M&G a annoncé mardi 24 mars qu’il poursuivait le gel temporaire de son fonds immobilier M&G Property Portfolio. La décision est notamment liée à l’impact du coronavirus sur le marché immobilier commercial, qui rend encore plus difficile la valorisation des actifs. Depuis la dernière mise à jour du 25 février, 4,9 millions de livres d’actifs ont été vendus, indique M&G. De plus, des échanges d’actifs ont été réalisés pour 39,8 millions de livres supplémentaires. Cela porte le total des actifs échangés ou vendus à 296,8 millions de livres. Les niveaux de liquidité à fin février étaient de 4,65 %. En supposant que tous les actifs qui doivent être vendus ou échangés le seront, cette poche va augmenter à 17,8 %, précise la société de gestion. Les rachats du fonds M&G Property Portfolio avaient été suspendus le 4 décembre face à une hausse des demandes de remboursement. Ce fonds a été le premier à être gelé. Depuis, avec les conséquences de la crise du coronavirus, plusieurs autres fonds immobiliers britanniques ont été suspendus.
La société de gestion suédoise Lannebo rouvre les quatre fonds dont les souscriptions et les rachats étaient encore suspendus. Le 24 mars au matin, elle annonce que les fonds Lannebo Corporate Bond, Lannebo High Yield, Lannebo Sustainable Corporate Bond et Lannebo Komplett, tous exposés au marché des obligations d’entreprises nordiques, vont désormais pouvoir être achetés ou vendus par les investisseurs. Ces fonds avaient été gelés vendredi matin en raison de la dégradation soudaine de la liquidité du marché des obligations d’entreprises suédoises et nordiques. Deux autres fonds étaient concernés par ces mesures (Lannebo Likviditedsfond et Lannebo Mixfond); ils avaient été rouverts dès vendredi soir. La décision s’applique à partir de lundi 23 mars. «Il est très positif qu’en quelques jours à peine, le marché des obligations d’entreprises fonctionne à nouveau», se félicite Martin Öqvist, PDG de Lannebo, cité dans un communiqué. Spiltan, une autre boutique de gestion suédoise, fait un constat différent. La société, qui a également annoncé un gel de deux fonds obligataires exposés à l’Europe du Nord vendredi, informe ses clients mardi que la situation reste inchangée. «La suspension des souscriptions et rachats des parts des fonds Spiltan Rentetefond Sverige et Spiltan Högräntefond en raison d’événements extraordinaires reste valable», selon la société. «Rien n’a changé sur le marché depuis que nous avons décidé de suspendre la négociation des fonds obligataires», justifie-t-elle.
Le hedge fund le plus exclusif de DE Shaw, Valence, a perdu plus de 9 % ce mois-ci, rapporte le Financial Times. Ce fonds d’arbitrage statistique de 6 milliards de dollars a été pénalisé par les violents mouvements de marché de la semaine dernière, selon des sources proches du dossier. Depuis le début de l’année, le fonds a perdu 4,6 %, selon des documents lus par le FT. Deux sources ont indiqué que les pertes ont été particulièrement sévères lundi et mardi derniers. Valence facture des frais de gestion de 3,5 % et garde 35 % des profits qu’il dégage.
Le numéro deux mondial de la gestion, Vanguard, a annoncé ce 23 mars la fusion de deux de ses fonds actifs. Le Vanguard Capital Value Fund, qui représente 770 millions de dollars d’encours, va être absorbé par le méga-fonds Vanguard Windsor Fund, qui gère 17,7 milliards de dollars. Le fonds sera désormais géré à 70% par David Palmer, un gérant de Wellington Management, qui gérait déjà le fonds Vanguard Windsor Fund. Le reste sera de la responsabilité de Pzena Investment Management, qui gérait jusqu’ici le fonds Capital Value. Sur ses 5.900 milliards de dollars d’encours (29 février 2020), Vanguard, plus connu pour ses fonds passifs, compte 1.400 milliard de dollars dans des véhicules gérés activement.
