Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
Pour la première fois depuis son indépendance en 1948, le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure. Le pays devait payer 78 millions de dollars (74 millions d’euros) de coupons sur des obligations 2023 et 2028 le 18 avril dernier, et bénéficiait d’une période de grâce de 30 jours qui est arrivée à son terme sans qu’il puisse honorer ses échéances. Le dernier pays d’Asie à avoir fait défaut sur sa dette était le Pakistan en 1999, parmi les Etats souverains notés par Moody’s. Le Sri Lanka affiche une dette totale de 51 milliards de dollars, la moitié de dette extérieure sous forme d’obligations (12,5 milliards) et de prêts bilatéraux consentis par la Chine, l’Inde ou encore le Japon. Le gouvernement a lancé un processus de sélection des banques chargées de le conseiller dans la restructuration de cette dette. La chute des recettes touristiques en raison de la pandémie, puis la flambée des prix des matières premières importées, ajoutées à des choix économiques désastreux comme le passage à une agriculture 100% bio, ont fait sombrer l'économie sri-lankaise.
La banque centrale des Philippines se range à son tour dans le camp de la normalisation monétaire, accentuant le mouvement à l’œuvre ces dernières semaines en Asie. La Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP), qui cherche à contrer des pressions inflationnistes suceptibles d’affecter la reprise, a relevé, jeudi, son taux repo au jour le jour de 25 points de base (pb), à 2,25%, sa première hausse depuis 2018, après l’avoir réduit de 200 pb en 2020 durant la crise sanitaire. L’ensemble des taux a été augmenté de 25 pb. La BSP a relevé sa prévision d’inflation moyenne, de 4,3% à 4,6% pour cette année (fourchette cible de 2%-4%). La bonne performance économique du pays au premier trimestre et la bonne tenue du marché du travail offrent des marges à la BSP pour engager cette normalisation.
La banque centrale des Philippines se range à son tour dans le camp de la normalisation monétaire, accentuant le mouvement à l’œuvre ces dernières semaines en Asie. La région était restée à l’écart du mouvement ces derniers mois. A l’instar des autres institutions monétaires, la Bangko Sentral ng Pilipinas (BSP) cherche à contrer des pressions inflationnistes qui risquent d’affecter la reprise.
Pour la première fois depuis son indépendance en 1948, le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure. Le pays devait payer 78 millions de dollars de coupons sur des obligations 2023 et 2028 le 18 avril dernier, et bénéficiait d’une période de grâce de 30 jours qui est arrivée à son terme sans qu’il puisse honorer ses échéances.
Le régulateur européen des marchés financiers Esma a publié, ce lundi, un communiqué dans lequel il revient sur les actions appropriées concernant la valorisation des expositions des fonds concernés aux actifs russes, biélorusses et ukrainiens et l’utilisation des outils de gestion de liquidité dans ce contexte. L’Esma indique que dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine, les gestionnaires peuvent déterminer si d’autres mesures sont, dans certains cas, préférables du point de vue de la protection des investisseurs à une suspension temporaire prolongée qui ne permettrait pas aux investisseurs existants d’accéder à des liquidités. «Ces mesures peuvent inclure l’amortissement total des actifs concernés, la liquidation du fonds ou la séparation des actifs devenus illiquides ou non négociables à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine des actifs liquides du portefeuille du fonds d’investissement. La solution concrète à choisir dépend d’une évaluation au cas par cas tenant compte, entre autres, de la valeur qui pourrait être récupérée, du montant des actifs concernés et de leur poids dans le portefeuille total, du coût de chaque mesure et des outils disponibles conformément au droit européen et au droit national», rappelle l’Esma. Le superviseur estime que dans certains cas compartimenter les fonds exposés (side pocket) pourrait être une solution préférable à une suspension temporaire des fonds du point de vue de la protection de l’investisseur. L’Esma estime que pour gérer l’impact de l’invasion russe de l’Ukraine sur le portefeuille d’un fonds concerné, les side pockets dans les fonds de type Ucits pourraient être autorisés lorsque les actifs liquides et illiquides sont séparés par le transfert des actifs liquides vers un nouvel fonds ou vers un nouveau compartiment du fonds initial. En France, le fonds de Hugau Gestion, Hugau Moneterme, a notamment dû cantonner ses obligations Gazprom en avril.
La nomination d’un nouveau gouverneur «colombe» sonne le glas des hausses de taux de la banque centrale. Le reste de l’Europe centrale poursuit son ajustement.
La banque centrale de Malaisie a relevé mercredi de façon inattendue son taux d’intérêt de référence par rapport à un creux historique, alors que la hausse des prix des matières premières, les chaînes d’approvisionnement tendues et la forte demande ont attisé les pressions inflationnistes. La Bank Negara Malaysia (BNM) a relevé son taux au jour le jour de 25 points de base, à 2 %. Un sondage Reuters auprès de 18 économistes s’attendait à ce que les taux restent inchangés cette semaine, la banque centrale étant susceptible de commencer à resserrer au prochain trimestre pour éviter la montée des pressions inflationnistes. Ce relèvement suit ceux de la banque centrale d’Australie et d’Inde la semaine passée. Peu d’institutions monétaires maintiennent désormais leur politique accommodante héritée de la crise sanitaire.
