In an interview with Les Echos, Pierre Lagrange, co-founder of GLG, says the hedge fund has made up for its losses. “We proceeded with the recruitment of very talented people, particularly for emerging markets. And for many of our funds, we have already recuperated a large amount of the money we lost last year. For example, our flagship ‘long-short’ European equities fund, which lost 15% is up 15% already since the beginning of the year. Despite the fall in 2008, the fund has gained 11% per year,” Lagrange explains to the newspaper.
Stanley Fink, the former chief executive of Man Group known as the “godfather” of the British hedge fund industry, said that the European Commission’s proposed regulation would be “very restrictive” for non-EU funds and some styles of investing, the Finanial Times reports. “That could, and probably would, lead to retaliatory action whereby European hedge funds will be stopped from marketing in other jurisdictions [such as the US] – and that could be very bad for the industry,” he told the FT in a video interview.
In an interview with Die Welt am Sonntag, Christopher, baron von Oppenheim, a partner at Sal. Oppenheim, does not rule out the possibility that the families who own the firm may accept that “the time has come” to increase capital in the private bank, whose long-term rating was recently lowered by Fitch to A- from A. The banker notes that the bank’s Tier 1 owners’ equity quotient is already 12%, “which is not so common in our times.”
“Madoff could never have gotten away with his fraud if there were not a large number of naïve people convinced that Santa Claus exists,” the economist Antonio Martino writes in an article published in Il Foglio. In an interview with Il Sole - 24 ore, the disciple of Milton Friedman argues that savings investors will need to learn to take responsibility for protecting themselves without relying on any authorities to help them. Martino also claims that “Obama’s policies are catastrophic in several ways” and that the president has created the conditions for a period of stagflation.
Après plusieurs années de lourdes pertes, les inconditionnels de Bill Miller peuvent souffler un peu. L’année 2009 s’annonce plutôt bonne : les six premiers mois constituent même le meilleur semestre pour son fonds, le Legg Mason Value Trust, depuis 2003, observe le Wall Street Journal. Il gagne 15 % contre 3 % pour le S&P 500. L’explication est simple : Bill Miller a gardé les mêmes types de paris haussiers sur la reprise économique qui l’avaient plombé précédemment. Parmi ses principales lignes figurent eBay, Yahoo, Amazon, Google, Sears Holdings, Goldman Sachs, JP Morgan Chase et State Street Corp. Dans une interview au WSJ, Bill Miller reconnaît avoir sous-estimé la crise.
Selon L’Agefi suisse, qui cite une interview parue dans Banque&Finance, Grégoire Bordier, associé de la banque éponyme et président des banquiers privés genevois, estime que les clients ne sont pas inquiets quant à la sécurité juridique de la place, au cœur du secret bancaire suisse. Dans le cas des listes de noms de clients américains qui ont été remises au fisc des Etats-Unis, les gens sont arrivés à la conclusion que l’on se trouvait effectivement en présence de cas de fraude fiscale. «Certains juristes de la place en ont été troublés, c’est le moins qu’on puisse dire, mais cela n’a pas inquiété nos clients. On a considéré qu’il s’agissait, en l’occurrence, de clients américains, qui sont un peu plus lointains, et de toute façon, les Américains, on ne s’en occupe pas trop. Mais si, demain (en dehors, bien sûr, de cas précis documentés par des preuves tangibles, avec des noms spécifiques d’individus soupçonnés d’évasion ou de fraude fiscale) des listes de comptes sont transmises dans le cadre de «fishing expeditions», on subirait là un affaiblissement de notre position qui serait extrêmement rapide. Et c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les gens vont aujourd’hui à Singapour», explique Grégoire Bordier.
After several years of heavy losses, Bill Miller’s diehard investors are breathing a tentative sigh of relief. The famous Legg Mason value investor is off to a promising 2009. Indeed, it’s been the best first half for his mutual funds since 2003, says the Wall Street Journal. Mr. Miller’s flagship Legg Mason Value Trust is up 15% through the halfway mark, compared to about 3% for the Standard & Poor’s 500.The explanation is simple. Mr. Miller has stuck with the same kinds of bullish bets on an economic recovery that got him into hot water earlier. Big holdings include eBay, Yahoo, Amazon, Google, Sears Holdings, Goldman Sachs, JP Morgan Chase and State Street Corp."I underestimated the crisis,» Mr. Miller admits in an interview.
