FTI, la société holding du groupe Fraikin, a annoncé lundi qu’un accord de principe a été trouvé entre les créanciers du loueur de véhicules industriels pour la mise en œuvre d’un plan de réduction massif de sa dette LBO. Un soulagement pour les 2.800 collaborateurs du groupe, mais aussi pour les banques qui gèrent l’important programme de titrisation des sociétés opérationnelles.
Toshiba a annoncé dimanche une augmentation de capital de 600 milliards de yens (4,5 milliards d’euros) pour éviter une radiation de la Bourse de Tokyo. L’opération prendra la forme d’une offre d’actions nouvelles à des investisseurs étrangers. Pour mémoire, Toshiba doit lever 750 milliards de yens avant fin mars pour combler le trou laissé par le dépôt de bilan de sa filiale américaine Westinghouse, sous peine d'être radié. Le produit de l’opération permettra de rembourser des dettes de Westinghouse et de comptabiliser des pertes qui permettront de bénéficier de crédits d’impôts, ce qui aura pour effet de ramener les actifs du groupe au-dessus de son passif. Au total, en comptant les mesures fiscales, le bilan de Toshiba sera renforcé d’au moins 840 milliards de yens, a précisé l’entreprise. Les actions seront émises au prix de 262,8 yens l’unité, contre un cours de clôture de 292 yens vendredi. Le fonds de Singapour Effissimo deviendra le premier actionnaire de Toshiba, avec 11,34% de son capital.
Toshiba pourrait annoncer lundi un projet d’augmentation de capital de 5 milliards de dollars (4,2 milliards d’euros), indique Reuters de de sources proches du dossier. Cette opération lui permettrait d'éviter une radiation de la Bourse de Tokyo et lui donnerait un peu de temps pour mener à bien ses cessions d’actifs. Le conglomérat japonais a accepté de vendre sa filiale Toshiba Memory pour 18 milliards d’euros et compte aussi vendre ses téléviseurs et également son pôle PC. Le produit du placement lui permettrait de couvrir les 5,8 milliards de dollars de garanties attachées aux projets nucléaires très en retard de Westinghouse aux Etats-Unis, a expliqué l’une des sources. Toshiba s’est refusé à tout commentaire.
Un défaut du groupe de courtage de matières premières Noble Group paraît désormais « probable », estime Fitch dans une note publiée aujourd’hui, juste avant la clôture des Bourses asiatiques. L’agence de notation a baissé de deux crans la note de crédit de Noble, de CC à CCC, plus loin encore dans la catégorie spéculative. Cette note est donnée à des émetteurs qui ont « rendu publiques des discussions sur une restructuration, mais n’ont pas formellement commencé celle-ci ».
Carillion s’enfonce dans la crise. Le groupe de construction britannique a prévenu ce matin qu’il ne pourra pas respecter en fin d’année les covenants (ratios financiers à respecter) de ses emprunts, contrairement à ce qu’il avait annoncé en septembre. A la suite de discussions avec ses principaux créanciers, et avec leur accord, la date de test de ces covenants a été reportée au 30 avril 2018. D’ici là, Carillion espère avoir concrétisé les cessions d’actifs en cours de négociations. Le groupe a ouvert des discussions formelles pour obtenir les accords de ce report de test. A la fin 2017, la dette nette de Carillion devrait s'établir entre 875 et 925 millions de livres (982 millions et 1 milliard d’euros).
L’action Banca Carige a été suspendue ce jeudi à la Bourse de Milan après l’annonce de l’incapacité de la banque italienne à faire garantir son augmentation de capital. Réuni mercredi pour fixer le montant de son émission d’actions nouvelles, le conseil d’administration avait donc convenu d’un nouvelle réunion extraordinaire ce jeudi à 9h30 pour informer les directeurs de la banque et « étudier les prochaines étapes ». Est en particulier examinée la possibilité de poursuivre malgré tout le plan de restructuration de la banque et un éventuel report de l’appel au marché.
