L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque centrale européenne a confirmé avoir ouvert une enquête après des fuites dans la presse annonçant qu’elle avait refusé d’accorder un délai à Monte dei Paschi di Siena pour sa recapitalisation. «Une enquête interne va être ouverte», a déclaré un porte-parole de la BCE à l’AFP, confirmant des informations parues dans les médias italiens. Le porte-parole n’a pas donné plus de détails. Vendredi en fin de journée, des informations de presse avaient fait état du refus de la BCE, alors que la décision n'était pas encore définitive et pas encore communiquée officiellement à la banque. La nouvelle, qui avait fait ressurgir l’hypothèse d’une intervention de l’Etat, avait provoqué une plongée de plus de 10% du titre à la Bourse de Milan.
En marge de ses annonces sur la prolongation et la réduction de son programme d’achat d’actifs, la Banque centrale européenne a publié jeudi un assouplissement des règles de ses prêts d’obligations. «Le Conseil des gouverneurs a décidé que les banques centrales de l’Eurosystème auraient la possibilité d’accepter aussi du numéraire en guise de collatéral de leurs prêts de titres dans le cadre du PSPP (public sector purchase programme, programme d’achat d’actifs publics) sans avoir à le réinvestir de manière neutre», a indiqué la BCE.
La Banque centrale européenne veut désormais pouvoir étendre son programme d'achats d'actifs aux obligations d'une maturité d'un an et à ceux dont le rendement est inférieur au taux de dépôt, a indiqué, jeudi, le président de l'institut d'émission, Mario Draghi.
La BCE a annoncé jeudi à la fois une prolongation et une baisse de son programme de rachats d’actifs. De 80 milliards d’euros par mois jusqu'à mars 2017, celui-ci sera prolongé jusqu’en décembre 2017, «ou au-delà si nécessaire» mais à raison de 60 milliards d’euros seulement à compter d’avril. Les critères techniques d’achat d’actifs ont également été modifiés, avec l’abandon du taux plancher (-0,40%) des rachats de dettes gouvernementales et une baisse de 2 ans à 1 ans de la maturité minimale des dettes éligibles aux achats.
A quel niveau la dette d’un pays devient-elle dangereuse? Cette question, d’actualité alors que la dette de la France avoisine 100% du Pib, sous-tend toute une note du Conseil d’analyse économique (CAE) intitulée «Taux d’intérêt très bas: symptôme et opportunité», parue début décembre 2016. Pour déjouer les dangers et saisir les opportunités attachés aux taux faibles, le CAE avance plusieurs recommandations.
La banque centrale néo-zélandaise a indiqué hier étudier de nouveaux outils de politique monétaire pour lutter contre le risque croissant de bulle immobilière dans le pays en freinant la demande. Un niveau plafond d’endettement pourrait ainsi être imposé. «Les vulnérabilités du marché immobilier se sont accrues au cours des six derniers mois. Le crédit aux ménages augmente rapidement, et le ratio d’endettement des ménages par rapport à leur revenu disponible a atteint un niveau record de 165%», a alerté l’autorité. Si les taux directeurs ont été ramenés à 1,75% pour soutenir d’inflation, la banque centrale pourrait entamer un cycle de resserrement monétaire dans les prochains mois.
Les arguments en faveurs d’une hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis le mois prochain se sont «clairement renforcés» depuis début novembre, a déclaré hier Jerome Powell, l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale. Il a salué notamment les derniers indicateurs sur le front de la croissance, de l’emploi et de l’inflation. Les investisseurs évaluent désormais la probabilité d’une hausse des taux le mois prochain à près de 96%, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) étudiera le 8 décembre plusieurs options permettant de préserver le caractère très accommodant de sa politique monétaire, nécessaire pour ramener vers son objectif l’inflation dans la zone euro, a déclaré hier le président de la BCE, Mario Draghi. Le Conseil des gouverneurs devrait envisager une prolongation du programme d’achats d’obligations de la BCE au-delà de mars 2017, son échéance actuelle. Il pourrait aussi modifier certaines caractéristiques de ce programme et accroître ses prêts d’obligations aux institutions financières.