Les Echos reports that after Bernard Madoff’s sentencing to 150 years in prison, a representative of the authorities, Lev Dassin, pointed out that the investigation is still ongoing. According to an anonymous source with knowledge of the matter cited by the Associated Press, the authorities are preparing to interview 10 people as a part of their legal investigation. It was not stated whether those to be spoken with are family members or former employees of the broker. So far, only Madoff and his chief accountant, David Friehling, have been charged with crimes, although the Securities and Exchange Commission (SEC) and the liquidator, Irving Picard, have also filed civil suits against several feeder funds.
Ruth Madoff, la femme de Bernard Madoff, a renoncé à ses droits sur des actifs représentant environ 80 millions de dollars, et se retrouvera avec 2,5 millions de dollars, selon un accord avec les procureurs américains. Cet accord, approuvé par le Juge Denny Chin, intervient alors que Bernard Madoff a renoncé à ses droits sur 170 milliards de dollars.
In an interview with L’Agefi, Jean-Baptiste de Franssu, CEO of Invesco and the new president of EFAMA, expresses his regrets with regard to a planned directive to regulate hedge fund managers, about “the apparent lack of dialog, although this is ordinarily one of the Commission’s strengths.” He continues: “This single approach for all non-UCITS-compliant funds (real estate, private equity and hedge funds) does not suit us. … EFAMA will launch its own consultation, and will work with investors institutionals in particular, with a view to making its own proposals to the Commission and the upcoming Swedish Council presidency.”
Dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Hans-Rudolf Merz, ministre des Finances et président de la Confédération, indique que la renégociation de la directive européenne sur la fiscalité de l'épargne entrainera probablement un abaissement du prélèvement à la source de 35 % que la Suisse avait accepté en contrepartie de la préservation de son secret bancaire.D’autre part, le grand argentier se dit prêt à étendre le champ d’application de la directive aux personnes morales. Cela posé, il estime que son homologue allemand «rêve» s’il croit qu’un nouvel accord générera plusieurs centaines de millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires pour Berlin. Enfin, Hans-Rudolf Merz pense que si Singapour, Dubaï et l’Arabie saoudite sont enclins à accepter les nouvelles règles de l’OCDE, il existe un danger que dans «certaines petites îles» on voie dans ce dossier la possibilité de faire de très grosses affaires…
Selon L’Agefi suisse, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf appelle les Etats-Unis à respecter dans le cas de l’UBS les accords existants entre les deux pays. Même si la grande banque a commis des fautes inexcusables avec des clients américains. L’exigence de publication de données bancaires de clients supplémentaires est inacceptable, a-t-elle expliqué hier devant l’assemblée générale de la Chambre de commerce américano-suisse. La requête ne s’appuie sur aucun accord bilatéral en vigueur et intervient au détriment du respect des lois helvétiques qui prévoient des procédures établies et des canaux autorisés pour obtenir des échanges d’informations en matière fiscale.
In an interview with Ignites Europe, Jean-Michel Loehr, chief industry and government relations at RBC Dexia Investors Services, says that a directive governing depositories would be a good thing for the sector. He says the decision of the court of appeals in Paris to require RBC Dexia and Société Générale to reimburse three alternative management OPCVM funds for which it is the depository, whose securities were outsourced to Lehman Brothers International for custody, is “unacceptable.” “The court decided that we had an obligation which goes far beyond what the world expected. That’s dangerous, since it affects the entire European sector,” he says.
Laffitte Capital Management a rouvert son fonds d’arbitrage de fusions Laffitte Risk Arbitrage qui avait été suspendu le 15 septembre suite au défaut de son prime broker, Lehman Brothers. Cette réouverture intervient à l’issue d’une procédure judiciaire longue et compliquée qui avait soulevé la question de la responsabilité des dépositaires en France (lire les précédents articles sur le sujet). Au final, RBC Dexia, le dépositaire de Laffitte, avait été contraint début avril de restituer au fonds Aria EL les titres dont la conservation avait été déléguée à Lehman Brothers. Le jugement ayant désormais été exécuté, Laffitte Capital peut enfin rouvrir son fonds et mettre fin à neuf mois d’incertitude. En plus d'être soulagé, David Lenfant, managing partners de Laffitte, se montre particulièrement satisfait. En effet, pendant sa fermeture, le fonds a affiché une progression de 2,5 %. Et la réouverture intervient, selon lui, à un moment propice pour les fusions, notamment aux Etats-Unis, le marché de prédilection de Laffitte. Laffitte compte par ailleurs lancer à la rentrée un fonds d’arbitrage actions de type événementiel sous format de Fonds Ucits.