Helvetia Asset Management, la nouvelle société de gestion immobilière de l’assureur éponyme, a annoncé ce 23 mars le report de la période de souscription de son premier fonds. Le gérant a justifié ce choix par « la situation actuelle difficile pour l’investissement » en raison de la crise du Covid-19. La première émission du Swiss Property Fund aurait dû débuter ce 23 mars. L’entreprise envisage de l’effectuer finalement mi-avril.
BlackRock et Vanguard Group ont augmenté le prix de la vente de parts de certains ETF en échange de liquidités pour les gros investisseurs aux Etats-Unis, rapporte le Wall Street Journal. Cela est le signe d’une détérioration de la liquidité sur les marchés dans le monde. Vendredi, BlackRock a augmenté le coût pour sortir d’un ETF d’obligations courtes de 6 milliards de dollars à la limite maximum pour les banquiers, les intermédiaires et autres grands investisseurs. Le fonds, iShares Short Maturity Bond ETF, facture désormais deux points de pourcentage sur les rachats en cash, soit quatre fois plus qu’avant, selon des sources proches du dossier. Vanguard impose aussi de nouveaux frais pour de les gros intermédiaires qui veulent sortir de deux ETF. Cette semaine, la société de gestion a imposé un surcoût de jusqu’à deux points de pourcentage pour les rachats en cash du Vanguard Mortgage-Backed Securities ETF et du Vanguard Total International Bond ETF. Les deux fonds gèrent collectivement près de 40 milliards de dollars d’actifs.
Des fonds obligataires populaires gérés par Pimco, Amundi et Ashmore ont souffert lors des récentes turbulences sur le marché obligataire, rapporte le Financial Times fund management. Ils ont subi des pertes allant jusqu’à 33 % sur un mois. Les investisseurs ont fui massivement les fonds obligataires dans le sillage du déclenchement de la crise du coronavirus, renforçant la pression sur des sociétés de gestion qui tentent d’améliorer les performances et obligeant certaines d’entre elles à vendre leurs actifs les plus liquides. Amundi et Ashmore gèrent chacun quatre fonds obligataires actifs parmi ceux qui performent le moins bien en Europe. Leurs fonds ont perdu entre 24 et 30 % depuis le 19 février, selon Morningstar. Une version du Capital Securities de Pimco, couvert contre le real brésilien, abandonne un tiers de sa valeur sur un mois. La part européenne la plus importante du fonds est en retrait de 21,7 % sur la période. Le fonds Income Fund de la société de gestion apparaît aussi dans la liste des plus mauvais performeurs.
Goldman Sachs a dépensé plus de 1 milliard de dollars pour alimenter la liquidité de deux de ses fonds monétaires «prime» après une vague de rachats, rapporte le Financial Times. C’est le deuxième cas de grande banque qui profite des mesures de la Fed pour éviter une crise se liquidité dans ses fonds. Un document réglementaire, relayé en premier par Reuters, montre que Goldman a payé 772 millions de dollars pour acheter des titres à son fonds Square Money Market Fund (SMMF) la semaine dernière, et 301 millions de dollars pour acquérir des actifs à son Square Prime Obligations Fund (SPOF). Le SMMF a diminué de 7,1 milliards de dollars sur la semaine à jeudi, ramenant ses actifs à 9,6 milliards de dollars, selon Crane Data. Les actifs de SPOF ont décliné de 1,7 milliard de dollars à 5,5 milliards sur la même période. Les fonds monétaire «prime», investis dans la dette à court terme, ont subi des rachats de 85 milliards de dollars sur la semaine se terminant mercredi, selon Investment Company Institute.
