L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Le bilan de la Banque d’Angleterre a déjà diminué de plus de 50 milliards de livres, a-t-elle indiqué jeudi dans le compte rendu de sa réunion de politique monétaire. Le stock de dette détenu au 14 décembre était de 844 milliards, dont 831 milliards d’obligations du gouvernement britannique (Gilts) et 13,6 milliards d’obligations d’entreprises non financières investment grade.
La Banque centrale européenne a annoncé une augmentation de ses taux de 50 points de base et le début de son resserrement quantitatif à hauteur de 15 milliards d'euros par mois dès mars 2023.
La Banque nationale suisse (BNS) a relevé jeudi son taux directeur de 50 points de base (pb) à 1%, après l’avoir relevé de 75 pb en septembre. Elle n’exclut toutefois pas de procéder à de nouvelles hausses des taux en 2023, évoquant une diffusion des hausses de prix à l’ensemble des biens et services. «Il n’est pas exclu que de nouveaux relèvements de taux soient nécessaires pour assurer la stabilité des prix à moyen terme. La Banque nationale est en outre disposée à être active au besoin sur le marché des changes afin de garantir des conditions monétaires appropriées», a précisé l’institution dans un communiqué.
Les fonds d’investissement et autres institutions financières non bancaires devront subir leur premier «test de résistance» l’année prochaine afin de tirer les leçons de la quasi-faillite du secteur des fonds de pension britanniques, a déclaré la Banque d’Angleterre mardi. La BoE a dû intervenir à partir de septembre pour acheter 19,3 milliards de livres d’obligations d'État afin de stabiliser les marchés après les turbulences provoquées par les projets fiscaux du gouvernement éphémère de Liz Truss. Les fonds d’investissement axés sur le passif (LDI), utilisés par les fonds de pension pour garantir leurs paiements à long terme, ont eu du mal à répondre aux appels de marge en raison de la chute des prix des obligations. Le comité de politique financière de la BoE, qui surveille les risques du système financier, a déclaré mardi que la crise des LDI montrait la nécessité de tester la manière dont les institutions financières non bancaires (NBFI) font face aux tensions. «La Banque va mener, pour la première fois, un exercice de scénario exploratoire axé sur les risques des IFNB, afin d'éclairer la compréhension de ces risques et les approches politiques futures», peut-on lire dans son rapport semestriel sur la stabilité financière. De plus amples détails seront présentés au cours du premier semestre de 2023.
Malgré des données sur les salaires et sur le marché de l’emploi qui font craindre des effets de second tour sur l’inflation, la BoE devrait réduire sa hausse à 50 points de base jeudi.
Les banques de la zone euro vont rembourser à la Banque centrale européenne (BCE) le 21 décembre par anticipation, 447,5 milliards d’euros sur les opérations de refinancement à plus long terme (TLTRO 3). Avec les 296 milliards déjà remboursés par anticipation le 23 novembre du fait de ses changements sur les taux d’emprunt, plus des 52 milliards sur l’opération TLTRO 3.2 arrivée à échéance en décembre, près de 800 milliards de liquidités sur 2.100 auront été effacés en un mois. Et 800 à venir en 2023 sur les 1.300 restant, soit une réduction du bilan très rapide, bien plus que celle de la Fed. Si le remboursement de novembre avait un peu déçu les marchés, c’est parce qu’une large partie des 1.500 milliards arrivant à échéance l’année prochaine gardaient, pour les plus grandes banques, non pas 0% de leur valeur réglementaire au titre du ratio de liquidité à long terme (NSFR) dans la dernière année, comme pour les petites banques, mais encore 50% dans les six mois précédant les six derniers mois. Cet intérêt tombe désormais pour l’opération TLTRO 3.4 à échéance en juin 2023, qui a logiquement fait l’objet de la plus grosse demande de remboursement pour décembre vendredi (351 milliards à elle seule).