In an interview with the Financial Times, Tom Kalaris, CEO of Barclays Wealth, says the wealth management division of Barclays is planning to grow through acquisitions, following the purchase of the North American private management business of Lehman Brothers last year. The next operations will not be of the same scale as the Lehman acquisition, however.
In an interview with L’Agefi suisse, David Fisher, executive vice-president of Pimco, claims that from the point of view of the bond investor, emerging countries are in some ways safer than developed countries. “People used to say before that whenever the United States sneezed, emerging countries would catch pneumonia, and if this old saying is anything to go by, there should have been a complete Armageddon on emerging countries. But in reality, they barely caught a cold. It is apparent that these countries are in a completely different situation than they were in the last crisis in 1998: their finances are healthy, and they have larger currency reserves. These are not the same countries they were ten years ago,” he explains. From this point of view, the risk premium on these countries reflects the past and not the future. Looking forward, risks are much lower and the investor is compensated because interest rates are higher.”
GLG Partners is hoping to be on the cutting edge of the convergence between alternative and traditional investment, Financial Times Fund Management reports. In an interview, Pierre Lagrange, one of the founders of the management firm, says the entity inherited a range of long-only funds with its acquisition of SGAM UK, which has since been renamed GLG, and is planning to launch some of its offshore funds in UCITS III envelopes, so as to make them available on the UK retail market.
In an interview with L’Agefi Switzerland, the head of bond management at Reyl Asset Management, Stéphane Decrauzat, claims that government debt represents the next major issue in credit analysis. “After the credit ratings of Ireland, Spain, Portugal and Greece were lowered, S&P began a major trend by lowering the outlook for its rating of the United Kingdom to negative. It is not taboo to think that G7 countries could lose their AAA rating. Japan has not had a top rating for a long time, even though its rates are among the lowest, and access to capital markets is not obstructed. Whatever the circumstances, with so much debt and such a degradation of public finances in the G7, how can we jsutify leaving ratings where they are?” says Decrauzat.
«Selon la loi, la situation est assez simple : la responsabilité de la restitution des actifs incombe au dépositaire», a déclaré vendredi le ministre luxembourgeois du Trésor Luc Frieden, dans une interview à Bloomberg, relayée par l’Agefi. «Je préfère un arbitrage de deux ou trois ans, qu’une centaine de procès qui mettront dix ans à se solder», a-t-il ajouté.
In an interview with Il Sole - 24 Ore, Marcello Messori, chairman of Assogestioni (the Italian association of asset managers), says he is pleased with the wave of net subscriptions in May for the Italian mutual fund industry. The industry had not had a month of positive flows since August 2007. Messori attributes the return of investors to the crisis, which is driving investors back to funds, “which are diversified, liquid, and more transparent” than other investments. However, if asset management companies want these inflows to continue, they will have to improve their product offerings, with ranges of products focused on performance, reasonable costs, and higher quality advising.
Dans une interview au Financial Times Fund Management, Thomas Balk, le patron des activités japonaises de Fidelity Investments, indique que la société de gestion US profite des marchés difficiles. Depuis juillet, elle a engrangé 2,3 milliards de dollars de souscriptions auprès de clients existants et nouveaux. «Ce que les investisseurs réalisent, c’est que les marchés volatils comme ceux que nous vivons actuellement permettent de distinguer les bons gérants des mauvais plus clairement», indique Thomas Balk. Cela fait 40 ans que Fidelity est présent au Japon.
In an interview with Financial Times Fund Management, Thomas Balk, head of Japanese activities at Fidelity Investments, says the US asset management firm is profiting from difficult market conditions. Since July, it has brought in USD2.3bn in flows from existing and new clients. “What they’re realising is that volatile markets like this really separate the good managers from the bad much more clearly,” says Mr Balk. Fidelity has been present in Japan for 40 years.
As announced by Manooj Mistry, head of structuring for db x-trackers equities products, in an interview with Newsmanagers, Deutsche Bank is adding 14 new products to its range of ETF funds listed on Euronext Paris, bringing the total number of ETF funds available in France to 37. Among the new products, db x-trackers offers 7 short ETFs, based on the FTSE, the S&P 500, and sectors such as health, telecommunications, and commodities.