BNY Mellon est intervenu pour soutenir l’un de ses fonds monétaires, Dreyfus Cash Management, alors que le secteur a subi d’importants rachats cette semaine, rapporte le Financial Times, citant une information d’abord relayée par Ignites. La banque a acquis 1,2 milliard de dollars des actifs du fonds afin qu’il ait suffisamment de liquidités pour couvrir les remboursements. Le Dreyfus Cash Management a subi des rachats de 6 milliards de dollars sur la semaine se terminant jeudi, soit environ la moitié de ses actifs, selon Crane Data. Le fonds est un fonds monétaire «prime» investi dans de la dette d’entreprises à court terme, incluant des titres commerciaux et certificats de dépôts.
La forte chute des marchés financiers de la fin du mois de février, en raison de la crise du coronavirus, ont réduit de 3,2% la valeur des fonds d’investissement suisses, d’après les statistiques de Swiss Fund Data SA et Morningstar. Les encours s'élèvent au 29 février à 1.210,5 milliards de francs suisses. Au cours du mois, l’industrie a tout de même su attirer 0,6 milliard de CHF en termes de collecte nette. Cependant, la majorité des flux est allée vers les fonds obligataires (2,1 milliards CHF), les fonds stratégiques de placement (0,6 milliard) et les fonds monétaires (0,3 milliard). A l’inverse, les fonds actions ont subi des rachats nets de 2,5 milliards de CHF. A la fin du mois, les fonds actions géraient 494 milliards de CHF, les fonds obligataires 394 milliards, et les fonds monétaires 107 milliards.
Le géant KKR va prochainement lancer une stratégie sur les entreprises technologiques en Asie-Pacifique, a appris le quotidien régional South China Morning Post. Une levée de fonds est en cours. Le fonds investira dans des deals de private equity, avec des tickets supérieurs à 100 millions de dollars, mais aussi dans des actions cotées, pour de plus petits montants. La direction de l'équipe a été attribuée à Lucian Schoenefelder, qui dirigeait jusqu’ici les deals avec les sociétés technologiques de croissance en Europe.
Schonfeld Strategic Advisors, une importante société de hedge funds systématiques, a essuyé une perte à deux chiffres cette année, rapporte le Financial Times. La société basée à New York gère un portefeuille de 35 milliards de dollars. Son fonds Partners a perdu environ 15 % cette année, et une partie de ces pertes a été constituée ces derniers jours, selon des sources proches du dossier. Le fonds a dégagé des rendements annualisés de près de 20 % depuis son lancement.
Un trio de gérants de hedge funds spécialisés dans l’énergie à Londres a réussi à réaliser de gros gains en pariant sur un plongeon du cours du pétrole, rapporte le Financial Times. Il s’agit de Doug King, responsable du Merchant Commodity Fund de RCMA, Pierre Andurand, l’un des traders sur le pétrole les plus connus au monde, et Per Lekander de Lansdowne Partners. Les trois ont réalisé des gains importants alors que le pétrole chute de plus de 60 % depuis le début de l’année. Doug King a gagné plus de 25 % depuis le début de l’année en pariant contre le pétrole. Le fonds principal d’Andurand Capital serait en hausse de plus de 50 % depuis début mars. Per Lekander, qui gère environ 1 milliard de dollars et se concentre sur les énergies renouvelables, est en hausse de 6 % cette année.
Invesco a annoncé ce 19 mars le lancement de l’ETF Invesco S&P 500 ESG UCITS. Il suivra l’indice ESG S&P 500, composé de 311 entreprises leaders sur l’ESG. «Cet indice améliore à la fois les scores ESG et d’intensité carbone par rapport à l’indice S&P 500 standard, tout en maintenant les expositions sectorielles globales globalement similaires. Les performances simulées de l’indice ont également été largement conformes à celles du S&P 500, avec un écart de suivi (tracking error) de 0,87 % au cours des cinq dernières années», précise Invesco dans un communiqué. L’ETF d’Invesco combinera les méthodes de réplication physique et synthétique. Il détiendra en effet un panier de titres de haute qualité et visera à atteindre la performance de l’indice par le biais de swaps. Les mêmes principales exclusions seront appliquées au panier de titres que celles de l’indice. L’ETF est coté à la Bourse de Londres (en dollars et livres sterling), ainsi que sur Xetra (en euros). La commission fixe annuelle s'élève à 9 points de base.
