher est une formation en ligne accessible à 15 euros par collaborateur. La banque espère ainsi répondre à une demande récurrente de ses clientes TPE et PME qui sont plutôt mal loties en la matière et cherchent des conseils et des solutions. Parmi les produits proposés, certains ont été conçus par de grands éditeurs ou fournisseurs de services, à la demande d’Oppens, pour être adaptés en contenu et en prix à cette cible de clientèle. La Société Générale souhaite ainsi lancer des services non bancaires mais pour lesquels elle est reconnue comme légitime.
Seules «32% des grandes banques mondiales divulguent en partie comment les risques climatiques pourraient influencer leur performance financière dans des différents scénarios de stress liés au réchauffement climatique», affirme Moody’s dans une note publiée mercredi. Les établissements financiers font des progrès dans la communication détaillée des risques et opportunités engendrés par le dérèglement du climat, mais elles peinent à en estimer les conséquences financières, pointe l’agence de notation. Son étude porte sur 28 des 100 premières banques mondiales en termes d’actifs.