L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque du Canada a laissé aujourd’hui son principal taux directeur inchangé, comme attendu par les marchés, et répété que de futures hausses seraient nécessaires pour maîtriser l’inflation mais qu’elle agirait de manière progressive. La banque centrale canadienne a maintenu son taux cible du financement à un jour, le principal instrument de sa politique monétaire, à 1,50%. Elle l’a déjà relevé à quatre reprises depuis juillet 2017.
La présidence autrichienne de l’Union européenne a demandé à ce que les ministres des Finances et banquiers centraux du bloc discutent de l’impact des hausses de taux d’intérêt lors de réunions prévues à Vienne à la fin de la semaine. Dans une initiative qui pourrait être considérée comme étant un empiétement partiel sur les pouvoirs de la Banque centrale européenne (BCE), le gouvernement autrichien, qui occupe la présidence tournante de l’UE, veut mener des discussions sur «les implications pour la stabilité financière de hausses des taux d’intérêt», selon un document auquel cité par Reuters.
La présidence autrichienne de l’Union européenne a demandé à ce que les ministres des Finances et banquiers centraux du bloc discutent de l’impact des hausses de taux d’intérêt lors de réunions prévues à Vienne à la fin de la semaine. Dans une initiative qui pourrait être considérée comme étant un empiètement partiel sur les pouvoirs de la Banque centrale européenne (BCE), le gouvernement autrichien, qui occupe la présidence tournante de l’UE, veut mener des discussions sur «les implications pour la stabilité financière de hausses des taux d’intérêt», selon un document auquel cité par Reuters.
En raison de la période estivale, caractérisée par de faibles volumes sur les marchés financiers, la Banque centrale européenne (BCE) n’a acheté en août que 24,8 milliards d’euros de dettes, montant le plus faible depuis le lancement de son programme d’achat d’obligations en mars 2015, montrent des données publiées hier. La dette du secteur privé, qui comprend les obligations d’entreprises et les obligations sécurisées, ainsi que les prêts constitués de titres adossés à des actifs, représentait 9% du total, contre 16% à 30% au cours des sept mois précédents. Les achats d’obligations souveraines espagnoles et allemandes par la BCE ont été supérieurs de respectivement 6% et 1% à ce que prévoient les règles de la banque centrale. Les achats des titres émis par la France et l’Italie ont, en revanche, été inférieurs. En forte réduction par rapport aux six mois précédents, la maturité moyenne des obligations d’Etat achetées par la BCE était de 9,7 ans.
Le ministère britannique des Finances et la Banque d’Angleterre (BoE) discutent d’un maintien de Mark Carney à la tête de la banque centrale anglaise au-delà de la date actuellement prévue pour son départ, en juin 2019, rapportait hier la BBC sans citer de sources. Le Royaume-Uni est censé sortir de l’Union européenne le 29 mars prochain. Mark Carney pourrait être maintenu nettement moins d’un an, une durée évoquée par le Financial Times, ajoute la BBC.
Le ministère britannique des Finances et la Banque d’Angleterre (BoE) discutent d’un maintien de Mark Carney à la tête de la banque centrale anglaise au-delà de la date actuellement prévue pour son départ, en juin 2019, rapporte lundi la BBC sans citer de sources.
La Banque centrale turque a annoncé ce matin qu’elle ajusterait sa politique lors de la prochaine réunion de son comité le 13 septembre afin de répondre aux « risques importants » pour la stabilité des prix. Ce commentaire intervient alors que l’inflation a bondi de 17,9% d’une année sur l’autre en août, selon les données officielles, dépassant les attentes du marché. L’inflation est à son plus haut niveau depuis la fin 2003.
La Banque du Japon ne devrait pas relever les taux d’intérêt avant un «bon moment» et les récentes mesures prises pour assouplir son programme d’assouplissement quantitatif (QE) ne préludent pas à une normalisation de sa politique, a déclaré le gouverneur Haruhiko Kuroda dans une interview publiée ce week-end par le quotidien Yomiuri Shimbun. En dépit de cinq années d’achats massifs d’actifs et de taux d’intérêt ultra-bas, la BoJ est loin d’avoir atteint son objectif d’inflation de 2%.
