Toute l’actualité économique de la zone euro (PMI, inflation, croissance, chômage, confiance des ménages, dépenses) et de ses principaux membres (Allemagne, Espagne, France, Italie).
L’activité économique dans la zone euro s’est fortement contractée en septembre, mettant ainsi probablement fin à l’espoir d’échapper à une récession, selon les résultats définitifs de l’enquête S&P Global (ex-IHS Markit) auprès des directeurs d’achat publiés mercredi. L’indice PMI composite a reculé à 48,1 en septembre, après 48,9 en août (première estimation à 48,2), encore au-dessous de la barre des 50 qui sépare contraction et croissance de l’activité. La hausse des prix, en particulier dans l’énergie, ainsi que l’assombrissement des perspectives économiques, ont rendu les consommateurs méfiants si bien que l’indice PMI des services est tombé à 48,8 en septembre, après 49,8 en août. Dans les deux cas à un plus bas depuis février 2021.
Les prix à la production en zone euro ont augmenté légèrement plus que prévu en août, gagnant 5% sur un mois et 43,3% sur un an à cause des coûts de l’énergie, selon les données publiées mardi par Eurostat. La flambée des prix de l'énergie a été le principal moteur de la progression de l’indice, avec une hausse de 11,8% sur un mois et de 116,8% sur un an. En excluant cette composante volatile, les prix à la production ont augmenté de 0,3% sur un mois et de 14,5% sur un an, ce qui marque un léger ralentissement par rapport aux progressions respectives de 0,6% et 15,1% enregistrées le mois précédent.
Les prix à la production en zone euro ont augmenté légèrement plus que prévu en août, gagnant 5% sur un mois et 43,3% sur un an à cause des coûts de l’énergie, selon les données publiées mardi par Eurostat. La flambée des prix de l'énergie a été le principal moteur de la progression de l’indice, avec une hausse de 11,8% sur un mois et de 116,8% sur un an.
L’économie italienne s’est probablement contractée au troisième trimestre, et le produit intérieur brut continuera à baisser au cours des deux trimestres qui suivront, selon les dernières prévisions du Trésor. La troisième économie de la zone euro se dirige ainsi vers une récession technique. L’économie s’est montrée plus solide qu’attendu au premier semestre de l’année mais la note d’ajustement du Document économique et financier (DEF) publiée vendredi soir indique qu’un retournement de tendance a déjà commencé. D’après le document, la reprise serait tirée par une hausse de la demande internationale, une baisse des prix du gaz, une contribution croissante au PIB des fonds européens du plan de relance et des réformes promises à Bruxelles.
L’activité du secteur manufacturier en zone euro a enregistré sa contraction la plus marquée depuis 27 mois, la crise du coût de la vie rendant les consommateurs et les professionnels prudents, montrait lundi l’enquête mensuelle S&P Global (ex-IHS Markit) auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI manufacturier est tombé à 48,4 en septembre, après 49,6 en août (48,5 en estimation «flash»), et s’enfonce un peu plus sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion. Un indice mesurant la production, qui entre dans le calcul de l’indice PMI composite attendu mercredi, est tombé à 46,3 après 46,5. Et l’indice de production future, qui évalue les perspectives des directeurs d’achat pour l’année à venir, a chuté de 52,7 à 45,3, son niveau le plus bas depuis mai 2020.
L’économie italienne s’est probablement contractée au troisième trimestre, et le produit intérieur brut continuera à baisser au cours des deux trimestres qui suivront, selon les dernières prévisions du Trésor.
L’activité du secteur manufacturier en zone euro a enregistré sa contraction la plus marquée depuis 27 mois, la crise du coût de la vie rendant les consommateurs et les professionnels prudents, montre l’enquête mensuelle S&P Global (ex-IHS Markit) auprès des directeurs d’achats. L’indice PMI manufacturier est tombé à 48,4 en septembre, après 49,6 en août (48,5 en estimation «flash»), et s’enfonce un peu plus sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion.
Les prix à la production industrielle ont augmenté de 40,1% en glissement annuel en août en Italie, un record jamais enregistré, après une progression de 36,9% en juillet, selon les données de l’Istat.
Le climat économique de la zone euro plonge en septembre. L’indice mensuel du sentiment économique publié par la Commission européenne est tombé à 93,7 points en septembre, contre 97,3 en août, à travers l’ensemble des secteurs économiques. L’inflation, qui touche l’ensemble des pans de l’économie, est responsable de la dégradation du sentiment. La confiance des ménages est passée de -25,0 à -28,8 points, les consommateurs s’attendant à une détérioration de leur situation financière au cours des prochains mois et prévoyant de réduire leurs projets d’achats importants.
L’ensemble des prix à la consommation en Espagne ont augmenté de 9,0% en glissement annuel en septembre, contre 10,5% le mois précédent, selon des données préliminaires de l’Institut national de la statistique espagnol (INE) publiées aujourd’hui et relayées par Reuters. Il s’agit de la plus faible hausse depuis mai. L’inflation de base s’est établie à 6,2 % en glissement annuel, contre 6,4 % en août.
