La banque française publique d’investissement Bpifrance a effectué, hier, pour la première fois un placement sur le marché obligataire en livres sterling. Cette émission, de 250 millions de livres (296 millions d’euros) à échéance juillet 2022 avec un rendement de 0,75%, a été largement sursouscrite, selon le communiqué diffusé par la banque.
Recul attendu. Les entreprises françaises devraient poursuivre leurs émissions obligataires à un niveau toujours important en 2020, quoiqu’en décélération par rapport à 2019. Alors que les émissions ont atteint l’an dernier un record de 85 milliards d’euros, après 83 milliards en 2018, Moody’s estime ainsi que les groupes français devraient encore émettre entre 70 et 80 milliards cette année. « Nos anticipations s’appuient sur la poursuite d’une croissance faible et des besoins de financement limités sur les 12 à 18 prochains mois », relève Moody’s.
Rebond. Après un recul massif des émissions en 2018, les green bonds ont retrouvé la cote auprès des grands groupes français l’an dernier. En 2019, 7,7 milliards d’euros d’obligations vertes ont été placés par les entreprises françaises, un record depuis les premières émissions en 2014, d’après une étude de Moody’s. L’agence de notation estime que cette tendance positive devrait se poursuivre au cours des 12 à 18 prochains mois, portée par la politique gouvernementale et l’appétit des investisseurs. Si les transports et les services aux collectivités, avec notamment Engie et SNCF Réseau, ont été les principaux émetteurs de 2019, d’autres secteurs comme l’immobilier pourraient s’y mettre prochainement, en écho à la « Climate Bonds Initiative ».
Dans un environnement d’endettement élevé et de croissance nulle des bénéfices, les marchés obligataires devront probablement digérer un rebond des spreads.
L’Italie a lancé mercredi l’émission syndiquée d’une nouvelle obligation souveraine (BTP) à 30 ans qui recueille une demande record. Le carnet d’ordres affiche près de 40 milliards d’euros de demande, selon Reuters. La Belgique a également initié, mercredi, le placement syndiqué d’une obligation souveraine (OLO) à 10 ans qui a déjà collecté 28,5 milliards d’euros de demande, selon Bloomberg. Hier, l’Espagne a émis, via une syndication, une obligation à 10 ansavec une demande record sur le marché euro de près de 53 milliards.
Les craintes d’un retour de l’inflation sont faibles. Des attentes trop pessimistes selon certains qui préfèrent jouer une protection qui ne coûte pas cher.
L’Italie a lancé ce matin l’émission syndiquée d’une nouvelle obligation souveraine (BTP) à 30 ans qui recueille une demande record. Le carnet d’ordre affiche près de 40 milliards d’euros d’intérêts, selon Reuters.
Air France-KLM a acheté 350 millions d’euros d’obligations existantes à l’issue d’une offre de rachat. Cette dernière portait sur trois souches, deux obligations classiques à échéance 2021 et 2022 et une hybride avec un call en 2020, d’un montant global de 1,4 milliard d’euros. Les investisseurs ont apporté 677 millions. Des 350 millions rachetés par Air France, 311 millions le sont à 2021 et 38 millions à 2022. « Le groupe exercera très probablement le call à 100% du nominal en octobre prochain », estime Christine Kam, analyste chez Octo Finances. La compagnie aérienne a émis, en fin de semaine dernière, une nouvelle obligation de 750 millions d’euros pour financer cette opération.
Air France-KLM a acheté 350 millions d’euros d’obligations existantes à l’issue d’une offre de rachat. Cette dernière portait sur trois souches, deux obligations classiques à échéance 2021 et 2022 et une hybride avec un call en 2020, d’un montant global de 1,4 milliard d’euros. Les investisseurs ont apporté 677 millions. Des 350 millions rachetés par Air France, 311 millions le sont à 2021 et 38 millions à 2022. Aucune obligation hybride n’a été rachetée. « Le groupe exercera très probablement le call à 100% du nominal en octobre prochain », estime Christine Kam, analyste chez Octo Finances.
Une correction des marchés actions pourrait fragiliser les obligations corporates et provoquer une hausse des défauts. Les investisseurs sont complaisants pour l'instant.