L’unique fonds immobilier allemand offert au public dont la monnaie de référence est le dollar, le KanAm US-grundinvest (DE0006791817), va être liquidé d’ici au 31 mars 2012. Avant la fin de l’année, 250 millions de dollars seront distribués aux souscripteurs du fait qu’en sept mois seulement, 10 des 17 actifs du portefeuille ont déjà pu être vendus. Un onzième immeuble est en passe d'être cédé et les six autres seront repris pour être vendus par la banque dépositaire M.M. Warburg, qui répartira ensuite le produit de ces cessions entre les investisseurs, annonce le munichois KanAm le 30 septembre. Le fonds avait été fermé aux remboursements le 30 octobre 2008 et aux souscriptions le 19 octobre 2009. C’est historiquement le premier fonds immobilier allemand à mettre la clé sous la porte, si l’on excepte les fonds iii qui ont fusionné suite à de mauvais résultats il y a quelques années.De fait, une enquête auprès des souscripteurs en février avait laissé présager des demandes de remboursement de 200 millions de dollars, ce qui a été couvert en grande partie par les cessions d’actifs. Mais en septembre, avec la hausse du dollar, le sondage a fait apparaître des projections de rachats de 300 millions de dollars, pour un fonds qui affiche encore 540,3 millions de dollars d’encours (au 6 septembre). Dès lors, poursuivre l’activité n'était plus économiquement envisageable sur le long terme. Les autres éléments qui ont précipité la fermeture du fonds sont l’affaire Lehman et la garantie donnée le 5 octobre 2008 par le gouvernement allemand à tous les dépôts bancaires, ce qui a provoqué une hémorragie sans précédent pour les fonds d’investissement.Au 15 septembre, après la vente de dix immeubles, le fonds perdait 9,9 % sur une base annuelle en dollars et affichait une performance de 3,1 % en euros. Les ventes se sont jusqu'à présent effectuées avec une décote maximale de 2 % par rapport à la valeur vénale.Depuis le lancement le 20 mai 2003, la performance au 15 septembre est ressortie à 29,9 %, tandis qu’elle se situe à 12,4 % sur les cinq dernières années. Sur un an, la perte se limite à 1,2 %.