Schelcher Prince Gestion, société de gestion affiliée à Arkéa Investment Services, va procéder à la création d’une Sicav à compartiments répliquant les stratégies déjà existantes au sein des principaux OPCVM de sa gamme. Cela s’inscrit dans le cadre de son développement international, explique la société dans un e-mail à ses clients clients. « Juridiquement, la Sicav Schelcher Prince Convertibles sera transformée en Sicav à compartiments et des opérations de fusion-absorption des autres fonds phares de la gamme de Schelcher Prince Gestion permettront de créer les autres compartiments », détaille le courrier. Dans le cadre de sa transformation, la SICAV Schelcher Prince Convertibles changera de dénomination au profit de Schelcher Prince Investissements. Trois premiers compartiments seront créés lors de cette opération : Schelcher Prince Investissements - Compartiment Schelcher Prince Convertibles, correspondant à la SICAV actuelle ; Schelcher Prince Investissements - Compartiment Schelcher Prince Haut Rendement, par fusion absorption du FCP Schelcher Prince Haut Rendement ; et Schelcher Prince Investissements - Compartiment Schelcher Prince Obligation Moyen Terme par fusion absorption du FCP Schelcher Prince Obligation Moyen Terme. Chacun des compartiments créés portera le même nom que celui du FCP ou de la SICAV qui existe déjà afin de « mieux souligner la continuité de la gestion », indique Schelcher Prince Gestion. En effet, souligne la société de gestion, « ces opérations ne modifient pas le profil de rendement/risque et les frais supportés par les investisseurs. Les codes ISIN de chacun des fonds concernés demeurent également inchangés ». Ces opérations ont reçu l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers le 3 août 2018 et auront lieu le 12 octobre 2018.Dans un second temps, trois autres compartiments seront créés par fusion-absorption et concerneront les fonds suivants : Schelcher Prince Court Terme, Schelcher Prince Convertible Global World et Schelcher Prince Opportunités Européennes.
D’ici à la fin de l’année, H2O Asset Management (H2O AM), la pépite « global macro » de Natixis Investment Managers (Natixis IM), ne sera plus uniquement londonienne. La société fondée par Bruno Crastes et Vincent Chaillet il y a huit ans sera bientôt organisée en quatre filiales : Londres, Paris, Singapour et Monaco, rapporte le quotidien Les Echos. Le centre névralgique de la société restera toutefois à Londres. « La City est incontournable pour le ‘global macro’, car c’est le type de gestion qui s’appuie le plus sur l’analyse des flux internationaux de capitaux », explique aux Echos Bruno Crastes, son directeur général. En France comme à Singapour, « l’objectif principal est de nous rapprocher de nos clients », poursuit-il. Sur le Vieux Continent, « le Brexit a changé la donne : Londres pourrait perdre son statut de centre de la finance européenne et donc avoir moins de liens avec l’Europe continentale », ajoute le dirigeant. Des discussions sont en cours avec l’Autorité des marchés financiers pour obtenir le statut de société de gestion pour la filiale parisienne. « Sept ou huit recrutements devraient être confirmés début 2019. En ce qui concerne d’éventuels transferts de Londres, tout dépendra des aspirations des collaborateurs », précise Bruno Crastes.
