En 2009, les fonds commercialisés en Asie ont enregistré des souscriptions nettes de 95 milliards de dollars, selon le dernier Fund Flash de Lipper FMI. Ce montant est le plus faible depuis 2004 et ne représente que 19 % des ventes de 2007, qui avaient constitué un record absolu.La situation est très contrastée selon les marchés. Ainsi, Singapour, la Chine, la Corée du Sud et l’Australie ont accusé des rachats nets sur l’année, ce qui a pesé sur le total. Deux marchés ont en revanche permis de contrebalancer cette tendance négative : le Japon et l’Inde. Au Japon, les souscriptions nettes ont triplé à 46 milliards de dollars, soit un niveau comparable à celui de 2005, mais inférieur au pic de 2006. L’Inde a de son côté engrangé 62 milliards de dollars, soit le meilleur niveau jamais enregistré par Lipper, et trois fois le montant de 2007 (20 milliards). Les ventes en Inde et au Japon ont principalement concerné les fonds obligataires, qui de fait ont drainé les deux tiers des souscriptions asiatiques (63 milliards de dollars). Les deux catégories ayant attiré le plus de flux sont les obligations indiennes et les obligations émergentes avec respectivement 39 milliards et 13 milliards de dollars. Les fonds actions s’arrogent la deuxième place, mais loin derrière avec 18 milliards de dollars. La Chine a été le plus gros contributeur en matière de fonds actions avec 24 milliards de dollars, ce qui n’a pas empêché le pays de terminer sur un solde négatif de 18 milliards de dollars. Pour ce qui est de l’avenir, Lipper FMI note que plusieurs réformes pourraient changer la donne. Ainsi, le succès des fonds actions en Inde a été freiné par l’interdiction des commissions de ventes. La Chine va de son côté introduire des frais de sortie pour encourager l'épargne à long terme et limiter le trading à court terme. Enfin, en Corée du Sud, la règle qui favorisait les fonds onshore a expiré.