Ça plane. Ils étaient montés si haut que la légère baisse ou stabilisation entrevue ces dernières semaines des indicateurs avancés n’est pas un sujet de préoccupation. La croissance du PIB de 2,5 % en 2017 (la hausse la plus élevée des dix dernières années) devrait se prolonger en 2018 et en 2019, sauf incident. « La zone euro a atteint une altitude de croisière », titre un document de S&P Global Ratings. « Perspectives mondiales au printemps 2018 : une croissance toujours soutenue », confirme une note du Trésor français. La principale raison de ce renouveau est à chercher dans le commerce mondial, qui a permis à l’industrie européenne de retrouver de son lustre. Le taux d’utilisation des capacités n’est plus très loin de son point haut de 2007, soutenant l’investissement et les perspectives du secteur, souligne l’agence de notation, qui met aussi l’accent sur les solides fondamentaux domestiques. Le commerce mondial a fortement accéléré l’an dernier et resterait dynamique en 2018 et 2019, expliquent les auteurs de Trésor-éco, pour qui « la demande mondiale adressée à la France suivrait le même profil sur l’horizon de la prévision ». Ce scénario est toutefois « exposé à d’importants aléas », comme les mesures protectionnistes aux états-Unis, les effets du Brexit, le rythme de remontée des taux de la Fed et les risques financiers. Pour S&P, les risques sont de nature similaire : un taux de change euro-dollar trop élevé, une normalisation trop rapide de la politique monétaire aux états-Unis et une lourde chute des prix des actifs financiers. Les prévisions du Trésor portent sur une croissance du PIB de 2,5 % cette année et 2,6 % en 2019, celle de l’agence de notation sur une progression de 2,3 % et 1,9 %. Les altimètres ne prévoient pas de chute brutale.
Indice. La gestion active s’adapte de gré ou de force face aux critiques visant sa capacité à générer de l’alpha, c’est-à-dire à créer de la valeur par rapport à la gestion passive. Alors que le fonds de pension géant japonais GPIF songe à imposer à ses gestionnaires externes une rémunération liée à la performance, Fidelity a déjà consenti une tarification variable de ses fonds. AB (AllianceBernstein) se joint au mouvement, avec la gamme FlexFee de quatre fonds distribués aux états-Unis (actions US large caps et thématiques, obligations monde hors US et high yield US). Les commissions de gestion seront comparables à celles d’ETF si le gérant ne parvient pas à battre l’indice de référence (par année calendaire), soit 0,10 % pour le fonds US large caps. En cas de prouesses sur ce fonds, les frais pourront aller jusqu’à 1,10 %. Faut-il y voir le début d’un mouvement de fond pour le prix de la gestion active ?
On mettra sur le compte de la barrière de la langue le fait que les jeunes Européens de 20 à 34 ans ne veulent pas quitter l’endroit où ils vivent pour trouver un emploi. L’immense majorité de ceux qui ont un emploi ne veulent en aucun cas partir ailleurs (sauf 1 %). La moitié des chômeurs ne veulent pas s’établir ailleurs que dans l’endroit où ils vivent. Et quand ils se disent volontaires au départ, c’est pour rester dans leur pays. Très peu se portent candidat à l’émigration dans un autre pays de l’Union européenne (12 %).
John Williams, le président de la Fed de San Francisco, aurait été choisi pour succéder à William Dudley à la tête de la très influente Fed de New York, qui règne sur les marchés financiers. L’information fait polémique, d’abord parce que la Fed de San Francisco est décriée pour sa gestion calamiteuse dans l’affaire du trucage des comptes bancaires de Wells Fargo, ensuite et surtout parce que l’impétrant est un homme qui devrait intégrer un FOMC comptant seulement trois femmes. Nous sommes curieux de savoir ce qu’en pensent les dirigeants de la BCE (voir page 16)...
Le groupe Crystal Expert & Finance a annoncé son entrée au capital de la société Largillière Finance à hauteur de 34%. Une prise de participation stratégique pour le groupe de conseil patrimonial qui souhaite se renforcer dans les domaines du conseil aux entreprises et leurs dirigeants, en cessions et acquisitions, levées de fonds et ingénierie financière.
Haussmann Patrimoine, cabinet de gestion de patrimoine indépendant, vient d'annoncer le lancement d'un fonds de fonds dédié en partenariat avec la société de gestion Rothschild AM. Baptisé Haussmann Patrimoine Convictions, ce fonds de fonds flexible monde pourra être investi entre 20 % et 80 % sur les marchés actions et entre 20 % et 80 % sur les marchés de taux au travers d'OPC (Sicav, FCP, trackers, etc.)
Dans le cadre de la réglementation MIF2, le cabinet de gestion de patrimoine Scala Patrimoine vient d'annoncer son passage au statut d'indépendant, impliquant une modification de son mode de rémunération. Ainsi, le cabinet rétrocèdera désormais à ses clients l’intégralité des rétrocessions perçues via les fonds, en parallèle d’une facturation aux honoraires. A cette occasion, la rédaction de Distrib Invest est allée poser quatre questions à son fondateur Guillaume Lucchini, pour comprendre les raisons de ce choix.
