Schroders s’apprête à lancer le Schroder Opus Trading Fund sur GAIA (Global Alternative Investor Access), sa plate-forme luxembourgeoise de hedge funds au format Ucits III. Cela portera à cinq le nombre de compartiments de cette Sicav, dont deux sont gérés en externe.Ce fonds reprenant des stratégies «trading» et «macro», investi dans des comptes gérés par Schroders, existe déjà en réalité dans un format Ucits III logé sur la plate-forme de Credit Suisse. Aujourd’hui donc, il est en cours de rapatriement sur GAIA. D’ici à la fin de l’année, un autre fonds - «long short crédit» - devrait être lancé dans le cadre de la Sicav. Et l’année prochaine, trois à quatre autres devraient arriver. L’objectif n’est toutefois pas de faire de cette plate-forme un «supermarché de fonds», souligne Eric Bertrand, de Schroders NewFinance Capital, la société de multigestion alternative de Schroders, qui pilote GAIA. «Nous voulons disposer d’une palette reflétant toutes les stratégies alternatives possibles en Ucits III, mais nous souhaitons n’avoir qu’un seul produit pour chaque stratégie», explique-t-il. GAIA a été lancé en novembre 2009 dans le cadre de Schroders NewFinance Capital, avec pour objectif de distribuer des stratégies alternatives aux investisseurs européens qui n’y avaient pas accès jusque là, explique Marc Romano, CEO de NewFinance. En pratique, la Sicav propose des stratégies alternatives répliquant celles déjà gérées par Schroders, mais aussi des stratégies gérées par d’autres sociétés de gestion lorsque le savoir faire n’existe pas en interne (en l’occurrence Sloane Robinson et Egerton). Eric Bertrand souligne que la création de GAIA, qui est aussi le nom de la déesse de la terre dans la mythologie grecque, n’a pas été une réponse à la crise financière, puisqu’elle avait été envisagée en 2007 avant la dislocation des marchés, mais qu’il s’agit plutôt d’accompagner le mouvement de convergence entre gestion alternative et traditionnelle. Aujourd’hui, la Sicav représente un encours de plus de 200 millions d’euros au 14 septembre, sur des encours de près de 3 milliards pour NewFinance et elle répond à la fois aux besoins des investisseurs n’ayant encore jamais investis dans les hedge funds, mais aussi à ceux qui souhaitent passer d’un cadre offshore à un cadre réglementé, indique Marc Romano.