Nos articles d’actualité et d’analyse sur les économies et marchés (croissance, politique monétaire, indices boursiers) des pays dits émergents, soit la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, l’Afrique du Sud, et des pays en voie de développement.
L’inflation a bondi plus que prévu en Turquie en novembre pour atteindre un sommet en trois ans de 21,31% en rythme annualisé. Cette envolée est en partie due à la chute de la livre turque et à la politique monétaire peu orthodoxe menée par la banque centrale turque. Sous la pression du président Recep Tayyip Erdogan, cette dernière a réduit le taux directeur à 15 % contre 19 % depuis septembre, laissant les rendements réels de la Turquie très négatifs. Sur un mois, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 3,51%, a indiqué l’Institut turc de la statistique, contre une prévision de 3% pour le consensus Reuters et une prévision annuelle de 20,7%.
L’inflation a bondi plus que prévu en Turquie en novembre pour atteindre un sommet en trois ans de 21,31% en rythme annualisé, selon les données publiées vendredi. Cette envolée est en partie due à la chute de la livre turque et à la politique monétaire peu orthodoxe menée par la banque centrale turque.
Quand ce n’est pas le gouverneur de la banque centrale, c’est le ministre des Finances. Nureddin Nebati, un fervent soutien de la politique de taux bas du président turc Recep Tayyip Erdogan, va remplacer Lutfi Elvan au poste de ministre des Finances. Ce dernier a démissionné mercredi, sans doute en raison de ses idées économiques trop orthodoxe pour Ankara.
La banque centrale de Turquie (CBRT) est intervenue mercredi sur les marchés en vendant des devises étrangères pour la première fois en sept ans, afin d’endiguer l’effondrement continu de la livre turque depuis sa dernière baisse de taux.
Risques. L’Institute of International Finance se penche sur l’évolution des marchés émergents, constatant que la pression exercée sur les banques centrales de ces pays pour qu’elles défendent leurs devises a été moins forte en 2020. Cela est dû à une combinaison de facteurs mondiaux et locaux. Les banques centrales développées ont réagi rapidement en fournissant des liquidités, allégeant ainsi la pression. En outre, un nombre croissant de banques centrales émergentes ont adopté des objectifs d’inflation et sont donc moins contraintes de défendre leurs taux de change par des taux plus élevés. Enfin, les blocages induits par la pandémie ont pesé sur les importations et amélioré les comptes courants – même temporairement – et réduit la pression sur les devises. Bref, si, par le passé, le resserrement des rendements implicites des devises s’est répercuté sur le coût des emprunts en monnaie locale, c’est cette fois le retrait des investisseurs étrangers qui aura pesé sur le coût de financement des gouvernements. Le retour des non-résidents vers les émergents semble aujourd’hui bien enclenché puisque les flux entrants ont retrouvé leurs niveaux pré-crise. Mais l’IIF prévient que les risques demeurent. De plus en plus, l’inflation des émergents évolue avec celle des pays développés, mais les anticipations de hausses de prix, chez ces premiers, pourraient remonter plus vite et s’ancrer plus durablement. Un resserrement des conditions de liquidités pourrait aussi être douloureux.
La banque centrale turque (CBRT) a de nouveau baissé ses taux jeudi malgré une inflation toujours élevée. Son taux directeur diminue, comme prévu, de 100 points de base (pb) supplémentaires à 15%, entraînant une nouvelle dépréciation de la livre turque. Il s’agit de la troisième baisse depuis la nomination du nouveau gouverneur (-400 pb). La banque centrale a en outre laissé entendre qu’elle pourrait encore assouplir sa politique monétaire. Cette nouvelle baisse, jugée sans fondement par les investisseurs alors que l’inflation culmine à 20%, affecte directement la devise qui atteint un nouveau plus bas record à 10,87 pour un dollar. Cette baisse des taux fait plonger les taux réels en territoire négatif.
La banque centrale turque (CBRT) a de nouveau baissé ses taux jeudi malgré une inflation toujours élevée. Son taux directeur diminue, comme prévu, de 100 points de base (pb) supplémentaires à 15%, entraînant une nouvelle dépréciation de la livre turque. Il s’agit de la troisième baisse depuis la nomination du nouveau gouverneur (-400 pb). La banque centrale a en outre laissé entendre qu’elle pourrait encore assouplir sa politique monétaire.
Le fonds suisse pour les marchés émergents (Swiss investment fund for emerging markets, Sifem),a ouvert un appel d’offres pour sélectionner un gérant de portefeuille. Son rôle consistera à gérer les engagements actifs du Sifem, soit plus de 800 millions de dollars, entre 2022 et 2027, avec une extension possible jusqu’en 2032. Les offres sont à remettre avant le 29/12/2021. Plus de détails ici.