Les entrepreneurs français Cyril Paglino et Andréa Riom ont annoncé ce 19 septembre le lancement officiel de Starchain Capital, un fonds d’investissement dédié au secteur des crypto-actifs, protocoles décentralisés, et projets utilisant la blockchain. Basé entre San Francisco, Vancouver et Paris, il est l’un des 150 premiers fonds internationaux consacrés à ce secteur, et le premier avec une équipe exclusivement française, précise un communiqué Créé en septembre 2017, Starchain Capital compte d’ores et déjà une dizaine de millions de dollars sous gestion et prévoit de lever 20 millions de dollars au cours des 12 prochains mois, notamment auprès de corporate et fonds de fonds. L’ambition est de réaliser des investissements stratégiques dans un nombre très limité de sociétés et protocoles décentralisés. Après 12 mois d’activité, les premiers investissements de Starchain Capital comptent parmi les projets les plus prestigieux du secteur, le plus souvent aux côtés des fonds américains les plus aguerris comme Sequoia Capital, A16Z, Polychain Capital, Bain Capital ou encore Metastable : - Orchid Lab, un navigateur web décentralisé, - FOAM Protocol, un protocol GPS décentralisé, - Basis, un ‘stable coin’ créé par des anciens de Google - PolkaDot, un protocole ‘cross chain’, créer par le docteur Gavin Wood (co-fondateur d’Ethereum) En terme de stratégie et d’allocation, Starchain Capital investit également dans les protocoles dit ‘publics’ et donc liquides, disponibles et accessibles via les plateformes d’échanges et places de marché comme Binance, Bitfinex, Idex, en se basant sur une compréhension forte des ‘tokens economics’, des cycles de marché et des avancées techniques des protocoles en question. Les montants d’investissement varient entre $100k et $500k, et le fonds a pour stratégie de continuer à investir dans une dizaine de projets par an."La valeur totale du marché des crypto-actifs oscille actuellement entre 200 et 250 milliards de dollars. Soit 0.3% du stock market mondial, qui cumule une valeur totale de 64 trilliards de dollars. En partant du principe qu’un grand nombre de sociétés cotées vont être peu à peu remplacées par leurs concurrents décentralisés, il est raisonnable de penser que nous sommes sur le point d’assister à l’un des plus grands transferts de richesses de notre histoire», commente Cyril Paglino, co-fondateur de Starchain Capital, cité dans le communiqué.
Entrepreneur Venture vient d’annoncer le lancement d’un nouveau fonds obligataire non coté baptisé “FCPR Entrepreneurs & Rendement N°3”. Il s’agit du 6ème fonds de cette gamme lancée en 2013. Le précédent millésime, FCPR Entrepreneur & Rendement N°2, a pour sa part levé plus de 45 millions d’euros.Le nouveau fonds est dédié à l’investissement dans le non coté, essentiellement au travers d’obligations convertibles de maturité 5 ans et portées jusqu’à l’échéance. Il est accessible à tout type d’investisseur, personnes morales et personnes physiques."Les équipes d’Entrepreneur Venture investiront de préférence dans les PME présentant des cashs flows importants permettant le remboursement de l’obligation, une bonne visibilité et porteuses de projets de croissance et une maturité dans leur développement», explique la société dans un communiqué."Les entreprises ciblées auront moins de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires et seront donc plus sensibles à des retournements économiques que des sociétés de grande taille. Tous les secteurs d’activités pourront être représentés afin d’optimiser la diversification du fonds qui sera investi sur 15 à 20 lignes», précise Entrepreneur Venture dans ce même communiqué.À noter que le FCPR Entrepreneurs & Rendement N°3 bénéficie du mécanisme de garantie « InnoVFin SME Guarantee Facility » avec l’appui financier de l’Union Européenne grâce aux Instruments Financiers Horizon 2020 et au Fonds Européen pour les Investissements Stratégiques. Son objet est la garantie de 50% du capital des investissements éligibles à cette protection. «La société de gestion fera ses meilleurs efforts pour que tous les investissements du fonds soient éligibles à cette protection partielle du capital», conclut Entrepreneur Venture.
La fintech suisse One PM a annoncé le recrutement d’un nouveau directeur général, en la personne de Christian Egli, qui remplace à ce poste Tobias Widmer, qui prend les fonctions de responsable des opérations (COO). Christian Egli rejoint la fintech en provenance du groupe d’assurances Zurich Versicherung, où il sera resté une dizaine d’années, dernièrement en qualité de responsable de la division «Underwritung Liability & Financial Lines». Autres changements, Andreas Ahlm, l’un des fondateurs de la start-up, rejoint le conseil d’administration, tandis que Pascal Vaucher, l’un des autres fondateurs de One PM, prend la présidence du conseil d’administration après avoir été responsable des opérations.Créée en 2015, la fintech emploie une dizaine de collaborateurs et propose aux gestionnaires d’actifs une plateforme de gestion de portefeuille basée dans le cloud.
