Nos articles d’actualité et d’analyse sur le thème de la retraite (capitalisation, répartition), son financement, ses réformes et ses conséquences pour les acteurs financiers (assureurs, banques, fonds etc.)
En 2017, le fonds souverain norvégien franchissait le seuil des 1000 milliards de dollars d’encours. Depuis, les hommes politiques norvégiens sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à ses investissements et à tenter de les infléchir. Selon les déclarations à Bloomberg d’Henrik Asheim, à la tête de la commission des finances du Parlement, les règles éthiques applicables au fonds sont devenues «trop lourdes», lui faisant craindre que le fonds ne finisse par être utilisé comme un outil politique. Pour pallier cela, le gouvernement serait en train de mettre en place une commission d’experts chargée de passer en revue les lignes directrices du fonds. D’après Henrik Asheim, le résultat pourrait aboutir à une politique plus stricte en matière d’investissement éthique, mais l’objectif est avant tout de rendre le processus de révision de l’univers d’investissement du fonds moins «chaotique». Cette décision survient après une série d’initiatives politiques qui ont limité le mandat du fonds. Récemment, le Parlement a fait interdire les investissements dans le secteur du jeu et des paris. Cela s’ajoute aux restrictions existantes sur les investissements dans des domaines tels que le tabac, le charbon et les entreprises associées à des violations des droits de l’homme.
Le fonds de pension des fonctionnaires bataves, ABP, a annoncé un investissement de 800 millions d’euros dans des prêts hypothécaires de Vista Hypotheken, une filiale de Rabobank. Sur cette somme, 500 millions d’euros seront investis par ABP dans des prêts hypothécaires « verts ». Dans les faits, les clients de Vista Hypotheken qui choisissent les prêts hypothécaires durables ont droit à un rabais sur leurs intérêts hypothécaires, à la condition que leur habitation soit labellisée A sur le plan éco-énergétique ou qu’elle le devienne à la suite d’une rénovation. Le directeur général d’ABP, Corien Wortmann, voit dans cet investissement l’occasion pour le fonds de pension d'élargir et de rendre plus écologique son portefeuille hypothécaire tout en contribuant à rendre les habitations plus durables aux Pays-Bas. ABP investit près de 19 milliards d’euros dans des prêts hypothécaires à l’échelle internationale dont 4 milliards aux Pays-Bas. APV
En fin de semaine dernière, la perspective d’une embellie dans les discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont redonné des couleurs aux marchés mais durant la semaine au mercredi 16 janvier, les investisseurs ont privilégié l’obligataire. Selon l’étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch Global Research, les fonds obligataires ont attiré 2,8 milliards de dollars alors que les fonds actions ont subi des sorties nettes de 4,8 milliards de dollars. Les fonds d’obligations en catégorie d’investissement («IG») ont affiché des dégagements de 1,3 milliard de dollars mais les fonds d’obligations high yield ont enregistré une collecte nette de 2,8 milliards de dollars, la plus élevée depuis avril 2017. Les fonds de dette émergente continuent d’avoir la faveur des investisseurs avec des flux nets positifs de 2,5 milliards de dollars, les plus importants des douze derniers mois, selon l’étude hebdomadaire qui reprend des données du spécialiste de l’évolution des flux dans le monde EPFR Global. Côté actions, la situation en Europe, toujours anxiogène en raison des incertitudes entourant le Brexit et la montée des populismes, et les perspectives dans les émergents, jugées favorables par de nombreux gestionnaires en raison notamment de leur anticipation d’un affaiblissement du dollar, ont produit les mêmes effets. Les fonds d’actions européennes ont encore affiché des sorties nettes de 0,8 milliard de dollars alors que les fonds spécialisés sur les actions émergentes ont engrangé 3,4 milliards de dollars, enregistrant ainsi une quatorzième semaine de flux nets positifs. En revanche, les fonds d’actions américaines ont subi des sorties substantielles de 7,7 milliards de dollars.
Le CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance) a changé sa présidence suivant le principe de l’alternance paritaire. Son conseil d'administration est par ailleurs en partie renouvelé.
