Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
La Banque centrale européenne (BCE) a lancé mercredi un outil pédagogique sur l’inflation. Disponible en 23 langues, ce site proposé par la BCE explique ce qu’est l’inflation, comment elle est mesurée et quelles sont les différences entre l’inflation perçue et l’inflation réelle. Un des modules permet d’évaluer le coût de la vie propre à chacun des citoyens en zone euro, en fonction des habitudes de consommation et des dépenses mensuelles. Il va en ressortir un taux d’inflation individualisé. La BCE veut ainsi mettre en lumière l’écart entre l’inflation ressentie par chacun et l’inflation officielle.
Signe que c’est le débat du moment, la Banque centrale européenne (BCE) a lancé mercredi un outil pédagogique sur l’inflation. Disponible en 23 langues, ce site proposé par la BCE explique ce qu’est l’inflation, comment elle est mesurée et quelles sont les différences entre l’inflation perçue et réelle.
Pendant près de quinze ans, les monétaristes ont crié au loup de l’inflation, pour être à chaque fois démentis par les faits. Pour la première fois, à la faveur de hausses de prix supérieures aux attentes, les voilà revigorés. Inflation transitoire ou en transit vers un nouveau régime fermant le chapitre désinflationniste des quarante dernières années, c’est la question qui obsède aujourd’hui économistes et investisseurs.
Moyen terme. L’inflation liée aux délais d’approvisionnement n’est-elle que temporaire ? L’Institute of International Finance estime que non. Plus des deux tiers des économies connaissent des tensions d’approvisionnement depuis mars, et la hausse du prix des matières premières semble s’accompagner d’une remontée équivalente du prix des produits finis. Ainsi, si seules les entreprises américaines avaient rehaussé le prix de leurs produits finis en mars, la plupart des pays de la zone euro et émergents ont vu, en avril, un mouvement similaire de renchérissement des biens transformés, lié à l’augmentation des délais de livraison. La situation est d’autant plus nouvelle qu’à la différence de précédentes hausses de délais, les entreprises semblent anticiper une augmentation durable des matières premières, les poussant à rehausser leurs prix en prévision. Ce rebond vient en tout cas complexifier le travail des banques centrales, déjà bien occupées à séparer effets statistiques et facteurs temporaires de l’inflation sous-jacente. A mesure que la vaccination progresse et que les économies rouvriront, les délais pourraient pourtant aller en s’aggravant : face à une demande en croissance, l’offre deviendrait insuffisante et pèserait durablement sur l’inflation.
A l’avenir, les taux d’intérêt nominaux devraient poursuivre leur hausse mais cette tendance devrait être alimentée non plus par la montée des anticipations d’inflation mais par une augmentation des taux réels.
L’Europe n’est pas confrontée aux mêmes perspectives que les Etats-Unis en matière d’inflation, a déclaré jeudi Yannis Stournaras, le gouverneur de la banque centrale grecque et membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), lors du Delphi Economic Forum à Athènes.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté davantage que prévu en avril, a annoncé mercredi le département américain du Travail, avec une hausse de 4,2% sur un an qui n’a pas manqué de secouer les marchés actions : le CAC 40 a aussitôt perdu 1,8% à 6.267 points, de même que l’Euro Stoxx 50 à 3.945 points, en attendant l’ouverture des marchés américains – le contrat sur le Nasdaq perdait lui aussi 1,5%.
Les prix à la production en Chine ont progressé en avril à leur rythme le plus soutenu depuis octobre 2017, en raison de la hausse rapide des prix des métaux, du pétrole et d’autres matières premières. L’indice des prix à la production a augmenté de +6,8% sur un an en avril, après avoir progressé de +4,4% en mars, a annoncé mardi le Bureau national des statistiques. Cette inflation dépasse la hausse de +6,5% qu’attendaient les économistes. Les prix à la production ont augmenté de +0,9% en avril par rapport à mars. Par ailleurs, les prix à la consommation ont augmenté de 0,9% sur un an en avril, comme prévu par les économistes, après une hausse de 0,4% en mars. Sur une base mensuelle, ils ont baissé de 0,3% en avril, après un recul de 0,5% en mars.
Les prix à la production en Chine ont progressé en avril à leur rythme le plus soutenu depuis plus de trois ans, en raison de la hausse rapide des prix des métaux, du pétrole et d’autres matières premières.
L’inflation dans la zone euro s’est accélérée en avril avec la nette augmentation des prix de l’énergie, montre vendredi la première estimation d’Eurostat. Les prix à la consommation harmonisés dans les 19 pays (IPCH) ont augmenté de 1,6% sur un an, comme c’était prévu au regard des effets de base. L’énergie a été de loin le principal contributeur de cette augmentation générale, avec une hausse estimée à 10,3% en rythme annuel après 4,3% en mars, alors que les prix des services ont progressé de 0,9% sur un an, ceux de l’alimentation, de l’alcool et du tabac de 0,7%, et ceux des biens industriels hors énergie de 0,5%.
La Banque du Japon (BoJ) a maintenu mardi ses mesures de soutien massives à l’économie notamment son taux directeur à -0,1%. Alors que le pays a déclaré, samedi pour la troisième fois depuis le début de la crise sanitaire, l’état d’urgence dans la capitale Tokyo, à Osaka et dans deux autres préfectures, la BoJ a réaffirmé son avis selon lequel la troisième économie mondiale se dirigeait vers un rebond modéré. Les exportations ont été portées par une demande solide en provenance des Etats-Unis et de Chine. Surtout, elle anticipe désormais à nouveau que l’inflation n’atteindrait pas son objectif de 2% avant plusieurs années : la banque centrale a abaissé ses prévisions d’inflation de base (CPI) à +0,1% pour l’exercice fiscal 2021 ayant débuté le 1er avril (au lieu de +0,5% en janvier), puis à +0,8% pour 2022, et +1% pour 2023.
La Banque du Japon (BoJ) a maintenu mardi ses mesures de soutien massives à l’économie notamment son taux directeur à -0,1% et son engagement à encadrer les rendements à long terme autour de zéro. «L’économie japonaise devrait se rétablir, même si le niveau d’activité sera inférieur au niveau d’avant-pandémie, principalement pour les secteurs offrant des services en face à face, écrit la banque centrale dans son communiqué de politique monétaire. Nous prendrons sans hésiter des mesures d’assouplissement monétaire supplémentaires si nécessaire, en gardant un oeil étroit sur la pandémie.»