La société de gestion américaine Hamilton Lane, spécialisée dans la gestion alternative, renforce sa présence dans les pays germanophones, à savoir l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, avec le recrutement de Martina Schliemann en qualité responsable du développement des activités dans l’Europe germanophone. Elle sera basée en Allemagne;Martina Schliemann travaillait précédemment chez Muzinich où elle avait la responsabilité de l’Allemagne et de l’Autriche. Elle était auparavant chez Deutsche Asset Management où elle s’occupait des fonds de pension et des compagnies d’assurances.Les actifs gérés et supervisés par Hamilton Lane s'élèvent à plus de 471 milliards de dollars.
Lyxor Asset Management (Lyxor), la filiale de gestion d’actifs du groupe Société Générale, a nommé Nuria Ortega au poste de responsable des ventes des actifs et investissements alternatifs pour l’Espagne, le Portugal et Andorre, rapporte le site spécialisé Funds People. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, l’intéressée sera en charge du développement commercial de l’ensemble des produits d’investissements alternatifs mais également de stratégies plus traditionnelles sur ces différents marchés. Nuria Ortega, qui compte 20 ans d’expérience, travaille au sein de Société Générale depuis 16 ans. Elle a intégré le groupe français en 2002 où elle a officié pendant 8 ans comme responsable des ventes de produits alternatifs en Espagne et au Portugal depuis Paris chez Société Générale Asset Management. Par la suite, elle a occupé le poste de responsable des ventes et des clients institutionnels pour la péninsule ibérique, basée à Madrid, pour Société Générale Asset Management. Enfin, en 2010, elle a rejoint le département dédié aux taux d’intérêts et aux dérivés de changes de la banque française à Madrid.
Ben Meng, directeur adjoint des investissements de la State Administration of Foreign Exchange en Chine, est le candidat le mieux placé pour devenir le nouveau directeur des investissements du California Public Employees’ Retirement System, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. L’intéressé a déjà travaillé pour le fonds californien pendant 7 ans. Il est parti fin 2015 pour rejoindre l’agence gouvernementale chinoise qui gère plus de 3.000 milliards de dollars de réserves étrangères. L’actuel directeur des investissements, Ted Eliopoulos, a annoncé en mai qu’il partirait d’ici à la fin de l’année.
State Street Global Advisors a annoncé plusieurs modifications sur des SPDR ETF pays qui offrent des expositions au Canada, à l’Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni, dont une baisse des frais qui passent de 0,30% à 0,14%. En outre, les quatre ETF ne répliqueront plus des indices smart beta StrategicFactors mais des indices de capitalisation de marchés conçus par le fournisseur d’indices Solactive.SSGA a par ailleurs annoncé le lancement, ce 19 septembre, du SPDR Solactive Hong Kong ETF qui réplique l’indice Solactive GBS Hong Kong Large & Mid Cap, un indice de capitalisation mesurant la performance des grandes et petites sociétés de Hong Kong.
BNY Mellon Investment Management a annoncé ce 18 septembre le lancement du Dreyfus Japan Womenomics Fund, sous-conseillé par BNY Mellon Asset Management Japan Limited, une société affiliée du conseiller du fonds, The Dreyfus Corporation, la plateforme de fonds américaine de BNY Mellon.Le fonds investira principalement dans des sociétés cotées au Japon dont BNY Mellon AM estime qu’elles bénéficieront de l’initiative du gouvernement japonais «Womenomics», qui vise à supprimer les obstacles à l’emploi des femmes, à promouvoir les femmes dans des positions dirigeantes au sein de l’entreprise, et à réduire les écarts de salaires.Selon un communiqué, ce fonds est le premier fonds thématique américain offrant aux investisseurs une exposition directe à l’amélioration de l'économie japonaise. «Avec la demande croissante des investisseurs pour des stratégies liées à la libération du potentiel féminin et à l’amélioration de la diversité, le Dreyfus Japan Womenomics Fund offre une solution aux investisseurs en quête de croissance dans l’une des seules nations à avoir mis en place un programme d’avancement des femmes dans la société», commente Alice Levine, stratégiste en chef chez BNY Investment Management.