Trustees of three quarters of British pension funds interviewed by UKSIF estimate that ESG (environmental, social and governance) criteria may have a material impact on their funds’ investments in the long term. Two thirds of trustees feel that it is important to align the fund’s sustainable investment policies with the sustainable development strategy of the firm that established the fund. UKSIF, the British sustainable finance association, surveyed pension funds from companies on the cutting edge in corporate responsibility. The initiative was sponsored by Hermes Fund Mangers and KBC Asset Management.
Dans une interview de Sophie Boegner donnée à la Tribune, l’actionnaire de la Société Lorraine de Participations Sidérurgiques (SLPS) et dissidente de la famille actionnaire de Wendel estime que l’entreprise « doit être beaucoup plus dirigée par des entrepreneurs familiaux ». Sophie Boegner note que le plan d’intéressement 2007-2012 était excessivement coûteux et comportait un risque important de dilution pour les actionnaires. Le nouveau dispositif est plus raisonnable de ce point de vue, a-t-elle ajouté, en précisant que la mise en place d’un nouveau plan avantage finalement les dirigeants, puisque les conditions pour en profiter ont été assouplies à la mesure de la perte de valeur subie par les actionnaires. Sophie Boegner a également rappelé que le management, qui n’a pas pu éviter une telle destruction de valeur pour les actionnaires, devrait en assumer les conséquences en conservant les critères de performance de l’ancien plan.
Dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Klaus Kaldemorgen, directeur général de DWS, rappelle que la gestion des encours de clients américains vient d'être transférée à Francfort, ce qui va permettre une économie «d’un montant important à deux chiffres en millions d’euros», parce que gérer à Francfort est nettement moins coûteux qu'à New York. De plus, les centres de Chicago, Milwaukee, Boston et Philadelphie ont été fermés, ce qui permet de supprimer des doublons. La moitié des fonds d’actions de DWS sont déjà rapatriés à Francfort.Questionné sur la situation bénéficiaire, Klaus Kaldemorgen rappelle que si la gestion d’actifs de la Deutsche Bank a perdu 525 millions d’euros en 2008, DWS a affiché un bénéfice avant impôt de 150 millions d’euros après prise en compte des 200 millions pour soutenir les fonds monétaires. Pour 2009, DWS reste «hautement profitable», même si l’année a nettement moins bien commencé que 2008.
In an interview with the Frankfurter Allgemeine Zeitung, Klaus Kaldemorgen, CEO of DWS, says management of assets invested by US clients has been transferred to Frankfurt, which will bring savings “of a significant amount in the tens of millions of Euros,” since management in Frankfurt is considerably less expensive than in New York. In addition, management centres in Chicago, Milwaukee, Boston and Philadelphia have been closed, eliminating some redundant positions. Half of DWS’ equities funds have already been transferred back to Frankfurt. When asked about the profitability of the firm, Kaldemorgen says that although asset management at Deutsche Bank lost EUR525m in 2008, DWS has earned pre-tax profits of EUR150m, after EUR200m spent to support money market funds. In 2009, DWS is still “highly profitable.”
On Thursday, Liechtenstein and Germany began negotiations in Berlin over an exchange of information on cases of suspected tax evasion, the Frankfurter Allgemeine Zeitung reports. The basis of the talks is a draft agreement written be Germany and presented on Wednesday. The agreement is inspired by the OECD agreement template, but, according to representatives of Liechtenstein, it goes beyond that template on some points. Liechtenstein’s prime minister, Klaus Tschütscher, has stated in an interview that he could envision instituting a withholding flat tax similar to the one which exists in Germany.Switzerland, meanwhile, accepts to extend its cooperation with Germany to administrative assistance only, but would consider an extension of its agreements on interest income taxes, Micheline Calmy-Rey, Swiss minister of foreign affairs, told the paper. The extension would make the agreement applicable to dividends, capital gains on equities, and legal entities.
