Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
Selon les chiffres publiés jeudi par la Banque centrale européenne (BCE), les sociétés non financières italiennes ont retiré 20 milliards d’euros le mois dernier sur leurs comptes de dépôts au jour le jour auprès de l’autorité. Il s’agit du montant de retraits mensuels le plus important depuis le début de la publication des données par la BCE, il y a 16 ans. Ils traduisent notamment une inquiétude croissante des entreprises italiennes sur les effets de la situation politique intérieure sur l’évolution de leurs taux d’imposition, sur leurs perspectives d’activité, ainsi que sur les conditions de financement.
Selon les chiffres publiés ce matin par la Banque centrale européenne (BCE), les sociétés non financières italiennes ont retiré un montant de 20 milliards d’euros le mois dernier sur leurs comptes de dépôts au jour le jour auprès de l’autorité. Il s’agit du montant de retraits mensuels le plus important depuis le début de la publication des données par la BCE il y a 16 ans. Ils traduisent notamment une inquiétude croissante des sociétés italiennes sur les effets de la situation politique intérieure, et notamment budgétaire, sur l’évolution de leurs taux d’impositions, sur leurs perspectives d’activité, ainsi que sur les conditions de financement.
Les emprunts d’Etat italiens étaient recherchés lundi matin sur le marché obligataire de la zone euro, après le maintien par Fitch Ratings de sa note souveraine à BBB. L’agence de notation avait abaissé la perspective négative de sa note BBB en août après la formation du gouvernement de coalition entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S). Tout en soulignant le niveau «extrêmement élevé» de la dette publique de la péninsule, l’absence de réduction du déficit structurel, la faiblesse persistante du secteur bancaire et celle de la croissance, l’agence a pris acte de l’endettement relativement faible du secteur privé. Moody’s doit publier le mois prochain sa revue de la note souveraine italienne et S&P Global en avril.
Les emprunts d’Etat italiens sont recherchés lundi matin sur le marché obligataire de la zone euro après le maintien par Fitch Ratings de sa note souveraine à BBB. L’agence de notation, qui avait abaissé la perspective négative de sa note BBB en août après la formation du gouvernement de coalition entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles (M5S), a maintenu sa note et sa perspective vendredi soir.
L’indice PMI composite de l’activité du secteur privé de la zone euro s’est redressé à un niveau de 51,4 en février, conforme au consensus Dow Jones Newswires, de 51,3, selon les données préliminaires publiées jeudi par IHS Markit. Dans le détail, l’indice du secteur des services a rebondi à 52,3, contre 51,2 en janvier, mais celui du secteur manufacturier s’est replié à 49,2, son plus bas niveau depuis 68 mois, contre 50,5 en janvier. Cet affaiblissement est notamment inquiétant pour la croissance allemande, où l’indice PMI du secteur a chuté de plus de 2 points, à 47,6, et le sous-indice des nouvelles commandes à l’exportation à un niveau très inquiétant de 42,3, même si l’indice des services est remonté à 55,1.
Fitch pourrait dégrader ce vendredi soir la note du pays à un cran de la catégorie spéculative, compte tenu des risques de récession qui menacent sa trajectoire budgétaire.
L’indice PMI composite de l’activité du secteur privé de la zone euro s’est redressé à un niveau de 51,4 en février conforme aux prévisions de 51,3 réalisées par les économistes interrogés par Dow Jones Newswires, son plus haut niveau depuis trois mois, après être tombé à 51 le mois précédent, selon les données préliminaires publiées jeudi par IHS Markit. Dans le détail, si l’indice du secteur des services a rebondi à 52,3, contre 51,2 en janvier, celui du secteur manufacturier s’est replié à 49,2, son plus bas niveau depuis 68 mois, contre 50,5 en janvier.
Le ralentissement économique en Allemagne ne semble pas devoir se transformer en récession, a assuré lundi la Bundesbank, car les goulots d'étranglement dans le secteur automobile se résolvent et le marché du travail reste en bonne santé. Le pays a publié une croissance stable au quatrième trimestre, après la contraction au cours des trois mois précédents, qui a permis à l’Allemagne d'échapper à 0,02 point près à une récession technique. En outre, le pays reste sous la menace de droits de douane imposés par les Etats-Unis sur le secteur automobile qui pénaliserait très fortement ses perspectives d’activité.
Les obligations d’Etat grecques affichaient encore lundi la meilleure performance au sein de la zone euro, avec une détente du rendement à 10 ans de 4 points de base (pb), à un niveau de 3,72%, le plus bas depuis février 2018. Le spread grec s’est resserré de 60 pb depuis le début d’année face à un rendement du Bund allemand pourtant lui aussi sous pression baissière, à un niveau de 360 pb. En outre, le rendement grec à 10 ans ne se situe plus qu'à moins de 100 pb du rendement italien, soit l'écart le plus faible depuis novembre dernier, lorsque la dette italienne était à l’apogée de ses tensions.
