Environ 11% du personnel dans le secteur privé était encore en chômage partiel (furlough) en Grande-Bretagne entre le 7 et le 20 septembre, selon l’enquête bimensuelle de l’Office for National Statistics (ONS), tandis que le nombre de personnes se rendant au travail avait diminué. La proportion du personnel se rendant au travail entre le 24 et le 27 septembre est tombée à 59%, contre 64% la semaine précédente, à la suite d’une demande du Premier ministre Boris Johnson le 22 septembre de rester en télétravail lorsque cela était possible.
Avec la crise, les profils de managers de transition sont à nouveau très demandés. Une opportunité, à condition de faire des concessions sur le salaire.
Bien-être. Les salariés des services financiers pourraient être plus mal lotis. C’est ce qui ressort d’une étude menée en juillet et en août par le spécialiste américain des analyses de marché Qualtrics, auprès de 6.000 personnes dans le monde. Avec la tech, la finance est le secteur où l’on trouve le plus de salariés (42 %) à estimer que leur « expérience collaborateur » s’est améliorée depuis le début de la pandémie de Covid-19. C’est celui où la santé des employés est jugée la mieux prise en compte (73 % de réponses positives), sans doute du fait d’une pratique du télétravail largement répandue durant la crise sanitaire. Autre point notable, pour 55 % des sondés, la qualité de la communication entre responsables et employés est meilleure aujourd’hui qu’avant le début de la pandémie, 11 % seulement estimant qu’elle s’est dégradée. C’est aussi vrai pour la qualité des relations avec les clients, l’un des éléments qui contribuent au bien-être au travail. Pour l’avenir, les attentes sont à la hauteur de ce bilan globalement positif. Trois quarts des sondés espèrent des politiques maison plus flexibles en matière de travail à distance, et 53 % un focus accru sur « l’expérience collaborateur ». Une majorité s’attend aussi à ce que leur employeur pousse davantage ses feux sur les services digitaux (78 %) et les nouveaux usages de la technologie (74 %).
Voilà une étude qui tombe à point nommé. La Banque de France s’est efforcée d’évaluer l’impact macroéconomique du télétravail, forte d’un constat simple : les dépenses immobilières des sociétés n’ont cessé d’augmenter. La part de la valeur ajoutée payée en loyers est passée de 6,6 % à 8,3 % entre 2001 et 2017 pour l’entreprise médiane. Le ratio de dépenses de loyers sur salaires a évolué dans le même temps de 13,5 % à 15,3 %. S’agissant des propriétaires, les actifs immobiliers représentaient 66,7 % de la valeur des actifs non financiers dans les bilans des entreprises en 2017, et 22,2 % de la valeur totale des actifs des sociétés non financières (SNF) françaises. L’essor du télétravail devrait donc avoir plusieurs effets, selon la Banque de France : une meilleure allocation des ressources, une hausse de la rentabilité des entreprises, une baisse de la demande de biens immobiliers et donc des prix. Avec une grande question, qui reste ouverte, celle du potentiel impact négatif à long terme du télétravail sur la productivité, faute d’un partage suffisant d’installations communes et d’information.
Taxi. Les fonds de capital-investissement Advent et Blackstone poussent leurs salariés à reprendre le chemin des bureaux. Par tous les moyens. Le géant Blackstone a décidé de payer le taxi à tous ses employés dans le monde. Il oblige également ses collaborateurs à New York à passer un test de dépistage Covid-19 avant de retourner au siège. A Londres, les tests seront basés sur le volontariat, mais tous les salariés devront indiquer sur une application qu’ils ne présentent pas de symptômes. Advent International, lui, offre aussi le taxi et a adopté une approche coercitive outre-Manche : il fournit tous les quinze jours un kit de dépistage au domicile de ses salariés, qui ne pourront pas revenir au bureau s’ils n’ont pas été testés négatifs dans les quinze jours précédents. Les employés devront également avoir évité les transports en commun.
