L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Action. Une réponse massive de la Banque populaire de Chine (PBoC, photo) était jugée nécessaire (L’Agefi Hebdo du 6 janvier 2022, page 19) pour préserver une croissance à 5 % en 2022. « Les données à haute fréquence continuent de montrer la faiblesse de la consommation et de l’investissement immobilier. Le marché du travail ne s’est pas bien comporté non plus car le taux de chômage a légèrement augmenté et les salaires des travailleurs migrants ont chuté », explique Deutsche Bank dans une note. Ce 17 janvier, pour la première fois depuis avril 2020, la banque centrale chinoise a abaissé de 10 points de base (pb), à 2,85 %, son taux de facilité de crédit à moyen terme à un an (MLF) pour certaines institutions financières. Avec 500 milliards de yuans de prêts du MLF arrivant à échéance le jour même, l’opération a entraîné une injection nette de 200 milliards de yuans dans un système bancaire mis à mal par la crise du secteur immobilier. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale estime qu’un ralentissement sévère et prolongé du secteur immobilier chinois aurait des répercussions importantes sur l’ensemble de l’économie, car le passif total des promoteurs s’élève à près de 30 % du PIB du pays. La banque centrale ne devrait pas s’arrêter là, selon les analystes, qui anticipent désormais une nouvelle baisse des taux de 10 pb au cours des prochains mois.
Cela ne s’était plus vu depuis mai 2019. Le rendement de l’obligation de l’Etat allemand à dix ans est repassé en territoire positif mercredi, alors que les investisseurs anticipent un resserrement de la politique monétaire des grandes banques centrales, Réserve fédérale (Fed) américaine en tête.
Les investisseurs continuent de pousser les taux vers le haut, à une semaine d’une nouvelle réunion de la Fed. La BoJ aussi semble ouvrir une nouvelle ère.
La banque centrale chinoise (PBoC) mettra en place davantage de mesures pour stabiliser l'économie et devancer les anticipations de marché alors que la pression à la baisse persiste, a déclaré mardi le vice-gouverneur Liu Guoqiang, à la suite de la dernière baisse des taux de la PBoC lundi. La deuxième économie mondiale fait face à des vents contraires en 2022, notamment la faiblesse persistante de l’immobilier. Le dirigeant chinois a déclaré que la banque centrale élargirait l’utilisation de ses outils politiques pour empêcher un «effondrement» du crédit. Le ratio de levier macroéconomique de la Chine a chuté de 7,7 points de pourcentage en 2021 à 272,5%. En 2022, la banque centrale maintiendra la croissance de la masse monétaire et du financement social total en ligne avec la croissance économique nominale.
La banque centrale chinoise (PBoC) mettra en place davantage de mesures pour stabiliser l'économie et devancer les anticipations de marché alors que la pression à la baisse persiste, a déclaré mardi le vice-gouverneur Liu Guoqiang, à la suite de la dernière baisse des taux de la PBoC lundi.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Chine a dépassé les attentes au quatrième trimestre pour atteindre 4% sur un an contre une hausse de 4,9% au trimestre précédent, selon les données publiées lundi par le Bureau national de la statistique (BNS), faisant ressortir un PIB en hausse de 8,1% sur l’ensemble de 2021. Pékin visait une croissance supérieure à 6%. Les économistes anticipaient une croissance inférieure à 4%.
La Banque centrale européenne (BCE) reste confiante dans le fait que l’inflation s’atténuera cette année mais se tient prête à ajuster sa politique pour parvenir à cet objectif, a déclaré vendredi la présidente de l’institution Christine Lagarde. «Nous comprenons que la hausse des prix soit une préoccupation pour de nombreuses personnes et nous prenons très au sérieux cette préoccupation», a-t-elle dit lors d’un discours au Sénat à Paris - l’inflation dans la zone euro a atteint 5% en rythme annuel le mois dernier, plus du double de l’objectif de 2% de la BCE. «Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect de notre objectif d’inflation de 2% sur le moyen terme», a-t-elle ajouté.
La Banque centrale européenne (BCE) reste confiante dans le fait que l’inflation s’atténuera cette année mais se tient prête à ajuster sa politique pour parvenir à cet objectif, a déclaré vendredi la présidente de l’institution Christine Lagarde.
Les chiffres d’inflation supérieurs aux attentes en Hongrie et en Roumanie dynamisent les devises des pays d’Europe centrale. Cette nouvelle progression de l’inflation entretient les anticipations de hausses supplémentaires de taux dans la région. L’inflation annuelle s’est élevée à 7,4% en décembre en Hongrie, inchangée par rapport à novembre mais supérieure aux attentes et à un plus haut de 14 ans. L’inflation ‘core’ accélère à 6,4% (+1,1 point). En Roumanie, la hausse des prix à la consommation atteint un plus haut de 10 ans à 8,19%.
Les titres du Trésor américain indexés sur l’inflation restent un outil attrayant pour affronter un scénario alternatif impliquant une inflation structurelle plus élevée.,
Surprise. La publication des minutes de la dernière réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) de la Réserve fédérale américaine, le 5 janvier dernier, a surpris les marchés, avec une accélération marquée du resserrement quantitatif (tapering) que les minutes de la réunion précédente ne permettaient pas d’anticiper. Les participants se sont prononcés en faveur d’un relèvement des taux directeurs, dès 2022, et d’une réduction du bilan dont le séquençage serait « probablement plus proche de celui du relèvement du taux directeur que dans l’expérience précédente du Comité », selon les termes utilisés. « La réduction du bilan de la Fed est apparue 26 fois dans le texte, contre aucune dans la version de novembre. La banque centrale a souhaité que son signal soit entendu ‘haut et fort’ et le fait que le débat au FOMC ait été précédé d’une présentation formelle par les équipes de la Fed suggère que nous ne sommes plus dans le domaine des discussions théoriques, mais dans l’exploration des conditions techniques d’un tel changement », analyse Gille Moëc, chef économiste groupe chez Axa IM.