La banque suisse Julius Baer a annoncé ce 25 février la cession de la majorité de son capital au sein du gérant de fortune mexicain NSC Asesores. L’acquéreur, Stratos Wealth Partners, est une société de conseil en investissement américaine. Elle met la main sur 50,1% des titres, Julius Baer conservant 19,9% du capital. Les 30% restants demeurent aux mains de la direction de NSC Asesores. Les encours sous conseil de NSC Asesores s'élevaient à 4 milliards de dollars à fin 2021.
Dans un contexte où la Russie n’avait pas encore envahie l’Ukraine à la date des relevés de statistiques, les investisseurs internationaux ont continué d’alléger leurs positions dans les fonds obligataires, selon le «Flow Show», le rapport hebdomadaire sur les flux dans les fonds de BofA Global Research. Entre le 17 et le 23 février, la catégorie a enregistré une décollecte de 3,5 milliards de dollars, concentrée sur les fonds d’obligations d’entreprises. Dans le même temps, les fonds actions ont continué à drainer une collecte mesurée, avec +6,2 milliards cette semaine. Les fonds monétaires ont, quant à eux, retrouvé quelques couleurs, avec 7 milliards de dollars de flux nets, après leur importante décollecte de 79 milliards la semaine précédente. La décollecte des fonds obligataires, qui a démarré au tout début d’année, s’élève désormais à 50,2 milliards de dollars. Avec -3,5 milliards de dollars, le niveau hebdomadaire de retraits est toutefois en baisse, après quatre semaines passées en-dessous de la barre de -10 milliards. A l’image des précédents relevés, les rachats nets de cette semaine concernent majoritairement des fonds d’obligations d’entreprises investment grade, high yield et de dette émergente. Les premiers ont rendu 1,9 milliard de dollars, contre 2,8 milliards pour les deuxièmes, et 0,5 milliard pour les troisièmes. Les fonds de dettes souveraines résistent, avec une collecte de 1,3 milliard de dollars, tout comme les fonds de dettes bancaires, avec +0,8 milliard. Du côté des fonds actions, la collecte s’est principalement répartie entre les véhicules exposés aux pays émergents (+3 milliards), et aux Etats-Unis (+1,7 milliard). Les fonds européens et japonais ont, eux, rendu respectivement 1,8 milliard (plus large décollecte depuis trois mois) et 0,6 milliard à leurs porteurs de parts. Sur le marché américain, la collecte s’est concentrée sur les fonds de grandes capitalisations (+5,7 milliards de dollars), les fonds value (+1,6 milliard), et les fonds du secteur des matériaux (+1,3 milliard). A l’opposé du spectre, le podium de la décollecte réunit les fonds croissance (-2,2 milliards de dollars), les fonds du secteur de la santé (-0,8 milliard), et à égalité les fonds exposés aux financières et à l’énergie (-0,7 milliard).
Oddo BHF Private Assets, l’activité d’Oddo BHF sur les actifs non cotés, va élargir son spectre d’investissements au venture capital. La société franco-allemande doit lancer prochainement un fonds dédié à l’investissement primaire et secondaire dans ce qu’elle considère comme les meilleurs fonds venture capital européens et internationaux, annonce-t-elle dans un communiqué. Pour monter cette nouvelle activité, Oddo BHF vient de recruter Richard Clarke-Jervoise en tant que managing director, private equity. L’intéressé travaillait précédemment pour BNP Paribas Wealth Management où il était responsable du private equity et du crédit privé. D’origine franco-britannique, Richard Clarke-Jervoise rejoint une équipe de trente personnes qui a été déjà renforcée en 2021 avec le recrutement de deux associates et de deux analystes. Le groupe a aussi promu dans l'équipe Jérémie Magne en tant que managing director. Il venait d’ACG Capital, une entité de capital investissement rachetée par Oddo en 2018. Lancée il y a trois ans, la plateforme Oddo BHF Private Assets affiche aujourd’hui 3 milliards d’euros de capitaux levés pour le compte de clients institutionnels et de clients privés.
Depuis le début de l’année, les marchés financiers européens s’affichent dans le rouge notamment en raison des craintes sur l’inflation et des tensions en Russie : -8,84% pour le CAC 40, - 11% pour l’EuroStoxx50. Alors que le marché a pris connaissance hier de l’entrée en guerre de la Russie avec l’Ukraine, NewsManagers vous propose en 3 graphiques, un focus sur l'évolution des cours de Bourse de quelques asset managers cotés en Europe, un secteur relativement cyclique. Les société de capital investissement, moins sensibles à la conjoncture immédiate, ne semblent pourtant pas mieux s’en sortir en termes de performance boursière. (Base de départ 100 au 31/12/2021 jusqu’au 24/02/2022 à la clôture).
