Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
Le spécialiste des paiements Worldline a annoncé vendredi avoir signé un accord pour acquérir 92,5% du capital du spécialiste grec de l’acceptation des paiements Cardlink. Cette transaction s’effectuera sur la base d’une valeur d’entreprise de 155 millions d’euros, qui représente un multiple de 11 fois l’excédent brut opérationnel (EBO) de Cardlink, a indiqué Worldline dans un communiqué. Worldline paiera ainsi 130 millions d’euros pour acquérir sa participation dans Cardlink, les 7,5% restants du capital étant conservés par le directeur général de la société grecque, Georges Drimiotis.
Le groupe de paiement a souffert de l'effet des restrictions sanitaires sur le commerce. Mais la croissance est de retour et pourrait s'accélérer grâce à un choc de consommation.
Voulue par la directive européenne DSP2 sur les paiements, l’authentification forte entre complètement en vigueur en France ce samedi 15 mai. La mesure prévoit, lors d’achats en ligne, de valider deux éléments parmi les suivants afin de boucler la transaction : un code secret ou un mot de passe, l’utilisation d’un appareil détenu par le client (téléphone, ordinateur, boîtier fourni par la banque), et l’utilisation d’une caractéristique personnelle (empreinte digitale, reconnaissance faciale). La mise en place de l’authentification forte s’est faite par étapes depuis le début de l’année, pour les paiements supérieurs à 1.000 euros en janvier, puis 500 euros en février, 250 euros en mars et 100 euros depuis le 15 avril. Elle s’applique désormais à tous les paiements en ligne. Mais une exemption pourra s’appliquer aux «transactions de moins de 30 euros» et à celles « jugées peu risquées par les banques et/ou le commerçant, quel que soit le montant», précise la Fédération bancaire française (FBF). L’exemption pour les petits montants s’entend toutefois dans la limite de cinq transactions ou d’un total de 150 euros.
Voulue par la directive européenne DSP2 sur les paiements, l’authentification forte entre complètement en vigueur en France ce samedi 15 mai. Objectif: lutter contre la fraude au paiement en ligne. La mesure prévoit, lors d’achats en ligne, de valider deux éléments parmi les suivants afin de boucler la transaction : un code secret ou un mot de passe, l’utilisation d’un appareil détenu par le client (téléphone, ordinateur, boîtier fourni par la banque), et l’utilisation d’une caractéristique personnelle (empreinte digitale, reconnaissance faciale). L’envoi d’un simple code par SMS au moment du paiement en ligne ne sera donc plus la règle.
Payer plus tard. L’institut Kaleido Intelligence prévoit que l’e-commerce doublera entre 2018 et 2025 pour atteindre les 7.200 milliards de dollars d’ici à quatre ans. Ce qui devrait tirer aussi le paiement fractionné ou différé, qui représentait 292 milliards de dollars en 2018, pour atteindre 760 milliards de dollars en 2025. Klarna, PayPal et AfterPay sont les leaders de ce marché. Visa, Mastercard et American Express proposent leur propre solution et les banques devraient profiter de l’open banking pour offrir également ce type d’outils, à condition de rénover leurs infrastructures informatiques. Les Britanniques sont 37 % à recourir au paiement différé/fractionné, contre 35 % d’utilisateurs recensés en Suède et en Allemagne, où opère Klarna, et devant les Etats-Unis et l’Australie (30 %) d’où est originaire AfterPay. En France, où ces paiements sont également très populaires grâce à Oney, Floa ou Alma, l’UFC-Que Choisir demande plus de transparence sur les tarifs et l’application des taux de l’usure.
Remboursez ! L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et la Banque de France veillent au grain sur les conditions de remboursement par les prestataires de services de paiement (PSP) des opérations par carte bancaire contestées par les clients victimes de fraude. Les PSP « doivent améliorer leurs pratiques », ont regretté les autorités après analyse des réponses à un questionnaire adressé à 25 d’entre eux. Ils doivent « veiller au respect des exigences posées par la réglementation », en l’occurrence les articles L.133-1 et suivants du Code monétaire et financier. Cela dans un contexte de boom du paiement à distance et de nouveaux standards de sécurité. Si les clients sont invités « à adopter rapidement ces nouveaux dispositifs d’authentification forte, afin de bénéficier de la sécurité renforcée qu’ils procurent », les autorités rappellent que « la charge de la preuve de la négligence grave ou de la fraude du client repose uniquement sur le PSP ».
Le Groupement national des indépendants (GNI) a appelé mercredi les restaurateurs à se fédérer pour porter plainte contre le cartel des émetteurs de titres restaurants, a révélé Le Figaro. En décembre 2019, l’Autorité de la concurrence a infligé à Natixis Intertitres, Edenred, Sodexo et Up ainsi qu'à la Commission de règlement des titres, une amende globale de 415 millions d’euros. L’antitrust leur reprochait d’avoir retardé la dématérialisation des titres restaurants et l’apparition de nouveaux concurrents. Les condamnés ont fait appel. Le GNI veut obtenir pour les restaurateurs un dédommagement pour la perte de temps et d’argent occasionnée par la gestion des titres en papier. Il s’est associé au cabinet TransAtlantis, spécialisé dans les procédures collectives, selon le quotidien.
