La banque privée UOB, filiale de l’un des plus grands établissements singapouriens, cultive le goût du risque. La banque n’a pas hésité a recommander à ses clients de se désinvestir du hedge fund Bridgewater, en raison d’une contreperformance jugée aux limites du concevable (-6 % entre janvier et août). Mais la recommandation ne s’est pas s’arrêtée là, puisque UOB a enjoint à sa clientèle d’orienter ses flux vers... H2O. « Ils sont tout simplement incroyables ! », s’émeut le responsable des investissements, évoquant l’équipe emmenée par Bruno Crastes (photo). Qu’importent les révélations du FT, les résultats sont là : H2O MultiBonds délivre 34,7 % de performance depuis janvier. De quoi investir les yeux fermés.
Le wagon-lit est de retour ! Cet ingénieur de Siemens (photo) désigne du doigt les plans d’un nouveau train de nuit dont la fabrication débutera le 16 décembre. L’autrichien OeBB en a commandé 13 au constructeur allemand, une première en Europe occidentale depuis plus de 15 ans. Sur la décennie écoulée, les lignes de nuit internationales avaient en effet fermé les unes après les autres, comme le Paris-Rome de Trenitalia en 2015 : pas assez rentables, trop complexes à faire fonctionner en raison de réglementations nationales divergentes. Mais l’opprobre désormais jeté sur les voyages en avion, trop polluants, redonne une nouvelle jeunesse à la locomotion. Les taux de fréquentation sont en hausse, et les compagnies nationales suédoises et italiennes s’apprêtent à emboîter le pas de leur concurrent viennois.
C’est le repli significatif du résultat d’exploitation des sociétés de gestion d’actifs françaises de 2018 par rapport à 2017, selon les statistiques de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Cette évolution négative est liée à l’augmentation des charges d’exploitation observée sur la même période (+3,7 % à 12,3 milliards d’euros), alors que le produit d’exploitation reste quasiment stable, à 15,4 milliards. Les charges ne cessent de croître, de +33,3 % depuis six ans, précise l’étude.
Il existe plus de fonds gérés par des hommes prénommés David qu’il n’y a de gérantes au Royaume-Uni, selon des chiffres de Morningstar. Les femmes ont pour le moment perdu le combat contre les hommes et même uniquement contre les David. Sur 1.496 fonds ouverts au Royaume-Uni, 108 sont pilotés par des gérants appelés David ou Dave, soit 7,2 % des fonds alors que seulement 105 fonds ont une femme à leur tête. Morningstar a également étudié la récurrence des prénoms dans la gestion de fonds. Si les David et les Dave sont les plus en vogue, James arrive deuxième. Viennent ensuite Paul, Richard et Andrew…
Londres n’a plus le vent en poupe. Plusieurs sociétés de gestion ont récemment largué les amarres de la capitale du Royaume-Uni et leurs dirigeants ont jeté l’ancre en Europe continentale, constate le Financial Times. C’est le cas pour les maîtres d’équipages d’Allianz Global Investors, Axa Investment Managers et DWS. Le Brexit n’est pas la seule raison qui pousse les CEO de la gestion d’actifs à mettre les voiles. Les vents contraires multiples qui touchent le secteur conduisent également les maisons mères à se poser des questions difficiles sur l’avenir de leurs sociétés de gestion. En localisant leurs dirigeants plus près de chez elles, elles peuvent veiller au grain et exercer un plus grand contrôle sur la direction future de l’activité.
La société de gestion néerlandaise Aegon Asset Management a annoncé son intention d’intégrer ses activités européenne et américaine. L’ensemble représente 339 milliards d’euros d’actifs. La mise en place d’une organisation mondiale passera par la suppression des comités exécutifs régionaux et la création d’un comité de direction mondial dirigé par Bas NieuweWeme, le directeur général monde d’Aegon AM, arrivé en mai dernier. Les équipes de distribution et d’exploitation seront également gérées de manière coordonnée. La nouvelle organisation aboutira aussi à la disparition des marques Kames Capital et TKPI en 2020, au profit d’Aegon Asset Management.