Eurizon a enregistré des souscriptions nettes de 9,9 milliards d’euros en 2021. Les actifs sous gestion de la filiale de gestion d’Intesa Sanpaolo ont atteint le niveau record de 439 milliards d’euros, en hausse de 5,2 % au cours des douze mois de l’année. En 2020, elle avait enregistré un peu plus de 5 milliards de collecte nette. La société de gestion a drainé 12 milliards d’euros sur ses fonds ouverts, dont 3,7 milliards sur les fonds diversifiés, 3,6 milliards sur les fonds actions, 3 milliards sur les fonds obligataires et 2,2 milliards sur les fonds monétaires. Les fonds flexibles sont en décollecte nette de 479 millions d’euros. Une autre contribution est venue des fonds fermés avec 419 millions d’euros. La gestion de portefeuille (particuliers et institutionnels) a vu sortir 2,9 milliards d’euros. Sur le seul dernier trimestre, les flux nets totaux se sont élevés à plus de 2,1 milliards d’euros, dont +4,2 milliards d’euros dans les fonds ouverts et -2,3 milliards d’euros dans la gestion de portefeuille. Côté international, la société chinoise Penghua Fund Management (détenue à 49 %) a terminé l’année avec 144,5 milliards d’euros d’actifs sous gestion, en hausse de 41 % depuis le début de 2021, et a collecté plus de 28 milliards d’euros sur les douze mois. Le centre pôle d’Europe de l’Est a enregistré une collecte de 55 millions d’euros et compte 3,8 milliards d’euros d’actifs à la fin de l’année. La filiale londonienne Eurizon SLJ Capital, spécialisée sur les stratégies macro et de change, a terminé l’année 2021 avec 4,6 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Dans ce contexte, Eurizon a affiché un bénéfice net consolidé (y compris le bénéfice attribuable aux intérêts minoritaires) de 813 millions d’euros (+25 % par rapport à 20201) et une marge de commissions de 1 282 millions d’euros (+19,5 % par rapport à 2020). Le ratio coûts/revenus s’est établi à 16 %. Eurizon annonce enfin que, le 31 janvier 2022, le partenariat avec le Groupe Poste Italiane a été finalisé en exécution de l’accord-cadre annoncé le 14 juillet par lequel Poste Vita et BancoPosta Fondi SGR sont entrés au capital d’Eurizon Capital Real Asset SGR (ECRA) par la souscription d’une augmentation de capital dédiée. Le groupe Poste Italiane détient ainsi 40 % du capital social (24,50 % avec droits de vote), Intesa Sanpaolo Vita 40 % du capital social (24,50 % avec droits de vote) et Eurizon 20 % du capital social (51 % avec droits de vote). Les actifs sous gestion restent attribuables à Eurizon, dans le bilan de laquelle ECRA continue d’être consolidée à 100 %. Poste Vita a également confié un mandat d’investissement de 2,5 milliards d’euros à ECRA, dont les actifs sous gestion passeront de 6,3 milliards d’euros au 31 décembre 2021 à 8,8 milliards d’euros.
La société de gestion américaine Columbia Threadneedle Investments a noué un partenariat avec le groupe brésilien XP pour le lancement d’un fonds nourricier visant à alimenter son fonds Global Smaller Companies et destiné aux investisseurs brésiliens. Le fonds, géré par Scott Woods, comptabiliser 4,7 milliards de dollars d’encours sous gestion. La firme est entrée en 2015 sur le marché brésilien avec un autre fonds nourricier.
Le hedge fund de Ken Griffin, Citadel, est en train de retirer progressivement les 2 milliards de dollars qu’il avait investi dans le hedge fund Melvin Capital Management en janvier 2021, rapporte le Wall Street Journal. Citadel et le hedge fund Point 72 étaient venus à la rescousse de Melvin Capital après que la firme a souffert de grosses pertes liées notamment à ses positions courtes sur GameStop et d’autres «meme stocks». Mais Melvin Capital n’est cependant pas parvenu à se relever, ayant affiché des pertes à deux chiffres en janvier, ont indiqué des sources au Wall Street Journal. Après avoir retiré un milliard de dollars de Melvin Capital courant 2021, Citadel a donc demandé en janvier le remboursement de 500.000 dollars supplémentaires. Le paiement devrait intervenir en mars selon le Wall Street Journal.
