Lombard Odier Investment Managers (LOIM) vient de recruter Ruben Lubowski en tant que chief carbon and environmental markets strategist, un poste tout nouvellement créée. Cette fonction «renforce l’expertise de la société pour soutenir ses objectifs de transition climatique dans l’ensemble de son offre d’investissement, y compris sur les actifs non cotés», selon LOIM. Sa mission sera d’analyser les opportunités et les risques liés à l’environnement afin de développer davantage la gamme de produits de LOIM dans le domaine du carbone et des solutions liées à la nature. D’ailleurs, la société suisse prévoit de lancer sa première stratégie mondiale axée sur le carbone pour les marchés privés dans les mois à venir. Basé à New York, Ruben Lubowski est décrit comme un expert en économie et politique des marchés du carbone, pionnier des approches financières pour la sauvegarde du climat. Comptant 30 ans d’expérience professionnelle et universitaire, il a occupé des postes de direction et de conseil auprès d’organisations environnementales, d’investisseurs, et plus récemment en tant qu'économiste en chef des ressources naturelles et vice-président associé pour le climat et les forêts au Environmental Defense Fund (EDF) à New York. Il est également cofondateur et conseiller spécial de l’Emergent Forest Finance Accelerator, qui gère la plateforme de la coalition LEAF, une initiative publique-privée qui a mobilisé un milliard de dollars pour protéger les forêts tropicales l’année dernière. Ruben Lubowski a conseillé des gouvernements et des actionnaires du monde entier sur la conception des marchés du carbone et a témoigné devant le Sénat américain sur le rôle des compensations forestières et agricoles. Il est également professeur adjoint à l’université de Columbia, spécialiste de la tarification du carbone et de l’analyse économique des politiques environnementales. Il a précédemment occupé des postes de professeur et d'économiste à l’université de New York et à Harvard ainsi qu’au ministère américain de l’agriculture. En outre, Ruben Lubowski est co-auteur du manuel de la Banque mondiale et de l’ICAP sur la conception des systèmes d'échange de droits d'émission, largement utilisé par les décideurs politiques et les actionnaires du monde entier. Il est l’auteur de plus de 70 publications, articles de recherche et a remporté plusieurs prix et subventions dans le domaine de l’environnement. Ruben Lubowski a pris ses fonctions chez LOIM le 4 avril dernier et rend compte au Dr. Lorenzo Bernasconi, responsable des solutions climatiques et environnementales.
Tristan Delaunay, directeur de la gestion d’Indep’AM, a quitté la firme, a indiqué l’intéressé sur son profil du réseau social LinkedIn. L’ex-co-fondateur et directeur général d’Athymis Gestion effectue actuellement une mission pour un institutionnel du secteur assurantiel. Tristan Delaunay est en chargedes investissements de cet institutionnel, dont les encours s'élèvent à 3 milliards d’euros, mais également du passage à la norme comptable IFRS 9, de la sélection des gérants dans les actifs non cotés, du pilotage et du contrôle du résultat financier, de l’implémentation du process d’investissement socialement responsable.