Nikko Asset Management vient de créer un département « corporate sustainability » ou développement durable, afin d’affermir son engagement dans l’ESG (environnement, social, gouvernance) à la fois en tant qu’entreprise et en tant qu’investisseur.Le département sera supervisé par Junichi Sayato, directeur représentatif et président adjoint exécutif et il sera géré au quotidien, depuis Tokyo, par Stefanie Drews, responsable mondiale des produits et du marketing et responsable du développement durable (« corporate sustainability »). Le département pilotera les engagements ESG de l’entreprise en interne et leur mise en œuvre, et travaillera en étroite collaboration avec les équipes d’investissement dans le monde pour communiquer les développements dans leur approche de l’ESG pour les processus d’investissement. Les engagements ESG en interne couvrent notamment la diversité et plus précisément l’inclusion des LGBT, des femmes et des personnes souffrant de handicaps ; le respect des codes locaux de gouvernement d’entreprise, et la limitation de l’impact sur l’environnement.Dans ce cadre, Nikko AM a créé un micro-site présentant les détails de ses engagements et activités en matière d’ESG, et des informations concernant l’ESG dans le processus d’investissement.
Le Qatar a nommé Mansoor bin Ebrahim Al Mahmoud en qualité de directeur général du Qatar Investment Authority (QIA), suite au départ du Skeikh Abdullah Bin Mohammed Al Thani, qui devient ministre d’Etat après près de quatre années à la tête du QIA, rapporte l’agence Bloomberg. Pour Al Mahmoud, cette nomination constitue en réalité un retour aux sources puisqu’il a été par le passé responsable de la gestion des risques du fonds souverain.Les actifs sous gestion du fonds souverain qatari s'élèvent à environ 320 milliards de dollars, selon le Sovereign wealth Fund Institute.
Carlo Giausa, directeur des investissements et de la banque privée de FinecoBank, va quitter la société. Cela fait suite à une réorganisation de la banque annoncée le 18 septembre.La direction des investissements et de la banque privée va être scindée en deux. Les investissements seront rattachés respectivement à la direction Global Business, tandis que la banque privée intégrera la direction commerciale réseaux de conseillers financiers, renommée direction commerciale réseaux de conseillers financiers et banque privée.
Franklin Templeton Investments a lancé en Italie deux ETF obligataires activement gérés de la gamme Franklin LibertyShares UCITS ETF et un ETF smart beta, rapporte Bluerating. Les trois sont cotés depuis le 14 septembre sur la Bourse de Milan. Les deux ETF obligataires sont Franklin Liberty Euro Short Maturity UCITS ETF et Franklin Liberty USD Investment Grade Corporate Bond UCITS ETF. Le troisième est le Franklin Liberty USD Investment Grade Corporate Bond UCITS ETF.
Miles Kumaresan, le responsable mondial des transactions et fintech au sein de Nordea Asset Management, quitte la société pour lancer une société, Wave Labs, visant à faciliter la transaction des obligations illiquides, rapporte Financial News. Cela faisait deux ans que l’intéressé occupait ce poste chez Nordea.
Le gérant de hedge funds britannique Crispin Odey cherche à faire de la politique, rapporte Financial News. Ce soutien affiché de la droite, qui a soutenu le Brexit et a effectué des donations au parti conservateur, au UKIP et à la campagne Vote Leave, a indiqué au journal qu’il est tellement déçu par la performance de la classe politique actuelle qu’il se sent obligé de jouer un plus grand rôle public. « J’ai perdu mon temps à faire de l’argent ces 30 dernières années et à regarder le corps politique aller de mal en pis », dit-il.