La devise turque n’en finit pas de chuter. Après avoir dépassé lundi la barre de 10 pour un dollar, la livre turque s’échangeait à 10,34 après avoir atteint un plus bas historique de 10,40 face au dollar mardi. La communication des autorités monétaires ces derniers mois a érodé la confiance des investisseurs étrangers comme domestiques, relèvent les analystes de Tellimer. La devise avait atteint un point haut de 7 en février avant que Recep Tayyip Erdogan, le président turc, ne limoge une nouvelle fois le gouverneur de la banque centrale. Depuis lors, le nouveau gouverneur, après s’être engagé à maintenir les taux directeurs au-dessus de l’inflation, a commencé à les réduire malgré une inflation de 20%.
La devise turque n’en finit pas de chuter. Après avoir dépassé lundi la barre de 10 pour un dollar, elle poursuit sa chute mardi avant une nouvelle réunion de la banque centrale. La livre turque s’échange à 10,34 après avoir atteint un plus bas historique de 10,40 face au dollar mardi.
Martin Currie Investment Management, le gérant spécialisé de Franklin Templeton, vient d’annoncer la nomination d’Aimee Truesdale au poste de gérante de portefeuille au sein de son équipe des marchés émergents depuis le 1er décembre. Elle sera chargée du développement de la stratégie des marchés émergents de Martin Currie, qui compte de 5,2 milliards de livres sterlings (6,16 milliards d’euros) au 30 septembre 2021. Elle sera rattachée à Alastair Reynolds, directeur d’investissement qui gère les équipes des marchés émergents globaux au niveau du groupe. Aimee Truesdale arrive de Jupiter Asset Management, où elle était dernièrement gérante assistante de portefeuille, promue à ce poste en janvier 2020. Entrée en 2016 comme analyste actions, elle a travaillé sur la stratégie des actions indiennes ainsi que sur la recherche et analyse des actions émergentes. Elle a fait partie également de l’équipe de stewardship, afin de superviser des contraintes ESG au sein des entreprises dans le portefeuille. Au début de sa carrière, elle fut assistante financière chez Baker Steel Capital Managers, où elle était chargée du reporting financier ainsi que soutenir les équipes de la gestion et du trading. La sociétéde gestion anglaise Martin Currie comptait de 16,5 milliards de livres sterling (19,55 milliards d’euros) d’encours sous gestion au 30 septembre 2021.
Pour sa quatrième restructuration en quinze ans, le pays d’Amérique centrale, affecté par la chute du tourisme, a opté pour une émission de blue bonds.
La Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la société de gestion allemande Allianz Global Investors (Allianz GI) ont lancé un fonds de fonds de 500 millions d’euros. Ce fonds vise à devenir une initiative phare de l’investissement à impact européenne, en mobilisant des capitaux privés afin de soutenir des projets d’actions climatiques dans des pays émergents. Dénommé Emerging Market Climate Action Fund (EMCAF), ce véhicule investira dans des fonds d’investissement spécialisés dans des pays en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et en Moyen-Orient. La BEI sera la conseillère d’investissement, chargée de l’analyse du marché, de l’identification et de l’évaluation des investissements, y compris de leurs aspects environnementaux et sociaux. En tant que gérant de fonds alternatif (AIFM), AllianzGI sera responsable pour la gestion de fonds ainsi que les décisions d’investissement. La BEI investira 50 millions d’euros tandis que le groupe Allianz apportera 200 millions d’euros. Le fonds pension suédois Folksam va investir 150 millions d’euros. D’autres investisseurs se sont également engagé à investir dans ce véhicule, comme la banque de développement allemande KfW (25 millions d’euros), le Nordic Development Fund (15 millions d’euros) et le gouvernement de Luxembourg (15 millions d’euros). L’EMCAF vise à financer des projets des infrastructures pour la transition énergétique tels que des parcs éoliens terrestres, des centrales solaires photovoltaïques et des petites et moyennes centrales hydroélectriques. Ce fonds va également investir dans des projets de l’efficacité énergétique dans les secteurs du logement et de l’industrie ainsi que des solutions pour l’efficacité des ressources ou des avantages pour l’environnement. Afin d’aider des pays émergents à devenir plus résistants aux événements extrêmes liés au changement climatique comme des inondations ou des canicules, ce fonds va aussi investir dans des projets dans des villes et leurs systèmes de transport. Ce véhicule sera aligné avec le nouveau règlement de la taxonomie européenne ainsi apportera l’étiquette de l’aide publique au développement (APD) de l’OCDE «l’Organisation de coopération et de développement économiques».
La région vit au rythme du ralentissement économique, des risques politiques et des hausses de taux. Rien qui remette en cause l’engagement de BBVA et de Santander.