Emergence prend une dimension réellement européenne. Pour la première fois, le fonds de place d’accélération de sociétés de gestion entrepreneuriales a investi dans une boutique étrangère, l’allemande First Private Investment Management. Via son compartiment Emergence Europe, le fonds a alloué 50 millions d’euros au fonds First Private Euro Dividenden Staufer, investi sur des actions européennes. Lancé en avril 2021, Emergence Europe avait pour vocation de s’ouvrir à des sociétés de gestion européennes. Ses deux premiers investissements, réalisés par NewAlpha Asset Management, gérant délégataire, avaient néanmoins concerné des maisons françaises, en l’occurrence Gay-Lussac et BDL Capital Management. Avec First Private Investment Management, Emergence s’aventure donc à l’international pour la première fois depuis sa création il y a dix ans. L’idée derrière cette ouverture est aussi d’attirer des investisseurs européens. Mais pour le moment, les 200 millions d’euros levés pour le fonds Europe l’ont été uniquement auprès d’institutionnels français. Bertrand du Guerny, directeur général d’Emergence, assure que des contacts ont lieu avec des investisseurs européens, mais que «cela prend du temps». Au sein d’un univers européen assez riche, Philippe Paquet, managing partner de NewAlpha, explique avoir identifié rapidement First Private après le lancement du fonds et avoir pris contact avec la société allemande en septembre 2021. Une société allemande gérant plus d'1 milliard d’euros d’encours Lancée en 1991, First Private IM est d’abord connue sous la marque Salomon Brothers KAG. Ensuite, elle devient Citigroup AM KAG en 2002, au moment de l’acquisition de Salomon Brothers par son concurrent américain. Puis en 2003, la société est rachetée par ses dirigeants et devient 100 % indépendante. Très tôt, la société s’est spécialisée sur la gestion quantitative sur les actions. «L’idée de notre processus quantitatif était d’avoir une approche prudente et disciplinée pour exploiter systématiquement au mieux toutes les informations que nous avions à notre disposition», explique Tobias Klein, le directeur général de First Private, qui a rejoint la structure en 1996 en provenance de JP Morgan. Elle a notamment mis au point des technologies propriétaires dans le traitement des données et l’analyse de signaux. Aujourd’hui, First Private IM se compose de 25 personnes, dont dix gérants, et gère 1,2 milliard d’euros...moitié moins que fin 2018. Même si la société a connu plusieurs actionnaires, «une bonne partie de l’équipe d’investissement de départ est restée chez First Private et l’équipe cœur est toujours active aujourd’hui», assure Tobias Klein. Le fonds choisi par Emergence, First Private Euro Dividenden Staufer, est un fonds Ucits investi en actions cotées de la zone euro. «Les entreprises de cet univers sont sélectionnées à partir d’un processus quantitatif et systématique permettant de les analyser et de les filtrer sur la base de critères financiers et extra-financiers en retraitant un nombre très élevé d’informations fondamentales et comportementales», explique Emergence. Le fonds s’intéresse particulièrement à la qualité et à l’évolution du dividende pour identifier les valeurs à faible volatilité et rémunératrices. Il se compose de 50 à 100 valeurs. Grâce aux 50 millions d’euros apportés par Emergence, First Private Euro Dividenden Staufer porte ses encours à 137 millions d’euros, et franchit ainsi le seuil symbolique des 100 millions d’euros. Cela devrait clairement l’aider à grossir davantage. Au-delà des capitaux frais, l’arrivée d’Emergence offre à First Private IM une visibilité en France. Un atout dont la société compte bien profiter. «Cela va nous permettre d’établir une empreinte sur le marché français», se réjouit Tobias Klein. La société est pour le moment très centrée sur l’Allemagne, même si elle s’est ouverte aussi aux pays germanophones que sont l’Autriche et la Suisse. Après ce nouvel investissement, Emergence Europe doit réaliser un dernier closing fin juin qui devrait lui permettre de lever autour de 220 millions d’euros. Le fonds devrait encore réaliser deux autres investissements dans des sociétés de gestion d’ici à la fin de l’année. Parmi eux, au moins un devrait porter sur une société non française, poursuivant ainsi l’européanisation du fonds…
Les hedge funds ont enregistré des entrées nettes de 19,8 milliards de dollars au cours du premier trimestre 2022 selon le fournisseur de recherche et d’indices sur les hedge funds HFR. Il s’agit d’après HFR de la plus grosse collecte réalisée par le secteur – qui a dépassé les 4.000 milliards de dollars d’actifs – depuis 2015. Le fournisseur de données indique que les hedge funds gérant plus de 5 milliards de dollars d’encours ont collecté 16,8 milliards de dollars entre janvier et fin mars 2022 quand ceux gérant 1 à 5 milliards de dollars et ceux gérant moins d’un milliard de dollars ont observé des entrées nettes respectives de 2,3 milliards et 723 millions de dollars. A fin mars 2022, quelque 9.313 hedge funds géraient 4.002 milliards de dollars (contre 4.008 milliards de dollars au quatrième trimestre 2022). Les performances des hedge funds prises dans leur ensemble au premier trimestre 2022 ont généré une perte de 25,8 milliards de dollars d’encours. Celles-ci sont néanmoins contrastées entre les différents segments du secteur. Les hedge funds de type equity hedge et event-driven ont perdu 48,7 et 27,5 milliards de dollars d’encours en raison de leurs performances là où les fonds macro et relative value ont augmenté leurs encours de 37,8 et 12,7 milliards de dollars grâce à leurs performances. L’indice phare de HFR, HFRI 500 Fund Weighted Composite Index, a baissé de 0,78% au premier trimestre 2022, après un rendement de +1,4% en mars et un gain de +10,16% en 2021. Cet indicecouvre les performances des plus gros hedge funds fournissant leurs données à HFR, ouverts aux investissements et offrant une liquidité trimestrielle ou mensuelle. Les composants de l’indice, recalculé sur une base trimestrielle, sont classés en fonction de leur stratégie (equity hedge, event driven, macro, relative value, risk premia).
