L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La Banque d’Angleterre (BoE) se lance dans un nouvel exercice de démocratie participative. Après avoir demandé aux Britanniques de choisir le visage des prochains billets de 50 livres sterling, Mark Carney, son gouverneur, leur propose de partager leur vision de l’avenir de l’argent et des moyens de paiement. Le challenge Cash versus cashless est ouvert : il s’agit pour les Anglais qui paient habituellement par carte de passer une semaine en utilisant exclusivement les espèces, et pour ceux qui préfèrent généralement le cash de tout payer par carte ou par paiement électronique pendant une semaine également, puis de donner leurs impressions sur la plate-forme www.bankofenglandfutureforum.co.uk. Les participants pourront même «chatter» en direct avec les dirigeants de l’institution.
Stable. A l’occasion de la réforme européenne, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a réalisé une analyse de la volatilité des fonds monétaires français sur la période 2006-2017 (avec distinction entre fonds « standard » et « court terme » depuis 2011), dont la valeur liquidative varie en fonction de leur valeur de marché. L’analyse inclut depuis 2011 les contraintes de calcul de maturité des actifs (durée de vie moyenne pondérée, WAL, et échéance moyenne pondérée, WAM), et fait ressortir que la volatilité journalière annualisée des fonds monétaires français est globalement faible. En tenant compte de la taille, elle est inférieure à 7 points de base (pb) depuis 2009, et est restée inférieure à 20 pb au plus fort de la crise en 2008 pour 95 % des fonds. La volatilité reste proche de celle de l’Eonia, avec des écarts de volatilité inférieurs à 3 pb sur 2011-2017 pour 95 % des fonds.
Le président de la banque centrale brésilienne, Ilan Goldfajn, peut rester en poste s’il le souhaite, a indiqué hier le nouveau président du Brésil, Jair Bolsonaro. Mais les leaders du Congrès ont accepté d’organiser un vote cette année sur une loi qui diminuerait l’autonomie de la banque centrale, et établirait potentiellement des mandats fixes pour ses membres - des mesures défendues par Ilan Goldfajn. Actuellement, ils peuvent être licenciés à tout moment. Ces derniers jours, Ilan Goldfajn a rencontré des avocats et des membres de l’administration Bolsonaro pour un renouvellement de son mandat, et pour une loi qui protégerait la banque centrale de toute interférence. Mais plusieurs médias locaux ont affirmé à Bloomberg qu’il se préparait à démissionner. L’intéressé n’a pas souhaité commenter.
La banque centrale de Suède (Riksbank) attendra jusqu’au dernier moment avant de choisir décembre ou février pour procéder à sa première hausse de taux depuis plus de sept ans, indique le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire. Lors de sa réunion d’octobre, la banque centrale a maintenu à -0,50% son taux d’intervention, niveau dont il n’a plus bougé depuis le début 2016.
La banque centrale du Brésil a maintenu mercredi soir son principal taux directeur à son plus bas niveau historique, moins d’une semaine après la victoire à l'élection présidentielle du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, qui a dissipé les craintes de voir un courant massif de ventes du réal. Les neuf membres du comité de politique monétaire de la banque centrale ont voté pour le maintien du taux de référence Selic à 6,5% pour la cinquième réunion d’affilée. Sur les 42 économistes interrogés par Reuters, seuls deux avaient misé sur ce statu quo. Les responsables ont déclaré dans leur communiqué que les risques inflationnistes étaient en baisse, laissant entendre qu’ils prendraient leur temps avant de relever les taux, dans un contexte de reprise timide de l'économie du pays. Ils ont cependant noté que cela dépendrait de la mise en oeuvre des réformes promises par le nouveau gouvernement.
L’inflation a accéléré en Allemagne en octobre pour atteindre son niveau le plus élevé depuis 2012. Harmonisée aux normes européennes et mesurée par les prix de détail, elle est à 2,4% en octobre contre 2,2% en septembre. En données non harmonisées, le taux d’inflation ressort à 2,5% en octobre. Ceci valide la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de dénouer progressivement une politique monétaire ultra-accommodante qui fut instaurée en période de crise économique pour relancer croissance et inflation. La BCE vise une inflation d’un petit peu moins de 2% dans la zone euro. Elle a confirmé la semaine passée son intention de mettre un terme à la fin de l’année à son programme de rachat de 2.600 milliards d’euros d’actifs obligataires, et de relever les taux pour la première fois depuis 2011.