Le Groupement national des indépendants (GNI) a appelé mercredi les restaurateurs à se fédérer pour porter plainte contre le cartel des émetteurs de titres restaurants, a révélé Le Figaro. «Il est temps de demander réparation pour le préjudice financier subi depuis près de vingt ans et d’enfin espérer récupérer une partie des commissions indûment ponctionnées», indique le syndicat professionnel, cité par le quotidien.
Christine de Wendel (ex-directrice opérationnelle de Mano Mano), Victor Lugger et Tigrane Seydoux (fondateurs de la chaîne de restauration Big Mamma) ont bouclé une levée de fonds de 20 millions d’euros en seed (amorçage) pour créer une solution de paiement dédiée à la restauration, baptisée Sunday. Celle-ci «permet de payer son addition au restaurant en moins de dix secondes grâce à un QR code», précisent les cofondateurs dans un communiqué. Il y a un an, Big Mamma a lancé une solution similaire dans ses 14 restaurants à travers trois pays. Dès la réouverture des restaurants en France, Sunday sera disponible dans des milliers de restaurants dont les tables du Groupe Bertrand, les établissements d’Éric Frechon, les lieux de Paris Society ou encore chez PNY et Eataly et «dans des milliers de restaurants et d’hôtels» en France, Espagne, Royaume-Uni et aux États-Unis, selon le communiqué.
Christine de Wendel (ex-directrice opérationnelle de Mano Mano), Victor Lugger et Tigrane Seydoux (fondateurs de la chaîne de restauration Big Mamma) ont bouclé une levée de fonds de 20 millions d’euros en seed (amorçage) auprès de plusieurs investisseurs dont Coatue et New Wave, pour créer une solution de paiement dédiée à la restauration, baptisée Sunday. Celle-ci «permet de payer son addition au restaurant en moins de dix secondes grâce à un QR code», précisent les cofondateurs dans un communiqué.
Lancé en France en juin dernier, le paiement en quatre fois de Paypal devient gratuit pour les acheteurs. Jusqu’ici, le service était facturé 2,1% du montant de l’achat et plafonné à 20 euros, pour des achats allant de 50 à 2.000 euros. L’option est ouverte dans l’application de paiement seulement aux utilisateurs éligibles, dont Paypal considère le risque comme acceptable. Les commerçants n’ont rien à activer, ni à payer mais PayPal a décidé de rendre le service gratuit pour les consommateurs, sans faire payer davantage les marchands. Ces derniers sont habituellement facturés 2,90% + 0,35 euro par transaction, pour encaisser les paiements classiques, non fractionnés. Un choix rendu possible grâce à la maîtrise de la fraude, Paypal estime avoir le taux de fraude le plus faible du marché. En France, Paypal compte 12,8 millions d’utilisateurs.
Mastercard a peur des fantômes. Le spécialiste des cartes est accusé d’avoir indirectement surfacturé près de 60 millions de Britanniques entre 1992 et 2008 en raison de ses commissions d’interchange, que les commerçants répercutaient sur les consommateurs. Visé par une action de groupe au Royaume-Uni, le géant du paiement a plaidé sa cause le 26 mars devant le Competition Appeal Tribunal, qui juge les class actions liées à des problèmes de concurrence. Son objectif : exclure les morts de la procédure. Sur les 60 millions de personnes lésées, 14 millions seraient en effet décédées. Mastercard joue gros. Selon les plaignants, représentés par le cabinet d’avocats Quinn Emanuel, le préjudice individuel est estimé à 300 livres.
Le responsable des paiements de Google, Caesar Sengupta, quittera son poste le 30 avril, après quinze ans d’activité au sein du groupe. Le nom de son ou sa remplaçant(e) n’est pas connu à ce jour. Caesar Sengupta a notamment lancé Google Pay en Inde et dans plus de 30 pays, revendiquant à ce jour 150 millions d’utilisateurs dans le monde. Ce dernier travaillait notamment à l’évolution de l’application vers un compte bancaire complet. Lancé en 2015, Google Pay a fait peau neuve en novembre dernier. Ses utilisateurs ont désormais accès à des services de cash-back, à des cagnottes entre amis, et à un service d’agrégateur de comptes bancaires.
Le responsable des paiements de Google, Caesar Sengupta, quittera son poste le 30 avril, après quinze ans d’activité au sein du groupe. S’il n’a pas dévoilé ses plans pour la suite, l’ancien responsable de Google Pay se dit «positif quant à l’avenir de Google». Le nom de son ou sa remplaçant(e) n’est pas connu à ce jour.
... de dollars, c’est la valorisation de Stripe, l’entreprise de technologies et d’infrastructures pour les paiements digitaux, après sa levée de 600 millions de dollars réalisée auprès de grands investisseurs comme Allianz, Axa, Fidelity ou Baillie Gifford et Sequoia Capital. Stripe compte ainsi accélérer son développement en Europe où la société est présente dans 31 pays, cibler davantage les grandes entreprises qui sont déjà nombreuses à l’utiliser comme Deliveroo, Doctolib, N26 ou Vinted, et élargir sa gamme de logiciels et de services facilitant les paiements électroniques.