La société de gestion alternative Trium Capital a lancé une stratégie décorrélée au sein de sa gamme Ucits, rapporte Citywire. Le fonds Trium Alternative Growth est investi dans un portefeuille cœur de stratégies de primes alternatives sur toutes les classes d’actifs. Toby Hayes supervise le fonds.
iCapital, plateforme de technologies financières focalisée sur l’investissement alternatif dans la gestion d’actifs et de fortune, s’est associée à un consortium de gestionnaire d’actifs pour développer une solution basée sur la blockchain pour les investissements alternatifs. Ce consortium inclut entre autres Apollo, BlackRock, Blackstone, BNY Mellon, Carlyle, KKR, Morgan Stanley, State Street, UBS et West Cap. D’autres gestionnaires devraient se joindre au consortium. Cette solution doit permettre de créer un registre sécurisé, partagé et auditable de chaque investissement alternatif. L’objectif étant d’augmenter l’efficacité de la création et de la gestion d’investissements ainsi que des processus de sortie.
Capital Group vient de recruter David Cheng comme directeur des obligations. Basé à Singapour, il travaillera en collaboration avec Andy Budden, le directeur des produits et des solutions pour l’Asie Pacifique. David Cheng arrive de Schroders, où il était directeur d’investissements depuis 2020. Auparavant, il a travaillé chez UBS comme gérant à partir de 2014, avant d’être promu au rang de directeur des spécialistes d’investissements en Asie hors Japon en 2018. Il a occupé le poste de gérant dans plusieurs sociétés de gestion, dont HP, Megapolitan Investment Group et Western Asset Management. Au début de sa carrière, il a travaillé comme analyste crédit chez Morgan Stanley Investment Management. Capital Group comptait 2700 milliards de dollars (2417 milliards d’euros) d’encours sous gestion.
Edmond de Rothschild REIM vient d’annoncer la nomination de Niels Bruijninckx au rang de directeur d’investissement pour le Benelux. Il sera chargé de l’augmentation d’encours sous gestion au sein des nouvelles acquisitions dans les secteurs industriels et bureaux. Il sera également responsable de la hausse des investissements pour les fonds divers d’Edmond de Rothschild à Benelux. Niels Bruijninckx arrive de M7 Read Estate, où il était gérant senior et responsable des transactions depuis 2016. Auparavant, il a travaillé comme gérant chez Wilgenhaege Fondsen Management B.V et PingProperties. Au début de sa carrière, il a travaillé au sein de l’équipe commerciale chez Regus et OVG Project Development. Edmond de Rothschild REIM comptait 12 milliards de francs suisses (11,6 milliards d’euros) d’encours sous gestion au sein des actifs réels. Le groupe Edmond de Rothschild disposait de 168 milliards de francs suisses (163 milliards d’euros) d’encours sous gestion.
La banque privée Lombard Odier a publié jeudi 24 février les résultats de son activité en 2021. Les actifs totaux de sa clientèle s’élevaient à la fin de l’année à 358 milliards de francs suisses (347 milliards d’euros), en hausse de 13% par rapport à fin 2020. «Cette forte augmentation a été soutenue par d’importants apports nets de fonds ainsi que par la performance des investissements et des effets de marché positifs», précise l’établissement helvète dans un communiqué. Dans le détail, la collecte nette s’est établie à 15 milliards de francs et l’effet positif des marchés compte pour 27 milliards. Le bénéfice net consolidé du groupe s’est lui établi à 270 millions de francs suisses, en augmentation de 30% par rapport à l’année précédente. Nouvelle gamme climat La banque privée a profité de la présentation de ses résultats pour annoncer le lancement d’une nouvelle gamme de solutions d’investissement durables visant à «accélérer la transition vers une économie soutenable et à financer de manière proactive les entreprises qui cherchent à contrer l’augmentation globale de la température», précise-t-elle. Cette gamme viendra en complément de ses stratégies d’investissement soutenables déjà existantes. Perspectives 2022 Pour l’année à venir, Lombard Odier maintient ses perspectives favorables. «Après une année 2021 solide, les fondamentaux macroéconomiques demeurent robustes et la reprise devrait se poursuivre, quoiqu’à un rythme moins soutenu», indique la banque. Elle considère que la volatilité devrait augmenter à mesure de la maturation du cycle et du retrait progressif des mesures de soutien politico-monétaires exceptionnelles. «La dynamique de croissance devrait continuer à soutenir les marchés, de sorte qu’un positionnement pro-risque modéré semble justifié», poursuit Lombard Odier. Pas sûr que l’optimisme affiché par l’établissement de gestion de fortune ne se confirme au vu de la situation actuelle en Ukraine…
Les détenteurs d'actifs ont peu ou pas d'exposition directe en Russie, et font le point sur leurs investissements via des fonds. Certains prennent des mesures de sanction.
