Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Le réassureur français Scor a fait état mercredi d’une progression des primes brutes de sa branche de réassurance dommages (Global P&C), à l’occasion du renouvellement annuel des contrats en avril, grâce à une amélioration des conditions de marché. Les volumes de primes brutes émises ont progressé de 5,7% à taux de change constants, à 504 millions d’euros au 1er avril.
Un groupe de travail va plancher sur une couverture des pertes des entreprises. Le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole font un geste pour leurs clients.
« Pour le futur, il faut un régime de catastrophe sanitaire qui serait mobilisable à la suite d’une décision administrative qui s’applique à tout le monde en même temps. »
Le réassureur français Scor a fait état mercredi d’une progression des primes brutes de sa branche de réassurance dommages (Global P&C), à l’occasion du renouvellement annuel des contrats en avril, grâce à une amélioration des conditions de marché. Les volumes de primes brutes émises ont progressé de 5,7% à taux de change constants, à 504 millions d’euros au 1er avril.
La Fédération Française de l’Assurance (FFA) et le ministère de l’Economie et des Finances ont annoncé ce matin le lancement des travaux sur un futur dispositif d’assurance contre les conséquences économiques d’un événement majeur de type Covid-19. Les pertes d’exploitation liées à la crise sanitaire ne sont en effet pas couvertes par les contrats actuels.
Les Assurances du Crédit Mutuel (ACM) et CIC Assurances, toutes deux filiales du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, vont indemniser à hauteur de 200 millions d’euros leurs clients professionnels victimes d’une perte de revenus, en créant une « prime de relance mutualiste ». « Forfaitaire et immédiate », cette aide d’un « montant moyen de 7.000 euros » sera « comprise entre 1.500 et 20.000 euros », indique le groupe dans un communiqué diffusé ce mercredi.
Après avoir demandé aux assureurs la sobriété en matière de dividendes, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) fait une piqûre de rappel, demandant «une gestion prudente des fonds propres des assureurs», indique le régulateur dans un communiqué. «Devant l’ampleur des engagements auxquels ils doivent faire face dans un contexte encore incertain et évolutif, l’ACPR appelle les assureurs à une gestion prudente». Selon l’ACPR, «la pandémie Covid 19 a des effets multiples sur le secteur de l’assurance qui ne pourront être précisément évalués que dans la durée», sachant que «les organismes d’assurance supervisés par l’ACPR ne sont pas tous affectés de la même façon».
Après avoir demandé aux assureurs la sobriété en matière de dividendes, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) fait une piqûre de rappel. « Les incertitudes sur l’ampleur des impacts de la crise imposent une gestion prudente des fonds propres des assureurs », indique le régulateur dans un communiqué.
La Maaf va indemniser ses clients restaurateurs assurés au titre des pertes d’exploitation à hauteur de 190 millions d’euros, après les fermetures d'établissements liées au confinement, indique un communiqué de la mutuelle publié vendredi. L’assureur spécialiste des artisans va par ailleurs exonérer de deux mois de cotisations à leur multirisque professionnelle ses clients dont l’activité est à l’arrêt. La mutuelle va aussi instaurer un fonds d’aide pour ceux qui sont en difficulté du fait de la baisse ou l’arrêt de leur activité. Ces deux mesures de solidarité représentent plus de 30 millions d’euros, précise la Maaf.
La Maaf va indemniser ses clients restaurateurs assurés au titre des pertes d’exploitation à hauteur de 190 millions d’euros, après les fermetures d'établissements liées au confinement, indique un communiqué de la mutuelle publié ce vendredi.
Le temps du déconfinement n’est pas encore venu, mais la quête du bouc émissaire va bon train. En 2008, les banques faisaient à juste titre un coupable idéal. Cette fois, les défaillances viennent d’abord des Etats : une excellente raison pour que ceux-ci cherchent à faire porter le blâme de leur impéritie aux acteurs privés. La quête d’un traitement contre le coronavirus préserve pour l’instant les laboratoires pharmaceutiques de la vindicte populaire, mais ceux qui ont localisé plus souvent qu’à leur tour leurs chaînes de production en Chine ou en Inde peuvent s’attendre à un retour de bâton. D’ici là, les assureurs font un bon candidat au pilori.
Baromètre. Mars a vu un boom de communication de la part des grandes entreprises, avec une accélération depuis le début du confinement. C’est ce que constate Wiztopic, une plate-forme de distribution d’information des grandes entreprises cotées et des services financiers. Une croissance bien visible (voir le graphique) en particulier dans les services financiers avec des campagnes menées par Amundi, BPCE, BNP Paribas, Natixis, Malakoff Humanis ou MACSF notamment, qui a triplé le nombre de ses actions d’information. En outre, le trafic sur les newsrooms générées par Wiztopic a augmenté de 74% en mars, avec des pics pour celles de Klépierre, du Crédit Agricole ou de la Macif. De l’information corporate et financière, le contenu a rapidement basculé vers les sujets liés à la crise sanitaire et à l’impact de la pandémie sur l’activité de l’entreprise et sur sa valeur en Bourse, puis ces acteurs ont mis en avant leur organisation en période de crise avant de partager leurs initiatives solidaires.
Organisation. Le groupe de protection sociale Apicil revendique sa solidité, avec de bons résultats et un ratio de solvabilité de 203 % à fin 2019, et tient à rester souple face au Covid-19. Après avoir assuré la continuité des opérations, sa gestion de crise se décline en trois temps. « Nous nous sommes réparti les sujets au sein du comité exécutif, pour que chacun soit concentré sur son objectif, explique à L’Agefi Philippe Barret (photo), directeur général. D’abord, comment revient-on au bureau, en bon ordre, alors que la plupart de nos 2.200 collaborateurs sont en télétravail ? Ensuite, dans quel état économique pourra-t-on reprendre l’activité ? Tout dépend de la durée du confinement. Enfin, à quoi ressemblera le monde d’après ? » Une interrogation qui a fait valser son prochain plan stratégique à horizon 2024. « Nous verrons si la réflexion qui était en cours trouvera encore sa place dans ce ‘monde d’après’ », relève Philippe Barret.