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) étudiera le 8 décembre plusieurs options permettant de préserver le caractère très accommodant de sa politique monétaire, nécessaire pour ramener vers son objectif l’inflation dans la zone euro, a déclaré lundi le président de la BCE, Mario Draghi. Il s’exprimait à l’occasion d’une audition par la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
Avec une hausse de 0,9% sur l’année fiscale achevée fin mars 2017, après celle de 0,4% l’an dernier, le salaire annuel du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, atteindra 35 millions de yens (292.080 euros). Il restera nettement inférieur à la rémunération actuelle de 876.500 francs (816.210 euros) du gouverneur de la Banque nationale Suisse (BNS), Thomas Jordan. Ce dernier demeure le mieux payé des banquiers centraux. Mario Draghi, le gouverneur de la Banque centrale européenne, touche de son côté un salaire de 386.000 euros, nettement supérieur à celui de 199.700 dollars (188.460 euros) versé l’an dernier à la présidente de la Fed Janet Yellen.
«Il est essentiel que les ressources affectées à l’ACPR [Autorité de contrôle prudentiel et de résolution] ne soient pas plafonnées à des niveaux incompatibles avec la poursuite de ses actions. La proposition dans le projet de loi de finances pour 2017 d’un abaissement de 3 millions d’euros de ces ressources est inopportune», a regretté vendredi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et président de l’ACPR, en introduction d’une conférence du régulateur français. «Prélever, pour la première fois, sur les cotisations de supervision des banques et assurances pour abonder le budget général serait d’autant moins justifié que les moyens de l’ACPR sont d’ores et déjà plus limités que ceux des superviseurs des autres grands pays européens comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni», a-t-il ajouté. Si une partie des missions de l’ACPR et de ses homologues de la zone euro a été transférée à la BCE en novembre 2014 dans le cadre du Mécanisme de surveillance unique (MSU), «il est plus que jamais indispensable que l’ACPR reste forte et efficace. [Les] missions que nous demandent légitimement le Parlement et nos concitoyens en dépendent», estime-t-il.
Avec une hausse de 0,9% sur l’année fiscale achevée fin mars 2017, après celle de 0,4% l’an dernier, le salaire annuel du gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, atteindra 35 millions de yens (292.080 euros). Il restera nettement inférieur à la rémunération actuelle de 876.500 francs (816.210 euros) du gouverneur de la Banque nationale Suisse (BNS), Thomas Jordan. Ce dernier demeure le mieux payé des banquiers centraux.
«Il est essentiel que les ressources affectées à l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) ne soient pas plafonnées à des niveaux incompatibles avec la poursuite de ses actions. La proposition dans le PLF (projet de loi de finances) pour 2017 d’un abaissement de 3 millions d’euros de ces ressources est inopportune», a regretté ce matin François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France et président de l’ACPR, en introduction d’une conférence du régulateur français sur les banques et les assurances face à la révolution digitale. «Prélever, pour la première fois, sur les cotisations de supervision des banques et assurances pour abonder le budget général serait d’autant moins justifié que les moyens de l’ACPR sont d’ores et déjà plus limités que ceux des superviseurs des autres grands pays européens comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni», a-t-il ajouté.
La banque centrale de Turquie a relevé aujourd’hui son taux d’intérêt de référence, pour la première fois en près de trois ans, de 50 points de base à 8%, faisant fi des demandes du président Recep Tayyip Erdogan pour un crédit bon marché. La livre turque, qui a perdu environ 14% de sa valeur cette année en touchant une série de creux historiques, souffre de la comparaison avec le dollar américain, qui a repris de la vigueur depuis l'élection de Donald Trump. La devise turque pâtit également des inquiétudes liées à la situation intérieure du pays depuis le coup d’Etat avorté de juillet dernier.