Jupiter lance le Jupiter Flexible Income, un fonds qui sera géré par Talib Sheikh, qui a rejoint la société de gestion en juin dernier en tant que directeur de la stratégie multi-actifs après avoir quitté JP Morgan Asset Management.Ce compartiment de la Sicav Jupiter Global Fund aura pour objectif d’atteindre un niveau soutenu de revenus réguliers sur plusieurs classes d’actifs à l’échelle mondiale. Le rendement initial devrait être compris entre 4 et 6% dans la perspective d’une croissance du capital à long terme (trois à cinq ans).Le fonds, qui part avec un encours de 55 millions d’euros, intégrera les compétences des spécialistes sectoriels actions et des équipes d’analystes crédit de Jupiter AM pour définir une allocation stratégique des actifs. L’équipe multi-actifs (composée de Talib Sheikh, Lee Manzi, Rhys Petheram et Joseph Chapman) pilotera toutes les vues macro et les décisions d’allocation tactique.
Harbert European Growth Capital (HEGCF) a annoncé, hier, la clôture définitive de la levée de fonds pour son deuxième fonds d’investissement avec 215 millions d’euros. HEGCF qui propose des capitaux d’emprunts pour financer les opportunités de croissance dans la technologie, les sciences de la vie et d’autres secteurs innovants, a attiré des fonds importants de la part d’investisseurs institutionnels ainsi que de nombreux gestionnaires privés, selon un communiqué. « Les possibilités du marché restent très ouvertes, avec de nombreuses entreprises à travers l’Europe qui cherchent à financer leur développement de diverses façons, a expliqué Johan Kampe, directeur général principal et co-président d’HEGCF, cité dans un communiqué. Le fonds a déjà connu un début d’année très actif, marqué par des investissements dans 21 nouvelles entreprises depuis la fin de la première levée de fonds à l’été 2017. »Harbert European Growth Capital Fund, parrainé par la société Harbert Management Corporation, propose un capital de développement, généralement sous forme de dette, à des entreprises européennes orientées vers la croissance, principalement dans les secteurs de la technologie, des sciences de la vie et de l’environnement. Les emprunts accordés se situent entre 1 et 30 millions d’euros.Harbert Management Corporation est une société de gestion d’actifs alternatifs détenant environ 5,9 milliards de dollars d’actifs réglementaires sous gestion au 31 août 2017. Il s’agit d’une société privée créée en 1993 pour parrainer des fonds d’investissement alternatifs. La société travaille au service de fondations, de fonds de dotation, de fonds de pension, d’institutions financières, de compagnies d’assurances, de gestionnaires de fortune et de particuliers fortunés.
Jeffrey Skilling est à mi-chemin vers la liberté. Il vient d’être transféré de la prison de Montgomery en Alabama dans un centre texan de réinsertion, « halfway house » comme on dit joliment en VO. A Houston, précisément, ville de la grandeur et de la décadence d’Enron. Car si la pratique est courante outre-Atlantique de permettre aux détenus de mieux préparer leur sortie, prévue en février prochain pour Jeffrey Skilling, ce dernier n’est pas un cowboy comme les autres. Ancien directeur général du courtier en énergie déchu, il avait écopé en 2006 d’une peine de 24 ans pour fraude financière, délit d’initiés et mensonges comptables.
Rétorsion. Les services peuvent aussi être une arme des guerres commerciales. Ils pourraient faire leur entrée dans le conflit qui oppose l’administration Trump aux autorités chinoises. Notamment par la voie du tourisme. Aux Etats-Unis, les touristes chinois pèsent quelque 33 milliards de dollars dans la balance des paiements, et trois des quatre grandes agences touristiques chinoises sont dans les mains de l’Etat, rappelle Frédéric Rollin, de Pictet Asset Management. En 2016, la Corée du Sud en a fait les frais, suite à une mésentente diplomatique entre Pékin et Séoul concernant le déploiement du système de défense antimissile à haute altitude (THAAD), le bouclier américain installé en Corée du Sud. De diplomatique, le conflit s’est déplacé sur le terrain économique. Les croisières au départ des ports chinois ont arrêté de faire escale dans les ports coréens, puis l’ensemble des flux de touristes ont été affectés. Le recul du tourisme chinois en Corée du Sud a été brutal, et avec lui les recettes touristiques.