Exigence. Vos candidats ont le pouvoir. Partant du principe que les processus de recrutement des entreprises sont de plus en plus critiqués, le conseil en RH Yaggo a lancé début septembre le site experience-candidat.com. Il se destine aux responsables ressources humaines ou RSE des sociétés, avec en tête de gondole un calculateur de chiffre d’affaires perdu à cause d’une mauvaise expérience de candidature. Un courriel laissé sans réponse ou traité avec un message de refus générique et préformaté, et c’est un client qui s’en va ou une source de « bad buzz ». Six postulants déçus de leur traitement se diraient en effet prêts à boycotter les recruteurs indélicats, et 40 % ne verraient pas d’inconvénient à faire part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux, selon une enquête réalisée par Yaggo.
La finance française a perdu 1.915 emplois en août, après une baisse de 385 postes le mois précédent, indique le rapport mensuel d’ADP. « La France a le plus important secteur bancaire en Europe continentale et un ralentissement est probable dans les mois prochains, en raison d’un recul des demandes de crédits, d’une augmentation des taux, des liquidations de petites et moyennes entreprises et d’un possible déclin des produits d’assurance à long-terme », ajoute le groupe de ressources humaines. Au total, selon ADP, le secteur privé en France a perdu 10.600 emplois en août 2020.
Le secteur de la finance français a perdu 1.915 emplois en août, après une baisse de 385 postes le mois précédent, indique le rapport mensuel d’ADP. « La France a le plus important secteur bancaire en Europe continentale et un ralentissement est probable dans les mois prochains, en raison d’un recul des demandes de crédits, d’une augmentation des taux, des liquidations de petites et moyennes entreprises et d’un possible déclin des produits d’assurance à long-terme », ajoute le groupe de ressources humaines.
Décalage. 2020, génération sacrifiée sur le marché du travail ? Ce n’est pas ainsi que les jeunes diplômés se perçoivent, même si la crise sanitaire a un impact évident sur leur recherche d’emploi et leurs choix de carrière. Ils sont 67 % à se montrer optimistes pour la situation de l’emploi dans leur secteur d’activité pour les 12 mois à venir, selon une enquête du cabinet Walters People, qui a interrogé 425 jeunes diplômés (moins de trois ans d’expérience) en août dernier sur ce sujet. Ce pourcentage grimpe à 69 % pour la banque et l’assurance, et à 79 % pour les métiers du chiffre. Les jeunes ont néanmoins adapté leur stratégie à la crise sanitaire. Sept sur dix ont préféré retarder leur entrée dans la vie active, seulement 5 % ayant choisi de l’accélérer. Par ailleurs, 64 % des répondants sont prêts, dans un contexte de crise, à accepter une offre d’un autre secteur que celui auquel ils se destinaient. Chez ceux qui sont déjà en poste, un sur cinq anticipe une baisse de rémunération, mais un quart table sur une hausse. Quant à ceux qui étaient en quête d’un job dès mars 2020, en pleine pandémie, 16 % ont réussi à décrocher un contrat.
Distance. La pandémie de coronavirus continue à bousculer les acteurs de la formation continue. L’Ecole supérieure de la banque (ESB) a décidé de passer tous ses cursus pour la saison 2020-2021 au format virtuel. Chaque professionnel pourra tout de même, à sa demande, bénéficier d’une séquence d’échanges avec un intervenant dédié au moment de son choix. Cette digitalisation imposée par la crise sanitaire n’empêche pas l’ESB de lancer trois nouvelles formations : un executive master « stratégie et finance de l’immobilier », en partenariat avec Sciences Po pour la conduite de projets immobiliers et de leur financement ; un certificat « immobilier corporate » ; et un certificat « expertise opérationnelle contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ».
Le mariage entre CaixaBank et Bankia pourrait se solder par 8.750 suppressions de postes, selon le journal économique espagnol Expansion. Les sites de Madrid, Valence et des Baléares pourraient être les plus touchés par la fusion des numéros 3 et 4 du marché bancaire espagnol, annoncée vendredi dernier.
Le rebond de l’emploi aux Etats-Unis s’est encore atténué en août selon les statistiques officielles publiées vendredi par le département du Travail, qui fait état de 1,371 million créations d’emplois non-agricoles après un chiffre 1,734 million (révisé) en juillet. Le taux de chômage serait quant à lui revenu à 8,4%, après 10,2% fin juillet.
Sur les 100 milliards d'euros du plan dévoilé hier par Jean Castex, les deux tiers iront à l'amélioration de la compétitivité et aux secteurs «d'avenir».