Le ralentissement économique en Allemagne ne semble pas devoir se transformer en récession, a assuré ce matin la Bundesbank, car les goulots d'étranglement dans le secteur automobile se résolvent et le marché du travail reste en bonne santé. Dans son rapport mensuel, la banque centrale du pays a indiqué que la croissance allemande était probablement restée faible au début 2019, alors que les incertitudes mondiales, liées notamment au Brexit et aux conflits commerciaux, minent la confiance des entreprises, mais que «rien n’indique que ce ralentissement se transforme en récession».
Les obligations d’Etat grecques affichent encore ce matin la meilleure performance au sein de la zone euro, avec une détente du rendement à 10 ans de 4 points de base (pb), à un niveau de 3,72%, le plus bas depuis le mois de février 2018. Le spread grec s’est resserré de 60 pb depuis le début d’année face à un rendement du Bund allemand pourtant lui aussi sous pression baissière, à un niveau de 360 pb. En outre, le rendement grec à 10 ans ne se situe plus qu'à moins de 100 pb du rendement italien, soit l'écart le plus faible depuis novembre dernier, lorsque la dette italienne était à l’apogée de ses tensions, avec un spread italien face au Bund qui avait atteint un plus haut de 330 pb.
Selon les calculs publiés vendredi par l’Institut ifo, les exportations allemandes de voitures vers les États-Unis pourraient chuter de près de 50% à long terme si les États-Unis imposaient des droits de douane permanents de 25%. Exception faite des camionnettes, déjà pénalisées par des droits de douane de 25%, ces derniers sont aujourd’hui limités à 2,5%, alors que l’Europe taxe les importations de voitures américaines à hauteur de 16%. Mais la remise prochaine d’un rapport du département du Commerce américain pourrait modifier la donne. «Ces droits de douane réduiraient de 7,7% le total des exportations de voitures en provenance d’Allemagne, soit 18,4 milliards d’euros», même si les exportations en provenance d’autres secteurs et vers d’autres pays amortiraient la perte globale à 11,6 milliards d’euros, selon l’Ifo.
Selon les derniers calculs publiés ce matin par l’Institut ifo, les exportations allemandes de voitures vers les États-Unis pourraient chuter de près de 50% à long terme si les États-Unis imposaient des droits de douane permanents de 25%. Exception faite des camionnettes, déjà pénalisées par des droits de douane de 25%, ces derniers sont aujourd’hui limités à 2,5%, alors que l’Europe taxe les importations de voitures américaines à hauteur de 16%. Mais la remise, prévue dimanche, d’un rapport du département du Commerce américain pourrait modifier la donne.
Après avoir évité d’un cheveu la récession fin 2018, une hausse des tarifs américains sur l’automobile pourrait amputer une croissance attendue à 1,1% cette année.
L'économie allemande a enregistré une croissance nulle au quatrième trimestre 2018 après une contraction de son PIB de -0,2% au cours des trois mois précédents, la première d’un trimestre sur l’autre depuis 2015, ce qui lui permet d'éviter de justesse une récession technique, selon les estimations préliminaires publiées ce matin par Destatis, l’office fédéral de la statistique. Par rapport au quatrième trimestre 2017, la croissance ressort à 0,9%, mais à 0,6% ajustée des variations saisonnières, une progression inférieure au consensus (+0,7%).
Les dernières projections de croissance de Bruxelles montrent de fortes révisions à la baisse dans les deux pays, mais une bonne résistance de l'Espagne et de la Grèce.
La Chambre de commerce et d’industrie allemande (DIHK) a fortement réduit ses prévisions de croissance pour cette année à 0,9%, contre 1,7% précédemment, du fait notamment des effets du ralentissement du commerce mondial. La croissance allemande pourrait même se limiter à 0,7%, si les exportations vers la Grande-Bretagne chutaient de 10% du fait de perturbations liées au Brexit, et à 0,5% en cas de fortes turbulences sur les marchés financiers. L’industrie allemande est déjà en récession, comme le montre la nouvelle chute de la production industrielle de 0,4% en décembre et de 4,1% dans le secteur de la construction. L’activité industrielle a chuté de 1,5% au dernier trimestre 2018, après une baisse de 1,7% déjà enregistrée au trimestre précédent.
La Chambre de commerce et d’industrie allemande (DIHK) a fortement réduit ses prévisions de croissance pour cette année à 0,9%, contre 1,7% précédemment, du fait notamment des effets du ralentissement du commerce mondial. La DIHK estime même que la croissance allemande pourrait se limiter à seulement 0,7%, si les exportations vers la Grande-Bretagne chutaient de 10% du fait de perturbations liées au Brexit, et à 0,5% s’il y avait un surcroît de turbulences sur les marchés financiers.
Le pays a réussi à placer 8 milliards d’euros supplémentaires à 30 ans mais la chute de sa croissance pourrait remettre en cause ses objectifs budgétaires.