Mesures de restriction à l'export, limitation des transactions et des levées de fonds figurent parmi les sanctions annoncées contre la Russie jeudi soir.
« L’Alliance atlantique est aussi une alliance nucléaire », a rappelé Jean-Yves Le Drian sur la chaîne TF1, qualifiant le président russe Vladimir Poutine de « dictateur » et promettant des sanctions occidentales qui vont « taper au coeur » la Russie. Les 27 Etats membres de l’Union européenne (UE), réunis jeudi soir à Bruxelles pour un sommet européen extraordinaire, vont prendre des sanctions «très massives, très spectaculaires, très lourdes», a-t-il également esquissé. «Elles visent à asphyxier le fonctionnement économique de la Russie par des mesures bancaires, financières, sur les transferts technologiques, industrielles, à l’exportation».
La Réserve fédérale (Fed) devra évaluer les répercussions du conflit en Ukraine pour déterminer si elle peut mener à bien son projet de resserrement monétaire, a déclaré jeudi le président de l’antenne régionale de Richmond de la banque centrale américaine. La dernière crise en Ukraine en 2014 avait eu peu d’impact sur l'économie américaine et les Etats-Unis sont peu présents dans l'économie russe, a toutefois pointé le responsable. Si le conflit actuel «évolue comme en 2014, je ne pense pas que nous assisterons à une modification de la logique sous-jacente» plaidant en faveur d’une remontée des taux d’intérêt, a ajouté Thomas Barkin. Mais cette guerre fait entrer le monde «en territoire inconnu» et la Fed devra se montrer attentive à ses conséquences, a souligné le président de la Fed de Richmond.
Le département américain de la Justice (DOJ) a annoncé jeudi qu’il avait déposé une plainte pour bloquer l’acquisition de l’assureur santé Change Healthcare par son rival UnitedHealth. Dans sa plainte, le ministère estime que le rapprochement des deux groupes réduira la concurrence entre les assureurs santé privés et permettra à UnitedHealth d’accéder à des données de ses concurrents recueillies par un outil utilisé pour traiter les demandes de remboursement. En réaction à ces informations, l’action UnitedHealth reculait de 2,5% en milieu de séance à Wall Street. Le titre Change gagnait pour sa part 2,4%, à 20,72 dollars. La transaction avait été annoncée au début 2021, UnitedHealth prévoyant d’acquérir Change Healthcare pour 25,75 dollars par action, soit environ 7,84 milliards de dollars, en numéraire.
La police russe a arrêté plus de mille personnes jeudi lors de manifestations contre la guerre dans 47 villes du pays, a déclaré l’organisation indépendante OVD-Info. L’agence de presse RIA avait rapporté auparavant que les forces de l’ordre avaient commencé à procéder à des arrestations place Pouchkine, dans le centre de Moscou, lors d’une manifestation organisée quelques heures après le lancement d’une offensive massive de l’armée russe contre l’Ukraine.
La justice italienne vient de rendre trois décisions favorables courant février à des fonds étrangers qui réclamaient le recouvrement de dividendes versés par des sociétés italiennes et retenus à la source par le fisc italien (Agenzia delle Entrate).
