L’Etat fédéral américain a publié, dans un communiqué, une liste d’adresses qu’elle place sur liste noire. Parmi elles figure celle de Tornado cash, un crypto mixeur dont le smart contract, programme informatique paramétrable, permet d’anonymiser les transactions ou au moins de les rendre moins traçables. Le protocole lancé en août 2019 sur Ethereum, devenu aujourd’hui une référence, est accusé d’avoir été utilisé pour blanchir «7 milliards de dollars de monnaie virtuelle» selon le communiqué. Son utilisation est apparue à de nombreuses reprises dans des affaires de hacks, les attaquants l’utilisant pour tenter de blanchir les fonds dérobés, comme lors de l’attaque du bridge Harmony (100 millions de dollars) le 24 juin ou de Nomad (190 millions de dollars) le 2 août. « Tornado Cash a échoué à plusieurs reprises à imposer des contrôles efficaces destinés à l’empêcher de blanchir régulièrement des fonds», a déclaré le sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, Brian E. Nelson.