L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque d’Angleterre (BoE) a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,5%, le niveau auquel il se trouve depuis novembre 2017, comme anticipé par les économistes. Par ailleurs, la banque centrale britannique a maintenu le montant de son programme d’achats d’obligations d’Etat à 435 milliards de livres sterling (498 milliards d’euros). La BoE a aussi laissé à 10 milliards le montant de son programme d’achats d’obligations d’entreprises. La BoE a procédé en novembre 2017 à son premier relèvement des taux depuis 2007. Le mois dernier, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, avait indiqué que l’institution pourrait relever ses taux dans «quelques mois» si le ralentissement de l'économie au premier trimestre ne se révélait que temporaire.
Le groupe de travail mis en place par la Banque centrale européenne sur les taux de référence sans risque en euro a rendu jeudi ses propositions. L’objectif est de remplacer après 2020 le taux Eonia, dont le mode de fixation ne respectera plus les règles européennes sur les benchmarks.
La Banque d’Angleterre (BOE) a laissé ce jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,5%, le niveau auquel il se trouve depuis novembre 2017, comme anticipé par les économistes. Par ailleurs, la banque centrale britannique a maintenu le montant de son programme d’achats d’obligations d’Etat à 435 milliards de livres sterling (498 milliards d’euros). La BOE a aussi laissé à 10 milliards de livres le montant de son programme d’achats d’obligations d’entreprises.
La Banque centrale du Brésil (BCB) a maintenu mercredi soir son taux directeur à son plus bas niveau historique de 6,5%, considérant que la grève des transporteurs routiers du mois dernier et la forte dépréciation du réal face au dollar n’avaient pas eu de véritable impact sur l’inflation. Le taux Selic avait déjà été maintenu à ce niveau lors de la dernière réunion du Comité monétaire de la BCB (Copom) il y a un mois, mettant un terme à 12 baisses consécutives. Mais depuis, l’autorité a dû intervenir sur le marché des changes en adjugeant près de 25 milliards de dollars de swaps de devises pour freiner la forte dépréciation du real, qui menace de faire ressurgir les tensions inflationnistes dans le pays.
La banque centrale norvégienne (Norges Bank) a maintenu ce matin son taux directeur inchangé à un plus bas historique de 0,50%, et réaffirmé son intention de procéder à un relèvement en septembre, conformément à ce qu’elle avait dit en mars. «Les perspectives de l'économie norvégienne laissent entrevoir qu’il sera bientôt pertinent de relever le taux directeur. L’actuelle évaluation des perspectives par le comité exécutif et l'équilibre des risques suggèrent que le taux directeur sera vraisemblablement relevé en septembre 2018», précise la Norges Bank.
La Banque nationale suisse (BNS) a comme prévu maintenu ce matin sa politique monétaire ultra accommodante inchangée, en évoquant notamment une situation fragile sur le marché des changes, et en réajsutant à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2019 et 2020. La BNS a rappelé qu’elle restait prête à intervenir sur les marchés des changes pour bloquer une hausse du franc suisse, en tenant compte de la situation pour l’ensemble des devises, et a laissé inchangé sa marge de fluctuation du taux Libor à 3 mois reste entre -1,25% et -0,25% et le taux d’intérêt appliqué aux avoirs à vue détenus à la BNS reste fixé à -0,75%. afin de décourager l’appétit des investisseurs pour le franc.
Il y a un changement dans la façon dont les banquiers centraux caractérisent la politique monétaire. Ils nous ont récemment préparés à l’idée que la politique monétaire n’est peut-être plus si accommodante que cela, voire qu’elle est proche d’une situation de neutralité. Comment se définit cette neutralité ? Ils l’ont un peu encadré en disant qu’à partir du moment où les fed funds se situent entre 2 % et 2,5 %, nous ne sommes pas loin de la neutralité. Il faut également suivre leurs discours sur les anticipations d’inflation à long terme. C’est sans doute ce point qui les gêne le plus. Toutes les mesures d’anticipation d’inflation à long terme – enquêtes auprès des ménages… – montrent qu’elles ne s’établissent pas à un niveau suffisamment confortable pour les banquiers centraux américains. Cela signifie qu’il n’y a pas d’urgence à resserrer la politique monétaire. C’est toute la réflexion menée par la nouvelle équipe à la tête de la Fed autour du « new normal », c’est-à-dire d’une situation marquée par une croissance basse et un endettement élevé. Ce new normal implique le « new neutral », c’est-à-dire un environnement de taux d’intérêt plus bas qu’avant.
Il faudra attendre début 2019 au plus tôt pour savoir si l’Euribor réformé pourra continuer à être utilisé après 2020, laissant très peu de temps aux banques pour s’adapter.
L’autorité devrait maintenir le statu quo jeudi. La probabilité d’une hausse des taux d’ici à la fin d’année a fortement reculé depuis quelques semaines.
Les marchés ont entendu le message de la Banque centrale européenne indiquant qu’elle achèvera comme prévu son programme d’achats nets d’actifs fin 2018 mais que ses taux directeurs resteront inchangés au moins jusqu'à l'été 2019. Le discours de Mario Draghi, le président de la BCE, a fait tomber l’euro à 1,1635 dollar, alors qu’il avait atteint 1,1852 dollar en fin de matinée, son niveau le plus élevé depuis un mois.
La réserve fédérale américaine a remonté hier ses taux directeurs d’un quart de point, les situant dans une fourchette de 1,75 à 2 % contre une fourchette 1,50 à 1,75 % depuis mars dernier. Cette décision était largement attendue et anticipée par les marchés. La Fed a en outre insisté, par la voix de son président Jerome Powell, sur le fait que l’économie du pays allait très bien, laissant augurer à certains observateurs un possible durcissement à venir de la politique monétaire américaine.
L’inflation au Royaume-Uni s’est stabilisée en mai à un niveau supérieur à l’objectif de 2% fixé par la Banque d’Angleterre mais inférieur à celui anticipé par les économistes. Comme en avril, les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 2,4% sur un an et de 0,4% sur un mois en mai, d’après les données publiées hier par l’Office britannique de la statistique (ONS). Les économistes anticipaient une hausse de 2,5% sur un an et de 0,4% sur un mois.
L’inflation au Royaume-Uni s’est stabilisée en mai à un niveau supérieur à l’objectif de 2% fixé par la Banque d’Angleterre mais inférieur à celui anticipé par les économistes. Comme en avril, les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 2,4% sur un an et de 0,4% sur un mois en mai, d’après les données publiées mercredi par l’Office britannique de la statistique (ONS). Les économistes anticipaient une hausse de 2,5% sur un an et de 0,4% sur un mois.