Le société de gestion a réalisé un recrutement et une promotion pour accélérer son développement. La société de gestion immobilière Perial AM a annoncé jeudi 24 février le renforcement de son comité de direction avec deux nominations. Laurent Boissin rejoint la société au poste de directeur général adjoint et prend la direction de la gestion de fonds ainsi que la direction de la clientèle institutionnelle. Il pilotera une équipe de quatorze personnes avec pour ambition de «renforcer la gestion des fonds dans un contexte de croissance rapide du patrimoine ainsi que de développer l’activité dédiée aux clients institutionnels», explique Perial AM dans un communiqué. L’intéressé prendra également en charge le développement de l’activité commerciale pour les clients grands comptes et pilotera le déploiement de la commercialisation de l’offre à l’international. Diplômé de l’ESCP Europe et de Skema Business School, Laurent Boissin a précédemment travaillé pour le groupe ING Real Estate et plus de 10 ans au sein de BNP Paribas Real Estate. Nouvelle interlocutrice pour les CGP Laetitia Bernier est quant à elle promue en tant que directrice commerciale et marketing du groupe. Elle avait rejoint l’entreprise en 2018 au sein du comité de direction en tant que directrice marketing, digital et communication. En plus de ses activités actuelles axées sur la marque, la notoriété du groupe et l’offre épargne, elle prend désormais la responsabilité de la commercialisation des produits de Perial AM auprès des partenaires CGP. Avec son équipe élargie, elle a pour mission de «gagner en proximité avec ses partenaires, élargir le portefeuille clients et accélérer la préférence des SCPI et SCI de la société de gestion», peut-on lire dans la missive. Spécialiste du marketing appliqué aux services financiersLaetitia Bernier, a commencé sa carrière dans des agences de marketing renommées (Proximity BBDO, Rapp...). En 2007, elle intègre Crédit Agricole Consumer Finance comme responsable acquisition clients, puis rejoint en 2015 Corum AM comme directrice marketing et communication. Pour mémoire, Perial AM gère une gamme de véhicules comprenant notamment 4 SCPI, une SCI et plusieurs fonds et mandats institutionnels. La société a dépassé le cap des 5 milliards d’euros d’actifs sous gestion en 2021.
Natixis Investment Managers vient de promouvoir Valérie Rapoport au poste de directrice de la clientèle institutionnelle. Elle était jusqu’ici responsable commerciale institutionnels. L’intéressée est entrée chez Natixis IM en 2017. Auparavant, elle a passé seize ans comme commerciale institutionnels pour la France, la Belgique et le Luxembourg chez Groupama AM. Elle a commencé sa carrière chez Bpifrance comme chargée d’affaire pendant cinq ans.
Le groupe financier américain Cantor Fitzgerald a recruté William Ferri en tant que directeur de la gestion d’actifs pour superviser l’expansion de la plateforme de gestion d’actifs de la société. Il a précédemment travaillé pendant 25 ans chez UBS, notamment en tant que directeur Amériques d’UBS Asset Management et managing director. Il a fait partie des fondateurs des activités de solutions de hedge funds d’UBS.
M&G a annoncé ce 24 février la nomination d’Edward Braham au rang de président du conseil d’administration à partir du 14 mars 2022. Il remplacera Fiona Clutterbuck, la présidente par intérim depuis janvier 2021, qui reprendra son poste de directrice indépendante senior. Les régulateurs britanniques, la Financial Conduct Authority (FCA) et la Prudential Regulation Authority (PRA), ont autorisé cette nomination. Edward Braham arrive de Freshfields Bruckhaus Deringer, un cabinet d’avocats, où il était senior partner. Auparavant, il était le directeur mondial de la practice corporate. En tant que senior partner, il dirigeait la croissance stratégique du cabinet aux Etats-Unis, dont la création d’un nouvel local à Silicon Valley. Il a également mené le travail sur l’ESG et la diversité. Edward Braham occupe le poste de directeur non-exécutif chez TheCityUK, le lobby de la Place londonienne, où il dirige le groupe d’investissement et le commerce internationale, ainsi qu’au sein d’HM Treasury, le Trésor britannique, où il est aussi membre des comités des nominations, du risque et de l’audit.
Est-ce éthiquement tenable de siéger au conseil d’administration d’une société russe, entrée officiellement en guerre contre l’Ukraine ? Matteo Renzi a démissionné du conseil d’administration de Delimobil, l’un des principaux services d’autopartage de Russie, suite à l’invasion russe de l’Ukraine, a annoncé jeudi son parti. Fondée en 2015 par l’homme d’affaires italien Vincenzo Trani, Delimobil compte environ 7,4 millions d’utilisateurs enregistrés dans 11 villes russes.