La société de gestion canadienne Montrusco Bolton s’attaque au marché européen avec un premier fonds actions internationales lancé conjointement avec Universal-Investment et domicilié au Luxembourg. Le fonds, qui a pour indice de référence le MSCI World, est investi dans 35 à 40 titres et applique un biais croissance de qualité. Un filtre propriétaire sur les données de durabilité est aussi appliqué. La stratégie du fonds est gérée par Jean-David Meloche pour des investisseurs institutionnels canadiens depuis 2009. Le fonds est disponible en Allemagne et en Autriche depuis le 21 avril et le sera dans d’autres pays européens au cours des prochaines semaines. Créé en 1946, Montrusco Bolton gère environ 8 milliards de dollars.
L’univers des fonds indiciels cotés (ETF) va prochainement compter un nouvel acteur. Matthews Asia, société de gestion américaine spécialisée sur les marchés asiatiques, a récemment transmis au régulateur local Securities & Exchange Commission (SEC) une demande pour le lancement de trois ETF gérés de manière active. Le premier se concentre sur les actions émergentes, le deuxième sur les actions des entreprises innovantes en Asie et le troisième sur les actions chinoises.
Les actes ne suivent plus les bonnes intentions. Depuis le début de l’année, la collecte nette enregistrée par les fonds indiciels cotés (ETF) suivant des indices ESG (environnement, social et gouvernance) ne cesse de ralentir. Selon les données du cabinet de recherche ETFGI, les souscriptions nettes se sont en effet élevées à 7 milliards seulement en mars 2022 au niveau mondial. En février, elles étaient de 7,55 et en janvier de 9,8 milliards. S’il s’agit tout de même de leur 39e mois consécutif de collecte nette positive, le niveau du trimestre est très inférieur à celui de l’an dernier, soit 24,8 milliards, contre 55 milliards sur les trois premiers mois de l’année dernière.
La société de gestion BDL Capital Management annonce avoir enregistré une collecte nette de plus de 240 millions d’euros au cours du premier trimestre 2022, lui permettant de dépasser les 2,5 milliards d’euros d’encours à fin mars 2021 malgré des marchés en baisse. Elle revendique une collecte positive auprès de tout type de segments de clientèle, y compris à l’international, et sur l’ensemble de ses quatre fonds.
Le comité exécutif de Credit Suisse est sur le point de subir des changements importants. Selon une information du site finews.com, Markus Diethelm, le directeur juridique de longue date d’UBS, qui vient de partir, va remplacer Romeo Cerutti, qui occupe la même fonction chez Credit Suisse. Selon un porte-parole de Credit Suisse interrogé par finews, «ces derniers mois, Credit Suisse a mis en œuvre sa nouvelle stratégie et sa nouvelle structure organisationnelle, annoncées en novembre dernier. Une partie de ce travail, dirigé par le CEO et entrepris en collaboration avec le conseil d’administration, concernait la planification de la succession et les nouvelles nominations à des postes de direction. Cela concernait certaines unités juridiques, certaines régions et des postes de direction potentiels. Il est important de souligner que le conseil n’a pas encore pris de décision concrète. Celle-ci sera communiquée en temps voulu.». Selon finews, cette annonce pourrait intervenir mercredi, si la décision était validée. La banque suisse doit publier mercredi ses résultats du premier trimestre 2022, après avoir annoncé la semaine dernière qu’ils seraient en perte en raison de la révision à la hausse des provisions pour risques juridiques. Le groupe devrait aussi connaître une assemblée générale houleuse vendredi dans un contexte de multiplication des affaires (Greensill, Bermudes, Archegos, «Suisse secrets», etc).
