L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La plupart des responsables de la Réserve fédérale pensent qu’il sera sans doute «bientôt» nécessaire de relever les taux directeurs aux Etats-Unis si les perspectives pour l’économie américaine ne se dégradent pas, montre le compte-rendu, publié hier soir, de leur dernière réunion de politique monétaire les 1er et 2 mai. Alors que les membres du comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed ont alors décidé à l’unanimité de laisser les taux inchangés, les investisseurs s’attendent à une hausse lors de la prochaine réunion des 12 et 13 juin. Une évolution du langage de la Fed a aussi été évoquée au cours de la dernière réunion pour traduire le fait que les taux se rapprochent d’un niveau neutre, estimé entre 2,3% et 3,5%. La Fed qualifie depuis des années sa politique d’«accommodante». Certains de ses responsables ont déclaré qu’il pourrait «bientôt être approprié de réviser la formulation du pilotage des anticipations dans le communiqué».
Après une première année d’existence, La Banque de France a inauguré mardi 22 mai 2018 les nouveaux locaux de son Lab, placé sous la responsabilité de Thierry Bedoin, directeur de la Transformation digitale. Ces nouveaux locaux de 350m², à proximité immédiate du siège de la Banque de France (115 rue Réaumur, Paris IIe), ont vocation à amplifier l’action du Lab. «Espace de rencontre ouvert et de travail collaboratif, il associe la Banque de France à différents porteurs de projets innovants – start-ups et fintechs, acteurs institutionnels, grandes écoles et universités…– en vue d’expérimenter de nouveaux concepts et des technologies novatrices, en lien avec les activités de l’institution», explique la Banque de France dans un communiqué.
La décision de la Banque du Japon (BoJ) de renoncer au calendrier qu’elle s'était fixé pour atteindre son objectif d’inflation de 2% a reçu hier l’aval du Conseil de politique économique et budgétaire, un influent organe gouvernemental. Le Premier ministre Shinzo AbeAbe a déclaré que le gouvernement et l’institut d'émission avaient confirmé leur engagement envers une déclaration commune signée en 2013, suivant laquelle ils prendraient toute mesure adéquate pour vaincre la déflation.
Les États-Unis sont aujourd’hui proches de leur objectif d’inflation de 2% et le taux à 10 ans américain a touché la barre des 3%, La Réserve fédérale a voulu rassurer les marchés, mais ces derniers seront beaucoup plus sensibles à l’évolution de l’indice des prix
La vice-président de l’autorité monétaire suédoise, Cecilia Skingsley, a indiqué dans un entretien qu’une première hausse des taux depuis 7 ans dès le mois d’octobre prochain serait conforme à l’orientation de sa politique monétaire. Malgré les fortes dissensions entre les membres apparues dans les minutes de sa dernière réunion, Cecilia Skingsley estime que son opinion personnelle actuelle se situe dans la moyenne de celle de ses autres collègues du Comité de politique monétaire de la Riksbank.
Pour la seconde fois en moins d’une semaine, la banque centrale argentine a relevé son taux directeur de 300 points de base à 33,25% afin d’endiguer la forte baisse de sa devise. Le peso s’est déprécié de 14% contre le dollar depuis le début de cette année et ce mouvement devrait se poursuivre en raison d’une augmentation des prix à la consommation bien supérieure à l’objectif officiel de 15%. La banque centrale du pays a utilisé depuis début 2018 près de 10% de ses réserves de change pour défendre sa devise sans parvenir jusqu’ici à inverser la tendance.
La banque centrale de Norvège a maintenu hier son principal taux directeur à un plus bas historique de 0,5%, conformément aux attentes du consensus. Les perspectives et l'évaluation des risques pour l'économie norvégienne ne semblent pas avoir évolué de manière importante depuis la dernière réunion du mois du mars, a dit la Norges Bank, en précisant que sa décision avait été unanime. Elle s’est prononcée en mars en faveur d’une hausse de taux «après l'été», ce qui a amené les économistes à parier sur un relèvement en septembre.
La banque centrale australienne (RBA) a maintenu hier son principal taux directeur au niveau historiquement bas de 1,5%, une décision conforme aux attentes du consensus. La RBA est en outre restée prudente quant à ses prévisions d’inflation, alors que certains économistes s’attendaient à ce qu’elle évoque un renforcement des tensions sur les prix, signe qu’une hausse des taux ne paraît pas imminente malgré l’accélération attendue de la croissance cette année. Ce statu quo sur les taux dure depuis 21 mois, ce qui constitue la plus longue période de stabilité depuis 1990 de la part de l’institut d’émission australien.
La banque centrale argentine a relevé vendredi son taux d’intérêt de référence de 27,25% à 30,25% pour freiner la dévaluation du peso qui s’est par la suite stabilisé à 20,88 pour un dollar américain. L’institut d’émission explique dans un communiqué que «compte tenu de la dynamique du marché des changes», il a été décidé d’augmenter le taux «afin d’assurer le processus de désinflation ». Elle souligne être « prête à agir à nouveau si nécessaire».
La Banque du Japon (BoJ) a laissé comme prévu sa politique monétaire inchangée vendredi, tout en cessant de se fixer un calendrier pour atteindre son objectif d’une inflation à 2%, la banque centrale japonaise laissant ainsi entendre qu’elle n’est pas pressée de l’atteindre au vu d’une conjoncture favorable pour la troisième économie mondiale. La banque centrale a maintenu son objectif de taux à court terme à -0,1% et celui des rendements obligataires à 10 ans aux alentours de 0%. Cette décision a été votée par huit voix contre une.
La banque centrale suédoise, inquiète de la faiblesse de l’inflation, a reporté une nouvelle fois le relèvement de son taux d’intérêt directeur, qu’elle a maintenu hier à -0,5% comme attendu. La Riksbank maintient ses taux en territoire négatif depuis le début de 2015 et sa politique monétaire pose de plus en plus question au regard du dynamisme de la croissance, qui devrait atteindre 2,6% cette année. Le comité exécutif «estime que le taux commencera à être relevé vers la fin de l’année, ce qui est plus tard que ce qui était précédemment anticipé», lit-on dans le communiqué de politique monétaire de l’institution.
Elle estime que l'inflation globale devrait se maintenir autour de 1,5% pendant le reste de l'année et affiche une grande prudence dans l'orientation de sa politique monétaire.
La banque centrale suédoise, inquiète de la faiblesse de l’inflation, a reporté une nouvelle fois le relèvement de son taux d’intérêt directeur qu’elle a maintenu aujourd’hui à -0,5% comme attendu. La Riksbank maintient ses taux en territoire négatif depuis le début 2015 et sa politique monétaire pose de plus en plus question au regard du dynamisme de la croissance, qui devrait atteindre 2,6% cette année. Le comité exécutif «estime que le taux commencera à être relevé vers la fin de l’année, ce qui est plus tard que ce qui était précédemment anticipé», lit-on dans le communiqué de politique monétaire de l’institution.
La Banque d’Angleterre a annoncé hier la nomination de Victoria Cleland en tant que directrice exécutive en charge de la banque, des paiements et de la résilience financière. Andrew Hauser, qui occupait jusqu’à présent ce poste, prend pour sa part la responsabilité de la division des marchés, en remplacement de Chris Salmon, qui a démissionné le mois dernier. Avec Victoria Cleland, la BoE comptera cinq femmes dans son équipe dirigeante.