M&G Investments a annoncé ce 4 décembre avoir suspendu dans la journée les retraits du fonds M&G Property Portfolio, ainsi que les retraits sur son fonds nourricier. Dans un courrier adressé aux porteurs de parts, la société invoque d’importants retraits au sein du véhicule, qu’elle ne peut honorer dans l’immédiat. Un montant qui s'élève à près d’un milliard de livres ces 12 derniers mois, sur les 2,5 milliards d’encours sous gestion, selon des données Morningstar. La déterioration des conditions de marché, née principalement du Brexit selon M&G, empêche l'équipe de vendre correctement les biens en portefeuille dans l’optique de satisfaire les demandes de retraits. Le niveau de cash se situe actuellement à environ 12,5% des encours, souligne Morningstar, dans un article du 4 décembre. Cette suspension semble être partie pour durer, la firme n’ayant aucun horizon à ce sujet. Une analyse mensuelle de la situation sera effectuée afin de décider si la liquidité du fonds est à nouveau suffisante. Néanmoins, dans un geste commercial, M&G va baisser ses frais de gestion de 30%. Le fonds possède environ 90 biens commerciaux, dont des bureaux et des centres commerciaux.
Le hedge fund Devet Capital ferme après cinq ans seulement d’existence, rapporte Financial News. La société avait été lancée par Irene Perdomo et Leonardo Marroni avec 29 millions de dollars mi-2014. Les encours avaient augmenté à plus de 100 millions de dollars quatre ans plus tard. Le duo a désormais rejoint Gresham Investment Management en tant que managing directors au sein de GreshamQuant, la division recherche systématique de la société. Devet avait attiré l’attention pour ses coûts d’exploitation très faibles, qui lui avaient valu d’être surnommé «le hedge fund le moins cher du monde», rappelle le journal.
Le fonds Mandarine Active de Mandarine Gestion a reçu le label allemand FNG-Siegel. Ce label est un standard de qualité pour les fonds d’investissement responsables au sein des pays germanophones. Sa particularité consiste à exclure les entreprises qui font plus de 5% de leur chiffre d’affaires dans le nucléaire et le charbon, ou encore, celles qui violent les principes du Pacte Mondial de l’ONU. Le fonds a obtenu la note de qualité de 2 étoiles. Mandarine Gestion a une succursale à Francfort regroupant deux personnes. Mandarine Active détient en outre le label ISR de l’Etat français depuis janvier 2018, ainsi que l’écolabel autrichien, obtenu en juillet dernier. Le fonds sélectionne les sociétés de la zone euro offrant la capacité à réconcilier préoccupations actionnariale et sociétale dans leur stratégie de développement et utilisant l’action sociétale comme vecteur de croissance et de pérennité.
Mirabaud Asset Management a annoncé l’obtention du label ISR pour sa solution d’investissement en actions françaises, Mirabaud - Equities France. C’est la première fois qu’un fonds de l'établissement reçoit un label ISR. Le pôle gestion d’actifs de la banque genevoise rappelle dans un communiqué, qu’il avait nommé Hamid Amoura à la tête de l’équipe d’Investissement Socialement Responsable (ISR) en septembre 2018, et qu’il a poursuivi l’intégration des critères ESG dans la philosophie et le processus de ses différentes solutions d’investissement. Mirabaud AM avait également signé les Principes des Nations unies en faveur de l’investissement responsable (PRI) en 2010.
La société de gestion néerlandaise Aegon Asset Management a annoncé son intention d’intégrer ses activités européenne et américaine, afin de « concurrencer de manière plus agressive les autres grandes sociétés de gestion internationales ». L’ensemble représente 339 milliards d’euros d’actifs.
State Street vient d’annoncer ce 4 décembre la nomination de Olga Jordão comme responsable de sa branche parisienne, en remplacement de Raphaël Rémond. L’intéressée travaille depuis 26 ans chez State Street. Elle est placée sous la responsabilité de Stefan Gmuer, CEO de State Street Bank International. Depuis qu’elle a rejoint State Street en 1993, Olga Jordão a occupé différents postes en France et au Luxembourg. Plus récemment, en tant que COO à l'échelle mondiale, elle était responsable de l’optimisation des modèles d’exploitation, de l'élaboration des plans stratégiques et de l’amélioration de la prestation de services et de la satisfaction clients. «Notre bureau en France continue à jouer un rôle important dans notre présence européenne,» a déclaré Stefan Gmuer. «L’expérience et les antécédents d’Olga apporteront une nouvelle perspective stratégique au rôle qui nous aidera à maintenir la force de nos activités en Europe pour les années à venir et à améliorer encore nos capacités en tant que partenaire essentiel de nos clients».
L’organe de régulation de la Bourse suisse SIX a saisi sa commission des sanctions au sujet du gestionnaire alternatif GAM Holding. SIX Exchange Regulation soupçonne le groupe suisse d’avoir violé les normes comptables IFRS dans son rapport financier 2017 qui contiendrait « une anomalie potentiellement significative », selon le communiqué publié ce mercredi. Les manquements portent sur le traitement d’un passif financier lié à l’acquisition de Cantab Capital Partners. GAM Holding conteste les reproches de SIX Exchange Regulation.