Jair Bolsonaro prendra ses fonctions à la tête du Brésil le 1er janvier 2019. Le candidat d’extrême droite a été officiellement élu dimanche soir, face à Fernando Haddad, du Parti des travailleurs (PT), avec 55,2% des voix contre 44,8%. Jair Bolsonaro ne fixera pas un objectif-cible pour les taux de change du réal, la devise nationale, mais s’efforcera de les rendre plus prévisibles. La semaine dernière, le candidat du Parti social-libéral indiquait qu’un objectif cible serait assigné à la Banque centrale du Brésil. Onyx Lorenzoni a souligné que la Banque centrale serait indépendante du gouvernement Bolsonaro et que ses objectifs en matière d’inflation et de taux d’intérêt seraient «structurés» par l'économiste Paulo Guedes, à qui devrait être confié un «super ministère» de l’Economie et des Finances.
Jair Bolsonaro, élu hier à la présidence du Brésil, conduira dans un premier temps la transition depuis Rio de Janeiro, où il réside, et se rendra la semaine prochaine à Brasilia, la capitale fédérale, a annoncé aujourd’hui son futur chef de cabinet, Onyx Lorenzoni. Le futur président, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, effectuera son premier déplacement à l'étranger au Chili. Suivront les Etats-Unis et Israël.
La banque centrale norvégienne (Norges Bank) a décidé hier de maintenir son taux d’intervention à un niveau de 0,75%, conformément aux attentes du consensus. Elle va néanmoins poursuivre son resserrement de façon progressive, à partir de début 2019, dans un contexte de hausse de la croissance et de l’inflation, après sa première hausse depuis sept ans décidée en septembre. «Les perspectives du Conseil exécutif sur l’équilibre des risques suggère une hausse progressive du taux directeur. La croissance économique s’est montrée légèrement plus faible et l’inflation légèrement plus forte que nos projections, mais les perspectives et l’équilibre des risques ne semblent pas avoir changé sensiblement depuis le mois de septembre», explique le communiqué.
La Banque centrale européenne (BCE) a confirmé jeudi ses orientations de politique monétaire et son intention de mettre fin à son programme d’achats d’actifs en décembre, en dépit de la récente montée des risques.
La banque centrale norvégienne (Norges Bank) a décidé ce matin à l’unanimité de ses membres de maintenir son taux d’intervention à un niveau de 0,75%, conformément aux attentes du consensus. Elle a néanmoins confirmé son intention de poursuivre son resserrement de façon progressive, à partir du début de l’année prochaine, dans un contexte de hausse de la croissance et de l’inflation, après sa première hausse depuis sept ans décidée en septembre. «Les perspectives du Conseil exécutif sur l’équilibre des risques suggère une hausse progressive du taux directeur. La croissance économique s’est montrée légèrement plus faible et l’inflation légèrement plus forte que nos projections, mais les perspectives et l’équilibre des risques ne semblent pas avoir changé sensiblement depuis le mois de septembre», explique le communiqué.
La banque centrale suédoise a maintenu hier son taux repo inchangé à un niveau de -0,50%, et a répété qu’une hausse des taux repo pourrait intervenir soit en décembre soit en février. L’inflation suédoise a pourtant accéléré à un rythme de 2,5% au mois de septembre, le plus élevé depuis 2011, après avoir été stable autour de l’objectif de 2% pendant plus d’un an, et l’indice sous-jacent a progressé de 0,4 point pour atteindre 1,6%. La plus ancienne banque centrale au monde se montre néanmoins inquiète des effets des frictions commerciales et d’un ralentissement économique mondial sur les perspectives d’inflation.
La banque centrale suédoise a maintenu ce matin son taux repo inchangé à un niveau de -0,50% et a répété qu’une hausse des taux, ce qui serait une première depuis plus de sept ans, pourrait intervenir soit en décembre soit en février. «La prévision pour le taux repo est la même qu’en septembre, ce qui implique que ce taux sera augmenté d’un quart de point soit en décembre soit en février», a indiqué la Riksbank dans son communiqué publié après sa réunion. Elle ajoute que la politique monétaire doit se poursuivre avec prudence et doit rester accommodante pendant encore longtemps et que le contexte économique et les perspectives d’inflation n’ont pratiquement pas varié depuis la réunion de politique monétaire de septembre.