Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
La poussée hyperinflationniste était inévitable en Turquie après la chute historique de la livre turque. En décembre, les prix à la consommation ont flambé de 36,1% en rythme annuel, selon les données publiées lundi par l’institut turc de la statistique, plus que prévu par les économistes qui anticipaient 30,6%. L’inflation annuelle atteint ainsi une plus haut de 19 ans. Les produits de base (transport, alimentation…) ont particulièrement pesé, l’inflation atteint 13,6% en rythme mensuel.
La devise reste très volatile après les annonces d’Ankara et la crainte d’un arrêt des interventions de la banque centrale. Les monnaies d’Amérique latine souffrent aussi.
Le candidat de gauche Gabriel Boric a remporté le second tour de l’élection présidentielle organisé dimanche au Chili, avec près de 56% des voix, contre 44% au rival d’extrême droite Jose Antonio Kast. Le scrutin intervenait deux ans après le mouvement de contestation dénonçant les inégalités sociales - et avec d’importantes divisions sur les modèles économique, sécuritaire et social à adopter. Ces manifestations avaient débouché sur la rédaction, toujours en cours, d’une nouvelle Constitution destinée à remplacer celle datant de la dictature d’Augusto Pinochet. Le président sortant de centre droit, Sebastian Pinera, quittera le pouvoir en mars. Les deux candidats, qui ont modéré leurs positions entre les deux tours, marquent une rupture avec la tradition centriste dans l’ère démocratique chilienne. Gabriel Boric, 35 ans et ex-chef de file des manifestations étudiantes en 2011, va devoir gouverner avec l’opposition alors qu’aucun camp ne dispose de la majorité dans un Congrès fragmenté. Les investisseurs internationaux vont être très attentifs.
La livre turque a plongé lundi à un nouveau plus bas record de 17,6 face au dollar américain, alors que les inquiétudes concernant la politique économique de taux bas de la banque centrale (CBRT) malgré un contexte d’inflation galopante ont été exacerbées par le président. Tayyip Erdogan a souhaité prendre la défense de la politique actuelle en déclarant pendant le week-end qu’elle faisait partie d’une «guerre d’indépendance économique» réussie, qu’il avait abaissé l’inflation de la Turquie à environ 4% auparavant et qu’il y parviendrait à nouveau. La livre a perdu plus de la moitié de sa valeur cette année, la banque centrale ayant réduit son taux directeur de 500 points de base (pb) même après que l’inflation a atteint 21,3% en novembre, bien au-dessus de l’objectif d’environ 5%.
La monnaie turque s’est enfoncée vendredi davantage encore, dévissant de 8%, à un creux historique, après que la banque centrale a une nouvelle fois baissé ses taux d’intérêtalors que le pays est confronté à une spirale inflationniste. L’institution financière a eu beau indiquer qu’il s’agissait de la dernière baisse de ce cycle d’assouplissement monétaire, les investisseurs semblent en douter. Vendredi, la banque centrale est intervenue sur les marchés pour la soutenir. C’est la cinquième fois depuis le début du mois qu’elle mène une telle action pour lutter contre ce qu’elle qualifie de «prix malsains» sur le marché des changes. La monnaie turque accuse, depuis le début de l’année, une baisse de près de 55% face au dollar,dont 37% au cours du mois écoulé.
C’est un puits sans fond. La monnaie turque s’est enfoncée vendredi davantage encore, dévissant de 8%, à un creux historique, après que la banque centrale a une nouvelle fois baissé ses taux d’intérêtalors que le pays est confronté à une spirale inflationniste. L’institution financière a eu beau indiquer qu’il s’agissait de la dernière baisse de ce cycle d’assouplissement monétaire, les investisseurs semblent en douter.
La banque centrale de Russie a fortement relevé son taux directeur à 8,5% vendredi. Il s’agit de la septième hausse cette année. L’institution monétaire cherche, à l’instar des autres marchés émergents à maîtriser une inflation obstinément élevée. Elle n’a pas exclu de nouvelles hausses de taux.
La chute de la devise dénote l’absence de confiance dans la banque centrale. Le président turc détient la clé des prochaines décisions de politique monétaire.
La banque centrale de Turquie (CBRT) a de nouveau baissé son principal taux directeur de 100 points de base (pb). Le taux repo à sept jours est désormais à 14%. Cette décision, attendue par les économistes, devrait être la dernière baisse dans le cycle d’assouplissement initié en septembre.
Le gouvernement turc devrait présenter au parlement un budget supplémentaire pour l’année prochaine, ont déclaré à Reuters deux responsables politiques, alors que la chute de la livre turque a mis à rude épreuve le budget existant avec des augmentations de salaire à venir et d’autres nouvelles dépenses. La livre a perdu environ la moitié de sa valeur par rapport au dollar cette année, érodant fortement les revenus des Turcs. Le budget principal 2022 est en phase finale de débat et d’approbation au parlement. Le déficit budgétaire de la Turquie par rapport au produit intérieur brut (PIB) a oscillé autour de 1% jusqu’en 2016.
Le gouvernement turc devrait présenter au parlement un budget supplémentaire pour l’année prochaine, ont déclaré à Reuters deux responsables politiques, alors que la chute de la livre turque a mis à rude épreuve le budget existant avec des augmentations de salaire à venir et d’autres nouvelles dépenses.
La Hongrie veut devenir le premier pays à émettre des obligations vertes souveraines sur le marché obligataire en Chine continentale. Cette opération sur des Panda bonds (obligations émises par des entités étrangères en yuan) pourrait avoir lieu cette semaine, a indiqué Zoltan Kurali, le responsable de l’AKK, l’agence gouvernementale de la dette. La Hongrie a mandaté Bank of China pour cette transaction qui vise à renforcer les liens économiques avec la Chine. Son montant devrait être de 1 milliard de yuans (157,40 millions de dollars). Le pays a déjà émis des emprunts sur le marché chinois des Panda bonds en 2017 (2 milliards) puis 2018 (1 milliard) après une première transaction sur le marché offshore (Hong Kong) en 2016.
La Hongrie veut devenir le premier pays à émettre des obligations vertes souveraines sur le marché obligataire en Chine continentale. Cette opération sur des Panda bonds (obligations émises par des entités étrangères en yuan) pourrait avoir lieu cette semaine, a indiqué Zoltan Kurali, le responsable de l’AKK, l’agence gouvernementale de la dette.
La livre turque s’est effondrée jusqu'à 7% en quelques minutes pour atteindre un nouveau record proche de 15 pour un dollar lundi, en proie aux inquiétudes concernant la nouvelle politique économique risquée du président Recep Tayyip Erdogan et les perspectives d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt jeudi.
C’est, en Turquie, la part des dépôts bancaires en dollars sur l’ensemble des dépôts, qui a grimpé avec l’envolée de l’inflation. De quoi faire peser un risque de crise de change, qui se concrétiserait si les ménages perdaient confiance dans la livre turque. Les entreprises pourraient alors être aussi confrontée à un problème de change dans leurs bilans, qui pèserait à son tour sur le secteur bancaire.