Quel impact la guerre des nerfs qui a éclatée entre la Russie et les occidentaux à propos de l’Ukraine a-t-elle sur le secteur de la gestion d’actifs? Celui-ci est concerné par les sanctions visant la dette, des capitaux ou des indices. Passage en revue de premiers éléments d’observation et réflexion, alors que la situation s’est aggravée pendant la nuit.Quels sont les fonds exposés à la Russie et leurs performances?Outre les fonds exposés uniquement à la Russie, en général ce sont les fonds que l’on retrouve dans les catégories BRIC (pour Brésil, Russie, Inde, Chine) ou les fonds Europe émergente ou Europe de l’Est.- Les fonds BRIC sont relativement peu nombreux en France. Parmi eux le fonds d’Allianz GI (GEM Equity high dividend), de Franklin Templeton (Templeton BRIC Fund), d’OFI (Global Emerging Equity) ou encore de Schroder (Selection Fund BRIC). Leurs performances sont relativement bonnes au regard de la chute des marchés russes avec des variations de +1% à -0,1% depuis le début de l’année. Le fait de pouvoir aller sur des marchés plus porteurs et loin de ces préoccupations aide beaucoup.- Pour les fonds de la catégorie actions d’Europe de l’Est ou émergente, l’histoire est différente. La Sicav Oddo BHF Metropole Frontiere Europe (gérée par Isabel Levy) est celle qui s’en sort le mieux avec une performance positive de 0,18% depuis le 1er janvier. Le reste de la catégorie est par contre dans le rouge, parfois très foncé.Les fonds de Generali et de CPR AM sont les deux seuls fonds à limiter la casse avec des baisses respectives de 4,2% et 6,1% (pour Generali Investment Sicav Central & Eastern Europe et CPR Actions Euro Restructurations), tandis que les autres véhicules accusent des baisses supérieures à -15%.Beaucoup de fonds de grandes maisons de gestion sont en difficulté: Raiffeisen, SEB, NN IP, DWS, BNP Paribas, Natixis, BlackRock, Allianz GI ou encore JP Morgan AM. Le fonds Aberdeen Standard Sicav Eastern European Equity est en queue de peloton avec un recul de -21,2% depuis le 1er janvier.- Les fonds actions spécialisés sur la Russie sont une petite poignée, gérés par HSBC, Raiffeisen, East Capital, Pictet, DWS et BNP Paribas. Les chutes variaient entre -21% et -24% à mardi soir.Fonds Actions RussieNomVariation 1er janvVariation 1 anVariation 3 ansHSBC GLOBAL INVESTMENT FUNDS RUSSIA EQUITY A -21.09 %-4.49 %16.49 %RAIFFEISEN-RUSSLAND-AKTIEN -21.57 %-5.30 %15.08 %EAST CAPITAL RUSSIA -21.75 %-4.94 %18.59 %PICTET - RUSSIAN EQUITIES -22.29 %-17.46 %NSDWS RUSSIA -23.69 %-9.51 %12.37 %BNP PARIBAS FUNDS RUSSIA EQUITY -23.88 %-13.73 %-0.22 %Quel impact des sanctions sur la dette russe:C’est certainement à ce stade l’un des impacts les plus fort concernant la Russie. La Maison Blanche a annoncé l’interdiction aux particuliers américains et aux entreprises américaines de participer à la souscription de nouvelles dettes émises par la Banque centrale de Russie, le Fonds souverain russe et le ministère des finances. «Ces interdictions priveront le gouvernement russe d’un moyen essentiel de lever des capitaux pour financer ses projets et augmenteront les coûts de financement futurs», commente Washington.La dette russe, notée BBB- jusqu'à aujourd’hui par l’agence S&P, se retrouve en général dans des fonds high yield, la note BBB- étant dans le bas de l'échelle de la catégorie note «spéculative"Mais pour certains gérants, l’impact des sanctions pourrait tout de même être limité. D’une part, parce qu’il ne concerne que les investisseurs américains et d’autre part, parce qu’il ne concerne que la dette à émettre. Celle existante pourra encore être échangée sur le marché secondaire. Les gérants estiment même que la future dette russe émise pourrait être facilement souscrite par les banques russes comme elles le font aujourd’hui très majoritairement, voir par les étrangères sous réserve de ne pas les échanger ensuite.Quid des entreprises?Pour le moment, aucune sanction ne concerne les entreprises russes en dehors du secteur financier et indirectement du secteur énergétique, mais les choses pourraient évoluer, les politiques américains et londoniens ayant évoqué la possibilité de priver des entreprises russes d’accès à leur marché respectif.Quelques banques font l’objet de restrictions comme VEB et Promsviesbank, mais la première est une banque publique de développement, assez grande mais qui finance essentiellement des projets en Russie tandis que la seconde a été nationalisée il y a quelques années pour éviter justement un impact d'éventuelles sanctions car elle finance le secteur de la défense. Les gestionnaires sont donc plutôt indifférents aux sanctions. L’histoire ne serait pas la même si celles-ci se mettaient à concerner les trois plus grandes banques russes Sberbank, VTB ou Gazprom Bank (non cotée). Concernant le secteur de l'énergie, l’Allemagne a annoncé qu’elle suspendait l’octroi de