CA Indosuez Gestion a lancé le fonds Objectif Terre le 20 novembre dernier, a appris NewsManagers. Ce nouveau fonds actionsinvestit dans des sociétés répondant aux enjeux environnementaux et climatiques, en particulier celles s’inscrivant dans la luttecontre le réchauffement climatique et la préservation des ressources naturelles. A travers la thématique de la lutte contre le réchauffement climatique, le fondsviseentre autres les entreprises impliquées dans la mobilité alternative ; les énergies à faible intensité carbone et l’efficacité énergétique des bâtiments, des infrastructures ou des procédés. La thématiquede la préservation des ressources naturelles englobe, elle, la circularité des déchets et des ressources ; la gestion de l’eau ainsi que la gestion responsable des écosystèmes. Les sociétés retenues réaliseront a minima 20% de leur activité (chiffre d’affaires, EBITDA, génération d’énergie ou investissements selon les secteurs) dans l’un des sous-thèmes. La gestion du fonds est entre autres assurée par Severine Piot Deval, responsable des actions internationales et thématiques chez CA Indosuez Wealth Management.
La société de gestion Janus Henderson vient d’embaucher Greg Wilensky en tant que nouveau responsable de la gestion obligataire américaine. Greg Wilensky travaillait auparavant chez AllianceBernstein en qualité de directeur et de gérant de portefeuille principal de l'équipe obligataire multi-sectorielle. Il remplacera notamment le responsable de la gestion obligataire fondamentale US de Janus Henderson, Darrell Watters, qui prendra sa retraite à la fin du mois. Greg Wilensky sera rattaché à Jim Cielinski, responsable global de la gestion obligataire chez Janus Henderson. Il supervisera l'équipe obligataire multi-sectorielle de la firme et sera le gérant principal de la stratégie multi-sectorielle, qui inclut le fonds Ucits Janus Henderson Balanced dont les encours avoisinent les 3,3 milliards de dollars.
CGP Entrepreneurs, groupement spécialisé dans les services de gestion de patrimoine, a recruté Fabien Gaudin en tant que directeur régional. L’intéressé vient d’Oradea Vie, filiale de Sogécap, où il était dernièrement responsable commercial gestion privée, plateformes, groupements et CGPI. Fabien Gaudin rejoint l’équipe commerciale dirigée par Hélène Lamon, et aura pour mission d’accompagner les cabinets en gestion de patrimoine dans leur développement commercial et la sécurisation de leur activité, en s’appuyant sur l’offre de services de CGP Entrepreneurs. CGP Entrepreneurs, filiale du Groupe UFF dédiée aux CGP, est un groupement spécialisé dans les services de gestion de patrimoine.
M&G Investments a annoncé, ce 2 décembre, la création d’une équipe d’origination sur le segment crédit et alternatifs en Asie. Basée à Singapour, l'équipe sera dirigée par Matthew O’Sullivan, et originera des opportunités d’investissement dans la région pour l’ensemble de la société. Matthew O’Sullivan est rattaché au co-responsable du marché des crédits privés, Alex Seddon. Matthew O’Sullivan était jusqu’ici co-responsable de la recherche sur les ABS, depuis Londres. Il arrive avec Gareth Anderson, un associate director de M&G, spécialiste des investissements alternatifs.
BNP Paribas, Alstom et la Société Générale sont les trois groupes les plus « responsables » du SBF 120 selon le premier classement des «Bons élèves ESG du SBF 120» établi par Refinitiv. Viennent ensuite Legrand, Axa, Total, Casino, TF1, Vivendi, Aperam. Pour les seuls critères environnementaux, le trio de tête est composé d’Alstom, de Legrand et de Kering. En matière de gouvernance, Alstom, Scor et BNP Paribas arrivent en tête. Enfin, pour les critères sociaux, Sodexo, BNP Paribas et Seb se partagent le podium. Refinitiv explique avoir constitué son palmarès avec les informations dans les rapports annuels et ESG des entreprises pour l’exercice 2018. Les scores sont générés à partir de 178 mesures ESG standardisées par l’équipe de 150 analystes spécialisés ESG de Refinitiv.
Eileen Murray, co-directrice générale du hedge fund Bridgewater depuis 2014, quittera le groupe à la fin du premier trimestre 2020, selon un message envoyé mardi aux collaborateurs du groupe. David McCormick restera donc seul directeur général du fonds alternatif américain fondé par Ray Dalio, et qui revendique 160 milliards de dollars d’encours. Bridgewater a connu un turnover élevé parmi ses dirigeants ces dernières années, avec cinq DG ou co-DG depuis que Ray Dalio - toujours co-président et co-directeur de l’investissement - a abandonné la gestion quotidienne du groupe en 2011.
