Toute l’actualité des offres publiques d’achat ou d’échange concernant les grandes entreprises françaises et internationales : conditions des opérations, intérêt des actionnaires, calendrier, résultats des offres, impact sur la société prédatrice.
Le président-directeur général de Veolia, Antoine Frérot, a affirmé mercredi qu’il ne repousserait pas la date limite de son offre de rachat de la participation d’Engie dans Suez, fixée au 30 septembre. « Non, je ne repousserai pas la date de validité de mon offre à Engie », a déclaré Antoine Frérot devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.
Après avoir dopé les objectifs de son plan stratégique, Suez doit encore trouver un chevalier blanc. Ses actionnaires minoritaires s'inquiètent de la défense de leurs droits.
Les actionnaires de Suez restent dubitatifs à la lecture des objectifs renforcés du plan stratégique à 2030 dévoilés mardi matin par le groupe de services à l’environnement. A la mi-journée, le cours de l’action gagne 0,57% à 14,92 euros, dans un marché en hausse de 0,34%. Il reste ainsi inférieur au prix de 15,5 euros par action proposé par Veolia pour acheter 29,9% du capital à Engie. « Il faudra plus qu’une série de promesses pour contrer une offre d’achat cash », réagit auprès de L’Agefi un actionnaire important de Suez.
Engie a annoncé jeudi que son conseil d’administration avait donné mandat à Jean-Pierre Clamadieu, président du groupe d'énergie, et à Claire Waysand, sa directrice générale par intérim, de rechercher auprès de Veolia une amélioration des termes de son offre portant sur l’essentiel de la participation d’Engie dans le capital de Suez. Engie juge que l’offre de Veolia n’est « pas acceptable en l'état ». Veolia s’est lancé fin août à la conquête de Suez et a soumis une offre pour racheter 29,9% du capital de son concurrent détenu par Engie, au prix de 15,5 euros par action. Cette proposition court jusqu’au 30 septembre. Si Engie l’acceptait, Veolia lancerait une OPA sur le solde du capital de Suez. Suez, qui échange avec Engie, a rejeté les avances de Veolia et travaille à un projet alternatif. Dans son communiqué, Engie précise toutefois que sa filiale ne lui a transmis aucune offre alternative à ce jour.
Les minoritaires réunis au sein de l’Asamis jugent le prix toujours insuffisant au regard de la fourchette de 1,33 à 1,53 euro calculée par leur contre-expertise.
Doit mieux faire. Engie a annoncé jeudi que son conseil d’administration avait donné mandat à Jean-Pierre Clamadieu, président du groupe d'énergie, et à Claire Waysand, sa directrice générale par intérim, de rechercher auprès de Veolia une amélioration des termes de son offre portant sur l’essentiel de la participation d’Engie dans le capital de Suez.
Alors que l’AMF ne s’est toujours pas prononcée sur le projet d’offre publique d’achat simplifiée (OPAS) et de retrait obligatoire initié par le groupe japonais Kokusai Pulp & Paper (KPP) sur le distributeur français de papiers Antalis, KPP a annoncé ce matin avoir relevé son offre de 0,73 à 0,90 euro par action, soit une hausse de plus de 23%. « Le prix de 0,90 euro par action est notre meilleur prix et est définitif. Il représente une prime significative sur le prix d’achat des blocs d’actions vendus par Sequana et Bpifrance Participations, respectivement à 0,10 euro et 0,40 euro par action », a déclaré Madoka Tanabe, PDG de KPP, dans un communiqué.
CNP Assurances a annoncé mercredi dans un communiqué n'être «partie prenante d’aucune discussion en cours pour ce qui concerne le projet de cession des parts d’Engie dans le capital de Suez». Le groupe d’assurances réagissait aux déclarations faites dans Les Echos par Thierry Déau, le président du fonds d’investissement en infrastructures Meridiam. Il déclaré que Meridiam comptait s’allier à CNP pour reprendre l’activité eau de Suez en France. Veolia est parti à la conquête de Suez et prévoit dans le cadre de cette acquisition potentielle de céder la division eau en France de son concurrent à Meridiam afin d'éviter des problèmes de concurrence. Selon les explications de Thierry Déau au journal Les Echos, si cette transaction aboutit, Meridiam créera «un véhicule dédié à l’acquisition de Suez Eau France» dont «le principal investisseur sera certainement la CNP».
CNP Assurances a annoncé mercredi dans un communiqué n'être « partie prenante d’aucune discussion en cours pour ce qui concerne le projet de cession des parts d’Engie dans le capital de Suez ». Le groupe d’assurances réagissait ainsi aux déclarations faites dans Les Echos par Thierry Déau, le président du fonds d’investissement en infrastructures Meridiam. Celui a déclaré au journal que Meridiam comptait s’allier à CNP pour reprendre l’activité eau de Suez en France.