licence pour le grand gazoduc NordStream 2. Mais les gérants n’oublient pas que ce gazoduc n’a jamais livré de gaz, donc n’aura pas d’impact sur Gazprom. L’effet pour le moment est même jugé positif sur le secteur en raison de la hausse des prix de l'énergie. «Les compagnies énergétiques russes vont bénéficier de la hausse des prix. Il n’y a en outre pas de sanctions significatives à se stade et cela risque d’être compliqué d’interdire l’exportation russe dans la mesure où 40% du gaz européen vient de Russie. C’est même 50% pour l’Allemagne et 100% pour certains autres pays européens. Ils ne pourront pas couper les approvisionnements du jour au lendemain. A cinq ans peut-être mais pas cette année en tout cas.», juge Jacob Grapengiesser, responsable Europe de l’Est pour East Capital qui compte 3 milliards d’euros en actions exposées à la Russie dans ses fonds.Concernant le pétrole, aucune sanction n’a été prise pourl’instant. «Et s’il y en a, il faut savoir que c’est une matière qui se transporte beaucoup mieux que le gaz. La Russie pourrait donc facilement détourner ses exportations vers d’autres régions que l’Europe,à la différence du gaz», appuie Romain Lacoste, gérant chez IVO Capital Partners, un spécialiste de la dette émergente entreprises.Quelle différence avec 2014 ?Tous les gérants, qu’ils travaillent sur la dette ou les actions, surveillent l'évolution de la situation comme le lait sur le feu bien évidemment. Beaucoup jugent que pour le moment, les sanctions décidées par les occidentaux sont restreintes et que l’environnement est assez différent de celui de 2014, lors de l’invasion de la Crimée. Jusqu'à hier soir, il n'était pas encore question d’invasion mais de reconnaissance d’indépendance de territoires situés le plus à l’est de l’Ukraine, expliquant aussi la faiblesse des sanctions."Même si cette décision était attendue, elle rend plus incertains l’avenir économique et financier de l’Ukraine et les performances des marchés financiers. À ce stade, le scénario de base d’Amundi prévoit une intervention limitée, et non une invasion à grande échelle, mais la probabilité de cette dernière a clairement augmenté», notaient Vincent Mortier, Matteo Germano et Monica Defend chez Amundi, dans un commentaire daté du 22 février."En 2014, on était plutôt dans un environnement de guerre civile dans des zones ciblées. Il y avait eu un impact sur les valorisationsmais un impact limité sur les opérations des principaux émetteurs du pays.Certains ont dû faire face à des restructurations, mais la plupart d’entre ellesconsistaient en des extensions de maturité sans réduction du principal de la dette. Certains corporate avaient même réussi à se refinancer pendant le conflit. Globalement cela s’est mieux passé pour les entreprises quepourla dette souveraine ukrainienne qui a subiune réduction du principal», rappelle Romain Lacoste. Pour lui, rien n’incite pour le moment à s’alléger sur l’Ukraine. Quand à la Russie, personne ne souhaite s’exposer davantage car le manque de visibilité présente trop de risques. Les positions sont plutôt à l’attentisme chacun espérant pouvoir profiter d’un rapide rebond si les choses se calmaient. " Les investisseurs doivent surveiller toute nouvelle escalade sur le terrain (...) et les sanctions économiques et leur ampleur, en particulier une interdiction d'échange de la dette souveraine, des sanctions bancaires et l’utilisation éventuelle, mais peu probable à ce stade, de Swift», ajoute Amundi.Et la gestion ESG dans tout ça?Comment considérer que la dette russe, spécifiquement souveraine, soit encore achetable voire investissable? Un pays belliqueux contrevient à un des principaux principes ESG issu notamment des ODD (objectifs de développement durable) qui est celui de promouvoir la paix dans le monde. Difficile de savoir si les fonds ESG détiennent des actifs russes. Reste que la question de l’investissement se posera forcément. Pour East Capital, la réponse préside d’une décision unilatérale de la part des investisseurs, pas de ses fonds spécialisés :«Si les clients veulent sortir de la Russie parce que ce n’est plus assez ESG pour eux, nous n’y pouvons pas grand-chose. De notre côté, nous continuons notre gestion fondamentale dans nos fonds basée sur la sélection des meilleures entreprises en matière ESG», explique Jacob Grapengiesser. Il constate cependant qu’en 2014 et 2018 , " nous avions assisté à des outflows de la part de nos clients. Mais cette fois ils sont beaucoup plus limités à l’image des sanctions envers la Russie». Quid de la gestion indicielle ?Bien sûr, beaucoup d’investisseurs s’attendent à ce que les Etats-Unis décident de sanctions plus dures pouvant mener à une exclusion de la Russie dans certains indices, comme ils l’avaient fait pour la Chine, impactant alors une partie de la gestion indicielle et des ETF. Retrouvez notre analyse ici.
