Le Portugal a inscrit dans sa loi le concept de fonds de prêts («loan funds» en anglais) en septembre dernier avec l’objectif de renforcer le rôle des marchés de capitaux dans le financement des entreprises portugaises et le développement de produits appropriés.La CMVM, le régulateur des marchés financiers local, vient ainsi de lancer une consultation publique sur un projet de réglementation des fonds de prêts, qui va se poursuivre jusqu’au 10 janvier 2020. Ce projet de réglementation prévoit de donner un cadre juridique aux fonds de prêt et cible huit points. Parmi eux figurentnotamment les limites du risque d’exposition crédit des fonds de prêts par entité, les procédures pour l'évaluation périodique de la qualité du crédit détenu dans les fonds mais aussi l’expérience des gérants de ces fonds dans le domaine de l’octroi de prêts et de la gestion du risque crédit.
Franklin Templeton va prendre une participation «importante» dans Embark, une société britannique ayant acquis plusieurs supermarchés de fonds cette année, selon un communiqué de cette dernière. La société de gestion américaine rejoint ainsi les actionnaires existants que sont BlackRock, Legg Mason et FNZ, ainsi que le fonds Merian Chrysalis. Franklin va ainsi devenir l’un des principaux investisseurs d’Embark et, ce faisant, «soutient la stratégie récente d’acquisitions d’Embark», selon le communiqué. Il s’agit du premier investissement externe réalisé par Franklin Templeton sur le marché britannique de la retraite et de la gestion de fortune. La société de gestion ne siégera pas au conseil d’administration indépendant d’Embark.
Vodafone a payé un prix adéquat à 10,7 milliards d’euros pour l’acquisition du groupe, estime la Cour de Munich. Or l’investisseur activiste Elliott Management, qui possède 13% du capital de Kabel Deutschland, avançait que Vodafone aurait dû payer plus que cette somme pour racheter le plus gros câblo-opérateur allemand. Le fonds de Wall Street avait rejoint d’autres actionnaires minoritaires dans une poursuite judiciaire contre le prix à 84,53 euros par action qu’avait payé Vodafone en 2013 pour cette acquisition.
CNP Assurances, le Fonds européen d’investissement (FEI), Bpifrance et Zencap, ont apporté à un fonds de prêt d’October (ex-Lendix) 100 millions d’euros, aux côtés d’autres investisseurs institutionnels européens, a annoncé le FEI ce 27 novembre. Tous sont déjà intervenus dans le cadre du troisième etdernier fonds institutionnel en date lancé en 2018,qui avait notamment réuniEiffel, Decaux Frères Investissements et Matmut. Ce nouvel engagement de 100 millions d’euros permettra à October de financer des PME à l’aide de nouveaux prêts allant de 30.000 d’euros à 5 millions d’euros, dans tous les secteurs, en France, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Allemagne. La plateforme technologique October a été lancée en 2015 pour donner aux petites entreprises «un accès simple, rapide et direct aux prêts, et ce à grande échelle», rappelle un communiqué. À ce jour, October a financé plus de 700 projets de développement de PME de toutes tailles et de tous secteurs, pour un montant total de 360 millions d’euros.Dans le cadre de leur engagement, les investisseurs institutionnels prêtent automatiquement à tous les projets présentés sur la plateforme, aux côtés d’une communauté existante de 20.000 prêteurs de détail. L’engagement du FEI s’inscrit dans le cadre du programme «Crédit privé dédié aux PME», lancé en décembre 2018 dans le cadre duplan Juncker. Ce derniera pour objectif de promouvoir l’investissement institutionnel privé grâce à des solutions de financement davantage adaptées aux besoins des PME et des petites ETI européennes. «Les fonds de dette diversifiés offrent aux petites entreprises une source de financement autre que les prêts bancaires classiques et leur permettent ainsi de bénéficier, notamment, de crédits sur mesure, d’un déploiement rapide et d’une approche flexible», a commenté Pier Luigi Gilibert, directeur général du Fonds européen d’investissement.
Le"Black Friday», événement commercial au cours duquelles rabais sur une grande variété de produits sont légion, touche aussi l’industrie de la gestion d’actifs. En Espagne, Bankia a dégainé une offre spéciale Black Friday pour 26 de ses fonds disponibles sur sa plateforme en ligne Bankia Online et ses plans de pension sur APP Bankia. Sous conditions, les investisseurs peuvent se voir payer - par Bankia -2,5% de la somme investie lors de la souscription à l’un des 26 fonds d’investissement concernés par l’offre entre le 27 novembre et le 2 décembre. Pour bénéficier de l’offre, les investisseurs ne devront pas réduire le montant investi dans le fonds pendant au moinstrois ans. S’agissant des plans de pension, les investisseurs tentés par l’offre Black Friday auront droit à un chèque cadeau à utiliser sur la plateforme espagnole d’Amazon. Savaleur pourra être de 25, 45, 100 ou 250 euros en fonction du montant de leur souscription. Il faudra auparavant qu’ils s’engagent dans un des plans de pension proposéspour trois ans minimum.