La surenchère à la taille se poursuit dans le monde du private equity. KKR, l’un des leaders mondiaux, vient d’annoncer avoir bouclé la levée de son fonds de troisième génération investi sur l’Amérique du nord, KKR North America Fund XIII (NAX3), pour la modique somme de 19 milliards de dollars. Le groupe américain y a placé un ticket de 2 milliards au côté des autres investisseurs. Le groupe en profite pour rappeler les performances impressionnantes de ses millésimes précédents sur cette thématique. Ainsi, sur la décennie écoulée, ils auraient affiché une performance moyenne brute (taux de rendement interne) de 30,1% et de 25,1% en net. Le fonds NAX2 (qui a commencé à être investi seulement en 2017 et est désormais entièrement déployé), afficherait un rendement interne de 50,1% brut et 41,9% net depuis son lancement.
Le groupe de maisons de retraite a reporté la publication de ses comptes annuels audités et de ses ventes trimestrielles. Il souhaite également tenir son assemblée générale à la fin juillet 2022.
La filiale britannique du consortium européen MBDA a signé lundi un accord de livraison à la Pologne de systèmes de missiles surface-air de courte portée, selon un communiqué. En vertu de cet accord, MBDA livera au consortium polonais PGZ-Narew des systèmes CAMM iLauncher, qui seront intégrés à des installations polonaises dans le cadre du programme de défense antiaérienne de courte portée Narew. L’accord porte sur l’intégration des lanceurs et des missiles produits par MBDA avec la station de radiolocalisation et avec le système de communication et de commande fabriqués par l’industrie de défense polonaise. A terme, la Pologne veut s'équiper de 23 systèmes anti-aériens Narew d’une portée d’environ 25 kilomètres. La valeur du contrat n’a pas été communiquée, le coût total du programme Narew étant estimé à 11 à 15 milliards d’euros.
La Finlande et la Suède devraient poser leur candidature pour adhérer à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) en mai, ont rapporté lundi des journaux locaux, citant des sources proches du dossier. Malgré le renforcement de la coopération avec l’alliance militaire depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, les pays nordiques avaient tous deux choisi de rester en dehors de l’alliance. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a cependant forcé la Suède et la Finlande à examiner si leur neutralité militaire de longue date est toujours le meilleur moyen d’assurer leur sécurité nationale. Les dirigeants de la Finlande et de la Suède prévoient de se rencontrer dans la semaine du 16 mai et d’annoncer ensuite publiquement leur intention de demander à rejoindre l’alliance. Le quotidien suédois Aftonbladet a rapporté que les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient promis à la Suède une présence militaire accrue, des exercices militaires plus approfondis et un soutien politique des pays de l’Otan en cas d’un éventuel processus de candidature.
En allouant 50 millions d'euros à un véhicule de First Private Investment Management, le fonds de place réalise son premier investissement hors de France.
Le gérant quantitatif Laurent Henrio vient de rejoindre le hedge fund britannique Winton Capital sur le segment du crédit. Il arrive avec son collègue Laurent Cousot, qui évoluera dans la même équipe. Laurent Henrio était précédemment responsable de la capture d’alpha sur le crédit et de la gestion crédit discrétionnaire chez Squarepoint Capital. Il a aussi travaillé pendant deux ans chez les Français d’Axiom Alternative Investment, entre 2018 et 2020, comme gérant de portefeuille. Il a commencé sa carrière dans les produits structurés chez JPMorgan en 2003, et a ensuite travaillé sept ans à la Société Générale dans le trading crédit (2010-2018). Laurent Cousot était, lui, chercheur dans le trading quantitatif sur le crédit chez Squarepoint Capital depuis 2020. Auparavant, il a dirigé la recherche quantitative sur le crédit chez BNP Paribas pendant sept ans (2008-2015), et a géré sa propre société d’analyse de données réputationnelles, B-Reputation, pendant cinq ans.
