Le coût des fonds à travers l’Europe a diminué, de 1,09 % des encours en 2013 à 1 % en 2016, montre une étude réalisée par Morningstar. Ce déclin est le résultat de la pénétration croissante des classes de parts « propres », sous l’impulsion de réglementations comme la RDR, mais aussi de la préférence grandissante des investisseurs pour les fonds les moins onéreux.Toutes les classes d’actifs ont enregistré une baisse des frais. Mais ce sont les investisseurs en fonds actions qui en ont le plus profité, les coûts étant revenus de 1,43 % des actifs en 2013 à 1,27 % en 2016. Pour autant, si le coût des fonds est moindre en pourcentage des actifs, les investisseurs ont payé davantage de frais dans l’absolu qu’en 2013. Ainsi, Morningstar estime que le paiement annuel par les investisseurs dans des fonds européens a excédé 61 milliards d’euros, contre 53 milliards d’euros en 2013. Cela s’explique par une hausse des encours gérés, qui a plus que contrebalancé la baisse des coûts.
Avec des frais de seulement 0,62 % quelles que soient les classes d’actifs, les investisseurs irlandais et suisses sont ceux qui sont les mieux lotis. Cela s’explique à la fois par une exposition relativement importante à la gestion passive et aux classes institutionnelles, mais aussi, notamment pour l’Irlande, par une allocation élevée aux fonds monétaires. Les fonds norvégiens, néerlandais et suédois figurent aussi également en deçà de la moyenne européenne. Dans ce paysage, la France fait partie des pays où les fonds sont les plus chers, au même titre que l’Italie, l’Espagne et la Belgique. Ainsi, les frais des fonds français s’inscrivent à 0,83 % en 2016, en baisse par rapport à 0,86 % en 2013. Au moins, la France ne figure pas parmi les quatre pays dont les fonds ont vu leurs frais augmenter sur trois ans (Danemark, Allemagne, Italie et Espagne).