Martin Coiteux est nommé économiste en chef de la Caisse de dépôts et de placement du Québec (CDPQ), fonctions qu’il assume depuis ce vendredi 18 janvier. À ce titre, Martin Coiteux «aura la responsabilité de procurer à la caisse tout le leadership en matière d’intelligence économique et d’affaires nécessaire au succès de sa stratégie d’investissement, en réalisant des analyses économiques de calibre mondial qui permettront de bien identifier les zones de risques et d’opportunités dans les différents marchés sur la scène internationale», souligne la CDPQ dans un communiqué. Martin Coiteux est titulaire d’un baccalauréat à l’Université de Sherbrooke et d’une maîtrise à Queens en sciences économiques, en plus d’un doctorat en économie internationale de l’Institut universitaire de hautes études internationales de Genève. Au cours de sa carrière, il a été professeur d’économie mondiale et de gestion internationale aux HEC pendant près de 20 ans. Il a également été représentant de la Banque du Canada au Québec. Ces dernières années, il a occupé les fonctions de président du Conseil du trésor du gouvernement du Québec et différents postes de ministre. AB.
Comme elle l’a fait pour l’ensemble des caisses du régime général de sécurité sociale et certains régimes spéciaux, l’Igas a évalué la convention d’objectifs et de gestion signée entre l’État et la Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF (CPRPSNCF) pour la période 2014-2017, afin d’éclairer la préparation de la convention suivante (2018-2021).
L’État norvégien à travers son fonds souverain - le plus gros au monde avec 1.000 milliards de dollars - détient 1,6% de la capitalisation du CAC40 à fin 2017. Il arrive à la 6ème place du classement des 10 plus gros actionnaires de l’indice, selon la dernière étude d’Euronext sur l’actionnariat connu des sociétés de l’indice CAC 40 et du SBF120. Le fonds norvégien est au capital de 38 entreprises des 40 plus grandes capitalisations françaises (hormis Safran et Airbus qui lui sont proscrites), avec 21 milliards d’euros détenus. Le premier actionnaire de l’indice est la famille Arnault avec 3,9% de la cote, actionnaire de LVMH mais aussi de Carrefour. Il est suivi par l’État français avec 2,7% à fin 2017 (contre 3% à fin 2016) et par la famille Bettencourt Meyers (L’Oréal) avec 2,3%. Suivent les fonds Vanguard (2%) et Blackrock (1,9%). Par typologie, les gestionnaires d’actifs sont les principaux détenteurs du CAC40 (25,9%) et du SBF 120 (24,2%). Les familles et fondateurs détiennent 11,2 % de la capitalisation contre 10% un an auparavant. Ils détiennent 13,7% du SBF120. Les investisseurs particuliers sont en recul à 4,6% de la capitalisation du CAC40 contre 5,3% à fin 2016. Enfin, l’État détient 2,7% de l’indice. TV
Impliqué de longue date dans l’intégration de la durabilité dans sa gestion d’actifs, le fonds suédois AP4 a annoncé ce 16 janvier étendre sa politique d'exclusion. Le fonds avait déjà cessé ses investissements dans le tabac, les mines, ou encore le charbon thermique.
Préfon Distribution, la société de courtage du régime de retraite complémentaire et de prévoyance de la fonction publique, a annoncé mercredi une prise de participation de 10% au capital de Virage-Viager. Cette société a développé une solution de viager mutualisé entre plusieurs vendeurs particuliers et des investisseurs institutionnels. Toutes deux étaient déjà partenaires, Préfon proposant à ses affiliés qui le souhaitent cette solution de monétisation du patrimoine.