SDG Impact Japan, la sociétéde gestion durable japonaise, vient d’annoncer le lancement du fonds NextGen ESG Japan, classifié comme « Article 9» au sens du règlement européen Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). Il s’agit du premier fondsà bénéficier de cette catégorisation au Japon. Sasja Beslik, l’ancien responsable de la finance durable chez le fonds pension danois PFA et chez Nordea AM, vient de rejoindre SDG Impact Japan comme directeur d’investissement. Il sera chargé du développement et du conseil de ce fonds en collaboration avec Asuka Corporate Advisory, une société de conseil d’investissement. Ce véhicule vise à investir dans des entreprises japonaises cotées. Le fonds engagera avec ces sociétés pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés à travers des indicateurs de performance clés (KPI) relatifs aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et à l’amélioration de la création de valeur de ces entreprises. SDG Impact Japan et Meiji Yasuda Asset Management, la filiale de la gestion d’actifs de l’assureur japonais Meiji Yasuda Life Insurance, ont conclu un partenariat au début d’année, afin de développer une série des fonds ESG nouvelle génération. Ces véhicules seront axés sur le développement durable au sein des entreprises japonaises cotées à travers des critères ESG. Pour le premier fonds NextGen ESG Japan, Meiji Yasuda Life Insurance a abondé le fonds à hauteur de 5 milliards de yen (36 millions d’euros). La sociétéde gestion hongkongaise et Asuka Corporate Advisory sont également partenaires pour ce premier fonds «Article 9» japonais.
Tous les projets de résolutions déposés par des actionnaires de grandes sociétés cotées ne sont pas voués à passer à la trappe. Certains peuvent même aboutir avant un vote en assemblée générale. Dernier exemple, en date: douzeinvestisseurs français menés par Meeschaert Amilton AM qui demandaient à TotalEnergies une plus grande transparence sur sa stratégie climatique. Le 22 avril, l’énergéticien a pris une série d’engagements répondant aux exigences de ces actionnaires. La coalition a donc retiré sa résolution. TotalEnergiess’est engagéà publier ses objectifs de réduction absolue et relative des émissions de gaz à effet de serre. Ilpubliera aussi l'évolution de son mix énergétique, ses plans d’investissement à court et moyen terme ventilés par secteur et par orientation, et la contribution potentielle des émissions de gaz à effet de serre captées à la réalisation des objectifs de réduction des émissions de la société. «Cette décision est une avancée indéniable sur la transparence de TotalEnergieset montre que la société fait des efforts pour tenir un dialogue avec ses actionnaires. Il faudra maintenant rester vigilant sur sa stratégie», déclare à L’Agefi Ariane Hivert, analyste ESG chez Sycomore AM, qui fait partie de la coalition d’investisseurs français ayant déposé la résolution. Outre Meeschaert, ce groupe comprend aussi, Candriam, Egamo, Erafp, La Banque Postale AM, La Financière de l’Echiquier, Mandarine Gestion, Messieurs Hottinguer & Cie Gestion Privée, OFI AM et Sanso IS. Leur projet de résolution a été déposé dans le sillage d’un autre, issu de plusieurs investisseurs menés par le gestionnaire d’actifs néerlandais MN. Les deux résolutions apparaissaient complémentaires. Celle de la coalition internationale concerne la stratégie d’alignement de TotalEnergies sur l’accordde Paris. Elle n’a pas été retirée et son inscription à l’agenda de l’assemblée générale du 25 mai sera débattu lors d’une réunion du conseil de TotalEnergies dans le courant de la semaine. Mais la recevabilité de cette résolution sur la stratégie du groupe n’est pas acquise car elle pourrait remettre en cause la séparation des pouvoirs entre actionnaires et management. Le dépôt de deux résolutions distinctes, l’une sur la stratégie, l’autre sur la transparence, avait donc pour objectif de maximiser les chances de faire inscrire à l’agenda le sujet climatique et de faire avancer la société sur ces sujets. Les engagements d’ores et déjà pris par TotalEnergies montrent qu’il s’agissait d’une bonne idée.
L’ETF ARK Innovation de Cathie Wood continue de chuter, mais les investisseurs restent, s’étonne le Wall Street Journal. Les part du célèbre ETF, connu sous le nom d’ARKK, ont décliné de 45 % depuis le début de 2022 (et 21 % seulement en avril) alors que la hausse des taux punit les actions qui sont valorisées sur leurs fortes perspectives de croissance - qui sont celles ciblées par le fonds. Malgré cette dégringolade, les investisseurs n’ont pas fui ARKK. Au contraire, ils lui ont apporté plus de 658 millions de dollars cette année, selon les données de FastSet à jeudi, dont 59 millions la dernière semaine.
