Emma n’est pas en grande forme : dos voûté, varices, ventre bedonnant, yeux secs et rouges, poignets et chevilles enflées, rougeurs au bras, eczéma, nez gonflé… La cause de tous ces problèmes ? « Un environnement de travail inadapté », alerte la société Fellowes qui a fabriqué Emma (photo), un modèle grandeur nature afin d’illustrer les changements physiques qui vont affecter les employés de bureau d’ici 2040 si les postes de travail ne se modernisent pas. Pour créer Emma, la société américaine spécialisée dans les espaces de travail s’est basée sur les conclusions d’un rapport, « Le collègue du futur »*, qu’elle a commandé à un panel d’experts. « Sur le long terme, rester assis à un bureau toute la journée a un effet indéniable sur la santé physique et psychologique des salariés. Dans les années à venir, la sédentarité va devenir un fléau de plus en plus important », avertit Fabienne Broucaret, experte en bien-être au travail, qui a pris part à l’étude. A voir le mannequin Emma, on a en effet de quoi s’inquiéter...
Quatre sociétés sur cinq (80 %) des entreprises du SBF 120 disent avoir intégré au moins un critère RSE (responsabilité sociétale des entreprises) dans la rémunération variable annuelle de leur mandataire social, indique une étude* publiée par Deloitte. En évolution constante depuis trois ans, « désormais près de 30 % des sociétés du CAC 40 ont des critères RSE dans les plans d’intéressement long terme de leur dirigeant », observe Deloitte. Dans les sociétés de services, les critères RSE les plus mis en avant sont la mixité, l’égalité femme-homme et la prise en compte de notation externe (comme le Dow Jones Sustainability Index). En 2019, les patrons du CAC 40 ont vu leur niveau médian de rémunération atteindre 4,3 millions d’euros contre 4,7 millions d’euros un an auparavant, soit une baisse de 9 % « après une hausse significative au cours des trois dernières années », rappelle l’étude.
C’est un constat inquiétant que vient de dresser le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) dans une étude réalisée par quatre chercheurs sur les débuts de carrière des diplômés de 2010 comparés à ceux de 1998. Si le temps passé en emploi pour les diplômés de l’enseignement supérieur en 2010 est identique à la génération de 1998 (87 %) et que les trois quarts sont employés à durée indéterminée, « on constate une forte baisse du pouvoir d’achat du salaire médian pour les diplômés bac +3 et au-delà », relève le Céreq. Entre 1998 et 2005, selon le type de diplôme, la hausse du salaire médian entre la première embauche et le dernier emploi se situait entre 44 % et 54 %. Entre 2010 et 2017, cette augmentation plafonne à 31 % pour les bac +5 et plus. « Au point que les derniers salaires perçus, après environ six ans d’expérience accumulée, sont inférieurs en euros constants, aux salaires perçus par leurs homologues de 1998 », souligne l’étude.
La digitalisation touche aussi les diplômes de l’enseignement supérieur. L’Edhec vient de lancer ce mois de novembre un bachelor de niveau Bac+3, entièrement en ligne, d’une durée de 12 mois. Au menu de cette formation : des cours en en finance, marketing et management mais aussi deux spécialisations « Digital Marketing et Innovation » ou « Management et Commerce », ainsi que des modules sur les « enjeux du big data et de l’intelligence artificielle » et la « stratégie et design thinking ». En plus des dispositifs interactifs, les élèves participeront à des projets de groupe, des masterclasses ou encore des voyages d’immersion aux Etats-Unis. Au printemps 2020, les participants motivés par l’entrepreneuriat pourront suivre quatre modules pédagogiques intégrés au programme Stanford Innovation and Entrepreneurship. Dispensés par des professeurs de l’université Stanford, ils combineront cours magistraux, vidéos et exercices pratiques.
L’emploi des cadres dans la banque-assurance est marqué par « un élan favorable », indique l’Apec dans sa note de conjoncture du 4e trimestre 2019. La part des entreprises du secteur ayant recruté au moins un cadre au 3e trimestre 2019 est de 84 %, en hausse de 16 points par rapport à l’an dernier (voir graphique). Quant aux entreprises ayant prévu d’embaucher au moins un cadre au dernier trimestre, elles sont 69 %, contre 68 % à la même période de l’année précédente. Autre point favorable : alors que, tous secteurs confondus, seules 24 % des entreprises interrogées par l’Apec en septembre 2019 perçoivent une amélioration de leur situation économique, « le secteur de la banque-assurance évolue à contre-courant », relève l’Apec. En effet, la part des entreprises du secteur bénéficiant d’une amélioration économique a bondi de 17 points en un an. Un bémol apparaît cependant : le recul des recrutements en volume est plus prononcé. La proportion d’entreprises de la banque-assurance qui réalisent moins d’embauches de cadres a ainsi doublé pour atteindre 26 %, signale l’Apec.
Chez Generali France, où 40 % des élus sont nouveaux dans leur rôle de représentants du personnel, un parcours de formation a été mis en place pour eux, ainsi que pour tous les élus issus des élections de mai 2019. L’assureur s’est appuyé sur l’école de management Kedge et l’association Dialogues, spécialisée dans le dialogue social, pour proposer une formation d’une durée totale de 5,5 jours qui s’écoulera sur plusieurs semaines. Une première session inaugurale plénière s’est déjà tenue le 30 septembre et le 1er octobre dans les locaux de Generali France à Saint Denis avec 150 représentants du personnel. Ces journées ont été dédiées à l’organisation et la stratégie de l’entreprise, présentée par son PDG, Jean-Laurent Garnier, ainsi que les 11 autres membres du comité exécutif qui ont, eux, abordé les enjeux de leur périmètre.
Dans l’assurance, près d’un cadre de direction sur trois est une femme, selon le rapport de l’Observatoire sur les métiers et les formations des salariés de l’assurance (Roma) en 2019. C’est dans la catégorie « direction » que leur progression est la plus visible, souligne le Roma, avec une augmentation de 10,9 points entre 2008 (20,6 %) et 2018 (31,5 %). De façon générale, sur la même période, la féminisation du secteur s’est poursuivie avec 60,5 % de femmes dans les effectifs en 2018 (contre 58,9 % en 2008). La part de femmes cadres est par ailleurs de 41,3 % et elles sont bien représentées dans des métiers techniques comme l’actuariat-conception technique (47,7 %). En 2018, elles ont représenté 60,7 % des recrutements.