Responsable de la recherche ESG, l’engagement actionnarial et la politique de vote Diplômée de l’université Paris IX Dauphine et du CFA(chartered financial analyst)
C’est la rançon de l’échec. La plate-forme d’investissement Hargreaves Lansdown ne parvient plus à faire face dans des délais raisonnables aux demandes de ses clients qui souhaitent transférer leurs avoirs chez un autre prestataire. Le délai moyen s’est envolé depuis cet été, à 44 jours, deux fois et demie la norme constatée ailleurs, rapporte un concurrent bien intentionné dans les colonnes du FT. Hargreaves se défend pourtant d’être submergé de demandes de départ, même si ses clients ont quelques raisons d’être fâchés. Ardent promoteur des fonds Woodford, le supermarché financier a été atteint de plein fouet par la déconfiture de celui qui était abusivement présenté dans la presse d’outre-Manche comme le Warren Buffett local.
CAP L’activité de cryptomonnaie de Fidelity Investments a obtenu le feu vert pour exercer dans l’Etat de New York. Le département des services financiers de New York a annoncé avoir accordé à Fidelity Digital Asset Services une charte de « trust company » l’autorisant à proposer des services de conservation et de transactions aux investisseurs institutionnels et personnes physiques. Une autorisation qui permettra à Fidelity de travailler notamment avec les hedge funds et autres investisseurs professionnels basés dans l’Etat américain. L’établissement financier rejoint la courte liste des 23 cryptosociétés y opérant déjà, dont Bakkt, la filiale blockchain d’Intercontinental Exchange (ICE).
Il faut une bonne dose de courage ou d’insouciance pour lancer aujourd’hui sa société de gestion. Voilà un secteur parvenu il y a plusieurs années déjà au faîte de sa rentabilité, et promis à dévaler la pente sous la pression de taux bas et de réglementations toujours plus coûteuses. L’alpha, ce Graal qui mesure la valeur ajoutée du gérant pour l’investisseur en termes de performance par rapport à l’indice de référence, déserte certaines classes d’actifs cotés (lire notre Dossier page 20). C’est particulièrement vrai pour les obligations et pour des compartiments du marché où la mécanique implacable des fonds indiciels fait sa loi. Le retour en grâce annoncé des gérants actifs, dont les choix assumés seraient censés mettre l’épargnant à l’abri des retournements durables de tendance, se fait toujours attendre. Ce sont plutôt les déboires d’anciennes gloires du secteur qui ont alimenté la chronique en 2019.
Valérie Baudson, directrice générale de CPR AM et également en charge du métier ETF, indiciel & smart beta chez Amundi, a reçu le 27 novembre le prix de l’AM Leader 2019. Celui-ci lui a été décerné à l’occasion de la Grande Soirée de la Gestion d’Actifs organisée à Paris par L’Agefi, et dont le ministre de l’Economie Bruno Le Maire était l’invité exceptionnel.
Valérie Baudson, directrice générale de CPR AM et également en charge du métier ETF, indiciel & smart beta chez Amundi, a reçu le 27 novembre le prix de l’AM Leader 2019. Celui-ci lui a été décerné lors de la Grande Soirée de la Gestion d’Actifs organisée à Paris par L’Agefi, et dont le ministre de l’Economie Bruno Le Maire était l’invité exceptionnel. Remis pour la quatrième année, le prix de l’AM Leader distingue une personnalité que sa carrière fait sortir du lot dans l’industrie française de l’asset management, et aussi susceptible à l’avenir de marquer par ses nouvelles réalisations l’ensemble du secteur. Les précédents lauréats étaient Yves Choueifaty (Tobam) en 2016, Karine Szenberg (Schroders) en 2017, et les co-fondateurs de Sycomore AM – Cyril Charlot, Christine Kolb et Emeric Préaubert – l’an dernier. Valérie Baudson a pris les rênes de CPR AM au printemps 2016. Sous sa direction, CPR AM a connu un regain de croissance de sa collecte et de ses encours, qui avoisinent désormais 50 milliards d’euros.
La CNMV a dévoilé une nouveauté sur son site web, à savoir une nouvelle section dédiée à la finance durable et destinée à devenir un point de référence sur le sujet pour les investisseurs espagnols. La section contient des définitions de termes clés et autres descriptions relatives à la finance durable ainsi que les principaux axes réglementaires l’encadrant. Elle fournit également des informations liées à la participation de la CNMV au sein de diverses organisations impliquées dans l'élaboration et la supervision de réglementations dans la finance durable. Dans une vidéo d’introduction, la vice-présidente de la CNMV Ana Martínez-Pina déclare que les challenges rencontrés par les régulateurs dans ce domaine sontla clarification de ce qu’est un investissement durable et l'établissement d’un cadre réglementaire européen harmonisé permettant aux entreprises de soumettredes informations extra-financières de manière homogène.
