Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
L’inflation d’aujourd’hui est très différente de celle qui avait ravagé les économies dans les années 1970, a déclaré Catherine Mann, membre extérieur nommée en juin en appui du Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre (BOE) et ancienne chef économiste de Citigroup. Lors d’une visioconférence de l’Université nationale australienne, elle a estimé que quatre facteurs distinguent l’inflation aujourd’hui, dont une moindre indexation entre salaires et prix et une période moins rapide de changement sur les taux de change et prix du pétrole. Dans ce cadre, la Fed ne lui semble pas en retard, malgré une inflation apparemment élevée.
L’inflation d’aujourd’hui est très différente de celle qui avait ravagé les économies dans les années 70, a déclaré Catherine Mann, membre extérieur nommée en juin en appui du Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre (BOE), et ancienne chef économiste de Citigroup.
Les prix à la consommation harmonisés en Allemagne ont augmenté en août de 3,4% sur un an et de 0,1% par rapport à juillet, selon les données préliminaires publiées lundi par Destatis, l’office fédéral de la statistique. Les économistes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur une progression des prix à la consommation de 3,4% sur un an. En juillet, l’inflation harmonisée s'établissait à 3,1% sur un an. En données nationales non harmonisées, les prix ont progressé de 3,9% sur un an et sont restés stables sur un mois. Les économistes anticipaient une hausse des prix de 3,9% sur un an et de 0,1% sur un mois.
Les prix à la consommation harmonisés en Allemagne ont augmenté en août de 3,4% sur un an et de 0,1% par rapport à juillet, selon les données préliminaires publiées lundi par Destatis, l’office fédéral de la statistique.
Les prix à l’importation ont bondi de +15% en juillet en Allemagne selon l’Office fédéral des statistiques, soit la plus forte augmentation annuelle depuis septembre 1981, bien au-dessus des attentes du marché d’une hausse de +13,6%. Le coût de l’énergie est à l’origine de cette progression et reflète à la fois un faible effet de base notable lié à la crise du coronavirus en 2020 et la poursuite de la reprise de la demande. Dans le même temps, les prix à l’exportation ont grimpé de +6,3%, un plus-haut depuis janvier 1982.
Les prix à l’importation ont bondi de +15% en juillet en Allemagne selon l’Office fédéral des statistiques, soit la plus forte augmentation annuelle depuis septembre 1981, bien au-dessus des attentes du marché d’une hausse de +13,6%.
Chaos. Les goulets d’étranglement ne se desserrent pas : alors que la flambée épidémique en Asie du Sud-Est compromet les chaînes d’approvisionnement en semi-conducteurs, Toyota vient d’annoncer diminuer de 40 % sa production en septembre pour composer avec la pénurie. Le temps d’attente entre le passage d’une commande de semi-conducteurs et sa livraison atteint en effet des records, à plus de 20 semaines, une fois et demie les niveaux habituels. En parallèle, le port de Ningbo, le troisième au monde, a été partiellement fermé suite à un cas de Covid, pesant sur des chaînes d’approvisionnement déjà éprouvées cette année par le blocage du Canal de Suez et la fermeture des ports chinois. Le manque de place dans les ports force les navires à patienter en mer : près de 350 porte-containers sont bloqués à l’entrée des ports, deux fois le niveau habituel. Et le secteur, qui avait sous-investi dans la construction de nouveaux navires avant la crise du coronavirus, pourrait manquer de capacité dans les prochaines années. La surchauffe sur les chaînes d’approvisionnement n’est pas près de se résorber.
Les prix à la production en Allemagne ont augmenté de +8,5% sur un an en juin, enregistrant ainsi leur plus forte hausse depuis janvier 1982, indiquent les données publiées mardi par Destatis. Ils avaient déjà connu une progression de +7,2% le mois précédent. Cette hausse des prix a été alimentée par les biens intermédiaires et l’énergie, dont les prix ont respectivement augmenté de +12,7% et +16,9% sur un an. L’agence de la statistique évoque notamment une hausse de la demande pour le bois et l’acier, des difficultés d’approvisionnement en matières premières et un effet de base lié à la forte augmentation des prix du pétrole entre juin 2020 et juin 2021.
L’inflation en zone euro a légèrement ralenti à +1,9% sur un an en juin après +2,0% en mai, indiquent les statistiques définitives publiées par Eurostat. L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) est en hausse de +0,3% par rapport à mai, un chiffre lui aussi conforme à la première estimation. Les prix de l’énergie ont augmenté de +1,3% d’un mois sur l’autre et de +12,6% sur un an, assurant de loin la plus forte contribution à l’évolution de l’indice global. Hors énergie et alimentation, l’inflation sous-jacente est ramenée à +0,9% par rapport à juin 2020. Une mesure plus étroite encore qui exclut aussi l’alcool et le tabac affiche également une hausse de +0,9% en rythme annuel.
Tout ça pour ça ? Les résultats de la revue stratégique de la Banque centrale européenne, la première depuis 2003, ont forcément déçu les exégètes de la politique monétaire. L’exercice a accouché d’un consensus mou. La paix avec le camp des faucons, à laquelle la présidente de la BCE Christine Lagarde se montre bien plus attachée que son prédécesseur Mario Draghi, était à ce prix. L’institution a, comme prévu, fixé une cible d’inflation à 2 % en zone euro et a rendu cet objectif symétrique, ce qui l’amènera à tolérer un léger dépassement. De quel ordre et pour quelle durée ? Le Conseil des gouverneurs s’est volontairement borné à une formulation imprécise. Les investisseurs devront se faire leur propre opinion en analysant les discours des uns et des autres. Bien malins ceux qui pourront bâtir sur ce sable une fonction de réaction claire et modéliser le lien entre les objectifs et les actions de la BCE. Un même flou artistique, déjà, entourait les conclusions que la Réserve fédérale avait livrées l’été 2020, mais la revue stratégique de la banque centrale américaine se voulait tout de même plus ambitieuse.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont enregistré en juin leur plus forte hausse depuis 13 ans, selon l’indice des prix à la consommation (CPI) en hausse de +0,9% d’un mois sur l’autre en juin, après +0,5% en mai, une hausse sans précédent depuis juin 2008, montrent les statistiques publiées mardi par le département du Travail. Sur un an, sa progression revient à +5,4%, après +5,0% le mois précédent, sa plus forte hausse depuis août 2008. L’inflation de base (core CPI) hors énergie et produits alimentaires est ressortie en hausse de +0,9% sur un mois et +4,5% sur un an, également davantage que prévu par les consensus, ce qui a fait remonter le rendement des Treasuries à 10 ans à un plus haut d’une semaine (1,39% mardi soir) ainsi que le dollar (+0,4% face à un panier de devises).