En pertes au troisième trimestre, le groupe de construction italien doit renégocier ses covenants bancaires et prévoit une augmentation de capital fortement dilutive.
Le plan de restructuration de la dette de CGG a franchi son dernier grand obstacle. Les résolutions permettant sa mise en oeuvre ont été approuvées en début d’après-midi par l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires. Le groupe de services para-pétroliers avait dû convoquer une nouvelle réunion faute d’avoir pu réunir le quorum suffisant le 31 octobre en première convocation.
La maison de couture Lanvin a annoncé hier que son actionnaire majoritaire, la chinoise Shaw-Lan Wang, avait bien l’intention de procéder à une injection de capital avant la fin de l’année, alors que l’entreprise est dans une situation financière critique. Lanvin précise dans son communiqué que «plusieurs axes de développement seront annoncés avant la fin de l’année».
Le groupe d’ingénierie suisse ABB va réorganiser une partie des activités de sa division Power Grids en réponse à sa faible rentabilité (9,9% contre 12,5% pour le groupe) et la baisse de ses commandes (-9% cette année). ABB vise une marge de 10 à 14% pour cette activité à partir de l’an prochain. Le groupe a annoncé son intention de restructurer ses activités en Amérique du Nord et de regrouper en Pologne sa production européenne de transformateurs de traction, ce qui suppose l’arrêt de la production dans son usine à Genève.
La maison de couture Lanvin se trouve dans une situation de trésorerie critique qui a incité le commissaire aux comptes à alerter le tribunal de commerce de Paris, rapportait hier Reuters citant deux sources au fait du dossier. Après un plongeon de 23% en 2016, le décrochage du chiffre d’affaires devrait atteindre 30% en 2017, une évolution qui contraste avec le rebond observé chez certaines marques de luxe. Promise pour septembre, une recapitalisation de l’entreprise n’a pas eu lieu et faute d’injection de capital urgente, l’entreprise risque de ne pas pouvoir verser les salaires de janvier 2018.
CGG a annoncé hier que le Tribunal de commerce de Paris avait fixé au 20 novembre l’audience au cours de laquelle il doit examiner son projet de plan de sauvegarde. Cette date prend en compte le report au 13 novembre de l’assemblée générale extraordinaire (AGE) qui doit se prononcer sur le plan en question. A cette date, CGG publiera également ses résultats financiers du troisième trimestre 2017. CGG précise que le tribunal examinera également le 20 novembre le «recours formulé par certains porteurs d’Oceane à l’encontre» du plan de sauvegarde.
Siemens Gamesa a annoncé hier qu’il comptait supprimer jusqu'à 6.000 emplois dans le monde entier. Siemens Gamesa anticipe un chiffre d’affaires entre 9 et 9,6 milliards d’euros sur l’année 2018 contre 11 milliards environ sur 2017. Le bénéfice d’exploitation a baissé de près de 20% à 774 millions d’euros sur l’exercice 2017 clos le 30 septembre. Siemens a fusionné sa division éolienne avec celle du concurrent Gamesa cette année après les rapprochements Nordex-Acciona et General Electric-Alstom.
CGG n’a pas réussi à mobiliser suffisamment d’actionnaires pour faire voter son plan de restructuration financière. L’assemblée générale extraordinaire qui avait été convoquée mardi en fin de matinée n’a pas pu se tenir faute de quorum, malgré le soutien de Bpifrance (9,4% du capital et 10,8% des droits de vote), de DNCA (7,9% du capital et 7,7% des droits de vote) et de l’IFPEN (0,49% du capital). Les actionnaires présents ou représentés devaient rassembler au moins 25% des actions. Le plan soumis au vote des actionnaires se traduira de fait par la prise de contrôle du groupe parapétrolier par ses créanciers en raison de la conversion de la dette en capital, qui aura pour effet une dilution massive des actionnaires actuels.
Les actionnaires du groupe parapétrolier votent demain en AG. Certains espèrent encore une renégociation. Un rejet conduirait au redressement judiciaire, alerte CGG.