La décision – tant attendue – d’un resserrement («tapering») de l’assouplissement quantitatif (QE) de la Fed devrait être l’une des annonces majeures à suivre pour les participants au marché sur le reste de l’année. Les indicateurs d’activité continueront donc à être scrutés de près car ils permettront de déterminer si l’économie américaine a atteint le niveau de croissance requis par la Réserve fédérale pour pouvoir annoncer une réduction de ses rachats d’actifs. La Fed devrait, selon nous, aller de l’avant avec sa décision de «tapering» ces prochains mois, d’autant que les chiffres sur le marché du travail sont appelés à s’améliorer encore. En effet, l’expiration des allocations-chômage renforcées devrait fortement inciter les personnes à rechercher à nouveau un emploi.
Au lendemain de la révélation de l’enquête des autorités américaines sur DWS, une étude alimente les interrogations sur la sincérité des engagements ESG des gérants d’actifs. La majorité des fonds climat ne sont pas alignés avec les objectifs de l’Accord de Paris, alors qu’ils prétendent l’être, montre une nouvelle étude d’InfluenceMap. Sur 130 fonds climat représentant 67 milliards de dollars d’actifs nets, 72 (soit 55 %) ont obtenu des notes négatives d’alignement à l’Accord de Paris.
L’ESG n’est pas la seule préoccupation des sociétés de gestion. La technologie arrive même en tête de leurs priorités, montre une nouvelle étude de Funds Europe pour Temenos réalisée auprès de 56 professionnels de l’investissement dans le monde. Interrogées sur la destination de leurs investissements sur les douze prochains mois, 56% des sociétés de gestion ont cité la technologie et les infrastructures de données. Viennent ensuite la mise en conformité ESG (environnemental, social et de gouvernance) de leurs gammes de produits (47%) et l’ajout de nouveaux partenaires de distribution (40%). Plus de la moitié des sociétés de gestion (62%) indiquent que les solutions basées sur le cloud jouent un rôle clé dans leur stratégie technologique actuelle. Dans le même temps, elles sont 42% à citer la gestion et l’analyse des données (big data) comme la technologie la plus importante pour leur développement sur les deux prochaines années. Viennent ensuite, loin derrière, l’automatisation des processus (15%), l’intelligence artificielle et le machine learning (13 %). La blockchain n’est mentionnée que par 8% des sociétés de gestion.
Cela sonne comme un sérieux avertissement pour l’ESG et les professionnels tentés par le greenwashing. Les autorités américaines enquêtent sur DWS, la filiale de gestion d’actifs de Deutsche Bank, accusée par son ancienne responsable de l’investissement durable d’avoir exagéré son degré d’utilisation des critères ESG (environnement, social, gouvernance), ont indiqué plusieurs sources de presse, confirmant une information du Wall Street Journal.
Europe. L’ogre américain a posé la patte sur une proie de choix sur le Vieux Continent, le gestionnaire d’actifs néerlandais NN Investment Partners, mis sur le marché par l’assureur NN Group. Goldman Sachs entend boucler la transaction d’ici à la fin du premier trimestre 2022, pour environ 1,6 milliard d’euros. La cible, qui affiche 355 milliards de dollars d’actifs sous gestion, fait figure d’acteur engagé dans la gestion ESG. L’acquéreur presse ainsi le pas en Europe, terre stratégique revendiquée de conquête, où ses actifs sous gestion dépasseront ainsi 600 milliards de dollars (pour un total mondial aujourd’hui de 2.300 milliards, la gestion d’actifs ayant représenté 39 % du bénéfice du groupe au premier semestre). Le partenariat de long terme de gestion devant être noué entre Goldman Sachs et NN Group, portant sur 190 milliards de dollars, doit favoriser la croissance du groupe américain notamment auprès des assureurs.
Ils manifestent plus d’intérêt pour l’investissement durable que les personnes plus âgées et très riches, selon une étude de Cerulli, un défi pour l'industrie.
Brevan Howard Asset Management a recruté Jean-Jacques Duhot, l’ancien responsable adjoint des investissements de H2O, rapportait jeudi Bloomberg, citant une source proche du dossier. Jean-Jacques Duhot avait quitté la société de Bruno Crastes en mars après la liquidation de son fonds Atlanterra. Il était le fondateur et directeur des investissements d’Arctic Blue Capital, une société dans laquelle H2O avait acquis une participation majoritaire quatre ans plus tôt.