Credit Suisse Asset Management a lancé ses quatre premiers ETF à la Bourse de Milan, sur son segment ETFplus, rapporte Funds People. Ces nouveaux ETF sont: (CSIF (IE) MSCI USA ESG Leaders Blue UCITS ETF B USD; CSIF (IE) MSCI World ESG Leaders Blue UCITS ETF B USD; CSIF (IE) MSCI USA Blue UCITS ETF et CSIF (IE) B USD, MSCI World ESG Leaders Blue UCITS ETF BH EUR. La société de gestion suisse devient le vingt-troisième émetteur d’ETF sur le marché italien. La cotation de ces 4 ETF porte à 1.275 le nombre total d’instruments disponibles sur le segment ETFplus, dont 1.059 ETF et 216 ETC/ETN.
Le premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé de nombreuses mesures économiques pour faire face aux dommagessur l'économie locale causés par la pandémie de coronavirus. L’une d’elles vise à empêcher que des investisseurs étrangers, non basés dans l’Union européenne en particulier,puissent prendre le contrôle des sociétés espagnoles cotées et évoluant dans des secteurs stratégiques. Ainsi, le gouvernement a aménagé la réglementation sur les investissements étrangers en Espagne. Selon l’agence de presse Europa Press, le gouvernement espagnol a indiqué que l’offre d’achat publique de l’opérateur boursier BME par son homologue suisse SIX n'était absolument pas remise en question.
Deux des plus gros hedge funds spécialistes des marchés émergents ont subi de lourdes pertes, rapporte le Financial Times. La société londonienne Pharo Management, de Guillaume Fonkenell, qui gère environ 10 milliards de dollars d’actifs, a vu son fonds Gaia de 5 milliards de dollars chuter de 13 % ce mois-ci. Le fonds Macro de Pharo (5 milliards de dollars) abandonne 9 %. Autonomy Capital, fonds basé à New York fondé par Robert Gibbins et gérant 6 milliards de dollars, a perdu 17 %.
La volatilité extrême sur le marché obligataire américain provoquée par la pandémie du coronavirus a conduit à une dislocation très inhabituelle du prix de l’ETF obligataire de Vanguard connu sous le sigle de BDN, rapporte le Financial Times. Il s’agit de l’un des plus gros au monde avec 55 milliards de dollars. L’ETF a vu l’écart entre son cours de clôture et la valeur liquidative du fonds bondir pour atteindre une décote de 6,2 % le 12 mars. La plupart des ETF se négocient habituellement au cours d’une journée avec un écart très étroit autour de la valeur liquidative du fonds. Rich Powers, responsable de la gestion des ETF chez Vanguard, a déclaré qu’il n’était pas inhabituel de voir ce type de divergence dans des conditions de stress de marché. La décote pour BDN s’est réduite à 1,5 % à la clôture lundi.
L'agence s'inquiète des pertes "extrêmes" et de la gestion des risques du fonds Allegro. Mais plusieurs produits de H2O affichent des pertes particulièrement inédites.
Les fonds obligataires de H2O Asset Management ont perdu jusqu’à la moitié de leur valeur en quelques semaines, après que la société de gestion a essuyé une nouvelle journée de pertes sévères jeudi, rapporte le Financial Times. Multibonds a perdu 20 % supplémentaire jeudi, selon des données publiées ce week-end. Le fonds, géré par Bruno Crastes, le directeur général de H2O, abandonne 49 % par rapport au pic de février. Allegro a affiché une perte de 25 % jeudi, creusant ses pertes à plus de 50 % par rapport au pic. Multibonds et Allegro font partie des fonds vedette de H2O. Des frais avaient été introduits le mois dernier après que les actifs avaient atteint 5,5 milliards d’euros et 1,6 milliard respectivement.