L’Asip (Association suisse des institutions de prévoyance) a publié ce 7 janvier une lettre ouverte, dans laquelle elle émet de nombreuses critiques vis-à-vis des projets de réformes de la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP), qui assume la surveillance directe des fondations de placement LPP, du Fonds de garantie et de l’Institution supplétive. Parmi les projets législatifs discutés en ce moment en Suisse, figurent notamment une révision de la méthode utilisée pour le calcul du taux d’intérêt technique du 2e pilier, soit le taux de rendement annuel moyen que les caisses espèrent réaliser à long terme compte tenu d’une marge de sécurité. À l’automne 2018, un groupe d’experts a publié une proposition sur la manière de déterminer un taux maximal indicatif. Selon ses conclusions, les actuaires de chaque caisse de retraite devraient décider du taux le mieux adapté à leur régime de retraite. A l’inverse, l’organe de surveillance a considéré plus optimal de rendre ce taux d’intérêt technique maximal contraignant pour tous les caisses de pension. Or, accepter cette proposition de la CHS PP signifierait «il n’y aurait plus de flexibilité» pour les actuaires, a exprimé l’Asip dans sa lettre ouverte. L’association des fonds de pension a également noté que la phase de transition proposée de cinq ans était «disproportionnée» et qu’elle favorisait la période de sept ans proposée par le groupe d’experts. Pour toutes ces raisons, l’Asip a demandé à la CHS PP d’attendre le vote sur les nouvelles propositions d’un groupe d’actuaires de pensions suisses, qui se déroulera le 25 avril 2019, considérant que «cela n’est pas de la compétence de la Commission de la haute surveillance d'émettre une directive indiquant aux experts comment formuler leurs recommandations à l’intention des fonds de pension». AB.
Boris Collardi, l’ancien directeur général de Julius Bär qui a rejoint Pictet en tant qu’associé en juin 2018, a pris les rênes du développement des activités dela banque privée genevoise en Suisse alémanique, en Italie et en Asie. C’est ce qu’a annoncé Nicolas Pictet, associé-gérant senior, au journalhelvétique Neue Zürcher Zeitung dans son édition du 9 janvier. Nicolas Pictet a également évoqué l’arrivée récente de conseillers dédiés à la clientèle basée au Moyen-Orient en provenance de Julius Bär, affirmant qu’aucun démarchage n’avait été effectué auprès de ces derniers et que Pictet ne souhaitait pas de conflitavec Julius Bär.
Préfon Distribution, la société de courtage du régime de retraite complémentaire et de prévoyance de la fonction publique, a annoncé mercredi une prise de participation de 10% au capital de Virage-Viager. Cette société a développé ces dernières années une solution de viager mutualisé entre plusieurs vendeurs particuliers et des investisseurs institutionnels. Les deux sociétés étaient déjà partenaires depuis plusieurs années, Préfon proposant à ses affiliés qui le souhaitent cette solution de monétisation du patrimoine.
Préfon a annoncé avoir pris une participation de 10% au capital de Virage-Viager, après plusieurs années de collaboration entre les deux acteurs autour de l’objectif du «mieux vivre» à domicile des seniors. Préfon proposait ainsi à ses affiliés qui le souhaitaient cette solution de monétisation du patrimoine. Cette opération permettra à Virage-Viager de proposer des services complémentaires aux affiliés et allocataires Préfon et à l’ensemble des retraités en France. «Préfon est un acteur majeur de l’épargne retraite qui a toujours fait preuve d’innovation dans les solutions de préparation à la retraite et de prévoyance. Cette entrée au capital de Virage-Viager est une diversification qui a du sens», fait valoir Christian Carrega, directeur général de Préfon. Virage-Viager développe l'épargne intergénérationnelle et donne aux séniors les moyens financiers de mieux vieillir à domicile à travers une solution innovante. Cette dernière permet aux retraités un droit d’usage et d’habitation à vie de leur logement tout en percevant un capital immédiat par la cession de la nue-propriété de leur bien immobilier à un acheteur institutionnel (Caisse de Retraite, Prévoyance, Mutuelle...). La valeur totale de leur bien est ainsi intégralement convertie en un capital financier augmenté d’un droit d’usage à vie de leur domicile sous la forme d’un démembrement viager. AB.
