La planète finance s’apprête à commémorer les dix ans de la faillite de Lehman Brothers. Dix années qui auront soumis les prêteurs traditionnels à un traitement de choc réglementaire, et fini par creuser l’écart de performance entre les acteurs américains, pourtant à l’origine de la déflagration dès 2007, et européens (lire Horizons). Dix ans, comme le temps jugé nécessaire à la résorption d’une crise de l’endettement. Pourtant, l’effet le plus spectaculaire de ce cataclysme réside dans l’inexorable progression de la dette dans toutes les grandes économies. Au dernier pointage, celui-ci avoisinait 250.000 milliards de dollars dans le monde, plus du triple du produit intérieur brut annuel. Bien que ce ratio ait tendance à se stabiliser depuis trois ans, les montants en jeu se sont accrus de plus de 40 % en moyenne en valeur absolue sur la décennie écoulée, la Chine menant le bal.