Suez a annoncé mercredi être entré en négociations exclusives pour la cession à PreZero, la branche environnementale du groupe allemand Schwarz, de ses activités de recyclage et valorisation dans quatre pays d’Europe. La transaction envisagée représente une valeur d’entreprise de 1,10 milliard d’euros, a précisé Suez, qui cherche actuellement à contrer une offre d’achat jugée hostile de son concurrent Veolia.
Suez veut faire de son plan Shaping 2030 une arme de défense contre le projet d’OPAhostile de Veolia. Le groupe prévoit d’augmenter et d’accélérer son plan d’économies, a appris L’Agefi de plusieurs sources. Son montant serait porté entre 1,3 milliard et 1,5 milliard d’euros, avec l’objectif de réaliser ces économies en deux ans. Initialement, le plan Shaping 2030, dévoilé à l’automne 2019, prévoyait 1 milliard d’euros d’économies à réaliser sur quatre ans. Les nouveaux objectifs seront officialisés dès mercredi matin. Contacté par L’Agefi, Suez ne commente pas. Par ailleurs, dans une lettre ouverte Guillaume Thivolle, l’administrateur représentant les salariés du groupe, « fait part des très fortes réserves exprimées par les salariés sur le projet d’OPA de Veolia ». Le courrier assure que les salariés actionnaires de Suez sont prêts à « se mobiliser fortement et concrètement pour augmenter leur participation au capital de leur entreprise ». Les salariés détiennent 4,1% de Suez, ce qui en fait les troisièmes actionnaires après Engie (32,06%) et la Caixa (6%). Selon Reuters, la banque espagnole n’aurait pas l’intention de se renforcer au capital.
Suez veut faire de son plan Shaping 2030 une arme de défense contre le projet d’OPA hostile de Veolia. Le groupe prévoit d’augmenter et d’accélérer son plan d’économies, a appris L’Agefi de plusieurs sources. Son montant serait porté entre 1,3 milliard et 1,5 milliard d’euros, avec l’objectif de réaliser ces économies en deux ans. Initialement, le plan Shaping 2030, dévoilé à l’automne 2019, prévoyait 1 milliard d’euros d’économies à réaliser sur quatre ans.
L’offre de retrait lancée par Patrick Drahi sur Altice vise à profiter des valorisations déprimées du secteur et confirme un mouvement de désintérêt plus profond.
Le groupe suisse de boulangerie industrielle Aryzta confirme être en discussions avancées avec le fonds activiste Elliott, en vue d’une éventuelle OPA. A ce stade, « il n’y a aucune certitude que ces discussions aboutiront à une offre », précise Aryzta. Aryzta rebondissait de plus de 14% en fin de séance et capitalise 708 millions de francs suisses (658 millions d’euros). Sa dette nette s'élève à 1,7 milliard d’euros, dont 900 millions de dettes hybrides et 300 millions de dette de location, précise Octo Finances.
Le groupe suisse de boulangerie industrielle Aryzta confirme être en discussions avancées avec le fonds activiste Elliott, en vue d’une éventuelle OPA. A ce stade, « il n’y a aucune certitude que ces discussions aboutiront à une offre », précise Aryzta.
Patrick Drahi ferait preuve d’un peu trop d’opportunisme. De nombreux analystes financiers et investisseurs s’étonnent depuis ce matin du prix de l’offre publique de retrait proposée par l’actionnaire de contrôle d’Altice Europe. « L’annonce de cette offre semble quelque peu opportuniste », écrivent par exemple les analystes de Credit Suisse. Un avis partagé par Citi.
Le numéro un mondial du luxe LVMH a annoncé jeudi qu’il allait saisir à son tour la justice américaine au sujet de son rapprochement abandonné avec Tiffany, dont il critique la gestion financière pendant la crise sanitaire. LVMH considère que Tiffany «n’a pas suivi un cadre normal de gestion, notamment en distribuant des dividendes substantiels alors que la société était en perte et que les opérations et l’organisation de cette société n’ont pas été préservées», selon un communiqué. Le groupe français estime également que la pandémie de Covid-19 constitue une situation de force majeure de nature à remettre en cause le contrat signé. L’annonce de LVMH fait suite au recours de Tiffany devant la justice américaine annoncé mercredi.
Le numéro un mondial du luxe LVMH a annoncé jeudi qu’il allait saisir à son tour la justice américaine au sujet de son rapprochement abandonné avec Tiffany, dont il critique la gestion financière pendant la crise sanitaire.
Alors que la Commission européenne a fixé au 30 septembre 2020 la date limite de l’examen du rachat d’Ingenico par Worldline, ce dernier estime que, sous réserve du feu vert de Bruxelles, l’offre publique sur Ingenico devrait clôturer aux alentours du 15 octobre 2020 en ligne avec le calendrier indicatif. « Les remèdes envisagés pour un nombre réduit de pays, du fait de la très grande complémentarité des deux groupes, sont limités et cohérents avec les estimations initiales en termes de chiffre d’affaires », précise l’initiateur de l’offre.