Les sociétés de gestion chinoises consacrent des ressources considérables à maintenir en vie l’ensemble de leurs fonds, alors que certains d’entre eux sont déficitaires sur de longues périodes.A tel point qu’aucun fonds ouvert offert au public n’a encore été fermé depuis quinze ans que sont disponibles les fonds retail chinois, selon une étude réalisée par Cerulli sur le segment des fonds «zombie», c’est-à-dire des fonds dont les faibles actifs sous gestion justifieraient qu’ils soient liquidés.Ces petits fonds prolifèrent et pèsent sur la taille moyenne des fonds retail du secteur des fonds communs de placement en Chine. A fin septembre 2013, on dénombrait 1.372 fonds en Chine. Les actifs sous gestion de ces fonds n’ont progressé que de 13,8% depuis la fin 2010, alors que plus de 710 fonds ont été lancés depuis lors. Conséquence de cette évolution, la taille moyenne d’un fonds chinois est passée de 3,7 milliards de RMB à fin 2010 à 2 milliards de RMB au troisième trimestre 2013."Les zombie funds ont très souvent sous-performé dans des proportions très marquées alors qu’ils avaient occupé le devant de la scène pour ensuite être très peu demandés. Il arrive aussi qu’ils soient lancés par des sociétés de gestion de seconde catégorie», indique Evonne Ga, analyste chez Cerulli, citée dans un communiqué.La proportion des fonds zombie, dont une part significative de fonds dédiés aux investisseurs institutionnels locaux qualifiés (QFII), a fortement augmenté entre la fin 2012 et le troisième trimestre 2013. La moitié des 74 fonds QDII disponibles sur le marché ont moins de 100 millions de RMB d’actifs et près d’un quart d’entre eux affichent des actifs inférieurs à 50 millions de RMB mais ne sont pas liquidés.