Mark Le Lievre (photo), directeur de la sélection de fonds d'UBS Wealth Management et ancien managing director de JP Morgan Wealth Mangement, vient de quitter son poste. Une information révélée par "Citywire Selector". Pour le moment, sa future destination n'est pas connue.
Selon les chiffres récoltés auprès de Morningstar, la multigestion en France à fin janvier 2018 atteint désormais 99,8 milliards d'euros en France contre 83,7 milliards d'euros fin 2016 et 97,6 milliards fin 2017.
Le gestionnaire d’actifs espagnol Mutuactivos a recruté Inés Lorente en qualité de responsable de la transformation, des processus et des produits, rapporte le site spécialisé Funds People. L’intéressée est directement rattachée à Luis Ussia, directeur général de la société. Dans le cadre de ses fonctions, elle sera notamment chargée de coordonner le lancement de nouveaux fonds. Inés Lorente, qui compte plus de 15 ans d’expérience dans l’industrie financière, arrive en provenance de Bankinter où elle était directrice du « Business center ». Auparavant, elle a travaillé chez Allfunds Bank en tant que directrice des grands comptes et chez Morgan Stanley au sein de la division de banque privée.
L’OIRPC fait coup double. L’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC), l’un des plus importants fonds de pension canadiens, vient en effet d’annoncer deux opérations majeures dans le domaine des énergies renouvelables. De fait, l’institution a annoncé, le 2 avril, la signature d’un accord en vue d’acquérir un portefeuille de six projets canadiens d’exploitation d’énergie éolienne et solaire de la société NextEra Energy Partners. Le montant de la transaction s’élève à 741 millions de dollars canadiens. Le portefeuille comprend quatre projets d’énergie éolienne ainsi que deux projets d’énergie solaire d’une capacité totale de 396 mégawatts en Ontario. « Les filiales de NextEra Energy Partners, qui ont élaboré le portefeuille et qui l’exploitent à l’heure actuelle, continueront d’agir à titre d’exploitants », précise l’OIRPC dans un communiqué.Par ailleurs, ce 3 avril, l’OIRPC a annoncé avoir investi 247 millions de dollars américains supplémentaires dans ReNew Power Ventures, un producteur d’électricité propre indépendant en Inde. Le fonds de pension de canadien avait déjà investi 144 millions de dollars américains dans la société indienne en janvier 2018. Avec cette nouvelle opération, « l’investissement total de l’OIRPC dans ReNew Power est maintenant de 391 millions de dollars américains », note l’institution dans un communiqué. Le nouvel investissement de l’OIRPC contribuera à soutenir l’acquisition par ReNew Power d’Ostro Energy Private Limited (Ostro Energy), un promoteur en matière d’énergies renouvelables en Inde d’une capacité totale de plus de 1.100 mégawatts. Grâce à l’acquisition d’actifs d’Ostro Energy, la capacité de ReNew Power passera à plus de 5.600 mégawatts, indique l’OIRPC.
Le gestionnaire d’actifs américain BlackRock vient de lancer un nouvel ETF axé sur les actions mondiales de petites capitalisations, rapporte Citywire Selector. Baptisé iShares MSCI World Small Cap Ucits, ce nouveau fonds se veut une réponse à la demande croissance des investisseurs en quête d’une exposition sur les sociétés de petites capitalisations des marchés développés. Cet ETF couvre plus de 4.000 petites et moyennes entreprises provenant de 23 marchés développés à travers le monde. Ses frais sont de 0,35%.
Richard Pease a remporté son procès contre son ancien employeur Henderson, qui, selon le gérant, a « refusé » de lui payer 2,7 millions de livres de frais de gestion gagnés lorsqu’il travaillait au sein de la société, a appris Investment Week. Un montant précis de dommages et intérêt sera défini par les deux parties dans le cadre d’une prochaine audition devant le juge. Un retard de 8 mois dans la finalisation de l’arrangement transférant la gestion du fonds Henderson European Special Situations à Richard Pease a par ailleurs conduit à des pertes importantes. La cour a estimé que Richard Pease avait le droit de reprendre la gestion du fonds European Special Situations dans sa forme existante, sans avoir besoin de déranger les investisseurs et sans avoir à dépenser des sommes considérables pour établir son propre fonds afin de les héberger. Richard Pease avait rejoint Henderson Global Investors en 2009 après le rachat par la société de New Star. Il avait signé un contrat qui l’autorisait à garder son fonds s’il quittait la société, ce qu’il a fait en 2015. Il gère désormais ce fonds au sein de sa société Crux Asset Management.