En marge de la publication des résultats annuels d’Axa, sa filiale de gestion Axa Investment Managers a annoncé une collecte nette de 12 milliards d’euros pour 2021. Il s’agit d’un niveau nettement inférieur à 2020 (40 milliards d’euros) mais proche de celui de 2019 (12,8 milliards). En 2020, la filiale de gestion d’Axa avait bénéficié d’un effet mécanique lié à la décision de son actionnaire de rapatrier la gestion de sa filiale américaine Axa XL. Pour 2021, les réseaux de sa maison-mère ont collecté 3 milliards d’euros, mais ce chiffre est diminué par une décollecte de 4 milliards d’euros liée à l’impact d’une opération de réassurance d’Axa (désensibilisation de son risque financier en assurance-vie) à Hong Kong. La collecte auprès des clients tiers s’est établie à 12 milliards d’euros. Enfin, celle en provenance des co-entreprises, à 2 milliards. Pour Marco Morelli, executive chairman d’Axa IM, 2021 a été une année de «super performance». Les encours gérés atteignent un record historique de 887 milliards d’euros, en croissance de 29 milliards par rapport à fin 2020. Pour lui, ils ne sont pas comparable à ceux d’un BlackRock ou d’un Amundi, ses encours étant purement gérés de manière active. Le chiffre d’affaires croît en outre de 14% à 1,5 milliard d’euros grâce à l’augmentation des frais de gestion et le résultat opérationnel progresse de 25 % à 348 millions d’euros, porté par la hausse du chiffre d’affaires. « En 2021, nous sommes au-delà de la trajectoire prévue dans notre plan pour 2023 et cela sur presque tous les indicateurs que ce soit le chiffre d’affaires, le résultat mais aussi l’ESG et nous avons continué à recruter pour nous développer », précise Marco Morelli à Newsmanagers. Intégration de Capza Le pôle Axa IM Alts (immobilier, dette privée, crédit alternatif, infrastructures, private equity et hedge funds) a enregistré une collecte nette de 15 milliards d’euros au total, dont 6 milliards auprès de clients tiers. Ses encours s'élèvent désormais à 183 milliards d’euros. En 2022, le pôle pourra compter sur un renfort de poids avec l’arrivée de Capza qui gère environ 6 milliards d’euros en private equity.«Capza entre dans le giron d’Axa IM mais il n’y a pas de fusion prévue. Cette société va garder toute son indépendance de gestion et compléter la palette de produits de notre gamme alternative déjà présente chez Axa IM. Nous souhaitons valoriser la marque et les équipes en qui nous avons toute confiance », assure Marco Morelli. Le pôle Core (fixed income, actions, et multi-actifs) a, quant à lui, collecté 5 milliards auprès des clients tiers pour atteindre un encours de 594 milliards. Suite à la mise en place du niveau 1 de la réglementation SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), 88 % des fonds et stratégies éligibles sont classées articles 8 et 9. Le pôle représente 872 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 12% sur un an. Les co-entreprises en Chine et en Corée du Sud représentent 108 milliards d’euros sous gestion contre 100 milliards en 2020. Face à l'évolution de la réglementation chinoise qui permet désormais aux gestionnaires étrangers d'être majoritaires au capital de leur co-entreprises chinoises, Axa IM se veut pragmatique. «En Chine nous discutons avec notre partenaire sur la façon dont nous pourrions augmenter notre vitesse de développement et travaillons sur une feuille de route. On regarde s’il y a une possibilité d’avoir une présence différente et nous nous focalisons pour le moment sur l’augmentation de nos forces commerciales», commente Marco Morelli. Enfin, interrogée sur les tensions entre l’Ukraine et la Russie, Marco Morelli assure que l’exposition du groupe «est limitée». «Nous sommes extrêmement attentifs à la situation actuelle. S’agissant des sanctions internationales, nous nous y conformerons», indique-t-il.