Fidelity International a annoncé ce 3 décembre la nomination d’Andrew McCaffery au poste de Global Chief Investment Officer, Asset Management. Il remplace Bart Grenier, qui était directeur de la gestion d’actifs («head of asset management») depuis janvier 2018, et qui va prendre un poste senior aux Etats-Unis au sein de Fidelity Investments. L’intitulé du poste désormais occupé par M. McCaffery évolue afin d'être davantage compréhensible et visible, a précisé la société d’investissement. Andrew McCaffery est arrivé cet été, dans la foulée du départ de James Bateman, l’ex-CIO multi assets. Il était, depuis lors, «Global Chief Investment Officer, Alternatives and Solutions», et bras droit de Bart Grenier. Avant d’arriver chez Fidelity, il était Global Head of Strategic Client Investments chez Aberdeen Standard Investments. Parallèlement, Steve Neff, responsable de la division gestion d’actifs quitte le groupe, après seulement une année à ce poste, selon le FT. Il est remplacé par Bart Grenier. Steve Neff était précédemment directeur de la technologie de Fidelity et sa nomination l’an dernier avait été largement considérée comme un indicateur du changement du secteur.
Romain Drezet a rejoint MFS Investment Management en tant que directeur commercial France, peut-on lire sur son profil Linked-In. L’intéressé vient d’Investec Asset Management où il était directeur commercial France, Belgique et Luxembourg depuis décembre 2010. Avant cela, il avait travaillé pour F&C Asset Management. Romain Drezet remplace Alain Dupierre qui a quitté MFS en août 2019 pour se consacrer à des projets en dehors du secteur de la gestion d’actifs, précise une porte-parole de la société de gestion contactée par NewsManagers. Il est basé à Paris et travaillera aux côtés de Sandra Benhamou, director of relationship management, global key accounts, qui rejoint le bureau français de MFS en provenance de Londres.
Après le changement de marque, le changement de modèle. La société de capital investissement du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, renommée Crédit Mutuel Equity (ex-CM-CIC Investissement) depuis le 20 novembre dernier, renoue avec la gestion pour compte de tiers, et plus spécifiquement pour les investisseurs institutionnels. Le bras armé de private equity du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui investissait jusqu’ici uniquement en fonds propres, a annoncé ce 3 décembre le lancement d’un premier fonds d’infrastructure ouvert aux clients institutionnels de la banque mutualiste. La structure ambitionne de lever 500 millions d’euros, pour un premier investissement dès le printemps 2020. Et, d’ici 5 ans, de gérer 1 milliard d’euros dans le domaine des «infras». La levée de capitaux et la gestion du fonds sont confiées à Crédit Mutuel Capital Privé (ex-CM-CIC Capital Privé), filiale de Crédit Mutuel Equity jusqu’ici chargée de la gestion des FIP et FCPI de la maison. La moitié des 500 millions d’euros d’encours devrait être apportée par Crédit Mutuel Equity. Ce montant pourrait cependant évoluer à la hausse comme à la baisse, en fonction des capitaux externes levés, a précisé en conférence de presse Antoine Jarmak, le président du directoire de Crédit Mutuel Equity. La société va principalement approcher des caisses de retraite et des mutuelles, le véhicule ayant un horizon de placement d’environ 20 ans. Les tickets d’entrée seront compris entre 10 et 50 millions d’euros. Le fonds visera principalement les secteurs de l'énergie renouvelable, de la mobilité propre, et des infrastructures sociales, a indiqué Antoine Jarmak. Sur les énergies renouvelables, les investissements comprendront, entre autres, des infrastructures liées à l’hydrogène, l'éolien offshore, et le stockage d'électricité. Les infrastructures sociales concerneront, quant à elles, des biens liés à la santé. Plus des trois-quarts des investissements seront par ailleurs réalisés dans des infrastructures greenfields, et la totalité exclusivement en France. Le rendement attendu est d’environ 8 à 10% sur le greenfield, a précisé Antoine Jarmak. Crédit Mutuel Capital Privé étant quelque peu novice dans le domaine, le recrutement d’une dizaine de collaborateurs est en cours. L'équipe devrait être au complet d’ici le premier trimestre 2020, a indiqué le président du directoire. La dizaine de véhicules actuellement gérée par la filiale, des FCPI et des FIP, est actuellement en gestion extinctive, en raison de la suppression cette année de l’avantage fiscal lié à l’ISF. Ces fonds comptent encore une centaine de millions d’euros d’investissements.