La banque centrale de Malaisie a relevé mercredi de façon inattendue son taux d’intérêt de référence par rapport à un creux historique, alors que la hausse des prix des matières premières, les chaînes d’approvisionnement tendues et la forte demande ont attisé les pressions inflationnistes.
La banque centrale d'Inde a surpris en relevant ses taux peu avant la Fed en dehors de son cycle de réunion. D'autres banques pourraient agir face à l'inflation.
En avril, l’indice des prix à la consommation en Turquie a bondi de 7,25% sur un mois, portant à 70% sa progression sur un an, un niveau légèrement supérieur aux attentes des économistes (+68%). A la chute de la livre turque l’an passé, dans le sillage de la politique monétaire hétérodoxe menée sous la houlette du président Recep Tayyip Erdogan, se sont ajoutés le conflit en Ukraine et l’accélération de la hausse de l’énergie et des matières premières. Les prix des transports, qui incluent la facture de carburant, ont bondi de 106% et ceux de l’alimentation de 89% sur un an (+13,4% sur un mois pour ces derniers). Le gouvernement continue néanmoins de penser que sa politique économique qui vise à dynamiser la production et les exportations en baissant les taux, permettra d’améliorer la balance courante et diminuera l’inflation. Mais les économistes sont sceptiques et anticipent en moyenne une inflation de 52% en fin d’année.
La Capssa met son portefeuille en accord avec ses principes. Jean-Pierre Mottura, le directeur général de l’institution de Prévoyance des agents de la Sécurité Sociale et assimilés, exprime ses convictions et ses choix d’investissement dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne.
Le groupe Amundi a averti sur son site Internet qu’il prenait acte des décisions de sanctions envers les particuliers et les entreprises russes prises par la France, l’Union européenne, les Nations Unies, l’OFAC et toutes les réglementations locales applicables à ses filiales et succursales dans tous les pays où le groupe a des activités.Il fait ainsi notamment écho aux sanctions promulguées par l’Union européenne* qui prévoient :qu’il est interdit de vendre des valeurs mobilières libellées en euros émises après le 12 avril 2022 ou des parts d’organismes de placement collectif offrant une exposition à ces valeurs ;qu’il est interdit aux dépositaires centraux de titres de l’Union de fournir tout service pour des valeurs mobilières émises après le 12 avril 2022 ;à tout ressortissant russe ou biélorusse, à toute personne physique résidant en Russie ou en Biélorussie ou à toute personne morale, toute entité ou tout organisme établi en Russie ou en Biélorussie. En conséquence, à partir du 12 avril 2022, la souscription de parts/actions dans tout fonds du groupe Amundi est interdite à :Tout ressortissant russe ou biélorusseA toute personne physique résidant en Russie ou en BiélorussieOu à toute personne morale, toute entité ou tout organisme établi en Russie ou en Biélorussieà l’exception :Des binationauxDes ressortissants d’un état membre de l’Union européenne et résidant en Russie ou en BiélorussieDes personnes physiques russes ou biélorusses titulaires d’un titre de séjour temporaire ou permanent dans un Etat membre de l’Union européenne*sanctions adoptées par les règlements (UE) 2022/328 du 25 février 2022 (articles 5 sexies et 5 septies), modifiant le règlement (CE) n°833/2014 & 2022/398 du 9 mars 2022 (article 1x and 1y) modifiant le règlement (CE) n°765/2006
Le Sri Lanka n’a pas été épargné par la diminution du tourisme, l’envolée des matières premières et une dette impossible à assumer. Mais le défaut est aussi une conséquence logique des originales politiques de l’autocrate local. Mahinda Rajapaksa a ainsi inauguré son mandat en réduisant tellement les impôts que la note du pays a immédiatement été abaissée. Un enthousiasme mal placé pour l’agriculture bio a ensuite fait s’effondrer la production de riz et de thé, l’un des principaux produits d’exportation de l’île. Est-il surprenant que le dernier projet du Premier ministre – la construction pharaonique d’un port financé par de la dette chinoise et destiné à devenir un paradis fiscal – ait lui aussi échoué ? Difficile d’éviter le naufrage.
La Banque centrale de Corée du Sud (BoK) a de nouveau relevé son taux directeur de 25 points de base (pb) à 1,50%, un plus haut niveau depuis août 2019. Ce mouvement, le quatrième depuis août 2021, n’était pas attendu par les marchés, même si la BoK cherche à freiner la flambée d’inflation, qui atteint désormais le double de son objectif de 2%.