Goldman Sachs Group a annoncé ce jeudi matin l’acquisition de NN Investment Partners pour un montant d’environ 1,6 milliard d’euros. La société de gestion néerlandaise affiche 355 milliards de dollars sous gestion et 70 milliards sous conseil. Il s’agit de la plus grosse acquisition de la banque américaine sous la direction de David Solomon, PDG depuis en 2018.
Aberdeen Standard Capital, la branche d’actifs réels d’Abrdn, vient d’attribuer le périmètre nouvellement créé de la durabilité à Julie-Ann Ashcroft, sa directrice des investissements, a appris Citywire Selector. Celle-ci occupe son poste depuis 2017.
L’avenir de la gestion d’actifs du groupe financier néerlandais NN Group, NN Investment Partners (NN IP), n’est pas encore tranché. En marge de la publication de ses résultats semestriels, NN indique «actuellement passer en revue » les différentes options qui se présentent à elle tout en soulignant « des progrès dans cette revue stratégique» engagée en avril. NN IP, valorisé à 1,5 milliard d’euros, a été annoncé dans le viseur de plusieurs gestionnaires d’actifs dont Generali, DWS (filiale de Deutsche Bank), UBS et Allianz. NN IP a collecté 2 milliards d’euros net sur les six premiers mois de 2021 – contre 6 milliards d’euros au S2-21 et 1 milliard d’euros au S1-21.Au total, NN IP gérait 298 milliards d’euros à fin juin (- 2 milliards d’euros par rapport à décembre 2020) et administrait ou conseillait 59 milliards d’euros (- 11 milliards par rapport à décembre 2020).
Selon des documents du registre britannique du commerce et des entreprises, dont l’existence a été révélée ce jeudi par Citywire Selector, Carmignac s’est impliqué dans la création d’une firme de private equity à Londres en mars dernier. Ces documents, consultés par L’Agefi, indiquent qu’Edouard Carmignac, fondateur éponyme de la société de gestion, et sa fille Maxime Carmignac, qui en dirige la succursale britannique, ont soutenu l’établissement de Cap10 Partners. Serge Touati et Fabrice Nottin sont inscrits comme fondateurs de Cap10 Partners, qui se présente sur LinkedIn comme une société de private equity pan-européenne visant des investissements unitaires de 50 à 200 millions d’euros dans des entreprises. Contacté par L’Agefi, Carmignac confirme qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle activité. Quant au rôle de Maxime Carmignac, la firme précise qu’il s’agit d’un rôle de «représentation au conseil de Cap10 Partners, non-exécutif».
La gestion active par Norges Bank Investment Management (NBIM) du fonds souverain norvégien Government Pension Fund Global (GPFG) va faire l’objet d’une évaluation par un groupe d’experts, a annoncé mercredi le ministère des Finances norvégien. Les conclusions seront rendues au printemps 2022 lors de la publication du rapport annuel du fonds souverain. Le ministère a précisé que le groupe était constitué de Rob Bauer, professeur à l’université de Maastricht; Charlotte Christiansen, professeure à l’université d’Aarhus, et de Trond Døskeland, professeur à la Norwegian School of Management. La gestion du fonds souverain norvégien a déjà fait l’objet de plusieurs évaluations menées par d’autres experts, la plus récente en 2018. Celle-ci avait conclu que le GPFG devait continuer à déléguer des encours à d’autres gérants de fonds actifs.
L’association des professionnels de la gestion d’actifs aux Pays-Bas, Dufas critique un projet de décret local visant à identifier et établir dans un registre les bénéficiaires effectifs de trusts et de structures juridiques similaires dont certains fonds d’investissements locaux. Selon Dufas, il aurait un impact négatif sur les investisseurs dans des fonds d’investissement mutuels néerlandais en entraînant «d’énormes obstacles administratifs et des coûts plus élevés». Le deuxième argument opposé par Dufas est une situation d’inégalité puisque les fonds mutuels néerlandais ne bénéficieraient pas de la souplesse d’autres régimes juridiques encadrant les fonds mutuels dans d’autres pays comme la France, le Luxembourg ou l’Irlande, qui ne considèrent pas les fonds locaux comme des trusts. Dufas met donc en garde l’exécutif néerlandais sur une assimilation des fonds d’investissement aux trusts qui détériorerait la compétitivité de l’industrie des fonds néerlandais en Europe.