L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La banque centrale canadienne a relevé aujourd’hui comme attendu d’un quart de point à 1,5% son taux d’intervention, en déclarant que les droits de douane imposés par le Canada et les Etats-Unis entraîneraient des ajustements difficiles pour l'économie et les salariés mais que leur impact sur la croissance et l’inflation devrait être modeste.
Une première hausse de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) pourrait intervenir au cours de l'été 2019 au plus tôt si les perspectives d’inflation la justifient, a déclaré aujourd’hui le gouverneur de la Banque de France lors des rencontres annuelles de Paris Europlace. «Les achats nets d’actifs [de la BCE] devraient prendre fin en décembre. La première hausse de taux pourrait intervenir au plus tôt à l'été 2019 en fonction des perspectives d’inflation», a dit François Villeroy de Galhau, qui est membre du conseil des gouverneurs de la BCE.
La Banque centrale européenne (BCE), accusée par certains de financer les Etats et de mettre en péril l’argent du contribuable, a défendu mardi son programme d’achat d’obligations de 2.600 milliards d’euros devant le Tribunal de l’Union européenne. La saisine du Tribunal par un groupe de responsables politiques eurosceptiques et d’universitaires allemands vise à mettre un terme au programme d’assouplissement quantitatif (QE) de la BCE, dont l’arrêt est prévu cette année, et à créer un précédent.
Si elle s’est aplatie à un plus bas depuis l’été 2007 en pleine guerre commerciale, les chiffres de l’emploi ne donnent aucun signe de fléchissement de l’activité.
Certains projets d’investissement ont été réduits ou repoussés, indique le dernier compte rendu de politique monétaire de la banque centrale américaine.
Le chef économiste de la Banque centrale européenne, Peter Praet, s’est dit hier convaincu que l’inflation dans la zone euro continuerait de progresser vers l’objectif d’un peu moins de 2% fixé par l’institut de Francfort même après la fin de son programme de rachat d’actifs (QE). «La force sous-jacente de l'économie de la zone euro, conjuguée à des anticipations d’inflation à long terme solides, permet de croire que la convergence soutenue de l’inflation se poursuivra dans la période à venir, même après une réduction graduelle des rachats d’actifs nets», a-t-il déclaré lors d’une intervention à Bucarest.
La banque centrale australienne (RBA) a maintenu mardi matin pour le 23ème mois consécutif son taux directeur à un niveau de 1,5%, en évoquant le ralentissement de l’inflation et des salaires et les risques pesant sur la croissance sur fond de menace de guerre commerciale.
La banque centrale suédoise (Riksbank) a maintenu son taux repo inchangé à -0,50% et a confirmé prévoir un durcissement modéré de sa politique monétaire vers la fin de l’année, à l’issue de sa réunion qui s’est tenue ce matin. «L’activité économique est forte et l’inflation est proche de l’objectif de 2% (...) Cependant, les pressions inflationnistes sont modérées. La politique monétaire doit demeurer expansionniste afin que l’inflation reste proche de l’objectif», a ainsi expliqué la Riksbank dans son communiqué.
La Banque de France a inauguré fin mai 2018 les locaux de son nouveau Lab. Alexandre Le Douaron, son responsable et Thierry Bedoin, chief digital officer de l'établissement, reviennent sur les principaux objectifs de ce Lab et les projets déjà développés en partenariat avec des start-up.
Grâce à Quod Financial, l’institution aura une meilleure vision des prix sur le marché des changes sur lequel elle intervient pour son compte et pour d’autres banques centrales.
Les banques et autres institutions financières sont dans leur grande majorité au courant de la réforme des taux d’intérêts de référence, mais seule une petite minorité a commencé à se préparer à l’échéance, montre une étude réalisée par plusieurs lobbys du secteur financier (AFME, ISDA, ICMA et SIFMA). Sur les 150 entreprises interrogées, 87% se disent préoccupées par leur exposition aux taux de référence et 78% estiment qu’elles feront usage des nouveaux taux dans les quatre prochaines années. Mais seulement 53% ont déjà eu des discussions sur le sujet en interne et à peine plus de 10% ont alloué un budget à cette transition ou ont développé un plan préliminaire.
La Banque centrale du Brésil (BCB) a maintenu mercredi soir son taux directeur à son plus bas niveau historique de 6,5%, considérant que la grève des transporteurs routiers du mois dernier et la forte dépréciation du réal face au dollar n’avaient pas eu de véritable effet sur l’inflation. Le taux Selic avait déjà été maintenu à ce niveau lors de la précédente réunion du Comité monétaire de la BCB (Copom) il y a un mois, mettant un terme à 12 baisses consécutives. La BCB a ainsi privilégié le soutien à l’activité. Le pays se remet lentement de sa récession historique de 2015-2016 et les prévisions de croissance pour 2018, qui frôlaient 3% en début d’année, ont été réduites presque à 1,76% par les analystes consultés lors de la dernière enquête Focus de la BCB.