Gabe Plotkin a renoncé à son projet de refacturer des commissions de performance au sein de son hedge fund, Melvin Capital Management, après la réaction négative de ses investisseurs, rapporte le Wall Street Journal. Jeudi, le gérant avait annoncé aux clients qu’il voulait réduire la taille du hedge fund de Melvin de plusieurs milliards, à 5 milliards de dollars, et recommencer à facturer des frais même si les investisseurs accusent toujours de lourdes pertes. Ceux qui avaient investi début 2021 ont perdu 51,8 % à fin mars 2022. «Je suis désolé. Je me suis trompé cette fois-ci. J’ai fait une erreur. Je m’excuse», a écrit Gabe Plotkin dans un message adressé dimanche aux investisseurs et consulté par le Wall Street Journal.
Le fonds norvégien soutient les appels à réaliser un audit spécial chez Credit Suisse et prévient qu’il n’absoudra pas les dirigeants et administrateurs après les multiples scandales au sein de la banque, rapporte le Financial Times. Le fonds norvégien est l’un des quinze principaux actionnaires de Credit Suisse avec une participation de 1,3 %. Il votera contre la décharge au conseil d’administration et des dirigeants pour l’année 2020 lors de l’assemblée générale de vendredi. Le fonds soutient aussi une proposition d’Ethos de nommer un auditeur spécial indépendant pour enquêter sur les pertes liées aux fonds de supply chain finance impliquant Greensill et l’affaire des «Swiss Leaks».
Ardian a annoncé vendredi avoir levé 5,25 milliards de dollars pour son fonds secondaire d’infrastructure de huitième génération (ASF VIII Infrastructure). Le fonds, qui a été largement sursouscrit et qui a atteint son hard cap en neuf mois, est le plus grand fondssecondaire d’infrastructure au monde, déclare la société. Il représente plus du triple de la taille de la génération précédente levée en 2017. Ardian a attiré plus de 145 investisseurs originaires de 28 pays d’Amérique, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient pour cette plateforme, dont d’importants fonds de pension, compagnies d’assurance, clients privés et institutions financières. «Cette levée de fonds illustre le fort appétit des investisseurs pour un marché secondaire qui devrait connaître une croissance significative dans les années à venir, étant donné la solide demande des investisseurs pour les marchés privés», précise la société dans un communiqué.
La société de gestion Goldman Sachs Asset Management a indiqué, ce vendredi, avoir levé quelque 3,5 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) auprès d’investisseurs institutionnels et clients fortunés pour son programme d’investissements immobiliers Real Estate Investment Partners (REIP). Ce programme concentrera ses investissements sur des opportunités core plus et value-adddans divers segments immobiliers dont la logistique, le résidentiel ou encore les immeubles de bureaux. Goldman Sachs AM a investi plus de 50 milliards de dollars dans le secteur immobilier depuis 2012.
Jörg Grossman, le responsable mondial des produits et des alliances stratégiques de la plateforme de distribution de fonds Allfunds, a annoncé son départ de la firme ce vendredi sur le réseau social LinkedIn. L’intéressé avait auparavant fondé Credit Suisse InvestLab, la plateforme d’architecture ouverte de fonds B2B de Credit Suisse qui avait fusionné avec Allfunds en 2019. Il avait occupé plusieurs postes au sein du groupe helvétique entre 2008 et 2019 dont celui de responsable de la sélection de fonds. Allfunds, coté à la Bourse d’Amsterdam depuis l’an dernier, a vu partir plusieurs cadres ces derniers mois dont son ex-directeur financier Amaury Dauge, son ex-responsable européen de la gestion de portefeuille Bernard Aybran ou encore son ancien directeur du service clients Thomas Züttel.
Le gestionnaire d’actifs américain BlackRock a récemment recruté Jay Jacobs comme responsable des fonds indiciels cotés (ETF) thématiques et actifs sur les actions pour le marché américain, rapportent plusieurs médias citant un mémo interne de la société. Il s’agit d’un nouveau poste. Jay Jacobs était précédemment responsable de la recherche chez le fournisseur d’ETF Global X.
Raffles Family Office vient de conclure un partenariat avec Huobi Technology, une entreprise hongkongaise spéciilisée sur la blockchain, afin de créer une plateforme d’actifs digitaux pour des clients fortunés. Destinée aux investisseurs Ultra-High-Net-Worth, cette plateforme offrira un accès aux crypto actifs ainsi que des services digitaux comme la consolidation de wallet, le conseil en succession et des solutions pour la gouvernance de la famille.