Les banques centrales détenant du sterling dans leurs réserves de change pourraient vendre pour plus de 100 milliards de livres sterling (110 milliards d’euros) en cas de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord commercial, prévient Bank of America Merrill Lynch, dans une étude publiée hier. Ces ventes pourraient être le catalyseur d’un mouvement de baisse significatif de la devise britannique, s’inquiète BAML, qui rappelle que les réserves de change libellées en livres représentent actuellement près de 500 milliards de dollars (427 milliards d’euros).
L’inversion de la courbe de taux précède généralement les épisodes de récession mais, cette fois, ce serait différent, selon plusieurs membres de la Fed.
La nomination de l’ancien ministre autrichien de l’Economie Harald Mahrer à la présidence de l’Österreichische Nationalbank (OeNB), annoncée hier par le ministre des Finances, Hartwig Löger, est une première étape dans le renouvellement de la gouvernance bicéphale de l’institution. Le gouvernement désignera prochainement le successeur du gouverneur de la banque centrale autrichienne, Ewald Nowotny, dont le mandat arrive à échéance en août 2019, a déclaré Hartwig Löger. Harald Mahrer, conservateur âgé de 45 ans, succédera à Claus Raidl à la présidence de l’institution, un poste moins important que celui du gouverneur, qui siège au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE. Les deux postes de dirigeant de l’OeNB sont traditionnellement répartis entre les principales formations de la coalition gouvernementale. Ce devrait donc être le candidat du Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite), partenaire du parti conservateur ÖVP du chancelier Sebastian Kurz, qui prendra la succession d’Ewald Nowotny.
Une économie américaine au plein emploi et une inflation qui a atteint l’objectif de 2% de la Réserve fédérale (Fed) doivent pousser la banque centrale à poursuivre le relèvement graduel de ses taux directeurs au moins dans les neuf à douze prochains mois, a déclaré hier le président de l’antenne de Dallas de la Fed, Robert Kaplan. Il estime que le niveau neutre des taux d’intérêt à court terme se situe quelque part entre 2,5% et 2,75% et qu’il faudra pour l’atteindre «environ trois à quatre hausses de taux supplémentaires d’un quart de point de pourcentage chacune».
Dans une interview à Reuters, Donald Trump s’est dit hier en désaccord avec la décision du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, de relever les taux d’intérêt, estimant que la Fed devrait être plus accommodante. Le mois dernier, le président américain avait déjà accentué ses critiques sur cette politique, affirmant qu’elle retirait «l’avantage concurrentiel important» dont bénéficient les Etats-Unis. L’économie du pays est solide et prête à se passer du soutien monétaire fourni depuis la crise financière de 2007-2009 et la récession, a de son côté jugé Raphael Bostic, le président de l’antenne de la Fed à Atlanta, donnant à penser que l’institution allait encore relever ses taux à l’automne.
La Banque centrale européenne (BCE) est engagée sur la voie d’une politique monétaire moins expansive, et le taux d’inflation prévu à 1,7% pour 2020 est conforme à ses objectifs à moyen terme de stabilité des prix, a déclaré le président de la Bundesbank dans une interview publiée hier par le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Jens Weidmann, candidat à la succession de Mario Draghi à la présidence de la BCE à partir d’octobre 2019, a déclaré que les taux d’intérêt augmenteraient probablement graduellement maintenant que la BCE avait changé d’orientation en matière de politique monétaire.
La Banque centrale norvégienne a, comme prévu, maintenu hier son taux directeur inchangé, à 0,50%, un plus-bas historique, et a réaffirmé son intention de procéder à un relèvement en septembre, conformément à ce qu’elle avait dit en mars puis en juin. «Le redressement de l’économie norvégienne semble se poursuivre de façon globalement conforme à l’image dépeinte en juin», précise la banque dans un communiqué. Cette hausse des taux serait une première en sept ans. Elle interviendrait malgré un niveau d’inflation plus bas que prévu au cours des derniers mois. Mais un renchérissement des cours du pétrole, un rebond du marché immobilier et une accélération de la croissance justifient un tour de vis monétaire aux yeux de la Norges Bank.
L'activité a accéléré de 0,4% au deuxième trimestre, mais le ministre des Finances estime que l'incertitude sur le processus du Brexit a un effet de dépréciation.