Le fonds souverain norvégien, le plus important au monde avec plus de mille milliards de dollars d’actifs, pourrait perdre plus de 3 milliards de dollars à cause de ses investissements dans Apple, écrit le site d’information norvégien CCN. À la fin du troisième trimestre 2018, le fonds détenait 9,6 milliards de dollars d’actions Apple. En supposant qu’il n’ait vendu aucune action Apple récemment, la valeur de son investissement dans la marque à la pomme représente maintenant près de 6 milliards de dollars, en raison de la lettre aux investisseurs de Tim Cook, directeur général d’Apple, révélant un trimestre en dessous des attentes. Concrètement, l’action Apple est passée de 225 dollars par action à la fin septembre 2018 à 147 dollars par action le 7 janvier 2019. Depuis 2009, le fonds contrôlé par le contrôlé par le gouvernement norvégien est autorisé à investir jusqu'à 60% de son portefeuille dans des actions internationales, ce qui en fait le plus grand actionnaire d’Europe. En 2016, il détenait plus de 1% des actions mondiales et détient actuellement environ 2,33% des actions européennes. AB.
A l’occasion de la publication d’une lettre d’information destinée à ses affiliés, la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF) donne de nouvelles pistes d’amélioration de la réforme systémique des retraites menée par Jean-Paul Delevoye. Le président de la caisse, le Docteur Thierry Lardenois, pointe notamment du doigt les disparités entre les 42 régimes censés fusionner à l’application de la réforme. «C’est pourquoi nous demandons avec insistance une étude actuarielle, circonstanciée, et paramétrique de la réforme, sous le contrôle de la Cour des comptes et d’actuaires indépendants, préalablement à sa mise en place», explique-t-il. Et d’ajouter : «La CARMF est en capacité de le faire pour son compte et de présenter de façon précise et transparente tous les éléments de son équilibre financier futur». A ce jour, la CARMF est la seule caisse qui réponde à tous les critères du régime universel, dans la mesure où les régimes fonctionnent en points, la retraite peut y être prise à 62 ans, le rendement est de 5 %, et les cotisations sont «supportables pour ses cotisants». Cet élément a d’ailleurs été confirmé par le Haut-Commissaire à la réforme des retraite lors de sa participation au colloque organisé par la CARMF le 26 octobre dernier. La caisse de retraite dispose de réserves à hauteur de 7 milliards d’euros, dont 5,7 milliards d’euros au titre du régime complémentaire. Cela représente environ 5 ans et 3 mois de prestations de retraite 2017. AB.
Le régulateur néerlandais De Nederlandsche Bank (DNB, la Banque des Pays-Bas) peut désormais infliger des amendes de plus d’un demi-million d’euros aux fonds de pension s’ils ne respectent pas le principe de personne prudente ou s’ils ne se conforment pas aux exigences de la direction, relate l’IPE. À la demande du régulateur, le ministre des Affaires sociales, Wouter Koolmees, a décidé que le montant des amendes passerait de 10 000 euros à un «montant de base» de 500 000 euros à compter de 2019. Selon DNB, le maximum de 10 000 euros était trop bas compte tenu de l’importance des enjeux, et ce montant peu élevé laissait entendre que la violation de ces principes était sans gravité. Une amende de 500 000 euros était déjà applicable en cas de communication tardive des chiffres trimestriels, bien que le fonds de pension du secteur des médias et de la création (PNO Media) et le plan de pension des salariés d’Alcatel Lucent n’aient en réalité écopé que d’amendes respectives de 5 000 et 22 500 euros pour ces infractions. Le régulateur a le pouvoir discrétionnaire d’augmenter ou de diminuer les amendes de 50% en fonction de la gravité de la violation et peut également les doubler en cas d’infraction répétée. Toutefois, si des amendes sont susceptibles d’affecter négativement les membres d’un fonds de pension, la DNB peut réduire le montant de 75%, voire renoncer totalement à la sanction si la situation financière d’un régime est particulièrement faible. AB.
Le rapport s'inscrit dans le cadre de la traditionnelle évaluation par l’Inspection générale des affaires sociales de la Convention d'objectifs et de gestion arrivant à échéance (établie pour la période 2014-2017) et propose des pistes pour son renouvellement.