HANetf vient de recruter trois personnes. Himanshi Rastogi rejoint le fournisseur d’ETF en tant que directeur marketing. L’intéressé vient d’Aviva Investors où il était en charge au niveau mondial du marketing institutionnel. Parallèlement, Torsten Dueing arrive en tant que responsable de la structuration des ETF. Il vient de Nomura où il était responsable du développement produits et de la gestion dans les stratégies quantitatives indicielles. Enfin, Vincent Chen rejoint HANetf en tant que directeur du développement et sera responsable du développement en Asie, en Europe, Moyen-Orient et Afrique et Amérique du Nord. Il vient de Krane Funds Advisors où il était responsable du développement.
L’entreprise d’investissement Cedrus & Partners vient de lancer un thinktank dénommé «La Finance Utile», afin de rassembler des investisseurs autour du sujet du financement de projets utiles à la société. Il souhaite également lutter contre l’«autocentrisme» de l’industrie financière et l’écoblanchissement. Le thinktank a lancé un site-web ainsi qu’un podcast dédié à ce sujet en février dernier. Christel Bapt, président de Cedrus & Partners, nous a dévoilé les détails de ce groupe de réflexion, à l’occasion de son premier événement dédié à la dette privée à impact, qui s’est tenu à Paris ce 21 avril. Quel est l’objectif de ce thinktank? A qui s’adresse-t-il ? Nous avons lancé ce thinktank pour poser des questions, débattre, participer à la réflexion et aux prises de conscience que la finance n’est pas autocentrée et doit être plus considérée comme un vecteur pour défendre des projets de Société. L’objectif est de lutter contre des idées reçues et le greenwashing, et de mettre en lumière des acteurs engagés et des projets concrets, pour fédérer plus d’investisseurs autour de la finance porteuse de sens. Ce thinktank s’adresse aux investisseurs, aux financiers, aux pouvoirs publiques et aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Nous souhaitons également peser dans les orientations politiques des futurs gouvernements en matière de redirection des flux d’investissements et notamment pour soutenir toutes les initiatives d’investissement vers l’économie réelle et l’ESS, pour les institutionnels mais aussi les particuliers (épargne bancaire et assurance-vie). Comment s’organise ce thinktank? Il n’y a pas de véritable hiérarchie pour casser les codes et la lourdeur des organisations trop structurées. Je suis le représentant mais je travaille avec une équipe resserrée qui compte Sébastien Roca, mon associé en charge de l’impact et du secteur non-lucratif, Alexia Philis (actuellement en congé maternité et secondée par Yanis Laib), et Hervé Prouteau pour les aspects communication et rayonnement. Nous avons pour principe de travailler avec plusieurs écosystèmes et acteurs, comme l’initiative gouvernementale French Impact par exemple. A terme, on peut imaginer une organisation propre avec des moyens dédiés, mais il est trop tôt. Cedrus & Partners assume seul le lancement, comme une sorte d’incubateur. Les podcasts et les petits-déjeuners doivent permettre de constituer un pool d’intervenants et une série de thématiques qui seront structurés pour une deuxième phase de développement à partir de 2023. Quels thèmes seront abordés? Nous aborderons le financement de l’économie, des projets, de l’ESS, les modèles hybrides, les acteurs de terrain du social et de l’environnemental. Plus précisément, nous discuterons sur des thèmes comme l’emploi, l’entrepreneuriat, le logement, la fracture territoriale, la souveraineté digitale, la biodiversité et le partage du profit. Quels projets seront entamés d’ici la fin d’année? Nous souhaitons continuer la pédagogie et la diffusion des « good vibes » de la finance. Nous voulons également mettre le social comme enjeu majeur, aux côtés des nombreuses initiatives environnementales. Nous voulons mettre sur le devant de la scène des acteurs de terrain et potentiellement animer une conférence plus importante sur ces sujets avec le maximum de cas concrets. Notre projet est aussi de faire grossir la communauté. Depuis le lancement, nous recevons beaucoup de projets et témoignages, qui ouvrent également de possibles perspectives de coopération entre différents acteurs.
Aurélia Lovadina, directrice de la distribution externe pour la France de Natixis Investment Managers (head of French retail & smid wholesale fund distribution), annonce sur Linked-In qu’elle va quitter la société de gestion à la fin du mois. Elle avait rejoint Natixis IM en 2016 en tant que commerciale. Avant cela, elle avait passé 7 ans chez CM-CIC Asset Management. Aurélia Lovadina ne précise pas quelle est la prochaine étape de son parcours professionnel.