D’après les résultats publiés lundi soir par le Ministère de l’Intérieur italien, la coalition de droite emmenée par le parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, avec la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi a obtenu près de 44% des voix à la Chambre des députés. La coalition autour du Parti Démocrate termine avec 26%, contre 15,5% pour le Mouvement 5 Etoile (M5S) et 8% pour le mouvement libéral autour d’Azione-Italia Viva de Matteo Renzi. La coalition de droite n’ayant pas obtenu plus des deux tiers des sièges, la future première ministre Giorgia Meloni ne devrait pas pouvoir engager une révision de la Constitution afin de transformer le régime parlementaire actuel en un régime présidentiel qui lui aurait apporté la «stabilité» recherchée.
D’après les résultats publiés lundi soir par le Ministère de l’Intérieur sur les élections législatives en Italie, la coalition de droite emmenée par le parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni (26%), avec la Ligue de Matteo Salvini (9%) et Forza Italia de Silvio Berlusconi (8%) a obtenu près de 44% des voix à la Chambre des députés (235 sièges sur 400, dont 121 au suffrage uninominal) et au Sénat (112 sièges sur 200). La coalition autour du Parti Démocrate (19%) termine avec 26% et 80 sièges à la Chambre, 39 sièges au Sénat. Le Mouvement 5 Etoile (M5S) avec 15,5% et 51 sièges à la Chambre, 28 au Sénat. Et le mouvement libéral autour d’Azione-Italia Viva de Matteo Renzi avec 8% et 21 sièges à la Chambre, 9 au Sénat.
Le diagnostic commun de quatre instituts de recherche économique allemands (RWI, ifo, IfW et IWH), révélé par le Handelsblatt, indique que la situation économique du pays se dégrade. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne ne devrait progresser que de 1,4% cette année, une croissance que le rapport publié en avril chiffrait alors à 2,7%. Pour l’année à venir, les instituts tablent même sur une contraction du PIB de 0,4%, alors qu’ils prévoyaient auparavant une croissance de 3,1%. L’inflation ne devrait en outre pas ralentir : la hausse des prix devrait atteindre 8,4% en 2022 et 8,8% en 2023 (contre des projections précédentes de respectivement 6,1% et 2,3%). Le rapport complet sera publié jeudi.
Le diagnostic commun de quatre instituts de recherche économique allemands (RWI, ifo, IfW et IWH), révélé par le Handelsblatt, indique que la situation économique du pays se dégrade.
Le climat des affaires en Allemagne s’est dégradé encore plus qu’attendu en septembre et le risque de récession est de plus en plus net. L’indice Ifo a reculé à 84,3 après 88,6 (révisé) en août alors que le consensus Reuters le donnait à 87,0 après 88,5 annoncé initialement pour le mois dernier. Il s’agit du niveau le plus bas depuis mai 2020, juste après le début de la pandémie de Covid-19.
Flambée. Au sein de l’Union européenne (UE), l’industrie chimique est le plus grand utilisateur de gaz naturel au sein du secteur industriel, à la fois pour les matières premières et pour la production d’électricité (principalement la chaleur, la vapeur et l’électricité). En 2020, le secteur chimique à lui seul utilisait environ 25 % de tous les besoins en gaz industriels (voir illustration). La flambée des prix devrait sensiblement peser sur les marges à partir du second semestre 2022, selon une étude publiée par DBRS Morningstar le 14 septembre. L’Allemagne est très exposée, le secteur chimique allemand représentant 29 % des besoins en gaz industriels du pays. Le seul site de Ludwigshafen de BASF, le plus grand d’Europe, utilise près de 4 % de tout le gaz naturel consommé en Allemagne. En outre, les entreprises européennes se retrouvent en concurrence avec les importateurs asiatiques, un facteur qui pourrait potentiellement augmenter davantage les prix et réduire les sources d’approvisionnement disponibles. « Le GNL [gaz naturel liquéfié] n’apporte qu’un soulagement partiel aux secteurs industriels et chimiques européens à court terme, car la capacité d’importation et de regazéification [le processus nécessaire pour reconvertir le GNL sous sa forme gazeuse] mettra des années à augmenter », précisent les auteurs de l’étude. Klaus Mueller, le président de la Bundesnetzagentur, l’agence en charge de la régulation de l’énergie, a déclaré, le 17 septembre dans un entretien au Handelsblatt, que l’Allemagne serait confrontée à des vagues de pénurie de gaz cet hiver.
Les prix à la production en Allemagne ont enregistré en août une hausse sans précédent, de 7,9% sur un mois (contre +5,3% en juillet) et de 45,8% sur un an (+37,2% en juillet), montrent les statistiques officielles publiées mardi par Destatis. L’envolée des prix de l’énergie (+20,4% sur un mois et +139% sur un an) reste le principal moteur de cette mauvaise surprise ; les analystes attendaient une augmentation de 1,6% sur un mois et 37% sur un an. Hors énergie, l’augmentation reste de 14% sur un an, avec des hausses significatives pour les biens intermédiaires (+17,5%), les biens de consommation non durables (+16,9%) et surtout les biens d’équipement (+78%). Elle reste inférieure pour les biens de consommation durables (+10,9%).