Peter J. Eichler Jr, CEO et CIO d’Aletheia Research & Management, gérant du compartiment Nordea 1 - North American Growth Fund depuis le 1er juillet 2008. (1)Newsmanagers : En quoi votre style «croissance» se différencie-t-il de celui de vos concurrents ?Peter J. Eichler Jr : Ce que nous recherchons ce n’est pas la perception, mais la substance, de la croissance dans les valeurs «growth». Notre processus de gestion est «tiré par les idées», et cela ne se traduit pas par des investissements limités à de grandes capitalisations. Nous avons généralement autour 55 lignes en portefeuille, mais leur nombre fluctue en fonction de nos convictions. Nous sommes capables d’identifier des actions «growth» avec des multiples faibles. Nous recherchons des sociétés qui aient de bons processus et qui versent durablement des dividendes, même si ce ne sont pas de grandes entreprises.NM : Vous avez en portefeuille des titres qui peuvent surprendre…P.J.E. : Nous n’hésitons pas à acheter des entreprises que les autres trouvent ennuyeuses, non sans avoir effectuée une analyse approfondie de leurs comptes. Ainsi, nous avons investi dans Whole Foods une fois que le marché ne s’y intéressait plus : nous l’avons payé dix fois les bénéfices, pas 92 fois comme lorsqu’elle était la favorite de tous les analystes. Et nous avons également acheté Bank of America quand elle était tombée si bas, qu’elle cotait en dessous de la valeur de son réseau.NM : Comment construisez-vous votre portefeuille?P.J.E. : Il n’a jamais été écrit nulle part que ceux qui achètent des compagnies «growth» doivent être stupides». «Nous préférons bien sûr les actions «growth» de sociétés qui vont continuer de croître et pas celles qui ont leur croissance derrière elles». C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous ne faisons pas confiance aux analystes, parce qu’ils tiennent un langage de vendeurs, pas d’investisseurs. Nous refusons aussi de parler avec les dirigeants des entreprises, parce qu’ils cherchent à vendre leur titre. En revanche, nous nous entourons des conseils de professionnels des différents secteurs et nous analysons en continu le comportement des dirigeants des entreprises tel qu’il s’exprime par les achats et les ventes d’actions de leur société déclarés à la SEC. Nous avons même un programme informatique spécifique pour le suivi de ces données.NM : A propos d’informatique, vous ne semblez guère apprécier les valeurs technologiques ?P.J.E. : Elles sont certes revenues à la mode, mais sans raison financière valable. De fait, les technologiques sont devenues une sorte de matière première, c’est même la pire classe d’actifs, dont le rendement n’a pas cessé de diminuer pendant des années. Cela dit, nous en aimons certaines, un peu, comme IBM qui a le meilleur business model et qui s’est le mieux adaptée au changement d’environnement des affaires.NM : Quels seraient alors vos secteurs favoris ?PJE : Nous n’avons pas de secteurs favoris en tant que tels, car nous n’opérons qu’en sélection de valeurs : l’investissement en Bourse n’a rien, ou pas grand chose, à voir avec la conjoncture. En revanche, il faut examiner la micro-conjoncture de chaque société. Nous achetons une société, pas une action. La plupart des sociétés du portefeuille (Suncor Energy, Transocean, J&J, Wal-Mart, Monsanto ou McDonald’s) sont passées au travers de la crise relativement sans encombre.NM : Combien gardez-vous de liquidités ? Et êtes-vous fidèle aux valeurs que vous avez choisies ?P.J.E. : Nous n’avons que très peu de cash (environ 1 %) parce que notre travail est de trouver de «l’alpha» et que nous avons besoin de tout cet argent pour cela. Le taux de rotation annuel de notre portefeuille, pour sa part, se limite à environ 35 %. Il est probablement inférieur si l’on déduit les ajustements entre positions. Nous sommes des investisseurs de long terme si aucun changement n’intervient dans les perspectives prometteuses de la société. Mais nous sortons très vite s’il se produit quelque chose de sérieux… ou alors si le marché commence à se rendre compte des atouts que nous avions décelés avant lui.NM : Votre portefeuille comprend des aurifères et des pétrolières …P.J.E. : Nous considérons que l’argent de nos clients doit être en sécurité. Donc, nous devons essayer de le protéger de l’inflation. C’est pour cela que vous pouvez trouver dans notre portefeuille des Newmont Mining, Agnico Eagle ou Murphy Oil, qui ont toutes d’importantes réserves. Et, de plus, nous choisissons nos aurifères et nos pétrolières dans des pays politiquement stables.(1) Au 22 mai, l’encours du compartiment Nordea 1 - North American Equity Fund se situait à 93,6 millions de dollars contre 28,8 millions fin août (lire notre article du 29 septembre 2008). Depuis le début de l’année, la performance au 20 mai se situe à 30,07 % contre 8,08 % pour le Russell 1000 Growth et 1,13 % pour le S&P 500 Composite total return US . Et, depuis qu’Aletheia a pris en charge la gestion du fonds, la perte a été de 18,16 % contre 27,11 % pour le benchmark et 27,96 % pour le S&P 500.