Janus Henderson a annoncé, ce 3 avril, la nomination d’Andrew McCarthy au sein de son équipe dédiée aux actions européennes. Basé à Londres, l’intéressé prendra officiellement ses fonctions le 9 juillet 2018. Il travaillera aux côtés de John Bennett, directeur de la gestion des actions européennes, en tant que co-gérant de ses fonds et mandats européens « long-only ».Andrew McCarthy, qui compte 19 ans d’expérience dans la gestion d’actifs, arrive en provenance de USS Investment Management où il était gérant de portefeuille spécialisé dans les secteurs de l’industrie et de la consommation. Précédemment, il a officié chez Capital International Research.
La société britannique de capital-investissement Coller Capital cherche à lever 9 milliards de dollars pour un nouveau fonds secondaire, rapporte Private Equity News, une publication de Financial News, qui évoque des sources proches du dossier. Il s’agit de la première levée de fonds de Coller Capital depuis sa profonde réorganisation en 2016. Si la société atteint son objectif pour son huitième fonds, il s’agira du plus important véhicule jamais levé par Coller Capital depuis sa création en 1990.
Deux fonds de l’activité britannique d’Invesco ont accusé des rachats de 24,8 milliards de dollars depuis le départ de son gérant Neil Woodford en 2013, rapporte le Financial Times fund management. Les investisseurs ont retiré 13,1 milliards de dollars du fonds High income et 11,7 milliards de dollars du fonds Income. Les deux fonds, désormais gérés par Mark Barnett, ont enregistré des performances décevantes. Marty Flanagan, le directeur général d’Invesco, admet que le Royaume-Uni est un « marché difficile » depuis que Neil Woodford a quitté la société, mais souligne que l’activité européenne est de plus en plus solide.
Solactive annonce la finalisation de l’acquisition de Primervoto, son partenaire technologique «de longue date». Ce sont 38 spécialistes de la technologie, basés à Berlin, qui ont rejoint le fournisseur d’indices. «L'équipe de Primervoto a joué un rôle clé dans la réussite de Solactive, car elle a joué un rôle déterminant dans la fourniture de solutions informatiques hautement évolutives pour le calcul en temps réel des indices financiers depuis 2010", explique un communiqué. Les conditions financières de la transaction restent confidentielles.Solactive revendique le calcul de plus de 5.500 indices pour plus de 400 clients dans le monde, avec environ 200 milliards de dollars investis dans des produits financiers liés à ses indices, dont 350 ETF.
Le groupe suisse UBS a annoncé, ce 3 avril, qu’il allait proposer l’élection à son conseil d’administration de Jeremy Anderson et Fred Hu pour un mandat d’un an lors de son assemblée générale du 3 mai 2018.Jeremy Anderson a été président de la division « Global Financial Services » chez KPMG International de 2010 à novembre 2017. Auparavant, il a occupé plusieurs postes à responsabilité chez KPMG et il a notamment dirigé la division « Financial Services Pratice » au Royaume-Uni à partir de 2004. Il est ensuite devenu responsable européen de cette division en 2010 avant d’en prendre la responsabilité à l’échelle mondiale en 2010.Pour sa part, Fred Hu a été président de Primavera Capital Group, une société d’investissement basée à Pékin et Hong Kong qu’il a fondée en 2010. Auparavant, il a occupé plusieurs postes à responsabilité chez Goldman Sachs de 1997 à 2010, jouant notamment un rôle central dans le développement du groupe américain en Asie. De fait, il a été associé (« partner ») et président pour la Grande Chine de 2008 à 2010 et associé et co-responsable de la banque d’investissement pour la Chine de 2004 à 2008. Avant cela, il avait ét économiste au sein du Fonds Monétaire International (FMI). Enfin, UBS a annoncé que William G. Parrett, élu président du conseil d’administration de UBS Americas Holding début 2018, va désormais entièrement se consacrer à ce poste. Ainsi, il ne se représentera pas à l’élection au conseil d’administration du groupe UBS. L’intéressé était administrateur du groupe UBS depuis 2008.
En collaboration avec Patrimonium, Credit Suisse lance un nouveau fonds qui est basé sur les crédits aux entreprises, rapporte L’Agefi Suisse. La banque souligne que ce produit destiné aux investisseurs institutionnels est le premier fonds de ce type émis en Suisse. Cette dernière va aussi y investir personnellement. Ce fonds, baptisé Private Debt co-Investor Fund I, donne ainsi la possibilité de participer à des crédits accordés par l’établissement bancaire et sélectionnés par Patrimonium Asset Management. Les entreprises visées doivent être basées en Suisse ou en Europe de l’Ouest avec une notation entre BB et B-. Elles font généralement face à des situations particulières. Ce fonds a ainsi un rendement annuel net envisagé de l’ordre du Libor plus 3,5% à 4%, après déduction des frais totaux sur encours (TER de 0,9% à 1%). Le fonds de Credit Suisse et Patrimonium est un fonds de placement fermé d’une durée de huit ans. Le début du délai de souscription est annoncé pour mi-avril et il durera pendant quatre mois. L’établissement bancaire souhaite atteindre entre 400 et 500 millions au total.