Jupiter Asset Management a recruté deux analystes actions, qui ont rejoint la société en novembre. Nahid Iqbal arrive en provenance de Mediobanca où il travaillait dernièrement sur la vente d’actions, couvrant un groupe d’institutions européennes et de hedge funds. Chez Jupiter, il travaillera aux côtés du gérant Mike Buhl-Nielsen et de l’analyste Tommy Kristoffersen pour trouver des idées principalement pour le fonds Jupiter Europa de 94 millions de livres. Il travaillera aussi avec l’équipe alternative. Antoine Hucher rejoint la société après avoir travaillé chez Exane BNP Paribas où il était analyste recherche actions sell side, dirigeant l’analyse sur les entreprises européennes de logiciels et de services informatiques de tailles petite et moyenne. Il fournira des idées sur les sociétés technologiques aux fonds actions. Il travaillera plus particulièrement sur le Jupiter Financial Opportunities Fund, le Jupiter International Financials Fund (Unit Trust) et le Jupiter Financial Innovation Fund (SICAV), avec le gérant Guy de Blonay et la spécialiste produits Jenna Zegleman.
Generali lancera le 28 novembre son premier Plan d’Epargne Interentreprises, Generali Epargne Salariale (GES), a annoncé l’assureur lors d’une conférence de presse ce 27 novembre. Le produit a été construit par Generali Global Pension, l’entité transversale du groupe Generali dédiée à la retraite emmenée par Anne de Lanversin. Il propose deux univers d’investissement : une offre «traditionnelle» de 6 FCPE profilés par niveau de risque notamment gérés par Generali Investments et Amundi ; mais aussi24Sicav en architecture ouverte, disponibles en gestion libre, et gérées par Amundi, Comgest, DNCA, Fidelity, Generali Investments, Lazard, M&G, Pictet, Sycomore et Yomoni. L’ingénierie en matière d’asset management revêt une place primordiale pour l’assureur dans la conception du produit. «Le monde dans lequel nous sommes entrés, de taux nuls ou négatifs, amène une contrainte : la notion d’absence de risque va de pairavec la notion d’absence de rendement, voire un rendement négatif», a déploré Jean-Laurent Granier, PDG de Generali France. (...) Il faut que l’on prenne en compte les dimensions de durée, de diversification des actifset d’objectif de rendement des clientspour aboutir à une allocation d’actifs pertinente». Le déploiement de GES s’appuiera sur les canaux de distribution «maison» deGenerali France, à savoir les agents généraux et les conseillers du réseau La France AssurancesConseil (LFAC). Il pourra aussi compter sur les réseaux de distribution externes que sont les courtiers Vie et les conseillers en gestion de patrimoine (CGP).Ces derniers, qui distribuent historiquementpeu ce type de produit, seront une cinquantaine à le proposer dès son lancement. A l’inverse, tous les conseillers LFAC, habitués du sujet,se saisiront pleinement de ce nouvel outil. GES a été conçu en partenariat avec la fintech Yomoni. Les développements digitaux de cette dernière permettront notamment defaciliter le parcours de souscription par les petites entreprises, souvent moins bien informées des évolutions réglementaires que leurs aînées."Les petites entreprises de moins de 10 salariés sont équipées à 11% de dispositif d'épargne salariale, contre 85% chez lessociétés de plus de 50 salariés», a rappelé Anne de Lanversin, directrice générale de Generali Global Pension. Generali Global Pension a été créé en 2018, pour répondre à la soif de développement du groupe en matière d'épargne salariale et d'épargne retraite en entreprise. L’entitédémarré des activités en France, en Pologne, à Dubaï et a «noué des relations d’affaires avec un certain nombre de grandes entreprises en Europe du Nord», a indiqué le PDG de Generali France.
Le groupe financier helvétique Lombard Odier vient de nommer Jérôme Monnier au poste de responsable de la clientèle privée pour la France, la Belgique et le Luxembourg, a appris NewsManagers. L’intéressé évoluait depuis presque 16 ans au sein du groupe Banque Cantonale de Genève et en particulier sa succursale française, BCGE (France) dont il était le directeur du développement de la gestion privée et membre du directoire.
La société de gestion néerlandaise Actiam, spécialiste des investissements durables, a nommé Wim Borgdorff en tant que directeur général par intérim. Cela fait suite à l’annonce le 22 octobre du départ du CEO actuel, Hans van Houwelingen, qui va poursuivre sa carrière à l’extérieur du groupe. Wim Borgdorff est co-fondateur d’AlpInvest Partners et était responsable des investissements, des solutions d’investissements et placements secondaires de 2002 à 2013. Auparavant, il était managing director d’APG Investments, gérant des placements immobiliers et alternatifs.
Edmond de Rothschild AM (Edram) vient de sélectionner SimCorp comme prestataire informatique pour fournir des solutions de gestion de portefeuille au sein de l’outil front-to-back «SimCorp Dimension» à ses clients tiers gérants. Dans ce partenariat, Simcorp s’est engagé à soutenir les efforts du groupe pour élargir l’audience des gestionnaires. L’offre d’Edram aux gestionnaires tiers, dénommée «EOS Portfolio Management», a été lancée en 2018. Elle vise une clientèle de gérants de fonds et de mandats institutionnels, de petite et moyenne tailles, ayant besoin de contrôler leurs coûts, leurs données et leurs risques au sein d’un outil unique.