La Reserve Bank of India (RBI) a relevé son taux directeur de 35 points de base (pb) à 6,25% lors de sa réunion de décembre, soit une cinquième hausse consécutive dans un contexte de ralentissement de l’inflation dû à la modération des prix alimentaires, comme largement attendu. L’inflation annuelle a diminué à 6,8% en octobre, en baisse par rapport au sommet de 7,4% en septembre, mais elle reste bien au-dessus de la fourchette de tolérance de 2% à 6%. Cette décision fait suite à une hausse de 50 pb en septembre, ramenant le taux à un niveau jamais vu depuis mars 2019, conformément au resserrement monétaire des grandes banques centrales mondiales. La RBI a également relevé de 35 points de base les taux de sa facilité de dépôt permanente (SDF) et de sa facilité permanente marginale (MSF) à respectivement 6% et 6,5%.
Les six plus grandes banques du Canada ont enregistré la croissance la plus lente depuis le printemps 2020 de leurs portefeuilles de prêts hypothécaires nationaux, avec un total de 1.360 milliards de dollars canadiens (999 milliards de dollars) au quatrième trimestre fiscal (fin octobre) selon Bloomberg. La hausse est de +1,6% par rapport aux trois mois précédents, après +2,4% fin juillet et +1,9% fin mai. La banque centrale a relevé ses taux d’intérêt de 4 points de pourcentage depuis mars. Les prix ont déjà chuté de 10% par rapport à leur sommet, et les ventes devraient encore baisser car le pays est devenu en vingt ans, contrairement aux Etats-Unis, l’un des plus exposés aux prêts hypothécaires taux variables, avec près de 55% des encours selon un récent point de l’OCDE. Plus grand prêteur hypothécaire du pays, RBC a augmenté son portefeuille de 9,8% sur l’exercice passé, mais s’attend à des «chiffres moyens» sur le nouvel exercice.
La Reserve Bank of India (RBI) a relevé son taux directeur de 35 points de base (pb) à 6,25% lors de sa réunion de décembre, soit une cinquième hausse consécutive dans un contexte de ralentissement de l’inflation dû à la modération des prix alimentaires, comme largement attendu. L’inflation annuelle a diminué à 6,8% en octobre, en baisse par rapport au sommet de 7,4% en septembre, mais elle reste bien au-dessus de la fourchette de tolérance de 2% à 6%. Cette décision fait suite à une hausse de 50 pb en septembre, ramenant le taux à un niveau jamais vu depuis mars 2019, conformément au resserrement monétaire des grandes banques centrales mondiales. La RBI a également relevé de 35 points de base les taux de sa facilité de dépôt permanente (SDF) et de sa facilité permanente marginale (MSF) à respectivement 6% et 6,5%.
La banque centrale australienne a relevé mardi son taux directeur de 25 points de base à un sommet de 10 ans à 3,10 % et a réitéré qu’un nouveau resserrement de la politique serait nécessaire à l’avenir, même si la politique n'était pas sur une trajectoire prédéfinie. Concluant sa réunion politique de décembre, la Reserve Bank of Australia (RBA) a déclaré que la taille et le calendrier des futures augmentations de taux seraient déterminés par les données entrantes et par l'évaluation par le Conseil des perspectives d’inflation et du marché du travail. La RBA a augmenté ses taux huit fois de suite depuis mai pour une augmentation totale de 300 points de base.
La banque centrale australienne a relevé mardi son taux directeur de 25 points de base à un sommet de 10 ans à 3,10 % et a réitéré qu’un nouveau resserrement de la politique serait nécessaire à l’avenir, même si la politique n'était pas sur une trajectoire prédéfinie, rapporte Reuters.
François Villeroy de Galhau, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré dimanche souhaiter «à titre personnel» que l’institution décide une hausse de 50 points de base de son taux directeur lors de sa réunion du 15 décembre, pour le porter à 2%. Le gouverneur de la Banque de France a ajouté pendant une interview sur LCI que la hausse des taux se poursuivrait par la suite, mais à un rythme et pendant un durée qui restent à déterminer en fonction de la conjoncture économique. Il a estimé que la France et l’Union européenne seront en mesure d’éviter un «atterrissage brutal» de leur économie, jugeant peu probable une récession l’an prochain.