Vulnérabilités. Il y avait urgence à agir. Face à la dépréciation de 40 % de la devise, et malgré l’opposition de Recep Tayyip Erdogan, le président turc, la banque centrale a relevé ses taux de 625 points de base, à 24 %. Une surprise accueillie par un rebond de la livre turque. Mais pour sortir de ses difficultés, le pays va devoir faire plus que de relever ses taux d’intérêt. Il est le pays le plus vulnérable parmi les émergents, selon Jason Daw, économiste chez Société Générale CIB. Ce dernier a passé en revue sept indicateurs clés permettant de mesurer les vulnérabilités des pays émergents : compte courant, dépendance aux flux de capitaux court terme, niveau de la dette externe à court terme, part de la dette en devises, comptes et dettes publiques, importance de la dette détenue par les non-résidents et niveau des réserves de changes. La Turquie cumule les handicaps : déficit courant, besoin de capitaux externes, importante dette externe à court terme et part élevée de cette dette externe, enfin réserves non adéquates (au sens du Fonds monétaire international). Quatre autres pays affichent des vulnérabilités : l’Afrique du Sud, la Malaisie, l’Inde et l’Indonésie. Les « Fragile Five », selon SG CIB. « Quand la mer se retire, on voit ceux qui sont nus », ironise Jason Daw. Le resserrement des conditions de financement avec la hausse des taux courts aux Etats-Unis et celle du dollar met en évidence les pays les plus fragiles. « Les accidents causés par des conditions de financement plus serrées sont symptomatiques des dynamiques de fin de cycle », poursuit l’économiste.
L’enquête de l’AF2I consacre son dossier à la gestion socialement responsable. Tendanciellement en hausse, l’ISR est désormais appréhendé sous l’angle climat.
Confirmation. L’américain BlackRock vient de recevoir le feu vert de l’Autorité des marchés financiers pour créer une société de gestion alternative à Paris. Jusqu’à présent, le numéro un mondial de la gestion disposait d’un bureau de vente parisien rassemblant 35 collaborateurs. Le gestionnaire indique dans un communiqué qu’« il s’agit d’une étape significative, permise par le succès de BlackRock en France et en Europe ». Immobilier, infrastructure... l’offre sera celle de FIA (fonds d’investissement alternatif). Depuis le vote du Brexit en juin 2016, les capitales européennes tentent d’attirer les financiers de la City. Quelques-uns d’entre eux ont déjà passé le pas comme Schroders. Le britannique a installé il y a quelques mois sa propre structure en France afin d’y gérer son expertise en infrastructure.
Une économiste va prendre la tête de la banque fédérale de réserve de San Francisco à partir du 1er octobre. Mary Daly, 55 ans, est spécialiste des inégalités économiques, de la dynamique des marchés du travail et de la formation des salaires, nous dit Reuters. Elle devrait trancher quelque peu parmi les autres banquiers centraux dont le style capillaire est moins dans le style « négligé sophistiqué ». Elle sera un membre votant du FOMC et aura le loisir de s’exprimer à partir des réunions de novembre et de décembre. Mary Daly n’est pas la première à occuper cette fonction à San Francisco. Elle a une devancière célèbre, Janet Yellen.
C’est une des conséquences des brutales corrections des marchés émergents. L’Etat égyptien a annulé pour la troisième fois ces derniers jours des adjudications d’obligations à 3 et 7 ans d’un montant de 3,5 milliards de livres égyptiennes (196 millions de dollars). Ce n’est pas du fait d’investisseurs étrangers coupant leurs positions. Les banquiers locaux demandaient un rendement d’environ 19 %. Or l’exercice budgétaire 2018-2019 qui a démarré en juin est bâti sur un taux de 14,7 %, 4 points de moins que l’exercice précédent. L’heure n’étant pas à la baisse des taux dans les émergents, il va falloir rectifier le budget… ou renoncer à se financer.