Après le label Novethic pour les fonds socialement responsables, voici le label Diversum. Cette nouvelle distinction évolue elle aussi dans le champ de l’investissement responsable. Mais avec une composante originale : la culture. En effet, l’objectif de l’agence de notation Diversum SAS, filiale de l’association Diversum, qui délivre le label éponyme, est de garantir à un épargnant qu’une partie de son portefeuille sert au financement des entreprises et collectivités «qui favorisent la diversité des cultures», par le biais de formations du personnel ou de mécénat par exemple. L’association culture et développement durable peut étonner. Mais, «la culture prise dans sa diversité, c’est-à-dire l’environnement culturel de l’homme, est reconnue depuis 2005 par les Nations Unies comme un pilier du développement durable, au même titre que les questions écologiques, sociales et de gouvernance», ont expliqué mardi les intervenants de la cérémonie de remise des labels. Et Diversum a d’ailleurs été fondée en 2006 dans cette perspective, afin d’encourager les politiques de développement durable à prendre véritablement en compte la question culturelle. Plus concrètement, les fonds éligibles au label doivent investir au moins 25 % de leurs actifs dans des titres d'émetteurs ayant un impact favorable sur l’environnement culturel, selon sept critères définis par Diversum. Il se trouve que cinq fonds de quatre sociétés de gestion répondent à ces impératifs : Convictions Asset Management, Montbleu Finance, 360 Asset Managers et PGC*. Cela étant, il faut bien souligner que cela n’est qu’un constat a posteriori, que les sociétés de gestion qui ont été sollicitées pour recevoir le label n’ont jamais volontairement cherché à investir avec ce biais «culture» – et que la plupart des fonds primés ne sont pas des fonds ISR. Mais Jérôme Gouadain, président de Diversum, espère que l’attribution du label va permettre aux lauréats d'être un peu plus attentifs à ces aspects. Quoi qu’il en soit, les sociétés, pour obtenir le label, s’engagent à financer l’association. Reste maintenant à voir si ce label va prendre racine et se développer dans le secteur de la gestion d’actifs, voire également du côté des investisseurs institutionnels. Et à espérer, comme le dit Jérôme Gouadain, «que l’empreinte culturelle va devenir le pendant de l’empreinte carbone».* Les fonds concernés sont les suivants : FCP Convictions Premium (géré par Convictions Asset Management) FCP Montbleu Étoiles (géré par Montbleu Finance) FCP Octalfa 360 (géré par 360 Asset Managers) FCP PGC Europe (géré par Pgc - société Privée de Gestion et de Conseil) FCP PGC Investissements (géré par Pgc - société Privée de Gestion et de Conseil)