Le consortium fédéré autour de la SATT Paris Saclay, composé de neuf membres issus de l’écosystème Paris-Saclay (la filière entrepreneuriale d’AgroParisTech, CentraleSupélec, l’accélérateur de l’École Polytechnique, Genopole, la filière entrepreneuriale d’HEC, IncubAlliance, l’Institut d’Optique Graduate School et le WAI Massy-Saclay de BNP Paribas), vient d’être labellisé apporteur d’affaires par le fonds French Tech Seed opéré par Bpifrance. L’objectif de ce consortium : fédérer les forces vives de la maturation technologique, de l’incubation de start-up et de l’accélération d’entreprises de l’écosystème Paris-Saclay afin de renforcer la création et l’accélération de start-up technologiques. L’objectif du fonds French Tech Seed est de soutenir les start-up technologiques en phase de post-maturation, notamment les start-up de la Deep Tech et de moins de trois ans. Doté de 400 millions d’euros issus du PIA3 et géré par Bpifrance, ce fonds a pour spécificité de reposer sur un mécanisme d’apporteurs d’affaires labellisés et un effet de levier sur l’investissement privé – un euro d’investissement privé donnant droit à deux euros de Bpifrance. Avec l’annoncede la labellisation par l’Etat du consortium porté par la SATT Paris-Saclay, c’est donc une première étape qui vient d’être franchie dans ce projet ambitieux. Ce consortium n’aurait pu voir le jour sans la volonté commune de l’ensemble de ses membres d’œuvrer collectivement au développement économique du territoire. « Nous sommes en effet convaincus que c’est en créant des ponts et en faisant converger nos expertises respectives que nous contribuerons à créer de l’innovation », confirme Alain Clergeot, directeur de Genopole Entreprises, cité dans un communiqué. « Ce groupement est aussi un moyen pour nous d’atteindre la taille critique nécessaire pour générer un volume suffisant de projets de qualité et ainsi drainer davantage de moyens financiers auprès d’investisseurs », complète Serge Chanchole, directeur de l’Entrepreneuriat et de l’Innovation de l’Ecole Polytechnique. Or, comme le rappelle Etienne Krieger, enseignant à HEC, « l’innovation dans le domaine Deep Tech a ses spécificités : elle suppose une maturation plus longue qui est souvent difficile à financer. D’où l’importance de contribuer à activer la spirale vertueuse de la confiance grâce à ce mécanisme public et collectif de labellisation ». Une nécessité confirmée par Franck Maistre, directeur du WaiMassySaclaypour qui « l’amorçage demeurant aujourd’hui encore un maillon faible dans l’écosystème de l’equity, il était urgent de mettre en place ce guichet unique permettant aux start-up de bénéficier d’une enveloppe supplémentaire pour passer le cap de l’amorçage industriel ». Et Charlotte Engrand, responsable de l’incubateur de CentraleSupélec, de compléter : « Nous espérons ainsi, grâce à ce mécanisme de labellisation, être en mesure de mieux répondre à un besoin de nos start-up clairement identifié mais jusqu’alors trop insuffisamment adressé ».