Retrouvez toute l’actualité en lien avec la hausse des prix (publications de l’Insee, d’Eurostat, de l’indice IPH, du PCE américain) et nos analyses sur les causes de l’inflation, ses conséquences sur l’économie, sur la politique monétaire (BCE, Fed) et sur les marchés (Bourses, marché de taux, devises).
Preuve que les chiffres d’inflation étaient surtout très gonflés par l’énergie, l’effet de base sur les restaurants et les voitures d’occasion, les ventes au détail au Royaume-Uni ont augmenté de nouveau de 0,8% en glissement mensuel en octobre 2021, le premier gain en six mois grâce aux premiers achats de Noël selon les données de l’Office for National Statistics (ONS).
L’inflation britannique a atteint en octobre son plus haut niveau depuis dix ans, selon les données publiées mercredi par l’Office for national statistics (ONS). L’indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 4,2% sur un an (après 3,1% en septembre) et de 1,1% sur un mois (après 0,3% en septembre). Les économistes prévoyaient plutôt en moyenne des chiffres autour de 4% et 0,9%.
Les économistes britanniques seraient devenus plus «bellicistes» et s’attendraient maintenant à ce que la Banque d’Angleterre (BOE) augmente son taux directeur à 0,25% en décembre alors que les inquiétudes concernant l’inflation s’intensifient : selon le sondage réalisé par Bloomberg le 12 octobre, ces derniers estimaient que la BOE maintiendrait son taux de référence au niveau actuel de 0,10% jusqu’en mai ; les mêmes économistes interrogés entre le 8 et le 12 novembre s’attendent désormais à une augmentation à 0,25% dès le mois prochain.
L’inflation aux Etats-Unis a encore accéléré en octobre pour atteindre 6,2% sur un an, son niveau le plus élevé depuis novembre 1990, selon les données publiées mercredi par le département américain du Travail, et donc bien plus que les prévisions des économistes tablant sur 5,9%. L’indice de base, qui exclut les prix de l’alimentation et de l’énergie, a crû de 4,6%, au lieu de 4,3% prévus.
La hausse des prix en Chine risque de compliquer la tâche des autorités monétaires. Les prix à la production ont bondi de 13,5% en octobre par rapport à l’année précédente, selon les données publiées par l’institut statistique chinois. Cette nette accélération, à un plus haut de 26 ans, dépasse les attentes des économistes qui attendaient une hausse de 12,3%. L’indice des prix à la consommation progresse, quant à lui, de 1,5% - pour 1,4% attendu, son niveau le plus élevé depuis septembre 2020.
La reprise économique espagnole, qui reste bien orientée à court terme, risque néanmoins de ralentir si les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation durent plus longtemps que prévu, a annoncé jeudi la Banque d’Espagne. «Cette persistance accrue (des goulots d'étranglement) pourrait entraîner une répercussion des augmentations de coûts sur les prix finaux et les revendications salariales, entraînant une poussée inflationniste plus intense que prévu actuellement», a déclaré la banque centrale dans son rapport semestriel. L’inflation espagnole a atteint un sommet en 29 ans en octobre, à 5,5%.
Les prix alimentaires mondiaux ont augmenté en octobre pour le troisième mois consécutif, une nouvelle fois soutenus par la progression des prix des céréales et des huiles végétales, et ont atteint un niveau record depuis juillet 2011, a annoncé jeudi la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture). L’indice des prix de l’organisation onusienne située à Rome, qui mesure l’évolution mensuelle d’un panier de denrées composé de céréales, de graines oléagineuses, de produits laitiers, de viandes et de sucre, a atteint 133,2 points le mois dernier, contre 129,2 points en septembre (130,0 en première estimation). Il affiche ainsi une hausse de 3,0% sur le mois, un bond de 31,3% par rapport à octobre 2020.
En repoussant sa première hausse des taux, la Banque d'Angleterre a pris le marché à revers. Et rappelé l'importance de la communication dans la période actuelle.
Les prix alimentaires mondiaux ont augmenté en octobre pour le troisième mois consécutif, une nouvelle fois soutenus par la progression des prix des céréales et des huiles végétales, et ont atteint un niveau record depuis juillet 2011, a annoncé jeudi la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture).
La reprise économique espagnole, qui reste bien orientée à court terme, risque néanmoins de ralentir si les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation durent plus longtemps que prévu, a annoncé jeudi la Banque d’Espagne.
Malgré des perspectives de croissance revues à la hausse par le FMI, à 5 %, et quelques tensions sur le marché de l’emploi, la zone euro semble échapper à la boucle « prix - salaire ».
Persistance. Durera ? Durera pas ? La question divise banques centrales et marchés. En Europe, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a eu beau faire valoir le décalage entre offre et demande au sortir de la pandémie, et l’impact d’événements non récurrents (hausse de la TVA) ou volatils (prix de l’énergie) sur un chiffre de l’inflation allemande élevé (4,5 % d’une année sur l’autre), les marchés sont restés sourds à ses appels à la prudence. Les rendements à 10 ans remontaient en fin de semaine dernière, soulignant que les acteurs anticipent une remontée des taux plus rapide que prévu en Europe. Aux Etats-Unis, la situation est similaire. L’Institute of International Finance (IIF) fait ainsi valoir que l’argent distribué aux ménages nourrit une demande beaucoup plus forte qu’en Europe ; la question n’est donc plus celle des ruptures de la chaîne d’approvisionnement, mais celle d’une consommation qui devrait rester élevée et pousser l’inflation à la hausse, à court et moyen terme. De quoi faire conclure à l’IIF que les prévisions de hausses de prix de la Réserve fédérale pour 2022 sont bien en deçà de ce qui peut être attendu. Les pressions nombreuses sur les prix se poursuivront ces prochains mois, et le fossé entre banque centrales et marchés sur la question continuera à se creuser.
La Chine a appelé les consommateurs à constituer des réserves de produits du quotidien en cas d’urgence, la flambée des prix des légumes entraînée par la résurgence de la pandémie et les pluies diluviennes faisant craindre des pénuries. Les prix des concombres, des épinards et des brocolis ont plus que doublé en octobre selon l’indice Shouguang, qui mesure les prix des légumes sur les marchés. Le ministère du Commerce, qui a indiqué que les autorités locales devraient acheter des légumes pouvant être stockés longtemps à l’avance, prévoit de renforcer les réseaux de livraison d’urgence et de puiser dans les réserves de légumes «au moment opportun», d’après un reportage de la télévision d'État diffusé lundi soir.